09/03/2023
Apostrophe
Je ne vous parlerai pas de l'émission qui porte le même nom que ma note. Non, je voulais juste raconter une petite anecdote qui m'a fait sourire.
Je me balade avec mes chiens. Derrière moi, j'entends quelqu'un m'interpeller : "Madame !" Je me retourne. Un homme sortant sa voiture de son garage m'apostrophe, vitre ouverte : "C'est un terrain privé ici. Je ne vous ai pas donné l'autorisation de laisser VOTRE chien renifler MES plantes !" Je lui réponds : "OK" en faisant un signe conciliant de la main et refais volte-face à nouveau pour continuer ma promenade en tirant Laly près de moi. Je l'entends encore crier derrière moi : "Ce n'est pas public !" Je continue à avancer sans plus me retourner.
En fait, moi je marchais sur le trottoir, ainsi que Mika. Mais je dois admettre que Laly, qui n'a pas la notion de ces frontières inventées par les humains, s'était aventurée d'au moins 50 cm sur le parterre non clôturé. Et moi, je ne suis pas toujours attentive à ce genre de démarcation. Surtout que le jardin était constitué seulement de buissons et de terre nue. Laly n'écrasait ni ne faisait donc de tort à rien.
J'aurais sans doute dû faire attention et, à la limite, j'aurais compris qu'il me dise de ne pas laisser mon chien faire ses besoins (ce qui n'était pas le cas) ou même juste marcher sur son "terrain privé". C'est sa formulation qui m'a fait sourire. Mon chien n'avait pas le droit de "renifler" SES plantes !
17:30 Publié dans Anecdotes et réflexions diverses | Lien permanent | Commentaires (9)
03/02/2023
Electrochoc !
Dernièrement, ma fille aînée me disait en riant, lors d'une conversation dont j'ai oublié le sujet : "Tu sais bien moi, quand j'y vais, j'y vais à fond ! Au fond du fond même !" Je renchéris : "Même au-delà du fond parfois." Elle : "Naaan ! Ça c'est pas possible ! Une fois qu'on est au fond, on est au fond. Y a pas plus bas." Moi : "Parfois, il y a un double fond ..." Elle : "Ah oui, évidemment, s'il y a un double fond ..." Elle sait à quoi je fais allusion. On en rit et c'est bien.
Quelques jours plus tard, nouvelle allusion concernant les vidéos qu'elle regarde, ou peut-être dois-je dire regardait. Elle me dit :"Si tu savais comme je suis fatiguée de tout ça ! Vraiment fatiguée !" Eh bien tant mieux ! Il faut dire que pour le moment, elle a d'autres soucis qui lui occupent l'esprit. D'autres sources de stress qui alimentent son besoin d'adrénaline.
À son boulot, tout va pour le mieux. Elle a eu une évaluation excellente. Et de nouveaux collègues sont arrivés. Elle s'entend particulièrement bien avec l'un d'entre eux. Voilà qui fait plaisir !
Par contre, l'école l'a appelée pour lui exposer la situation de son fils. Il n'aura pas son CEB ! Elle avait été prévenue au sortir de sa 5ème primaire (qu'il doublait) que ça lui pendait au nez. Et comme son travail n'était pas à la hauteur cette année scolaire-ci, il serait dans l'impossibilité d'atteindre les objectifs requis.
Ma fille était hors d'elle ! L'institutrice semblait dire que l'affaire était déjà pliée en juin. Qu'il n'y avait plus rien à faire. Elle l'ignorait. Plus tard, la directrice nuançait en précisant que vu son manque de travail, ses absences injustifiées, les travaux non faits, il n'y arriverait probablement pas. C'est autour de ce "probablement" que tournait la colère de ma fille. Probablement pas, certainement pas ... Cela signifiait-il que l'école ne s'investissait plus pour lui, parce qu'il n'y avait plus aucune chance ?
Il faut dire que ma fille ne s'occupe pas du tout de sa scolarité. Elle ne regarde même pas le résultat de ses interrogations, ne lui demande pas ce qu'il a à faire, rien. L'année dernière, elle disait qu'elle allait prendre un professeur particulier. Mais en septembre, n'ayant fait aucune démarche, elle m'a demandé de m'en occuper. J'y suis donc allée tous les mercredis après-midi, sauf ceux où il était malade ou qu'il y avait un autre obstacle. Évidemment, je ne peux pas toute seule, en une après-midi faire faire les devoirs et étudier les leçons d'une semaine, y compris la lecture d'un livre, les exposés, etc.
Elle a reçu un bon électrochoc et se démène maintenant pour remédier à la situation. Mardi, elle m'a proposé de l'accompagner à l'école à la réunion qu'elle a sollicitée, comme le lui a suggéré le CPMS (centre psycho-médico-social). Je n'aurais pas osé le lui demander, craignant de marcher sur ses plates-bandes maternelles, mais je suis bien contente qu'elle me le propose. J'aimerais entendre comment ils expliquent les choses et si ça vaut la peine de se démener corps et âme pour quelque chose qui serait déjà décidé.
Entretemps, son nouveau collègue a proposé d'entrer dans la danse. Il s'occuperait du néerlandais (il est scolarisé dans cette langue). Moi je m'occuperais des maths. Et elle ferait le suivi quotidien. Wouaw ! Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais wouaw quand même ! Elle a promis à son fils que pour un temps de travail donné, elle jouerait avec lui pendant un temps équivalent. Pour le moment, tout ça est plutôt de bonne augure. On verra ...
15:06 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (17)
20/01/2023
Toubib et compétence !?
Lors de la consultation, mon toubib consulte son ordinateur pour vérifier le rythme auquel je suis déjà venue le voir pour le souci que je lui expose. Il lit tout haut les 4 dates précédentes. Il fait ses commentaires et propose alors d'investiguer plus avant, vu la récurrence du problème. Au moment où il complète mon ordonnance, je lui demande de bien vouloir me noter lesdites dates. Il me répond que ça n'a pas d'importance, que je ne peux rien faire avec ça. J'insiste :
- J'aimerais quand même bien les avoir, pour mon information.
- Non, (il me répète un peu la même chose qu'au début et rajoute quelques autres considérations que j'ai oubliées)
- Ça vous dérange tant que ça de me les donner ?
- Je vous les ai données. (D'un air narquois.)
- Vous me les avez lues, mais je n'ai pas retenu. En quoi cela vous dérange-t-il de me les noter ?
- Je dois déjà faire assez de choses stupides. (Il rigole.)
- Et ça, vous trouvez que c'est une chose stupide ?
- Oui, (Il rigole à nouveau, puis plus sérieusement) et il est de ma compétence d'en juger.
Je m'en vais, un peu éberluée, sans le payer car j'avais oublié mon portefeuille.
J'y pense à plusieurs reprises dans la soirée et me prépare à lui dire ma façon de penser quand j'irai le lendemain régler ce que je lui dois.
À son cabinet, je lui tends les billets et il me donne l'attestation de soin en échange. Je l'interpelle :
- Je ne crois pas être une personne difficile et votre attitude d'hier m'a assez choquée.
- Je comprends que ça puisse être irritant. J'étais irrité moi-même. Surtout que je vous avais donné les explications. Mon attitude était justifiée.
- Je ne trouve pas. (Il me regarde alors avec sévérité)
- Je ne suis pas votre domestique... Vous n'avez pas à me donner des ordres... Vous n'êtes pas ma patronne.
- Des ordres ? C'était juste une demande. Une toute petite demande. Ça vous aurait pris 2 petites minutes.
- ...
- Bon, eh bien, je vous souhaite encore une bonne journée et à la prochaine fois. (Je le gratifie d'un sourire tendu.)
Par cette dernière phrase, j'ai voulu lui signifier que l'affaire était close pour moi. Il m'ouvre la porte pour me laisser sortir, calme comme à son habitude et j'ai même droit à un sourire, comme si rien ne s'était passé. J'aurais voulu lui dire aussi que je ne contestais pas sa compétence professionnelle, mais bien sa compétence humaine, en tout cas pour cette pauvre petite histoire. Qu'il n'avait pas été sympa.
Il ne m'a pas donné raison et ne se remettra sans doute pas en question, mais ce n'est plus mon problème. Moi je suis satisfaite. J'ai dit ce que j'avais à dire. Enfin presque tout. Sinon, ça m'aurait torturée pendant des jours. Il en fera ce qu'il voudra ...
Quand il m'a téléphoné pour me donner les résultats de l'analyse, il était comme à son habitude, posé, détendu et disponible. Je me demande ce qui lui a pris.
16:27 Publié dans Anecdotes et réflexions diverses | Lien permanent | Commentaires (10)