24/01/2013
Ma fille a fait une bourde
Par prudence, je ne vais pas expliquer ici la bourde que ma fille a faite samedi dernier au centre MIR. Madame la protectrice de XY a eu une réaction scandalisée et a noté le fait dans son rapport. Normal. Il est a noter cependant que le même fait n'avait soulevé aucune objection ni mise en garde particulière de la part d'une précédente psychologue, ce qui avait encouragé ma fille à "récidiver".
Hier matin, elle s'est fait taper sur les doigts par la responsable du MIR en personne, qui lui a téléphoné dans la matinée. Au cours des 40 minutes de conversation, des explications ont été données par ma fille sur le but de ses agissements qui concernent le petit xy (fils du grand XY). Il lui a été reproché d'essayer de prouver à tout prix que cet enfant allait mal. C'était effectivement son but et elle ne l'a pas nié. Tant dans l'intérêt de ce gamin que celui de Bébichon qui risque de subir les mêmes influences si son père parvient à obtenir plus de droits sur lui. La directrice du centre a mis en doute le fait que le petit xy allait aussi mal et que personne autour de lui ne s'en serait aperçu, la compagne de XY par exemple. Ma fille a rétorqué que cette dame était sous la coupe de XY, comme elle-même l'avait été pendant 4 ans et que par peur, elle n'oserait certainement rien tenter contre lui et se contentait probablement d'apporter à l'enfant ce qu'elle pouvait. Et l'école ? Ma fille a raconté qu'elle avait téléphoné pour obtenir un suivi psychologique du petit xy. Elle était prête à le payer, mais il fallait l'accord des parents. Il était évidemment inconcevable que ma fille l'obtienne.
La directrice lui a dit qu'elle devait prendre du recul par rapport au petit xy et se concentrer sur Bébichon. C'est ce qu'elle compte faire dorénavant, tout en suggérant qu'on risque ensuite de le lui reprocher.
Très choquée par les proportions prises par son initiative, qui partait d'une bonne intention, ma fille a réagi comme à son habitude, super énervée ! Elle avait dû attendre la fin de l'après-midi pour pouvoir se décharger auprès de moi parce que je n'étais pas à la maison et que je n'ai pas entendu mon portable. Quand elle a eu fini de raconter, je lui ai dit que je n'avais vraiment pas l'impression que cela allait lui porter préjudice. J'ai ajouté "je le sens" sur un ton exagérément convaincu qui l'a fait rire, parce que ce n'est pas mon style habituel. Peut-être même les conséquences en seront-elles bonnes, au contraire. Un mal peu parfois engendrer un bien.
Ce matin, elle relativisait déjà. Tout compte fait, l'échange avait été partiellement fructueux. Elle a beaucoup d'estime pour cette personne à qui elle reconnaît l'objectivité nécessaire à ce genre de situation : le tact, l'écoute, l'empathie, l'impartialité, la droiture et un grand sens humain.
Pour la suite de l'affaire, ils ont incité XY a reprendre la procédure judiciaire. Il a invoqué le fait qu'il n'avait pas d'argent. Ils lui ont fait remarquer qu'il n'en avait pas forcément besoin. Il pouvait tout à fait faire la demande personnellement et se présenter seul devant le tribunal. Peut-être craint-il que le juge ne lui demande pourquoi il ne travaillait toujours pas alors qu'il y a près d'un an il prétendait avoir reçu 100 mails d'employeurs intéressés entre lesquels il ne savait lequel choisir, du fait qu'il pratiquait un métier à risques. C'est un sarcasme, oui, je sais, mais c'est piquant, non ?
Ils considèrent également que la deuxième période des rencontres s'est beaucoup moins bien passée que la première et qu'il fallait maintenant qu'il prouve sa motivation, au lieu de se contenter de cette situation qui ne peut être qu'une transition vers ...
Globalement, même s'ils ne détectent pas tout, j'ai l'impression qu'ils font quand même bien leur boulot dans ce centre.
14:18 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (9)
20/01/2013
22ème rencontre + pension alimentaire
Samedi dernier, XY est arrivé en retard au centre MIR (Médiations-Investigations familiales-Rencontres assistées). Maintenant, c'est devenu une habitude. Il était accompagné de son fils ainé, le petit xy. Étonnament, celui-ci ne voulait pas voir ma fille. Pour un enfant qui disait, il n'y a pas si longtemps, qu'elle était sa maman de cœur, voilà une attitude qui pose question. Peut-être est-ce à cause de ce que son père lui dit à propos d'elle ? Qu'elle n'en a rien à foutre de lui. Qu'elle préfère Bébichon. Et d'autres atrocités qu'on n'imagine même pas.
Ma fille a entendu XY s'énerver contre le petit xy pour le pousser à la rejoindre. Il a donc fini par venir, tout raide, tout renfrogné. Elle lui a offert le cadeau de Noël qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de lui remettre. Il a accueilli le jouet sans plaisir apparent. Juste un petit rictus en guise de sourire. C'était pourtant ce qu'il avait demandé et entretemps il ne l'avait pas reçu de quelqu'un d'autre. Étrange !
Pendant tout le temps de l'entrevue, l'enfant n'a cessé de se plaindre et de critiquer. Il s'en est notamment pris à la compagne de XY. Il semble maintenant complètement adopter les manières et le parti de son père, manipulé par ce dernier. Il tient le même langage. Comme lui, il méprise les arabes et les blacks, se plaint de tout et de tous, notamment de sa mère et se complait dans la négativité.
Par la même occasion, elle a appris que l' excuse invoquée pour ne pas avoir accompagné son père lors d'une précédente rencontre était bidon. Il n'a jamais été au bowling. De même, la raison de l'absence de XY au dernier rendez-vous était une invention. XY n'est pas du tout parti en vacances. Il ne fallait pas être devin pour s'en douter, mais c'est maintenant une certitude.
Malheureusement, cela ne pourra pas être prouvé. Même s'il est observé, personne ne pose de questions à cet enfant, puisque le dossier ne le concerne pas directement. La dame du MIR a cependant admis qu'il ne semblait pas du tout épanoui, qu'il était très renfermé et même jaloux. "Évidemment, lui dit ma fille, comment ne serait-il pas jaloux de son frère, quand il voit son père se comporter aussi gentiment envers Bébichon, alors qu'il est si différend avec lui".
La dame a rappelé que XY acceptait que ma fille voie le petit xy en dehors des rencontres du MIR. Ma fille lui a donc posé une nouvelle fois la question de savoir pourquoi, dans ce cas, il ne répondait pas à la demande qui lui avait été faite officiellement dans ce sens, par avocats interposés. La dame a répondu qu'elle n'était pas au courant de ce fait. Relisez le dossier, madame, c'est noté !
Pour le reste, suite à l'insistance de son avocate, ma fille a fait une demande de pension alimentaire pour Bébichon, auprès du Juge de Paix. Jusqu'ici, elle n'avait pas voulu s'y résoudre pour 2 raisons :
1) Etant donné qu'au départ, elle s'opposait à la reconnaissance de paternité de XY, elle trouvait logique de ne pas demander de pension alimentaire. À cela, je lui ai fait remarquer dernièrement que si elle refusait que XY soit reconnu en tant que père - ce qu'il est, biologiquement - le tribunal en avait décidé autrement. Il était donc le père, reconnu en tant que tel, avec des droits (limités, je l'admets) et des devoirs.
2) Ma fille craignait que le fait de se voir obligé de payer une pension alimentaire mettrait XY en colère (Il ne supporte en effet aucune contrainte). Et que cela le motive à trouver les moyens financiers nécessaires à reprendre une action en justice ou même de recommencer à la harceler.
Cette crainte me semble justifiée car si XY est inconstant, il est également démesurément orgueilleux. Il se battra si on l'attaque. Or, l'obliger à payer une pension alimentaire sera considéré comme une atteinte à son égo surdimensionné.
Bref, ma fille a finalement décidé de faire malgré tout une demande de pension alimentaire. Qui vivra verra ...
21:54 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (8)
15/01/2013
"Tant mieux pour elle !"
Depuis la grosse discussion entre mes filles, elles n'ont plus jamais abordé le problème qui existe entre elles. Chacune de son côté me fait des commentaires sur l'autre et j'ai toujours pensé qu'elles devraient se reparler. Elles y ont réfléchi et l'une comme l'autre ont décidé qu'elle ne le ferait pas, du moins pour l'instant. L'aînée pense se contenter de la relation actuelle, tandis que la cadette n'a pas le courage d'affronter une nouvelle discussion qui risque de dégénérer. En tout cas pas de faire le premier pas. Cependant, cette dernière y pense beaucoup et tente de décortiquer le sujet avec une kinésiologue. Fait nouveau, elle s'est acheté un petit carnet et prend des notes, lorsqu'elle sort de la séance. Elle y inscrit aussi ses pensées lorsqu'elles surviennent au cours de la journée. C'est un gros progrès car avant, elle aurait bien aimé que la kinésiologue la débarrasse de ses problèmes sans devoir y travailler elle-même.
J'ai eu une discussion intéressante avec elle, dimanche après-midi, alors que je venais chercher mes cobayes qui ont passé le WE chez elle. Nous étions seules, ce qui arrive rarement. Je lui ai demandé ce qu'elle avait ressenti lorsque je lui ai annoncé ma décision d'offrir un lave-linge à sa sœur pour son anniversaire. Ça m'intriguait parce qu'elle m'avait répondu "Tant mieux pour elle" sur un ton neutre qui n'exprimait pas vraiment la satisfaction. Elle ne savait pas trop quoi me répondre, mais elle y a réfléchi.
Le lendemain, elle me téléphonait en me disant qu'elle essayait de se replonger dans son ressenti du moment où je lui avais annoncé le cadeau que je comptais faire à sa sœur. Pour cela, elle voulait savoir pourquoi j'avais décidé de faire un cadeau aussi coûteux, car ce n'était pas mon genre. J'ai eu du mal à donner une raison précise. J'ai évoqué mon éternelle culpabilité de ne pas donner davantage, alors que j'ai quelques réserves financières. J'ai souvent des élans de générosité que d'habitude je réprime, me disant que ça ne la sortirait pas de sa compulsion dépensière. Qu'au contraire cette "aide" ne ferait qu'augmenter sa dépendance. Je me contente donc de lui faire régulièrement des prêts. Il y avait aussi le fait que mon mari m'avait proposé de le faire, ce qu'il n'avait jamais fait auparavant. Ajouté à cela que j'étais assez lassée de ce retour constant des problèmes de machine qui ne lave pas bien et d'odeur persistante du linge sortant. Elle me demande si je le faisais pour l'encourager, parce que je trouvais qu'elle faisait déjà beaucoup d'efforts. Je n'y avais pas pensé en ces termes, mais peut-être bien que ça joué, d'une certaine façon.
Après ces explications, je me suis rendue compte qu'elle n'en avait pas besoin pour déterminer ce qu'elle avait ressenti au moment de mon annonce et je lui en ai fait la remarque. Elle m'a rétorqué qu'elle avait besoin de comprendre mon attitude. D'accord, pour aller plus loin cela pouvait être utile, mais pas pour analyser sa réaction au moment où j'ai annoncé mon intention. Elle admet.
Nous continuons à débattre. Est-elle jalouse ? Elle ne le croit pas. Trouve-t-elle que mon attitude n'est pas la bonne ? Elle ne juge pas mon attitude, elle essaie de comprendre. Pense-t-elle que sa sœur ne mérite pas cela (elle m'a parlé de mérite à d'autres occasions). Non, elle ne voit pas d'autre ressenti que la surprise. Pourtant, selon moi, il y avait quelque chose de plus là derrière. Une surprise peut être agréable ou non. Dans ce cas-ci, elle ne semblait pas être particulièrement plaisante. Je crois qu'elle continuera à y réfléchir.
J'y pense tout à coup. Cette phrase, "tant mieux pour elle", est exactement la même qu'elle a prononcée, sur le même ton, lorsque l'ami de leur père a accepté tout dernièrement de faire un prêt à ma fille aînée. Il faudra que j'en reparle à ma cadette. Faire le parallèle pourra peut-être l'aider à y voir plus clair en elle.
11:44 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (22)