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03/03/2013

25 ème rencontre

J'aimerais d'abord relater l'incident qui s'est passé au MIR il y a quinze jours, lors de la 24ème rencontre.

J'avais eu ma fille au téléphone, le samedi matin, pendant que Bébichon voyait son papa. Elle était hyper nerveuse. Le soir, vers 6h30, je reçois un sms : Bébichon a pleuré très fort en quittant le MIR. "Papaaaa, papaaa !" Il ne voulait pas mettre sa veste. La dame est arrivée et lui a dit : "Oh, tu es triste de quitter ton papa. Mais tu le verras dans 15 jours, tu sais !" Celle-là, elle me rendra folle ! Je lui ai dit bon WE sèchement !"

Je ne réponds pas tout de suite au sms et je m'interroge. L'incident, si on peut l'appeler ainsi, a eu lieu vers midi et c'est maintenant qu'elle m'en informe. Cela signifie-t-il qu'elle s'est rongé les sangs pendant tout l'après-midi à cause de cette dame qu'elle ne supporte plus et qui en l'occurrence n'avait rien fait de mal, selon moi ? Il me semble que ma fille a les nerfs vraiment à fleur de peau.

Quand je la contacte, elle me confirme que ça l'a poursuivie pendant des heures. Je lui fais remarquer que sa réaction est disproportionnée par rapport à l'intervention de la dame. Elle se braque et justifie son attitude. Déjà, en temps normal, elle s'énerve très vite quand Bébichon refuse de s'habiller, qui plus est en public. Et puis, elle imagine la jubilation de XY, derrière la porte. Un bon point pour lui que l'enfant pleure parce qu'il doit partir. Qui sait même s'il n'a pas versé une larme hypocrite pour émouvoir la personne du MIR qui était auprès de lui à ce moment-là. Il en est capable ! Et pour couronner le tout, la dame appuie où ça fait mal chez ma fille, en accentuant le fait que Bébichon est triste de quitter son papa.

Le lendemain, nous en reparlons. Elle admet qu'elle ne se contrôle plus, que c'est dur, et qu'elle ne sait comment y remédier. Comme elle ne se voit pas, une fois de plus, raconter sa vie à un psy pour le moment, je lui conseille d'au moins retourner voir son médecin pour qu'il lui prescrive quelque chose. La dernière fois, le médicament qu'il lui avait prescrit avait eu des effets secondaires fort désagréables et elle avait arrêté de les prendre. Mais il pouvait trouver quelque chose qui lui conviendrait mieux, non ?

Elle m'a écoutée et a même fait plus. Elle est allée faire un examen du cœur qui lui avait été prescrit précédemment et qui n'a rien révélé de spécial. Elle a aussi demandé une semaine de congé de maladie. Le médecin lui a prescrit un médicament contre l'angoisse, mais elle ne le prend pas. Elle a peur de la dépendance. Elle semble un peu plus calme, mais à peine. Quant à ses douleurs musculaires, les examens précédents n'ayant rien révélé, il s'agit probablement de fibromyalgie.

Hier avait donc lieu la 25 ème rencontre. XY est arrivé en retard de quelque 8 minutes. Ma fille a entendu une personne dire à une autre de terminer bien à l'heure. Sous-entendu que XY ne pourrait pas bénéficier d'un rajout de 8 minutes à la fin de la séance. Petit plaisir pour ma fille.

Le petit xy était là. Elle ne reste plus avec lui depuis le gros incident avec la protectrice de XY. Sa discussion avec la directrice l'a amenée à prendre ses distances avec l'enfant et à renoncer à faire quelque chose pour lui. Il lui a apporté 2 photos faites par le photographe, à l'école. Il avait l'air triste.

Quand ma fille récupère Bébichon, il refait sa crise de ne pas vouloir mettre sa veste. Une des dames du centre compatit, mais ne fait aucune allusion à XY. Elle dit simplement : "Il est fatigué !"

16/02/2013

24ème rencontre

Hier soir, ma fille est venue chercher Bébichon, comme tous les jours de cette semaine, puisque c'était les vacances de carnaval. Je lui demande comment elle se sent par rapport à la rencontre qui doit avoir lieu le lendemain (aujourd'hui donc). Tendue, elle me dit qu'elle évite d'y penser. Je lui demande alors si elle se sentirait capable de regarder XY dans les yeux, au lieu d'éviter son regard et même de se cacher, comme elle l'avait fait il y a 15 jours. Elle me dit "non, impossible". Je lui fais remarquer à quel point il a encore du pouvoir sur elle. Elle semble étonnée : "Tu trouves qu'il a du pouvoir sur moi ?" - "Tu le vois bien !"

Ce matin,  je lui envoie un sms pour lui demander comment ça s'était passé. Au bout d'un moment, elle me téléphone après avoir conduit Bébichon au MIR pour la 24 ème rencontre. Elle pensait d'abord me répondre par sms, mais ses doigts tremblaient tellement qu'elle a préféré me parler directement. Elle a été reçue très gentiment par la responsable qui lui avait précédemment tapé sur les doigts et qui s'étonnait de la venue de ma fille en personne puisqu'elle avait dit qu'elle allait prendre du recul. Ma fille lui a répondu que vu l'événement qui s'est produit justement alors qu'elle n'était pas là (la visite impromptue d'un inconnu qui accompagnait XY), elle préférait venir elle-même. La dame a compris sa réaction et l'a assurée que cela ne se reproduirait plus et que cela n'avait rien à voir avec le fait qu'elle n'était pas là. La personne ayant assuré l'accueil ce jour-là était nouvelle et n'était pas au courant que le contrat prévoyait la nécessité d'une demande d'autorisation, mais elle le sait maintenant. Sur le conseil de son avocate, ma fille a demandé l'identité du visiteur. Il lui a été répondu que XY l'a présenté comme un ami et qu'on lui demanderait des précisions. Ce "collègue-psychologue" est donc passé au statut d' "ami" en 15 jours de temps ! Il faudrait savoir !

Après la rencontre, une discussion était prévue entre XY et la responsable du MIR. Nous sommes en effet arrivés à la fin de la 2ème série de rencontres (2X6 mois). Personne n'a dit à ma fille en quoi consisterait cet entrevue, mais sur base des remarques diverses, elle pense qu'ils vont demander à XY d'agir plus concrètement pour montrer son désir de prendre ses responsabilité de père. Entreprendre une démarche en justice, sans doute. Cela contrarie ma fille, mais elle sait que c'est logique, dans l'esprit d'un centre qui est sensé encourager les relations parentales. Peut-être que s'il s'y engage, il accepteront encore des rencontres au mêmes conditions qu'elles ont lieu depuis maintenant une année entière, en attendant un nouveau jugement. Mais s'ils voient que rien ne bouge ... que feront-ils ?

Nous en sommes là. La situation est la même qu'il y a 6 mois. Il faut attendre pour savoir. Sauf que maintenant XY a fait quelques faux pas et n'a plus autant de crédit auprès du MIR.

Ma fille m'avoue par ailleurs que ma remarque à propos du pouvoir que XY continue à avoir sur elle l'a perturbée. Elle y a réfléchi et en a parlé à une de ses amies, pour en arriver à la conclusion que j'avais raison. Elle ne sait pas comment se dépêtrer de cette main-mise. Se faire aider peut-être ? Sans doute. Je lui ai suggéré d'y réfléchir tranquillement, maintenant qu'elle en a pris conscience, ce qui est quand même un grand pas. En fait, j'étais très étonnée qu'elle ne voie pas le pouvoir que cet homme continue à avoir sur elle. Je suis bien contente d'avoir fait cette remarque. Je dois dire que c'est suite aux réflexions *  qui m'ont été faites par des blogueuses que je remercie de me laisser des commentaires qui enrichissent ma réflexion *.

* Correction faite à postériori. Initialement j'avais écrit "réflection".

04/02/2013

Réponse à Capitaine lili

Voici un commentaire de Capitaine lili sur ma note précédente :

Est-ce que je peux me permettre de dire que vu de ma lucarne, le comportement de ta fille - se cacher de la dame qu'elle n'aime pas, épier XY (et ensuite râler auprès de l'institution - certes à juste titre - alors qu'elle n'était pas censée être là puisque c'est toi qui amenais Bébichon), faire semblant de chercher quelque chose pour ne pas croiser le regard de XY (ça peut se comprendre mais ça montre qu'il a encore du pouvoir sur elle...) - me surprend et ressemble plus au comportement d'un enfant que d'un adulte ? (surtout "se cacher de la dame qu'elle n'aime pas"...)

Oui, tu peux certainement te le permettre. Je t'en remercie même. Voici ma réponse :

Tu emploies le terme "se cacher de la dame qu'elle n'aime pas", ce qui fait très puéril, en effet. Je dirais "éviter la confrontation après le clash", ce qui est une attitude d'évitement que l'on peut regretter et qu'elle va devoir surmonter car je n'ai pas l'intention de prendre la relève définitive pour les rencontres à venir. Je le lui ai dit. Et le MIR sait très bien pourquoi c'est moi qui suis venue. Elle pouvait donc se permettre de se montrer puisque je lui avais dit que "la dame qu'elle n'aime pas", comme tu la nommes, n'était pas là.

Oui, tu as raison, se baisser pour ne pas rencontrer le regard de XY montre qu'il a toujours du pouvoir sur elle. Je le déplore, mais c'est encore comme ça pour le moment. Ces rencontres au MIR sont pour elle une source de stress important. Elle a été traumatisée par les 4 ans qu'elle a vécus avec cet homme et elle en garde des séquelles. La preuve la plus évidente en est la méfiance qu'elle a développée envers tous les hommes.

"Épier XY" est un concours de circonstance. Elle m'avait servi de chauffeur car j'étais sans voiture. Elle a donc vu accidentellement cette personne qui accompagnait XY et a voulu savoir de qui il s'agissait. Ça me paraît normal. Elle a changé de place pour être sûre de voir son visage, sans être confrontée directement à XY.

Il faut quand même savoir que si le juge décide que les enfants rencontreront l'un de leurs parents au MIR, c'est que le parent visiteur est tout sauf un papa (ou une maman) de rêve et que l'ambiance entre les parents est par la force des choses vraiment déplorable. C'est la raison pour laquelle ce centre s'organise pour que les parents ne se rencontrent pas lorsqu'ils amènent leur(s) enfant(s). Moi-même, alors que je n'ai aucun problème à rencontrer XY, j'ai été dirigée vers une salle d'attente et XY a été introduit dans une autre pièce. Ensuite, ils sont venus chercher Bébichon et j'ai pu quitter l'endroit.

J'espère avoir éclairci et nuancé la situation. Je reste ouverte à d'autres remarques. Qu'en penses-tu Capitaine lili ?