Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/09/2012

Rapport du MIR

L'avocate de ma fille lui a résumé le contenu du rapport qu'a fait le MIR, concernant les rencontres de XY avec Bébichon. Ce document indique que les visites se sont toujours bien passées. Cependant, XY a été absent une fois sans s'excuser. Il a d'autre part eu une attitude cassante vis-à-vis de son fils aîné, le petit xy. De plus, il a été surpris en flagrant délit de mensonge avéré, concernant sa situation personnelle. Je savais que le petit xy avait dévoilé le concubinage de son père, mais je ne savais pas comment. En fait, lorsque des détails sur son lieu de résidence lui ont été demandés, XY a répondu qu'il vivait dans un appartement de 2 chambres. Le petit xy a rectifié : "il y a 3 chambres, avec celle de ***" XY, très embêté, a alors expliqué qu'il s'agissait d'une femme de 50 ans (sous-entendu une vieille) qui n'avait rien à voir avec lui, ("bien qu'elle aurait bien voulu", a-t-il cru bon d'ajouter), et qu'elle allait déménager fin septembre. En conclusion, le rapport indique que dans ces conditions, et vu les grandes réticences de la maman, il serait prématuré de confier Bébichon à XY, mais propose qu'il puisse l'emmener à l'extérieur pendant une heure, au lieu de rester au centre. Ensuite, si tout se passe bien, on pourrait envisager de prolonger ce temps.

Ma fille est stressée à l'idée qu'il puisse emmener Bébichon, mais globalement, elle est relativement contente. Elle pense que sa dernière conversation avec la personne qui s'occupe de son dossier a porté ses fruits. Même s'il n'y a que de maigres indices de l'agressivité et du manque de sens des responsabilités de XY (qui ne paie pas de pension alimentaire notamment), c'est sans doute le principe de précaution qui a été appliqué.

26/09/2012

Les besoins de ma fille

Je me demande vraiment comment je fonctionne ! Je n'y comprendrai donc jamais rien ? Malgré les reproches de ma fille dont j'ai été peinée hier soir jusqu'au coucher, j'ai très bien dormi, alors que mes nuits sont souvent trop courtes et interrompues, soit par une migraine, soit par un simple réveil inoppiné.

Mais la tristesse est revenue assez vite au réveil. Dois-je me sentir coupable ? Combien de fois faut-il que je téléphone par semaine pour que ma fille ne se sente pas abandonnée ? Combien de temps devons-nous passer ensemble pour combler sa solitude ? Mon sentiment d'être envahie est-t-il justifié par rapport à son état de besoin ?

Mon enthousiasme à propos des chiens me semble ce matin assez dérisoire. Ne ferais-je pas mieux de m'occuper plus de ma fille ? Et de Bébichon ?

Une vidéo envoyée hier soir et que j'ai découverte ce matin m'a quand même mis le sourire aux lèvres, le temps de la regarder : une vidéo d'Hally.


Zut, on ne voit rien. J'ai cliqué sur "insérer un fichier multimédia" et ça ne marche pas. Désolée, je ne sais pas comment faire.

25/09/2012

Des reproches

La remontée de moral de ma fille a été de courte durée. Ce matin, je lui ai envoyé un mail pour prendre de ses nouvelles, notamment en ce qui concerne ses malaises divers. Comme elle ne répondait pas, je lui ai téléphoné à son boulot, mais elle était trop occupée pour me parler. Avant de lui téléphoner, ce soir, vers 8 heures, je vois qu'elle a répondu à mon mail, juste avant de quitter son travail à 16 h. Voici ce qu'elle m'écrit :

Je vais chez le docteur avec Bébichon ce soir. Il a beaucoup toussé cette nuit.
Je n’ai pas encore téléphoné à mon docteur non.
Et pour le reste, c’est comme d’habitude.
J’ai bien pleuré ce matin, juste avant de me lever, sentiment d’abandon et de colère.
Mais finalement c’est mon problème et comme en parler ne résous rien, je ne vais plus en parler.
 
Bisous

Oups ! Contre qui est-t-elle en colère ? C'est ce que je lui demande au téléphone. Elle me répond : "Ohh, pfff, contre moi, contre tout le monde, oui, c'est ça, contre tout le monde. Mais tu sais, je n'ai pas envie d'en parler, ça ne sert quand même à rien". Je demande alors en quoi consiste son sentiment d'abandon. "Ben, vous n'avez peut-être pas l'impression de m'abandonner, vous avez votre vie, mais moi, je suis seule !"

"Vous", c'est d'une part sa sœur qui n'a pas tourné la page de leur dernière dispute et qui ne la contacte plus pour la voir. L'autre partie du "vous" c'est moi, évidemment. En effet, ce WE, on ne s'est pas vues. Samedi, elle allait au MIR le matin et l'après-midi, elle avait une activité avec Bébichon, de 16 à 17 h. On aurait pu se voir après, c'est peut-être ce qu'elle espérait, sans oser ou sans vouloir le demander. Le dimanche matin, nous allions voir la maman de mon mari et l'après-midi, nous avions prévu une visite guidée au centre horticole de Gembloux. Je l'avais prévenue qu'on ne serait pas disponible ce jour-là.

Elle me répète qu'elle préfère ne plus en parler. Il y a un long blanc. Je lui dis que dans ces conditions, je ne sais pas quoi dire. Elle me répond que c'est normal, parce que d'habitude c'est elle qui parle et c'est pour se plaindre. Je ne dis rien. "C'est pas vrai ?" - "Oui". En y réfléchissant ce n'est pas toujours le cas. Nous avons de bonnes conversations sur plein de sujets. Mais ces derniers temps, effectivement elle se plaint énormément. Ce n'est jamais moi qui vide mon sac de toute façon. Et d'ailleurs, elle ne s'intéresse pas particulièrement à ma vie.

Pour changer de sujet, elle commence alors à parler, comme si de rien n'était. D'abord de ses douleurs physiques, ensuite de la santé de Bébichon, de ses colères et de l'amélioration de son vocabulaire. De l'hiver qui arrive, du manque de lumière dont elle souffre, de son bureau sombre.Tout à coup, d'un ton quasi joyeux, elle me demande des nouvelles des chiens. Comme pour détourner la conversation. Ou pour arrêter de se plaindre. Ou pour montrer qu'elle s'intéresse à moi. C'était bizarre. Je lui ai répondu très brièvement. Je n'avais pas envie de parler de ça après ce que je venais d'entendre.

Ça fait des mois qu'elle se plaint de solitude et cela finit par mettre la pression. Cette fois, ce sont carrément les reproches ! Autant dire qu’après avoir raccroché, les larmes me sont montées aux yeux. Apparemment, je ne tiens pas suffisamment compte d'elle. J'ai parfois l'impression de ne pas avoir le droit d'avoir "ma  vie" comme elle dit. Ma vie en dehors d'elle, s'entend.