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04/07/2012

10ème ou 11ème rencontre, je ne sais plus.

Le samedi avant nos vacances, ma fille m’avait demandé d’aller au centre de rencontre avec Bébichon. D’une part, elle en avait un peu ras la casquette de voir certaines personnes du centre qui la regardent  d’un air soupçonneux. D’autre part, elle voulait profiter d’être seule pour aller voir son parrain très malade.

Mon mari et ma fille cadette trouvaient que ma fille aînée devrait assumer seule cette démarche. Moi, j’avais accepté, mais après réflexion, je lui ai suggéré de rester avec moi pendant une demie heure pour voir le petit xy et pour que le personnel n’interprète pas son absence comme un désintérêt pour l’enfant. Elle trouvait mon idée excellente, mais elle n’est quand même restée que 5 minutes. Le temps de dire bonjour au gamin, de le serrer dans ses bras, de lui dire qu’il lui avait manqué la dernière fois, quand il n’était pas venu. Elle lui a demandé pourquoi il n’était pas venu. Il ne savait pas. Elle interprète sa réponse comme une peur d’avouer la vraie raison qui serait que son père n’aurait pas voulu qu’il vienne. Parfois, je trouve qu’elle est un peu trop sûre de ce qui ne sont, selon moi, que des hypothèses. Que l’excuse invoquée par XY soit bidon, il y a beaucoup de chance, puisqu’elles le sont la plupart du temps. Mais il y a d’autres possibilités. Il a pu ne pas dire à l’enfant que c’était le jour de la visite parce qu’il n’avait pas envie de l’emmener. Il a aussi pu tomber dans une embuscade de comptoir et ne pas avoir eu le temps d’aller le chercher. Enfin, bref. Elle a renvoyé le petit xy chez son papa. Quelques minutes après, il est revenu avec une bénévole qui a dit à ma fille qu’elle pouvait emmener l’enfant. C’est la première fois qu’il fait cette proposition. Ma fille a expliqué que ce n’était pas possible. Je ne me souviens pas si elle a donné la raison.

Quelques minutes après son départ, elle me téléphone en jubilant. En passant devant la porte où XY voit Bébichon, elle a entendu XY s’énerver parce qu’elle était partie : « Ce n’est quand même pas normal ! Je peux comprendre, mais quand même ! » C’est tout ce qu’elle a entendu. C’est peut-être tout ce qu’il a dit d’ailleurs. Elle était dans un tel état d’excitation qu’elle a aussi téléphoné à mon mari, rien que pour l’associer à sa joie. Elle pense que XY perd les pédales. Qu'il va craquer ! Il me semble qu’elle s’emballe bien vite pour bien peu.

Mais ce n’est pas tout. Elle est persuadée qu’il a eu peur qu’elle ne retourne voir sa compagne, profitant qu’il était au centre. Ce serait la raison pour laquelle il aurait voulu lui fourguer le petit xy, ce qui aurait empêché ma fille de mettre son projet à exécution. « La pauvre, qu’est-ce qu’elle va entendre ! » dit-elle d’un ton moitié rieur, moitié compatissant »

J’étais assez perplexe face à toutes ses certitudes. Pourtant, une chose pourrait indiquer qu’elle a peut-être raison. D’habitude, quand XY arrive en retard, il rattrape ce temps à la fin de la rencontre. Il a donc toujours droit à son heure complète. Or, ce jour-là, il est arrivé avec un petit retard, mais il a été retenu pour remplir des papiers. Bizarrement, il est sorti du local pile poil à l’heure prévue, sans compensation pour le temps perdu. Il n’a donc vu Bébichon que 40 minutes. Voulait-il se dépêcher d’aller vérifier si ma fille était chez sa « non-copine » et si possible l’y intercepter ? Ma fille aurait-elle raison ? Si oui, chapeau ! Elle le connaît vraiment bien !

30/06/2012

5 jours de vacances

Cinq jours avec ma fille et Bébichon pour de courtes vacances dans un bungalow, dans un domaine très bien organisé et équipé. J’appréhendais un peu, mais ça s’est bien mieux passé que l’année dernière. Ma fille était moins stressée et nous n’étions que nous trois, mon mari étant au boulot, ce qui simplifie les choses. Sur le chemin du retour, ma fille regrettait la fin du séjour, alors que l’année dernière elle se réjouissait ouvertement de rentrer chez elle, comme si les vacances avaient été vraiment pénibles.

Nous avons eu beaucoup de chance en ce qui concerne le temps. Il n’a plu qu’une fois, le jour où nous étions à la piscine. Nous avons visité deux parcs animaliers, des plaines de jeux, quelques balades, des siestes et de la glandouille dans le domaine en faisant tranquillement la popote et en surveillant Bébichon qui jouait ou observait les autres enfants.

L’idée n’était pas de s’occuper particulièrement de l’éducation de Bébichon, mais cela s’est quand même présenté, du fait que je lui avais demandé comment nous allions gérer ça, puisque nous avions des façons différentes de pratiquer. Elle trouvait  bien d’avoir un avis extérieur (le mien), quoique mes remarques l’aient parfois désagréablement surprise.

Elle me disait que ses 3 points faibles étaient la gestion du doudou et de la tutte (qu’elle donne à la demande et même avant), la nourriture (elle n’arrive plus à lui faire manger ses légumes) et le dodo (elle met ½ heure ou plus à le câliner, le faire rire, lui chanter des chansons, dans son lit à elle, avant de le « transvaser » dans son lit à lui, quand il est endormi). Nous en avons parlé à plusieurs reprises. C’était assez délicat à discuter et parfois je la sentais sur la défensive, même si j’essayais d’expliquer mes constatations sans que ce soit une critique. Elle passait de l’agacement à l’acceptation, pour finir par expliquer pourquoi elle faisait ci ou ça. J’ai toujours attendu (je crois) qu’elle revienne elle-même sur le sujet. Elle est très consciente de ses difficultés. Je ne sais pas si nos discussions l’aideront, mais je l’espère. Je n’ai pas non plus la solution à tout. Je ne sais pas pourquoi par exemple, il n’arrive plus à s’endormir sans elle alors qu’avant il ne faisait pas de problèmes. Je pense qu’il est stressé et elle aussi et que c’est devenu un cercle vicieux. La solution serait de déstresser, mais ça, tout le monde sait que c’est plus facile à dire qu’à mettre en œuvre.

J’avais apporté le livre de Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent. Elle s’est plongée dedans 2 soirées de suite et elle a apprécié, bien d’accord qu’elle se faisait du mal en pensant, en ruminant, en anticipant négativement de façon quasi compulsive, comme beaucoup de gens font. Tout cela finira-t-il par faire son chemin ?

24/06/2012

Une semaine de vacances

À la suite de la récente prise de tête entre mes filles portant sur le planning d'accueil de Bébichon pendant les vacances, l’aînée m’avait avoué qu’elle aurait bien voulu passer une semaine de vacances avec mon mari et moi, comme l’année dernière, mais qu’elle n’osait pas me le demander, de peur d’être un poids pour nous. C’était un peu la toile de fond de l’altercation. Son état de besoin à l’égard de sa famille, pratiquement et psychologiquement.

L’année dernière, à la demande de ma fille aînée, mon mari et moi avions passé une semaine de vacances à la côte avec elle et son fils. Ce furent des vacances fatigantes et j’avais été peinée par quelques remarques qu’elle avait faites au cours du séjour et par son étonnante satisfaction de retourner chez elle.

À cause de son état émotionnel si instable et fragile, je ne lui avais jamais parlé de mon ressenti, malgré les encouragements de ma fille cadette. Je m’étais cependant promis de le faire si elle réitérait une telle demande. Elle l’a fait il y a quelques semaines. J’ai accepté de partir avec elle, sans mon mari. De cette façon, il n’aura pas l’impression de sacrifier ses congés et ce sera plus facile à gérer à deux. Tant pis si je reviens fatiguée. Je lui ai enfin expliqué mes sentiments. Elle se souvenait avoir été très stressée, mais pas de certaines de ses paroles. Elle pense que cette fois elle sera plus calme, étant donné qu’elle ne sera pas obligée d’être disponible pour son patron. Ce seront de vraies vacances. Moi, je suis plus réservée. Je la sens très stressée, fatiguée, au bord du gouffre parfois. Même physiquement, elle a plein de soucis. On verra. On fera pour le mieux.