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22/12/2012

20ème rencontre

Il y a 15 jours, la personne qui avait accueilli ma fille au MIR avait encore fait des remarques inadéquates. En plus, ma fille croit qu'elle n'était pas dans son état normal. Elle riait bêtement et quand elle lui a donné l'heure du rendez-vous suivant, elle avait l'air vague et pas trop sûre d'elle. Cette attitude avait amené ma fille a demander confirmation par mail. Une autre personne lui répond que c'était bien prévu pour le 22, mais non à 10h30', comme elle le croyait, mais à midi. Surmontant son énervement, ma fille a répondu que ce n'était pas possible pour Bébichon. Ils le savent pourtant. Il a 2 ans et demi. Il se réveille aux environs de 6 h du matin. Elle le fait manger vers midi ou même plus tôt et puis il fait une longue sieste. Elle reçoit une réponse positive à sa demande de changement d'horaire. Ils ont prévenu XY, mais comme il ne répondait pas à son portable, ils ont laissé un message vocal.

Ma fille se met à espérer qu'il ne sera pas là à l'heure dite, parce qu'il n'aura pas écouté le message. Quand elle vivait avec lui, il ne les écoutait jamais. Elle ne se fait quand même pas trop d'illusions et se rend au centre de rencontre, comme d'habitude. Elle y attend une demie heure, puis on vient lui dire qu'ils ont essayé de téléphoner à XY, mais qu'il n'a jamais répondu. Ma fille fait remarquer que si depuis mercredi, il n'a pas écouté ses messages, que se passerait-il s'il arrivait quelque chose à son fils aîné alors qu'il est à l'école ?

Puis, elle ne peut se retenir de rappeler à la protectrice de XY qu'elle lui avait demandé de ne pas faire l'éloge de ce dernier devant elle. Qu'elle ne pouvait pas le supporter. La dame lui répond une phrase bateau, sans doute apprise en formation  : "Je comprends votre colère", ce qui a le don d'énerver davantage ma fille. En revanche, elle rectifie son intervention de l'autre fois, que ma fille avait mal comprise. Elle n'a pas voulu dire que les choses allaient prendre un tour favorable pour Bébichon, mais bien pour le petit xy. Elle précise que lorsqu'elle a évoqué avec lui l'état de l'enfant, qui lui semblait de plus en plus renfermé, il a répondu qu'il s'en était rendu compte et qu'il allait y faire quelque chose. Elle rajoute :" C'est quand même bien quand un parent prend conscience qu'il n'est pas un si bon parent que ça !" Ma fille ricane intérieurement, mais ne se prononce pas. Que XY prenne conscience de quoi que ce soit lui semble improbable, surtout si c'est lui qui est en cause. Normalement, ce qu'il ferait, en bon pervers narcissique, c'est accuser la mère du petit xy, ou n'importe qui d'autre d'ailleurs.

Il est tout à fait possible que ma fille, sur les nerfs, ait mal compris l'intervention de cette dame. Dans ce cas, elle s'est fait du mouron pour rien, imaginant que XY avait relancé la procédure en justice.

Elle s'apprête à retourner à la maison, énervée contre la dame, mais quand même contente que XY ne soit pas venu. Bébichon ne veut pas rentrer dans la voiture, ce qui n'est pas rare. Elle finit par arriver à l'installer dans son siège. Il pleure. Elle lui demande ce qu'il veut. Il crie : "Là-bas, là-bas !" C'est alors qu'elle comprend son désarroi. Il pensait passer un bon moment, "là-bas", avec son rigolo de père. Et voilà qu'il doit s'en aller bredouille. Ma fille lui demande : "Mais, mon chéri, tu es triste ?" Il ne répond pas, mais cesse de pleurer. Peut-être parce qu'il a enfin été entendu. Ma fille est toute déboussolée. Pendant 4 ans, elle a passé son temps à ne pas savoir si XY ferait ce qu'il avait prévu, rentrerait à l'heure qu'il avait dite, tiendrait ses promesses, etc. C'est de ce manque de fiabilité aussi qu'elle aimerait protéger Bébichon.

20/12/2012

Faire se parler mes filles

Mes filles sont dans l'impasse. Elles ne se voient plus qu'exceptionnellement et il y a de la gêne entre elles. L'aînée fait attention à ce qu'elle dit, tout en essayant d'être naturelle. La cadette est plutôt distante.

Je ne voulais pas intervenir dans leur différend. À chaque conversation j'essayais d'en dire le moins possible, mais elles n'arrêtaient pas de me parler l'une de l'autre, en aparté. Et aucune des deux n'est satisfaite de la situation. J'avais déjà suggéré qu'elles reparlent de tout ce qui ne va pas entre elles, mais faute de courage ou de motivation, rien ne se passait. J'en ai reparlé dernièrement à ma fille cadette qui a accepté, même si c'est avec des pieds de plomb, parce qu'elle se rend bien compte que le temps n'améliore pas la situation, bien au contraire. Mais il fallait que ce soit l'aînée qui fasse le premier pas. J'en ai parlé à l'aînée, sans mentionner le fait qu'il "fallait" que ce soit elle qui fasse le "premier pas". J'ai simplement dit : "Voilà, moi j'ai fait la proposition, ta sœur est d'accord. Réfléchis et si tu es d'accord aussi, tu n'as qu'à la contacter". Je trouve que j'ai été assez diplomate, ce qui ne me réussit pas toujours. J'avais d'ailleurs l'impression, ces derniers temps, que mes interventions avaient le résultat inverse de celui espéré. Il se peut que je sois parfois maladroite, mais je suis sûre aussi que les sensibilités sont exacerbées de part et d'autre et que les interprétations sont d'office négative.

Aujourd'hui, ma fille aînée m'en reparle, sans que je lui demande. Elle était dubitative quant à l'opportunité d'une nouvelle discussion. Elle préfèrerait le faire par écrit. Elle hésite entre le sms court ou le mail élaboré. Ça promet encore du remue-ménage et surtout du remue-émotion, mais au moins, il y a une chance que ça bouge...

17/12/2012

Prêt de Tonton

Ma fille aînée a finalement reçu l’ami de son père qui s’était désisté la dernière fois. Comme il n’avait pas le numéro de téléphone de ma fille sur lui et qu’il était à l’étranger, il lui avait envoyé un mail, qu’elle n’avait pas lu. Elle l’avait donc attendu pour rien et était très déçue.

Cette fois, il est venu. Elle réclamait des contacts avec lui car il est un peu son tonton d’adoption. Mais elle lui avait aussi demandé une aide financière. Ce monsieur lui avait déjà prêté de l’argent par le passé, quand elle était avec XY, et il n’a récupéré son dû que du fait du décès du père de ma fille qui lui a laissé un petit héritage. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai, moi aussi, récupéré mes billes.

J’étais très étonnée qu’elle ose à nouveau lui demander de l’aide alors qu’à moi elle n’ose pas. Elle sait que j’ai une « chaussette », mais il semblerait que son « tonton » en ait une bien plus importante. Ce n’est donc pas plus mal comme ça. Il voulait voir sur papier quelle était sa situation globale et parlait de signer des papiers pour le prêt. Il est venu, n’a rien regardé du tout et lui a donné du cash. Un gros paquet, semblerait-il. Il n’a même pas donné un délai pour le remboursement. « Tu me rembourseras quand tu auras les moyens ». Sympa le tonton !

Quand elle m’a raconté sa visite, elle a parlé d’abord des interactions entre Bébichon et le tonton, de la bonne ambiance et tout ça. Au bout d’un moment, je lui demande ce qu’il en est de l’argent. Je m’en sentais le droit puisqu’elle m’en avait parlé avant. J’ai senti comme un peu de réticence. « Oh, tu sais, il n’était pas très bien, il n’avait pas envie de discuter beaucoup de tout ça … mais … enfin … il m’a aidée ». Elle avait lâché sa phrase comme à regret et la formulation m’a tout de suite interpellée car ma fille ne fait habituellement pas tant de mystères. Mais puisqu’elle ne me disait pas spontanément combien, je n’ai pas demandé.

Le lendemain, je lui ai demandé si elle avait envisagé de ne pas m’en parler. Elle réfléchit un moment. « Non, mais je ne te dirai pas le montant du prêt, parce que je ne sais pas si je peux. Tu sais qu’il fait toujours des cachotteries par rapport à ce genre de choses ». OK, moi ça m’est égal. J’ai de l’intérêt, mais pas de curiosité par rapport à ça. Mais je me demande quand même si elle n’avait pas surtout peur qu’en me le disant, je le répèterais à sa sœur, ce qu’elle ne voulait pas.

Enfin, j’espère que ce prêt l’aidera vraiment et qu’elle ne retombera pas dans le piège des achats compulsifs. Elle a déjà exprimé que c’était très dur d’avoir de l’argent et de ne pas pouvoir l’utiliser pour se faire plaisir.