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18/03/2013

26 ème rencontre

Samedi dernier, lors de la 26 ème rencontre au centre MIR, ma fille a demandé des nouvelles concernant l'inconnu qui accompagnait XY lors de la 24ème visite à Bébichon. On n'a pas pu lui répondre. On lui a répété qu'il s'agissait d'un collègue, sans pouvoir préciser son identité. On peut en conclure, soit qu'ils n'ont pas investigué, soit qu'ils n'ont pas obtenu de réponse plus précise. Il y a quand même déjà 4 semaines de ça !

Ma fille a demandé un rendez-vous avec la directrice. Elle l'a obtenu le jour-même. Elles ont à nouveau eu un long échange. Ma fille n'a que des éloges à faire au sujet de cette personne. Elle a appris que XY n'avait pas payé les 6 derniers mois au centre. Pas d'argent a-t-il dit. Maintenant, ils lui ont posé un ultimatum. Il aura encore le droit de rencontrer son fils jusqu'à la fin du mois d'avril. Si d'ici là il n'a fait aucune démarche auprès de la justice, ce sera la fin des visites accompagnées. Sauf si ma fille accepte qu'il emmène Bébichon en dehors du centre. Car dans ce cas, ils considèreront que la situation est en évolution.

J'ai tendance à croire qu'il va se bouger. Sinon, il va perdre la face, ce qui est impensable pour un PN. Mais il faudra qu'il trouve quelqu'un qui prenne le risque de lui "avancer" l'argent pour payer son avocat, ce qui équivaudrait à une perte sèche. Ou qu'il déniche un avocat qui soit d'accord de le défendre, sachant que le précédent n'a pas été payé et que lui ne le serait probablement pas non plus. Dernière solution pour lui : se défendre seul...

15/03/2013

Télévision (2)

Tous ces questionnements au sujet de la tactique à adopter avec ma fille, tant au point de vue financier que concernant le temps à lui consacrer, ont fini par me fatiguer. Donner ? Prêter ? Aider ? De quelle façon ? Dans quelles limites ? Et puis, me sont revenus certains points de vue extérieurs. Ma voisine par exemple. Sa fille a été dans la même situation que la mienne. Mais en plus, elle recevait des coups. Les parents l'ont aidée à se débarrasser de l'homme et ont épongé ses dettes, sans lui demander de remboursement.  En compensation, ils ont donné à leur fils une somme équivalente. Ce ne sont pourtant pas des gens particulièrement riches. Je ne sais évidemment pas à combien se montait cette somme. Mais ça m'a donné à réfléchir sur le principe. Moi, je me disais qu'il faut donner à celui (en l'occurrence à celle !) qui en a besoin. Ma fille cadette d'ailleurs, n'a pas trouvé à redire sur l'achat de la machine à laver. Par contre, elle a parfois émis le regret que je m'occupe moins d'elle et de ses enfants, tout en le comprenant et sans me le reprocher.

L'idée a fait son chemin. J'ai décidé, avec l'accord de mon mari, de lui offrir un montant équivalent à la télé. Par contre, je ne vais pas le faire en ce qui concerne la machine à laver. Une solution intermédiaire, en quelque sorte.

J'annonce la nouvelle à ma fille cadette, au téléphone. Tout à coup, je ne l'entends plus. Je suppose que la communication a été coupée. C'était arrivé quelques jours auparavant. J'insiste, j'appelle, et puis j'entends une toute petite voix chevrotante de larmes. Je suis un peu interloquée. Elle croit que je fais ça parce que parfois elle s'est plainte, comme lorsque j'ai emmené ses enfants à la mer parce qu'elle en avait manifesté l'idée, qui n'était pour elle qu'une sorte de fantasme. Je la rassure. C'était pour moi l'aboutissement d'un processus dans ma petite tête. Ses enfants, je les ai emmenés parce que désormais j'étais à la retraite et que ça me plaisait de le faire, même si je n'y aurais peut-être pas songé moi-même.

Elle me dit alors qu'elle préfèrerait que je me fasse un cadeau à moi-même. Quelque chose qui me ferait vraiment plaisir ou que je m'offre une femme d'ouvrage, par exemple. Je lui explique que les petits plaisirs que je me fais me suffisent. Je n'ai pas de grandes envies. Je lui rappelle aussi que j'ai de l'argent de côté. J'ai quand même hérité de la moitié du petit appartement de ma mère et d'argent dont je ne leur ai effectivement pas donné le montant, pour des raisons que je n'expliquerai pas ici.

Elle se rassénère et me dit qu'elle va donc changer son fusil d'épaule et simplement me dire merci. Je crois qu'il n'y a rien d'autre à faire ...

14/03/2013

Télévision (1)

La compagne de chambre de belle-maman est décédée (100 ans). La famille a donc repris sa télévision. La maison de retraite a demandé à mon mari d'en amener une autre. Celle qui se trouvait dans sa maison, quand elle l'occupait encore, vivait des jours heureux chez ma fille aînée. Je lui avais demandé de ne pas la donner si un jour elle ne s'en servait plus. Car je connais ma fille. Elle est plus généreuse que moi et donnerait sa chemise à un plus pauvre qu'elle.

Mon mari propose donc de reprendre sa petite télé (qui est vraiment très petite) et de lui en acheter une neuve, plus grande, qu'elle rembourserait petit à petit. Cette solution ne me plait qu'à moitié. D'abord parce que ma fille aurait un nouvel emprunt sur le dos. Ensuite, parce que si elle doit la payer, au moins qu'elle la choisisse elle-même. Et en plus, nous n'avons jamais rien dû débourser pour cette petite télé, du fait que le vendeur a quelques soucis de mémoire et que malgré plusieurs rappels de notre part, il n'a jamais envoyé la facture ni même pu dire combien elle coûtait ! Nous ne l'avons donc jamais payée.

Je suggère donc à mon mari de lui en acheter une sans qu'elle doive la rembourser. Il est tout à fait d'accord et manifeste l'intention de s'en occuper. J'essaye de le freiner car je le connais. Il ne fera aucune comparaison de prix, achètera la première télé qui lui "semblera" bien et puis c'est tout. Mais il est tellement motivé par l'affaire que je n'ai pas envie de faire ma casseuse d'ambiance, selon le qualificatif dont m'affublent parfois mes filles.

Ce qui est arrivé est encore pire que ce que je craignais. Enfin, quand je dis "pire", pas pour tout le monde ! Monsieur a acheté une télé de 101 cm de diagonale (5 x plus grande que la précédente). Il s'est renseigné, prétend-il. Effectivement, mais auprès du vendeur d'un seul magasin. Il n'a pas acheté la plus chère non plus, se défend-il. Non, mais 540 € quand même ! Moi, j'aurais pris un modèle un peu plus grand que le précédent, qu'au moins on puisse lire sans fatigue les sous-titres, mais un modèle simple. Lui a choisi un bidule avec plein de possibilités, internet et tutti quanti ! Et en plus, il n'a pas réfléchi à la dimension. La nouvelle télé ne trouve plus sa place sur le petit meuble sur lequel était posé la précédente. Il a fallu mettre la bête en hauteur. Bébichon, qui s'approche toujours de très près, doit lever très fort la tête. L'avantage, c'est qu'il n'a plus les yeux collés à l'écran.

Ma fille manifeste pourtant son plaisir avec beaucoup d'enthousiasme. Pour elle, un gros cadeau est signe de beaucoup d'amour. Elle essaye de me dissuader de montrer à mon mari les publicités montrant chez Carrefour des télés un peu moins sophistiquées et un peu plus petites, de la même marque, pour la moitié du prix. Mais je ne peux et ne veux m'en empêcher. Mon mari est un peu déçu de la réaction de Bébichon. Il pensait le voir s'extasier, mais le bambin manifeste seulement un peu d'étonnement, l'air de dire : "Ah bon, c'est par là que ça se passe maintenant ?"

Sur le chemin du retour, je me retiens de faire remarquer à mon mari que son choix était, comme souvent, impulsif et irréfléchi. Mais le lendemain, en reparlant de la réaction de ma fille et de son fils, je ne résiste plus. Il admet que son désir de "faire une surprise" était si grand qu'il n'a pas réfléchi "à tout". C'est un euphémisme. Pour moi, il n'a réfléchi "à rien". Comme il ne se défendait plus avec trop de conviction, je n'en ai pas fait une affaire d'état, mais il fallait que je lui dise ma façon de penser.