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21/12/2018

Les animaux gentils et purs et les abominables humains

Une ancienne collègue partage sur facebook une vidéo glanée ailleurs. Le titre en est "Je suis très fière du chat BRAVO". Elle obtient 2 "j'aime". Je retrouve la vidéo sur "Perles rares de France", curieuse de découvrir les commentaires qui y sont bien plus nombreux. La vidéo montre une femme qui tente d'éloigner un chat en lui envoyant de la neige avec son pied. Le chat ne s'en va pas. Au contraire, il lui saute violemment au visage. La femme tombe, le chat agrippé à elle. Elle le rejette et rentre dans sa maison en se tenant la tête des 2 mains. Il y a derrière elle un petit chien qu'elle a peut-être voulu protéger, l'histoire ne le dit pas. Je suis scotchée de la violence de cette agression. Et que vois-je en commentaire (il y en a 552) ? À vue de nez, 98% de félicitations au chat. Pour la femme, des souhaits de coups de pieds, d'œil crevé, de cicatrices à vie et pire.

Et bien sûr, des insultes. Pas à l'encontre du "pauvre Minou" hein ! Lui qui est "probablement obligé de vivre dehors" dit l'une des personnes (supposition sans fondement). Lui qui désormais va se méfier des humains dit une autre (la vidéo montre le contraire, le chat revient). Lui qui n'a rien fait de mal clame une troisième (ah bon ?). Bref ! ...

Je connaissais la plupart des insultes lues, exception faite de leur orthographe que j'ignorais parfois ;). Mais j'en ai appris de nouvelles. C'est instructif quand même internet ! J'en ai fait une petite liste non exhaustive. "Sorcière, salope, saloperie, connasse, counasse (je ne sais pas si c'est pareil), gueule de truite (nouveau pour moi), miss cochounou, vieille morue, sale personne, charogne, grosse merde, pouffe, grosse caille (nouveau pour moi), vache, grosse vache (c'est encore mieux), buse, poufiace, grand conne, maudite folle, salle tarées (j'adore l'orthographe !), grosse boufonne, grosse colisse (???), grosse Tepu, vieilles putes (au pluriel c'est encore plus insultant sans doute), grosse moche, ..."

La femme n'a que ce qu'elle mérite et encore, ce n'est pas suffisant pour certains. Bref, la déferlante vengeresse.

Une autre catégorie trouve ça simplement rigolo. Wouaw, le varriorkat ! mdr ! Bon, je ne dois pas avoir d'humour ! ...

Par contre, je m'inquiète de la qualité de la vue des gens. À moins que ce ne soit la mienne qui me trompe ? La plupart parlent de coups de pieds envers le "pauvre chat" alors qu'il n'en est rien. Ils angélisent : Un chat, c'est gentil. J'ai 3 chats et ils sont gentils. Un chat qui agresse ce n'est pas pour rien, c'est qu'il a une bonne raison. Bref, des conneries, sans esprit critique.

Quelques réactions non jugeantes se perdent au milieu de tout ce fatras. Je me suis demandée pourquoi il n'y avait pas davantage de "défenseurs" de la femme. J'ai moi-même mis quelques commentaires et laissé ici et là un like à une intervention de ce type. L'une d'elles exprimait l'idée que ce n'était pas la peine de discuter avec ce genre de personnes qui critiquent et jugent sur base d'une vue idéalisée des gentils animaux en opposition avec les abominables humains. Ceux qui défendent la dame sont sans doute plus raisonnables que moi et moins naïfs. En tout cas j'espère que c'est l'explication à leur faible représentation ... Sinon, on est mal barre ! Je dirais comme mon mari : "Dans quel monde on vit !"

À mon ancienne collègue qui avait partagé la vidéo, je commente : "Heureusement que tous les chats ne sont pas aussi agressifs !" Elle me répond : "Tu n'aimes pas les chats". Encore une de ces logiques auxquelles je n'ai pas forcément accès sans doute ... Pas grave ... Actuellement, j'arrive à prendre du recul avec ce genre de réaction  ... Pas tout de suite, mais finalement, j'y arrive ...

Bonne fin d'année à tous et à toutes !

 

09/02/2018

Mika m'a échappé !

Chenille, si tu me lis, tu peux te réjouir car je vais raconter comment Mika m'a échappé !

Il y a déjà quelques années, en promenade avec mes chiens, j'avais lâché la laisse de Mika. J'ai mis quelques secondes à m'en rendre compte car le port de gants en hiver avait réduit ma sensibilité. Quand je m'en suis aperçue, Mika marchait tranquillement près de moi, un peu en arrière. Je ne sais pas si elle s'est rendue compte qu'elle n'était plus tenue.

Depuis, j'ai fait l'acquisition d'une ceinture à laquelle je peux accrocher mes 2 laisses. Ce n'est pas encore le risque zéro vu qu'un mousqueton s'est déjà ouvert plusieurs fois accidentellement, mais que j'ai heureusement pu récupérer la laisse avant que la bébête à l'autre bout ne réalise l'opportunité d'une petite excursion en toute liberté.

Laly s'est échappée 2 fois accidentellement de la maison et m'a fait bien suer et paniquer avant que je ne réussisse à la récupérer.

WP_20180124_15_02_41_Pro.jpgCette fois, je retourne chez moi et discute quelques minutes avec les ouvriers qui font des travaux dans la maison d'à côté. Sur ces entrefaites, un chien, muni de son propriétaire ;), passe de l'autre côté de la rue. Comme d'habitude, Mika se jette vers lui en aboyant férocement. Je la tiens fermement quand soudain le gars avec qui je parle s'exclame : "Attention !" Il se jette sur Mika pour l'attraper. Elle s'était détachée de la laisse et se trouvait sur la rue. Mais elle ne s'est pas laissé attraper. Elle a fait un saut de côté pour échapper à l'homme et était prête à le mordre. Son collier pendouillait au bout de la laisse, intact et fermé, pas assez serré sans doute. J'ai eu la présence d'esprit de ne pas me précipiter vers elle car je pense que de saisissement, elle aurait pu reculer encore plus sur la rue. Je l'ai appelée en me dirigeant rapidement vers ma maison. Elle m'a suivie. J'ai ouvert la porte. Elle est entrée avec moi, naturellement, sans hésiter, en reniflant Laly, comme pour se rassurer. Le petit chien d'en face, elle l'a complètement oublié. Ouf, tout finissait bien ! Et ça me rassure pour la suite. Mika n'est pas fugueuse. Je le pensais, mais je n'osais pas prendre le risque de le tester. La seule chose que je craindrais si on était loin de la maison, c'est qu'elle ne panique et veuille retourner tout de suite chez nous, sans faire attention aux voitures.

Heureusement que c'était Mika car s'il s'était agi de Laly, je n'ose même pas imaginer le périple !

Désolée, Chenille, si l'aventure n'était pas aussi haletante que la précédente, mais ... tant mieux pour moi ! :D

31/01/2016

P'tit coco

Jeudi soir, je remarque que le p'tit coco (alias Robin, alias p'tit Micki) n'a pas mangé ses granulés. Il me semble aussi qu'il ne se comporte pas tout à fait comme d'habitude. Le lendemain, je le surveille. Il couine de temps en temps bizarrement, ne mange pas ses croquettes, seulement un peu de verdure fraîche. En fin d'après-midi, après le départ de Tiouane et Bébichon, je téléphone au veto. C'est un répondeur. Je laisse un message. Une heure plus tard, je me demande que faire s'il ne me recontacte pas. Trouver un vétérinaire de garde ? Je ne sais même pas si ça existe par ici. Je retéléphone et lui laisse à nouveau un message un peu plus insistant. J'attends.

À 20 h pile, il me recontacte. Je peux venir. Il ausculte le petit. Diagnostic : infection des voies respiratoires. Sa température est trop basse. Il lui fait une piqûre d'antibiotique et une d'anti-inflammatoire. Dans les 24 h, son état devrait s'améliorer. En tout cas, il DOIT manger le lendemain précise-t-il. J'installe la bébête tout contre un radiateur et ne baisse pas le thermostat pour la nuit.

Le lendemain, p'tit coco ne se bouge pas beaucoup. Et tout ce que je lui présente fait l'objet de sa parfaite ignorance. Je me rappelle alors qu'on peut gaver les cobayes malades. J'examine les différentes pipettes et pompes à sirop que j'ai gardées. Je fais ramollir des granulés dans de l'eau chaude. J'introduis la pâte obtenue assez péniblement dans une pipette. Mais l'ouverture est trop petite et ça cale très vite. Je cours à la pharmacie sous une pluie battante. Là non plus ils n'ont rien d'adéquat. Trop petit, trop grand. Bref, je rentre bredouille et décide d'agrandir le trou de ma pipette à moi et ça marche plus ou moins. Je nourris p'tit coco à midi, à 2 h et à 4h. Je lui injecte aussi un peu d'eau. Mais lors du dernier nourrissage, je ne le vois pas déglutir. Du coup, je m'alarme. La nourriture ne va-t-elle pas lui coller dans la bouche ? Lui causer plus de tort que de bien ? Je réinjecte un peu d'eau et un peu de nourriture revient. Vers 5h1/4, je reprends contact avec le veto. Il me dit de venir dans une demie-heure. J'arrive, à vélo, mon petit dans sa cage de transport, bien emballé dans un vieux pull. Le tout dans un grand sac que je pend à mon cou.

L'état du malade ne s'est pas aggravé, mais pas amélioré non plus. Sauf sa température qui a encore baissé de 2 degrés. Le véto me dit que j'ai bien fait de le nourrir comme je l'ai fait. Non, la nourriture n'est certainement pas restée dans sa bouche. Elle serait revenue. Il lui fait à nouveau une piqûre d'antibiotiques. C'est tout ce qu'il peut faire … Je ne me fais pas d'illusions …

Je rentre chez moi et cette fois, je mets une lampe de lecture au-dessus de sa petite cage de transport dans laquelle je l'ai laissé. J'y place un thermomètre. Il ne faudrait pas non plus qu'il surchauffe le pauvre ! J'atteins les 30 ° préconisés. Je vais le voir et le caresser régulièrement. Il n'aura jamais reçu autant de câlins dans la même journée. Je regarde la télé.

À 9 h, je sursaute. Il me semble qu'il y a un petit temps que je n'ai pas observé mon malade. Je me lève et constate immédiatement une différence d'attitude. Il est toujours dans la même position, mais comme affaissé. J'hésite un peu. Je n'aime pas toucher les morts, froids et durs. Que ce soient des animaux ou des êtres humains. Mais lui est encore tout chaud. Je le prends tout doucement. Il est complètement mou. Je vérifie s'il y a encore un battement de cœur, un souffle. Non, plus rien. C'est fini. Je ne pleure pas. Je ne suis même pas triste. Juste une sorte de grande tendresse qui m'envahit. Je suis contente d'être seule. Je le prends dans mes bras, je l'examine comme je n'ai jamais pu le faire de son vivant car un cobaye n'aime pas être manipulé ainsi. Je lui dis des mots doux. Je lui fais un peu de toilette. Je vide sa bouche dans laquelle les aliments ont effectivement stagné. J'ôte tous les petits copeaux de litière qui sont restés accrochés à ses poils. Je lui nettoie les yeux où de petites croûtes se sont formées. J'ai l'impression d'effectuer spontanément un rituel d'adieu, sans y avoir réfléchi. Je pose ma joue contre la sienne. Puis je le garde dans mes bras, couché sur le dos comme un bébé. Longtemps. Il est tout chaud encore. Ensuite, je lui confectionne une boîte en carton qui servira à l'enterrer. Tout au long de cette soirée, les images du cobaye de mon enfance me reviennent. Mon p'tit Micki adoré. Et aussi celles des 2 autres cobayes que j'avais adoptés en même temps que ce dernier et qui sont morts trop tôt. Celui-ci avait 5 ans et 2 mois, ce qui est l'âge moyen qu'atteignent les cobayes.

Quand j'ai acheté les 3 cobayes, en janvier 2011, on m'avait dit que je retombais en enfance. Je crois que c'était un peu vrai. Ou plutôt, j'essayais de recontacter les jolies émotions de mes jeunes années. Je crois que maintenant, j'ai fait le tour. Un cobaye sera toujours pour moi un sujet attendrissant, mais qui appartient au passé. J'ai l'impression, avec ce petit-ci que c'est une porte qui se referme, tout en douceur. Je n'aurai plus de cobayes …