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04/12/2015

L'analyse des rêves

Quand j'ai cherché un(e) psy, je pensais que pour un TOC, le mieux c'était un(e) comportementaliste. J'en ai parlé à mon homéopathe qui m'a renseigné une personne qui, en fait, n'était pas psychologue, mais bien psychanalyste. Elle m'a redirigé vers une collègue, également psychanalyste. Spontanément, je ne me serais pas orientée vers ce type de thérapie, non pas que ça ne me plaisait pas, au contraire, mais j'imaginais le truc sans fin, le temps, l'argent que cela coûterait. Pourtant, je me suis laissée embarquer sans résistance ni réticence.

À la troisième séance, elle me propose de travailler sur les rêves, si jamais je m'en souviens, ne serait-ce qu'un tout petit bout. Alors là, ma p'tite dame, vous ne savez pas encore à qui vous avez à faire. Les rêves, c'est mon dada et même si j'ai tendance, ces derniers mois, à ne plus m'en souvenir, je sais que je peux les retenir si je suis motivée. Retour près de mon lit de la feuille et du crayon destinés à noter dès le réveil.

À la séance suivante, ça n'a pas raté. J'avais trois rêves sur papier. Evidemment, elle ne pratique pas du tout comme moi. Il s'agit de faire surgir de mon inconscient ce qui s'y trouve enfoui, en relevant certains mots, en posant de temps en temps une question, mais pas en utilisant des symboles dont on parle dans mes bouquins.

À la dernière séance, j'avais un autre rêve à lui raconter. Je ne l'avais pas analysé à ma manière, afin de ne pas interférer avec la thérapie. Je lui ai demandé ce qu'elle pensait des symboles. Elle n'y croit pas du tout. "Vous savez, on a raconté beaucoup de choses sur les rêves !"

Cela aurait pu me déstabiliser par rapport aux analyses que je pratique depuis des années et qui n'auraient donc aucun sens. Et bien non. J'avais l'impression d'être dans le bon quand même. Sa technique à elle est différente, mais pas en contradiction avec la mienne, selon moi. Je ne pense pas que je m'y accroche pour ne pas devoir admettre que j'ai fait tout ça pour rien, que je me suis montée le bourrichon. J'ai vraiment le sentiment que ma méthode est valable, même si je sais aussi bien sûr que je l'ai pratiquée en amateur et non en spécialiste. Je lui ai demandé si elle croyait que je ferais mieux d'arrêter d'analyser à ma manière. Elle m'a dit non. Du moment qu'en séance, je ne reste pas accrochée aux symboles et je laisse surgir ce qui vient à ce moment-là. Je vais donc continuer comme la dernière fois. Noter les rêves, mais ne les analyser qu'après y avoir travaillé avec elle, pour ne pas influencer le travail avec elle. Je pense que les deux façons de faire peuvent se compléter.

09/11/2015

Encore une brocante !

Après avoir acquiescé, ma fille s'est finalement rétractée au sujet de la brocante que je lui ai proposée. J'ai hésité à la faire toute seule. Il s'agissait de 2 jours de suite. Ce n'est pas évident quand on est seule. Pas de relais possible pour aller faire un petit tour ou une pause pipi. Par ailleurs, le prix de l'emplacement était plus important que d'habitude, parce que cela se passait à l'intérieur. Puis finalement, je me suis dit que ma précédente brocante m'avait rapporté des clopinettes, mais que j'avais quand même récupéré ma mise et un peu plus alors qu'il y avait très peu de passage. Ça ne pouvait pas être pire.

Au bout du compte, cela a rapporté plus que la dernière fois. Cela ne vaut bien sûr pas le temps et les efforts consentis. Mais je m'efforce surtout de voir ce dont je me suis ainsi débarrassée, même si cela peut paraître dérisoire par rapport à tout ce qu'il faudrait que j'évacue encore. En attendant d'être guérie de ma compulsion à l'accumulation, ce qui n'est pas assuré, il faut bien que je me dépatouille comme je peux avec ça.

Le samedi, ma fille aînée est venue me tenir compagnie avec Bébichon pendant une bonne partie de l'après-midi. Je lui avais suggéré d'apporter des choses à elle, pour les vendre, mais elle n'en avait pas envie. Dommage ! Elle est revenue le dimanche soir pour ramener chez moi une chaise haute que je n'avais pas vendue et pour laquelle j'aurais dû faire un deuxième voyage.

Quant à ma fille cadette, elle aurait bien voulu faire une brocante avec moi mais trouvait que 2 jours c'était trop long. Je l'ai appelée le dimanche parce que les gens qui tenaient le stand en face du mien n'étaient pas revenus, découragés par le peu qu'ils avaient vendu la veille. La place était donc libre. Elle est venue et en 2 heures, elle a bien vendu sans même avoir dû payer son emplacement. Elle était contente.

Il y a des gens qui font des brocantes par plaisir. Moi, je ne pense pas que j'en ferais un hobby. Même si je trouve que ce n'est pas une activité déplaisante. On voit toutes sortes de gens. On parle avec certains. On blague. On rit. Il y a de gentils clients et d'autres désagréables. Comme ce grand type encore jeune, à la mine renfrognée, suivi de sa réplique en miniature, l'air d'aussi mauvais poil que son père. Il me demande le prix d'une paire de souliers. J'annonce 4 €. Il m'en propose 2. Je maintiens les 4. Il me fait remarquer qu'il y a des pliures. Je lui rétorque que c'est la raison pour laquelle je ne demande que 4 €. Il ne veut pas du neuf pour ce prix-là, tant qu'à faire ?! J'accepte de baisser à 3,5 €. Il s'éloigne et montrant mon stand, raconte un tas de choses que je ne comprends pas et finit par monter à 3. Vu son ton désagréable, je m'obstine. Il s'en va en levant le bras d'un air de "va au diable !" Il est à peine parti que je me dis que j'aurais dû les lui laisser aux prix qu'il offrait au lieu de faire la fière. Au moins, j'aurais ça en plus hors des pieds. (Bien à propos, pour des souliers !)

Plus tard, un vieux monsieur débonnaire se plante devant les mêmes souliers et m'apostrophe : "Alors, qu'est-ce qu'il en est de ces souliers, avant que vous ne m'en demandiez un prix trop élevé !" Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il me signale qu'elles ont été ressemelées et il ajoute : "Allez, je vous en offre 5 €, c'est bon ?" S'il pense que ça les vaut, je n'allais pas lui dire que je n'en voulais que 4, si ? Le monsieur s'en va, l'air content de son acquisition et fier sans doute de la façon dont il croit m'avoir manœuvrée. Je le laisse bien volontiers à sa croyance ! :D

20/10/2015

Un moment pour m'occuper de moi

Il y a, je ne sais plus, un mois peut-être, mon mari a piqué une de ses crises récurrentes par rapport à mon accumulation. Il comprend qu'il s'agit d'un TOC et il sait ce que c'est. Parfois, il est compréhensif, mais il ne peut s'empêcher régulièrement de faire appel à ma raison, alors que si l'intelligence y pouvait quelque chose, il y a longtemps que j'aurais un autre comportement. Il me fait la leçon. Tente de me rééduquer. De me culpabiliser même parfois. Je fais profil bas et réagis le moins possible sous peine d'envenimer les choses. En général, une fois qu'il a vidé son sac, je suis tranquille pour des mois. Cette fois cependant, une deuxième crise s'est produite, il y a à peine une quinzaine de jours. Il était alors moins dans l'accusation, mais quand même dans une certaine exigence. J'ai eu la tentation de me fermer et d'attendre que ça passe. Mais je me suis reprise et j'ai écouté sa souffrance à lui car je sais que c'est difficile aussi pour lui. Une heure plus tard, il parlait toujours, imaginant la réorganisation de tous les endroits encombrés de la maison. J'avais ma dose. J'ai encore attendu 10 minutes. Puis je l'ai interrompu : "On va s'arrêter ici. Ça ne sert à rien de passer en revue le moindre recoin, la moindre armoire. J'ai bien compris." Conciliant, il s'est arrêté et on est passé à autre chose.

Dimanche dernier, on en a reparlé et je me suis engagée à consulter un(e) psy. Il me le suggère depuis un certain temps, sans trop insister. Sauf qu'un jour il m'a dit d'un ton de reproche que je ne "voulais" peut-être pas "guérir". C'est le genre de réflexion qui fait mal. J'avais demandé conseil à mon homéopathe qui m'a donné le nom d'une psychologue. La personne en question n'avait pas de place pour moi, sauf si j'étais d'accord de faire 48 km. Elle m'a donné les coordonnées de 2 consœurs. J'ai téléphoné à la première. Le courant est passé tout de suite, alors qu'avec la précédente c'était moins évident. Première séance mercredi dernier.

J'ai donc vu une psy pour la première fois de ma vie, à 64 ans, pour une thérapie aux séances hebdomadaires. À la fin de l'heure, elle m'a demandé de considérer le temps que je passais chez elle comme un moment privilégié que je consacre à moi-même. Je suis revenue pleine d'espoir et j'ai été accueillie par un mari aux anges. L'espoir qui s'est concrétisé symboliquement par le carton vert sur lequel j'ai noté son adresse.