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04/10/2012

Ma fille et son appart

Hier, ma fille me téléphone. Elle me demande d'abord des nouvelles de Mika. Comme par politesse. Puis elle m'annonce "une mauvaise nouvelle". Les organismes financiers qu'elle a contactés ne veulent pas racheter l'emprunt qu'elle avait fait pour XY et qu'elle doit évidemment rembourser toute seule. Or, elle n'arrive pas à le faire. Elle paie chaque mois des intérêts, mais comme ceux-ci augmentent au fur et à mesure, elle continuera à payer chaque mois, sans jamais voir le bout du tunnel. Il ne lui reste donc qu'à vendre son appartement. Seulement, après, elle devra attendre avant de racheter quelque chose, vu qu'elle restera fichée. Ensuite, il faudra de nouveau qu'elle paie des frais de notaires.

Je l'écoute et j'ai le sentiment qu'elle attend quelque chose de moi, sans rien demander. Mais je ne propose pas mon aide. Je lui ai dernièrement prêté une grosse somme dont elle ne m'a jamais dit comment elle allait me rembourser. Elle m'a juste dit "quand je pourrai".

Après ce coup de fil, je me remets à considérer pour la énième fois la possibilité de lui faire un prêt, ou un don. Et comme à chaque fois, j'en arrive à la conclusion que ça ne la sort de toute façon jamais définitivement de la mouise. Est-ce qu'elle ne va jamais s'en sortir toute seule ? Est-ce que mon aide ne fait pas que renforcer sa dépendance ? Toutes ces questions que je me suis déjà posées mille fois me fatiguent à la fin.

Ce matin, elle me téléphone à nouveau : "Aujourd'hui, je téléphone juste pour prendre des nouvelles de la choupinette". Ah bon ? Voilà du nouveau. Je lui explique un peu la nuit passée. Elle me dit qu'au moins, maintenant, j'ai des choses à raconter. Je lui réponds que c'est parce qu'elle me demande. Elle admet, mais rajoute : "Tu sais, mes copines, quand je téléphone, j'ai pas besoin de les inciter à parler. Elles racontent spontanément." - "Ben oui, mais moi pas."

Puis, elle m'annonce qu'elle a trouvé une banque qui acceptait d'examiner son dossier. Tiens, je croyais qu'elle ne me téléphonait que pour prendre des nouvelles de Mika ? ;o) Elle me demande si elle doit inclure l'argent qu'elle me doit dans l'emprunt qu'elle va faire, à condition qu'ils l'accordent, ou si elle peut me rembourser partiellement à chaque prime qu'elle recevra (fin d'année, vacances ...). Dans un premier temps j'opte pour la première proposition, avant de me rendre compte qu'évidemment ça lui coûtera plus cher puisque dans ce cas elle paierait des intérêts sur la somme qu'elle emprunterait pour me rembourser alors que moi je ne lui en demande pas. J'accepte donc la deuxième. J'espère que ça marchera.

Elle semble nettement plus optimiste que la veille, on peut le comprendre, et m'apprend même qu'elle s'est inscrite sur un site qui s'occupe de regrouper des personnes dans le but d'obtenir des prix plus intéressants auprès des fournisseurs d'énergie. En voilà une bonne initiative ! Au moins, les choses bougent !

28/09/2012

Éclairage alternatif

Comme elle se plaignait de toutes sortes de choses qui n'allaient pas du point de vue de sa santé, mais aussi d'un point de vue pratique, j'avais proposé à ma fille d'attaquer les difficultés une à une. Nous avions donc convenu de remplacer son lustre qui s'allume et puis s'éteint sans raison apparente, pour se rallumer spontanément 10 minutes plus tard, progressivement. Elle ne pouvait pas le faire seule car il est assez lourd.

Je suis allée chez elle dans ce but hier soir. Entretemps, elle m'avait demandé de garder Bébichon pendant qu'elle allait laver son linge à la laverie, le linge qui sort de sa machine sent mauvais. Elle avait bien 8 à 10 sacs et n'avait plus rien à se mettre. Nous parlons un peu pendant qu'elle prépare ses affaires. J'avais l'intention de mettre les choses au point en ce qui concerne ses reproches. J'attendais le bon moment pour le faire.

Je joue avec Bébichon, je lui donne à manger (il ne mange rien). Je le mets au lit et il s'endort comme un bébé ;o).

Quand ma fille revient, il est tard. Je suis fatiguée et elle n'en peut plus non plus. Je décide de ne pas m'occuper du lustre ce jour-là. Elle me demande de lui laisser le tournevis. Elle demandera peut-être l'aide d'une de ses amies.

Nous parlons encore un peu. Elle est claquée, elle a très mal aux jambes et au bas du dos, mais ne semble pas déprimée. Je suis moi aussi tellement fatiguée que je n'ai même plus le courage d'entamer la conversation que j'avais prévue.

Au moment où il est question pour moi de partir, elle me remercie chaleureusement de l'avoir dépannée pour son linge. Je la regarde en souriant : "Tu vois ? Je ne t'abandonne pas !" L'allusion lui fait hausser les épaules. "Tu sais, me dit-elle, ce sont des trucs qu'on dit quand on est paumé." Elle ajoute qu'elle va s'habituer. Je sursaute. S'habituer à quoi ? À être "abandonnée" ? Non, il s'agit de ne plus aller chez sa sœur constamment comme elle le faisait avant. Celle-ci lui a entre autres dit qu'elle faisait une overdose d'elle. L'espression est dure, c'est vrai. Il faudrait maintenant qu'elle trouve le moyen de voir, de s'occuper de ses neveux.

Ce lustre est quasiment le symbole de notre compréhension de la vie. Parfois, il éclaire normalement. À d'autres moments, nous sommes dans le noir, puis la lumière revient, faiblement d'abord, puis plus clairement, pour s'éteindre à nouveau plus tard ...

27/09/2012

Rapport du MIR

L'avocate de ma fille lui a résumé le contenu du rapport qu'a fait le MIR, concernant les rencontres de XY avec Bébichon. Ce document indique que les visites se sont toujours bien passées. Cependant, XY a été absent une fois sans s'excuser. Il a d'autre part eu une attitude cassante vis-à-vis de son fils aîné, le petit xy. De plus, il a été surpris en flagrant délit de mensonge avéré, concernant sa situation personnelle. Je savais que le petit xy avait dévoilé le concubinage de son père, mais je ne savais pas comment. En fait, lorsque des détails sur son lieu de résidence lui ont été demandés, XY a répondu qu'il vivait dans un appartement de 2 chambres. Le petit xy a rectifié : "il y a 3 chambres, avec celle de ***" XY, très embêté, a alors expliqué qu'il s'agissait d'une femme de 50 ans (sous-entendu une vieille) qui n'avait rien à voir avec lui, ("bien qu'elle aurait bien voulu", a-t-il cru bon d'ajouter), et qu'elle allait déménager fin septembre. En conclusion, le rapport indique que dans ces conditions, et vu les grandes réticences de la maman, il serait prématuré de confier Bébichon à XY, mais propose qu'il puisse l'emmener à l'extérieur pendant une heure, au lieu de rester au centre. Ensuite, si tout se passe bien, on pourrait envisager de prolonger ce temps.

Ma fille est stressée à l'idée qu'il puisse emmener Bébichon, mais globalement, elle est relativement contente. Elle pense que sa dernière conversation avec la personne qui s'occupe de son dossier a porté ses fruits. Même s'il n'y a que de maigres indices de l'agressivité et du manque de sens des responsabilités de XY (qui ne paie pas de pension alimentaire notamment), c'est sans doute le principe de précaution qui a été appliqué.