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01/06/2024

Un florilège de mes défauts

J'ai fait un petit récapitulatif des reproches que ma fille m'a adressés ces quatre derniers mois :

  1. Je vis dans un monde de bisounours
  2. Je suis injuste
  3. Je suis endoctrinée
  4. Je manque d'objectivité
  5. Je manque d'ouverture d'esprit
  6. Je manque d'empathie
  7. Je manque de tolérance
  8. Je suis de mauvaise foi
  9. Je me braque
  10. Je m'accroche à mes croyances
  11. Je ne la respecte pas
  12. Je la fais se sentir chtarbée
  13. Je la fais se sentir nulle
  14. Je la regarde comme si elle était bête.

Comme je le raconte dans ma note précédente, j'avais demandé par mail à ma fille un ou deux exemples de ma mauvaise foi. La sagesse aurait sans doute été de m'abstenir. Mais, piquée au vif, j'ai voulu savoir.

Comme après une semaine, elle ne m'avait pas répondu, je lui ai envoyé un petit rappel gentil. Plusieurs jours plus tard, après m'avoir dit qu'elle avait bien reçu mon mail, mais qu'elle n'avait pas encore eu le courage de me répondre, tout à coup elle change d'avis et m'écrit qu'elle ne me répondrait pas. Qu'elle passe à autre chose.

J'insiste encore arguant du fait qu'après tant de reproches, j'avais bien droit à une réponse à la seule question que je lui posais. Elle ne répond pas. Quelques jours plus tard, je suggère moi-même un exemple de ma supposée mauvaise foi. Est-ce l'affaire Pfizer ? Elle me répond un "oui" laconique. Je demande quel élément précis Et là, elle part en vrille. Maintenant qu'elle avait enfin réussi à fermer la porte à sa colère, je la relançais "tous les jours". Pourquoi est-ce que je voulais des exemples alors que je n'avais pas l'intention de me remettre en question ? Elle me les avait déjà tous donnés et répétés plusieurs fois pour certains. C'est totalement faux. Elle confond avis contraire et mauvaise foi. Bref, ça part dans tous les sens. J'essaie à chaque fois de remettre les choses en place car elle transforme et interprète librement les faits. Elle finit par me dire qu'elle n'en peut plus. Qu'elle retire tout ce qu'elle a dit. Qu'elle me demande pardon pour tout. J'ai l'impression qu'elle est en plein désarroi, mais il est clair que c'est aussi une façon de me dire de la laisser tranquille, sans plus. Je déclare forfait. Je ne saurai pas en quoi consiste ma mauvaise foi. Ce n'est pas si grave, j'y survivrai ...

Le lendemain, elle se prend la tête avec sa sœur, sur d'autres sujets, mais également à mon propos. Celle-ci a expliqué ma position difficile, mon inquiétude. Le ton est monté. Elles se sont quittées fâchées. Le lendemain elles se sont réconciliées.

Je l'ai revue une semaine plus tard. Je me demandais dans quel état moral j'allais la trouver. Contrairement à ce que j'avais pu craindre, elle était joviale et sympa. Le climat était serein. Moi j'ai mis un temps avant de me détendre. Elle a évoqué brièvement sa discussion avec sa sœur, sans animosité. Je l'ai écoutée sans rien y ajouter. Ce n'était pas difficile. Elle ne me demandait pas mon avis. Pour le reste, j'ai fait comme elle. Comme si rien ne s'était passé.

Je suis soulagée. Mais cette fois, il faudra que je me tienne à une ligne de conduite claire. Il ne faut plus qu'elle me parle de complots, d'extraterrestres ou de politique. Soit je n'y répondrai tout simplement pas si nous parlons en tête-à-tête, soit je l'inviterai à changer de sujet, surtout si nous sommes en famille.

25/04/2024

Exprimer sa colère

J'ai demandé à ma fille de m'expliquer sa colère contre moi, dans tous ses aspects, de peur qu'elle ne pèse davantage encore sur notre relation.

Elle m'a dit qu'elle était en colère depuis 3 ans. Et pas seulement contre moi. Aussi contre sa sœur et tous ceux qui ne l'ont jamais prise au sérieux pour ses idées. Et parce qu'on la qualifiait de complotiste. Pas précisément à cause du terme, mais à cause du mépris qu'elle lisait dans notre regard.

Elle m'a dit beaucoup d'autres choses. Elle a repris de vieilles discussions à propos de Trump, de notre décision de ne pas avoir écouté ses mises en garde à propos du vaccin covid. De son désarroi et de sa peur pour nous dont paraît-il nous n'avons jamais pris la mesure quand nous nous sommes fait vacciner, etc.

Bref, rien de nouveau. Ah si ! En plus de manquer d'objectivité et d'ouverture d'esprit, il paraît que je fais également preuve de mauvaise foi. Bien, bien ! Je ne pose pas de questions. Je ne suis même pas vexée. Mais ça me titille par la suite.

À sa demande, je lui envoie un lien vers un article et vers une vidéo expliquant comment avait été retransmis à la télé les premiers pas de l'homme sur la lune. Car si vous me suivez, je vous rappelle que selon elle ils n'y étaient jamais allés. C'était un montage fait en studio.

Je précise toutefois que je ne désire pas entrer à nouveau dans le débat à ce sujet. Je profite du mail pour lui demander de me donner un ou deux exemples de ma mauvaise foi. C'était le 19 avril. Hier je suis allée m'occuper de Picolo. Elle était là. Nous avons parlé de choses et d'autres de façon naturelle. Elle n'a rien évoqué concernant notre dernière conversation et mon mail à propos de ma supposée mauvaise foi. Et moi non plus. Nous sommes le 25. Pas de réponse à ce jour ... 

03/04/2024

groseille à maquereau

Il y a bien longtemps que je ne suis plus venue m'épancher sur mon blog. Il y a une bonne raison à cela. Je ne parle quasi que des soucis que j'ai avec ma fille aînée et j'ai parfois l'impression que je saoule les personnes qui me lisent, même si Chloé me dit que non.

Bref, pour ceux que ça pourrait intéresser, je peux dire que rien n'a changé. À Noël, la discussion a repris à propos de la terre plate. Et ce n'est pas ma fille qui a commencé, mais bien mon petit-fils aîné. Il s'en est mordu les doigts, parce que bien sûr ma fille s'est engouffrée dans cette brèche. Après un court débat, le deuxième de mes petits-fils a déclaré que de toute façon chacun avait son idée et personne ne changerait d'avis. Ça ne servait donc à rien de débattre. Je me suis tournée vers lui d'un air sincèrement admiratif : "Et bien, tu es un vrai philosophe toi !" Tout le monde s'est arrêté de discuter et nous avons pu parler sereinement d'autre chose. Ouf !

Il y a encore eu d'autres épisodes que je ne vais pas énoncer, sauf l'avant-dernier qui a été assez grave. Elle m'a fait une crise de colère et de reproches, déclarant que nos divergences de pensées la minent. Finalement elle est allé pleurer chez sa sœur, affirmant que je ne l'aimais plus. J'ai fait de mon mieux pour la ramener à des idées plus positives. Elle s'est calmée, mais je sais que l'abcès n'est pas percé.

Lundi dernier, à l'occasion du brunch de Pâques organisé par ma fille cadette, nous parlons fruits. Je fais remarquer la bizarrerie de la dénomination groseille à maquereau. Mon petit-fils ainé ironise : « Groseille à Macron ? » Du coup, il est question d’une photo où l'on voit les muscles de Macron. Ma fille se moque : « On dirait un petit garçon qui est tout content d’être le chef. » Cela dévie sur le fait que le premier ministre n'est pas élu, qu'il est nommé directement par le président, que ce n’est pas normal, que les gens devraient pouvoir donner leur avis là-dessus, qu’il y a un tas de choses que si les gens savaient (et qu'elle sait depuis peu, souvent sans en connaître tous les aspects) ils pourraient faire pression pour que cela change. Elle parle de ceux qui se présentent ou ne se présentent pas en séance et sont payés quand même. Mon mari renchérit à propos d'un ministre belge filmé endormi lors d'un débat parlementaire. Je le regarde avec de grands yeux, espérant lui faire comprendre de ne pas alimenter la discussion dans ce sens. Il ne capte pas. Ma fille enchaîne : « Oui, Biden aussi dormait. » Mes antennes, qui étaient déjà en alerte quand la discussion a viré politique, se sont mises à vibrer. J’ai fait un signe que je croyais discret (doigt sur la bouche) vers mon mari pour qu’il arrête de parler sur ce sujet qui nous a déjà valu des discussions houleuses. Il n’a rien compris. Les autres n’ont rien vu, mais ma fille a capté mon geste. « Je t’ai vue, tu sais ! » Elle s’est levée furieuse et est sortie sur la terrasse, tournant le dos à la maison. Je suis allée la rejoindre :

- Tu sais, je préfère vraiment qu’on ne parle pas de politique.
- Oh, mais il n’y a pas de problème.
- Pourquoi tu es sortie alors ?
- Pour prendre l’air.
- Tu vois qu’il y avait un problème.
- C’est pour ne pas t’agresser.

Je n'ai pas su quoi répondre, pensant que si elle sort pour éviter de m'agresser, il vaut mieux que je m'éloigne. Je suis rentrée. Elle est restée encore un peu dehors puis est revenue s'asseoir. Il y a eu un grand froid entre nous. Puis nous avons chacune fini par faire comme si de rien n'était. Mais cet événement ne va faire que se rajouter aux précédents et augmenter encore sa rancune à mon égard ...