25/05/2012
Prise de tête entre poulettes
Mes filles se sont pris la tête mercredi soir. L’aînée a fait une proposition d’organisation de vacances destinée surtout à garder Bébichon pendant la période de fermeture de la crèche, tout en proposant en échange des dates pour s’occuper elle-même des enfants de sa sœur. Elle a fait un beau tableau excel qui lui a pris 3 heures. (Heu … des heures de bureau si j’ai bien compris). Elle lui a demandé son avis par téléphone. La cadette n’était pas d’accord. Elle a essayé de s’expliquer. L’aînée n’a pas compris, a posé des questions. La cadette n’arrivait pas à mieux traduire sa pensée. Elle s’est énervée.
L’aînée, au bord des larmes, m’a téléphoné immédiatement, à chaud, pour me résumer très brièvement la situation. Enfin, plutôt pour me signaler qu’il y avait eu des étincelles. La cadette a fait de même, plus tard dans la soirée, de façon moins émotionnelle. Elle m’a d’abord demandé de ne pas jouer les intermédiaires de façon à ne pas transmettre d’infos faussées par une interprétation personnelle. Ensuite, elle est revenue sur cette demande, me laissant libre de faire comme bon me semblait.
Hier soir, l’aînée est venue chercher Bébichon qui est chez moi parce qu’il a la varicelle. Le sujet est arrivé sur le tapis, je ne sais plus comment. Elle a donc détaillé et avoué qu’elle avait beaucoup pleuré. Elle en a parlé longuement et avec émotion. Elle dit ne plus supporter d’être traitée comme une merde. Elle avait eu le sentiment d’être rabrouée comme une gamine. Elle s’était sentie humiliée comme cette petite fille qui, débordante d’enthousiasme, avait apporté des fleurs à l’institutrice. Cette dernière avait pris les marguerites, mais avait jeté les pissenlits à la poubelle avec dégoût. (C’est une anecdote vécue par une camarade de classe de l’une de mes filles).
Si j’ai bien compris, le désaccord portait notamment sur le fait que le planning prévoyait des prises en charge de ma part, parfois des 3 enfants à la fois, ce que je n’ai jamais fait jusqu’ici (et que je ne vois pas d’un œil très zen). Ma fille cadette préfère me solliciter en cas de besoin plutôt que de cette façon systématique. Elle trouve que ce n’est pas à sa sœur d’organiser le planning de tout le monde. Elle préfère s’arranger avec moi sur base des jours où Bébichon a besoin d’être accueilli. L’aînée trouvait que je n’avais qu’à dire mon avis si la proposition de me convenait pas.
L’aînée prétend que le problème ne réside pas dans le fait de ne pas être d’accord, mais dans la façon de le dire. La cadette estime ne pas l’avoir mal traitée, mais admet qu’elle était déjà énervée au préalable, avant cette conversation téléphonique, et que ça s’est probablement ressenti.
Ce n’est pas la première fois que mes filles se volent dans les plumes. Ceci n’est d’ailleurs qu’un accrochage mineur. On a vu pire du temps de XY !
Et bien les poulettes, à vous de vous désengueuler maintenant ! Pas facile les relations !
01:49 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (14)
14/05/2012
Septième rencontre (mi-temps déjà !)
Le petit xy était là cette fois et il a joué avec ma fille. Rien d'autre à signaler pour cette septième rencontre, dans le chef de XY *, si ce n'est un retard de 7 minutes. Eh bien, il faut dire qu'à part la première séance, l'homme pratique jusqu'à présent un sans fautes, exception faite des quelques retards. En tout cas, c'est ce qui apparaît d'un point de vue extérieur. On ne sait en effet pas ce qui se passe "intra muros".
Ma fille cogite quelques plans pour le jugement qui aura lieu à la fin des 6 mois en cours, afin de limiter les droits de XY, mais aussi pour lui donner éventuellement l'occasion de prendre conscience de son état. Genre, l'obliger à lire certains livres (Parents toxiques) ou suivre à une thérapie. "Et qui sait si dans 10 ans, il ne sera pas devenu un père parfait", lance-t-elle. Elle présage qu'il ne le fera pas et que cela se retournerait contre lui. Elle sait, par ailleurs, que les thérapies obligatoires ont peu de chance de donner des résultats. Je ne sais pas lequel de ces deux objectifs est prioritaire dans son esprit. Je crois que c'est le premier (limiter les droits). Je ne pense pas qu'elle soit dupe du peu de probabilités (pour ne pas dire plus) qui existe de réussir la seconde entreprise (changer XY). Elle se pose la question de savoir si il est vraiment pervers narcissique - ce qui est quasi inguérissable - ou "simplement" parent toxique, ce qui peut s'améliorer. C'est oublier ce qu'elle a vécu elle-même comme manipulations et violences verbales, alors qu'elle n'est pas son enfant, que je sache ! J'espère ne pas avoir de soucis à me faire car le "changer XY" a été son leitmotiv pendant des années. Pire, ce qu'elle affirmait c'était qu'il avait profondément changé ! Non, non, repoussons ces inquiétudes sournoises !
C'est drôle parce que j'avais écrit "light motif", comme si, dans mon inconscient, ce motif de rester avec XY était vraiment trop léger.
* "Mes recherches m'apprennent que l'expression "dans le chef de" (qualifiée de bizaroïde par Melle KTS) est utilisé en Belgique. Je la "traduirais" par "en ce qui concerne". C'est mieux mam'zelle ? ;o)
09:37 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (8)
29/04/2012
Sixième rencontre
J’avais carrément oublié que c’était déjà le jour de la sixième rencontre. Ça va tellement vite ! Ma fille me téléphone, comme d’habitude, pour me dire comment ça s’est passé. Elle a entendu la voix de XY, un peu trop forte, signe qu’il avait bu, ainsi que celle de Bébichon, riant aux éclats. Elle a eu un pincement au cœur du fait que Bébichon s’attache à ce papa si gentil et drôle ... en apparence.
Pour la première fois, le petit xy n’est pas venu. On ne lui a pas dit pourquoi.
Pendant la rencontre, un couple s’est engueulé comme des chiffonniers, devant ma fille, et devant leurs trois enfants. La femme était complètement hystérique. Elle criait et frappait dans tous les sens. Le personnel n’arrivait pas à la calmer. Aucun homme présent pour la maintenir. La police a été appelée.
Lorsque la dame a été mise dehors, le monsieur a dit à ma fille : « C’est ce que j’ai vécu pendant x années ! » - « Moi aussi, a répondu ma fille ». Tout en se disant que cet homme était peut-être réellement victime, elle pensait qu’il n’était pas impossible que ce soit lui qui poussait sa femme à bout. Ma fille elle-même eu des comportements extrêmes à force d’être poussée dans ses derniers retranchements par XY.
Quant à ce dernier, il a parfaitement tenu son rôle de papa « bien sous tout rapport ». Ma fille l’a entendu dire : « Il ne faut pas faire ça devant les enfants ». Alors qu’elle avait pris le parti de ne plus parler de lui négativement aux psychologues, elle n’a pas pu s’empêcher de dénoncer ce langage hypocrite, car XY pratiquait exactement de cette façon et ne s’est jamais retenu de hurler, d’insulter et de pratiquer toutes ses violences verbales devant son fils aîné qui devenait rouge/violet à force de pleurer de terreur. Mais ici, il sait qu’il est surveillé et jugé.
Parfois, elle imagine le manipuler de façon à ce qu’il perde son calme. Elle connaît les mots qui le rendraient furieux et qui l’amèneraient à se révéler, alors qu’il réussit à cacher sa perversité et son agressivité pendant l’heure que dure la rencontre.
14:20 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (3)