16/06/2012
Faut-il se réjouir ?
Depuis la dernière rencontre, ma fille est assez bien remontée contre le centre où Bébichon voit son papa. Les petites remarques sibyllines, les rires du personnel dès qu’arrive le « sympathique » XY, les manipulations subtiles de ce dernier, non mises à jour…
Ma fille projetait de leur écrire une lettre, mais se ravisa, momentanément du moins.
Puis, hier matin, surprise. Elle reçoit un mail de son avocate, lui joignant copie de la lettre qu’elle avait reçue de l’avocat de XY.
Je vous informe que je suis actuellement sans instruction de la part de Monsieur XY.
Jusqu’à nouvel ordre, je n’interviens donc plus dans la défense de ses intérêts et il vous est loisible de vous adresser directement à lui.
J’ai été très heureux de vous rencontrer dans le cadre de ce dossier.
Ma fille saute de joie : « MAGNIFIQUE !!!!!!! Tout bon pour nous ça ! »
Moi, je ne sais pas trop ce que ça signifie et n’ose trop imaginer. A-t-il omis de payer son avocat ? S’est-il laissé aller en ce qui concerne le suivi de l’affaire ? C’est sa manière habituelle de fonctionner, mais il avait prouvé, depuis quelques mois, qu’il était capable d’être plus constant. Je ne veux pas me bercer d’illusions car je sais aussi qu’il se rattrape très souvent en dernière minute, de toute justesse. Et même si ses droits n’étaient pas reconsidérés dans l’immédiat, ils pourraient toujours l’être plus tard. Cela jouerait cependant en sa défaveur. Ceci étant, je garde l’espoir. Mon mari, qui est pourtant un grand pessimiste, n’a-t-il pas déclaré, après avoir invoqué l’univers, « Ayez confiance, vous verrez, ça va aller ! »
13:24 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (12)
09/06/2012
Neuvième rencontre
Cet après-midi avait lieu la neuvième rencontre. Quand ce fut la fin, une dame que ma fille n’avait jamais vue a ramené Bébichon en disant : « Monsieur est vraiment un papa formidable ! » Je ne me souviens plus de ce que ma fille lui a répondu, mais, ajouté à l'entretien qu'elle avait eu le matin même et dont je parle dans ma note précédent, cette remarque n’a fait que renforcer sa crainte d’être prise pour une mythomane.
Je dois dire que si d'habitude je reste relativement stoïque quand se produit un événement désagréable, j'ai été plus marquée cette fois. J'ai eu quelques anticipations négatives que j'ai réussi à réprimer rapidement, mais je suis restée dans un état de stress doublé d'une sorte de désespoir, en pensant à Bébichon.
Je suis allée tenter de retrouver un peu de paix au potager, mais l'état de ce dernier m'a encore davantage démoralisée. J'ai beau être à la retraite, je me laisse à nouveau déborder par l'assaut des herbes indésirables. Je me suis forcée à faire quand même un peu de désherbage ... j'ai lâché quelques larmes ... je me suis énervée contre des feuilles qui ne se couchaient pas dans le sens que j'avais décidé sur le compost ... j'ai crié (avec retenue quand même) en vérifiant si aucun voisin n'était présent dans les alentours ... Après un petit temps, je me suis apaisée.
J'ai discuté avec mon mari de la meilleure façon d'invoquer l'univers et ça m'a fait du bien.
21:40 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (17)
Entretien
À la suite du mensonge de XY et fatiguée par les remarques des psychologues, assistantes sociales ou éducatrices, ma fille a demandé un entretien au centre où Bébichon rencontre son père. Elle leur a parlé, ce matin, de son ressenti et de ce qui risquait de passer inaperçu dans le comportement apparemment normal de XY.
La personne qui l’a reçue – je l’appellerai madame M - n’était pas, comme ma fille le croyait, celle à qui XY avait menti. La démonstration n’a donc pas pu être faite. La dame l’a écoutée, lui a dit qu’elle comprenait ses craintes, tout en lui signalant que le centre n’aimait pas entendre les avis des protagonistes les uns sur les autres, de crainte de se laisser influencer. Cela peut se comprendre. Madame M a aussi incité ma fille à leur faire confiance. À leur laisser faire leur travail. Ma fille l’a assurée qu’elle ne reviendrait pas sur la question jusqu’à la fin, mais qu’elle espérait bien que tous les détails seraient inscrits au procès-verbal.
Il semblerait que XY ne dise jamais de mal de ma fille. Elle serait, selon lui, une excellente mère, très structurée et tout. Déjà, ça m’étonne qu’il sache ce que signifie « structurée ». Je pensais que ce concept lui échappait totalement. Ceci dit, un bon point pour lui, question tactique. Un mauvais point pour ma fille, je suppose.
Un autre excellent point pour XY, c’est son comportement. Rien ne peut laisser supposer qu’il puisse être tel que ma fille le décrit, tant il est jovial, blagueur et sympa avec tout le monde. Et tant il s’occupe bien de Bébichon.
Rien même n’indique qu’il soit quelquefois sous l’influence de la boisson. Elles n’ont rien remarqué. Il est clair qu’il faut bien connaître l’énergumène pour le détecter. Il ne montre aucun des signes habituellement attribués aux alcooliques. Seul un ton plus appuyé, un léger nasillement et une plus grande agressivité le trahissent. Les deux premiers points sont subtils et le dernier, je dois le dire, ne s’est encore jamais manifesté depuis le début des rencontres. Comment fait-il pour se maîtriser ? Sans doute que le contexte l’aide. Le personnel est plein de tact et d’amabilité et ne se permettrait pas de le titiller si peu que ce soit. Et sa motivation doit être suffisamment grande. Il tient à obtenir la garde partielle de son fils. C’est naturel et louable n’est-ce pas ? Sauf qu’on peut se demander si le plus important dans cette affaire est le bien de l’enfant ou le fait de le posséder, voire de remporter une victoire sur ma fille.
Madame M a demandé à ma fille si elle n’aimerait pas voir le petit xy plus souvent. Ma fille lui a répondu par l’affirmative, précisant que la demande avait été faite depuis des mois par avocats interposés, mais qu’il n’y avait pas eu de réaction. Comme madame M. s’étonnait et projetait de poser la question à XY, ma fille lui a signalé que si jamais XY prétendait qu’il n’avait pas reçu de demande, elle pouvait prouver le contraire par des écrits.
Madame M a par ailleurs fait des remarques qui me semblent étonnantes. Elle ne contredit pas ma fille lorsque celle-ci dénonce le triste état du petit xy, mais lui rétorque que « ce n’est pas parce que monsieur n’a pas bien agi avec son fils aîné qu’il va faire la même chose avec le deuxième ». C’est ça ! Ils vont lui donner une seconde chance, avec quels risques ?!
Une question me vient à l’esprit. Pourquoi ne pas contrôler XY à l’aide d’un éthylotest, chaque fois qu’il se présente, puisque c’est une des choses qui lui est reprochée ? Peut-être que ce n’est pas légalement possible ? Une autre question me turlupine depuis le début du procès. Pourquoi ne pas procéder à l’enquête sociale demandée depuis le début ? Question de moyens peut-être ?
21:35 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (2)