14/05/2012
Septième rencontre (mi-temps déjà !)
Le petit xy était là cette fois et il a joué avec ma fille. Rien d'autre à signaler pour cette septième rencontre, dans le chef de XY *, si ce n'est un retard de 7 minutes. Eh bien, il faut dire qu'à part la première séance, l'homme pratique jusqu'à présent un sans fautes, exception faite des quelques retards. En tout cas, c'est ce qui apparaît d'un point de vue extérieur. On ne sait en effet pas ce qui se passe "intra muros".
Ma fille cogite quelques plans pour le jugement qui aura lieu à la fin des 6 mois en cours, afin de limiter les droits de XY, mais aussi pour lui donner éventuellement l'occasion de prendre conscience de son état. Genre, l'obliger à lire certains livres (Parents toxiques) ou suivre à une thérapie. "Et qui sait si dans 10 ans, il ne sera pas devenu un père parfait", lance-t-elle. Elle présage qu'il ne le fera pas et que cela se retournerait contre lui. Elle sait, par ailleurs, que les thérapies obligatoires ont peu de chance de donner des résultats. Je ne sais pas lequel de ces deux objectifs est prioritaire dans son esprit. Je crois que c'est le premier (limiter les droits). Je ne pense pas qu'elle soit dupe du peu de probabilités (pour ne pas dire plus) qui existe de réussir la seconde entreprise (changer XY). Elle se pose la question de savoir si il est vraiment pervers narcissique - ce qui est quasi inguérissable - ou "simplement" parent toxique, ce qui peut s'améliorer. C'est oublier ce qu'elle a vécu elle-même comme manipulations et violences verbales, alors qu'elle n'est pas son enfant, que je sache ! J'espère ne pas avoir de soucis à me faire car le "changer XY" a été son leitmotiv pendant des années. Pire, ce qu'elle affirmait c'était qu'il avait profondément changé ! Non, non, repoussons ces inquiétudes sournoises !
C'est drôle parce que j'avais écrit "light motif", comme si, dans mon inconscient, ce motif de rester avec XY était vraiment trop léger.
* "Mes recherches m'apprennent que l'expression "dans le chef de" (qualifiée de bizaroïde par Melle KTS) est utilisé en Belgique. Je la "traduirais" par "en ce qui concerne". C'est mieux mam'zelle ? ;o)
09:37 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (8)
29/04/2012
Sixième rencontre
J’avais carrément oublié que c’était déjà le jour de la sixième rencontre. Ça va tellement vite ! Ma fille me téléphone, comme d’habitude, pour me dire comment ça s’est passé. Elle a entendu la voix de XY, un peu trop forte, signe qu’il avait bu, ainsi que celle de Bébichon, riant aux éclats. Elle a eu un pincement au cœur du fait que Bébichon s’attache à ce papa si gentil et drôle ... en apparence.
Pour la première fois, le petit xy n’est pas venu. On ne lui a pas dit pourquoi.
Pendant la rencontre, un couple s’est engueulé comme des chiffonniers, devant ma fille, et devant leurs trois enfants. La femme était complètement hystérique. Elle criait et frappait dans tous les sens. Le personnel n’arrivait pas à la calmer. Aucun homme présent pour la maintenir. La police a été appelée.
Lorsque la dame a été mise dehors, le monsieur a dit à ma fille : « C’est ce que j’ai vécu pendant x années ! » - « Moi aussi, a répondu ma fille ». Tout en se disant que cet homme était peut-être réellement victime, elle pensait qu’il n’était pas impossible que ce soit lui qui poussait sa femme à bout. Ma fille elle-même eu des comportements extrêmes à force d’être poussée dans ses derniers retranchements par XY.
Quant à ce dernier, il a parfaitement tenu son rôle de papa « bien sous tout rapport ». Ma fille l’a entendu dire : « Il ne faut pas faire ça devant les enfants ». Alors qu’elle avait pris le parti de ne plus parler de lui négativement aux psychologues, elle n’a pas pu s’empêcher de dénoncer ce langage hypocrite, car XY pratiquait exactement de cette façon et ne s’est jamais retenu de hurler, d’insulter et de pratiquer toutes ses violences verbales devant son fils aîné qui devenait rouge/violet à force de pleurer de terreur. Mais ici, il sait qu’il est surveillé et jugé.
Parfois, elle imagine le manipuler de façon à ce qu’il perde son calme. Elle connaît les mots qui le rendraient furieux et qui l’amèneraient à se révéler, alors qu’il réussit à cacher sa perversité et son agressivité pendant l’heure que dure la rencontre.
14:20 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (3)
19/04/2012
Cinquième rencontre
Samedi, ma fille me téléphone, après être allée au centre pour que Bébichon voie son père. Étonnament, elle ne me parle pas de la rencontre. Elle se focalise de prime abord sur le fait que son amie lui a amené sa fille la veille, après l’avoir suppliée de la garder pour la nuit, en dépannage d’urgence et que la raison invoquée semble bien être un prétexte.
Elle m’en avait déjà parlé la veille, ne sachant pas si elle allait accepter ou non. Elle en avait passé une mauvaise nuit. Je lui avais demandé ce qui l’ennuyait tellement. Elle me répond d’abord que ça la stresse parce que le lendemain elle va au centre, ce qui est déjà une épreuve en soi, et qu’elle doit y emmener la petite, donc faire attention à elle, en plus de Bébichon. La fillette (6 ans) n’est pas difficile pourtant, elle le reconnaît. Il s’avère finalement que ce qui la contrarie le plus, c’est d’avoir été grugée. Son amie a voulu lui faire croire un bobard. Pourquoi ? Elle ne le sait pas. Elle me raconte aussi d’autres anecdotes où elle a senti de la manipulation. Elle la connaît pourtant en tant qu’affabulatrice, manipulatrice et excellente comédienne (elle peut pleurer sur commande, avec de vraies larmes), mais jusqu’à présent son « art » ne s’était jamais exercé aux dépends de ma fille qui est prête à faire une croix sur leur amitié, puis essaye de relativiser.
Elle croit qu’elle ne supporte plus du tout la moindre manipulation, pour en avoir trop souffert et que si elle ne se raisonnait pas, elle romprait tout contact avec cette amie. Elle n’a pas encore eu l’occasion de lui en parler.
Je demande quand même si ça s’est bien passé avec Bébichon et son père. Oui, tout s’est bien passé. Il n’était même pas en retard. C’est tout ce qu’elle en dit.
Du côté du petit xy, c’était aussi très sympa. Contrairement à la fois d’avant, où elle l’avait à peine vu, il est resté avec elle pendant toute l’heure. Il était très content de son cadeau et ils l’ont construit ensemble. Il lui a apporté une part du gâteau d’anniversaire de la veille, accompagné d’une serviette et d’une petite cuiller. Elle lui demande qui a eu cette initiative. C’est la compagne de XY, ce qui prouve qu’elle n’est pas retournée vivre en France, comme il le prétendait. Elle lui demande de remercier la dame de sa part.
En tout cas, je trouve que ma fille est souvent sur les nerfs. Quand ce n’est pas du côté de XY (lui, il détient la palme, faut-il le préciser), c’est son patron, les automobilistes sur la route, et maintenant son amie. C’est même parfois Bébichon, qui, comme tout enfant qui se respecte, tente de prendre le pouvoir ! Enfin, je dis ça comme si je le découvrais aujourd'hui. Ce n'est pourtant pas nouveau. C'était parfois très pénible à vivre quand elle était à la maison. Ça doit être dur pour elle-même aussi d'ailleurs. En revanche, elle est beaucoup moins déprimée.
12:57 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (8)