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08/03/2013

la dispute de mes filles

Après moulte tergiversations, la plus jeune de mes filles s'est décidée à faire un premier pas vers sa sœur. Elle lui a envoyé un mail et m'en a fait parvenir la copie. Elle a fait beaucoup d'efforts, avec l'aide de son mari, afin d'en éliminer toute agressivité. Après réflexion, je leur ai demandé, à chacune séparément, s'il serait bienvenu de ma part d'intervenir par quelques réflexions et interrogations destinées à éclaircir les choses et à faire avancer le smilblick, ou si je risquais de les envenimer.

Toutes deux m'ont donné leur accord, sans aucune réticence. Toutes deux manifestent d'ailleurs toujours le désir - je dirais même le besoin - d'en discuter avec moi. J'ai donc émis un certain nombre de remarques et posé quelques questions. La réponse de ma fille aînée ne s'est pas fait attendre. J'y ai sentis beaucoup d'intensité. De la colère, de la déception, de la tristesse. Mais aussi de la culpabilisation. Il paraît que j'ai tort. Que c'est ma façon d'interpréter. Possible... N'empêche, cela m'a fait mal de lire :

" A l'époque où je vivais encore avec Bébichon chez vous (chez ma fille cadette ndr) et que ton mari et toi vouliez retrouver votre intimité, ça n'a pas été facile pour moi, mais je comprenais et je suis partie, j'ai vécu dans la poussière des travaux pour être partie le plus vite possible parce que c'est très lourd à porter pour moi le fait de déranger.Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir quelqu'un chez moi 24/24h pendant des mois, mais je sais ce que j'ai ressenti quand j'ai compris que j'étais de trop dans la situation telle qu'elle était à ce moment-là...sans argent, sans emploi, criblée de dette, redevable, dans les travaux avec un bébé, avec la pression de XY et mon combat pour lui résister et plus personne pour m'aider sauf maman pour mes courses."

Ainsi donc, je n'ai fait que des courses. Je me souviens pourtant avoir lavé des vitres, avoir un jour accueilli XY pour qu'il voie son fils. Et d'autres choses encore. Je n'ai pas noté. Mais ce n'était pas assez visiblement. Ou pas le plus important pour elle, peut-être. Elle dit qu'elle n'attend rien des gens. Pourtant, elle me dit maintenant qu'elle aurait eu besoin par exemple que quelqu'un vienne dormir chez elle, de temps en temps. Ceci dit, elle a peut-être raison de dire qu'elle n'est pas en train de me culpabiliser. Elle ne dit pas que j'aurais dû, ou pu. Elle dit seulement qu'elle aurait voulu que "quelqu'un" ...

Plus loin :

"Ces 6 derniers mois j'ai du apprendre à être totalement seule. Seule sur mon lieu de travail, seule à la maison le soir sauf le vendredi soir, jour de visite de mon amie et une visite une fois par mois de l'une ou l'autre amie. Je m'y suis habituée même si je souffre quand même de la solitude. Mais je préfère de loin souffrir d'être seule que souffrir d'être de trop. Je ne t'explique pas ça pour que tu t’apitoies, j'ai pas besoin de pitié, mais juste pour que tu comprennes."

Dans ce dernier paragraphe, on dirait que ces 6 derniers mois, j'ai été totalement absente de sa vie. Elle s'est moins imposée, suite au clash avec sa sœur, ça c'est vrai. Nous nous sommes donc moins vues et moins entendues au téléphone. De là à dire qu'il n'y a plus rien eu, c'est quand même fort ! Je pourrais faire toute une liste ...

04/03/2013

La capacité d'empathie de Bébichon

Bébichon regarde un dessin animé. Le petit personnage principal est triste parce qu'il n'a pas d'amis. Les yeux de Bébichon rougissent. Son visage se décompose. Ma fille le rassure en lui expliquant qu'il n'a pas d'amis maintenant, mais après, il en aura. Bébichon regarde jusqu'au bout et son visage reprend sa sérénité.

Ma fille se fait mal. Elle pousse un "aïe"et se frotte l'endroit douloureux. Bébichon vient près d'elle et demande : "Ça va, maman ?" Il lui fait un bisou ou une petite caresse sur la tête.

Ma fille a de la visite. Une amie accompagnée de sa petite fille (6 ans). Bébichon (2 ans et 8 mois) arrive dans la cuisine où se tient ma fille, en tenant la petite par la main. Elle est en larme. Il montre à ma fille en expliquant avec ses petits mots et des gestes évocateurs, qu'elle s'est fait mal. Ma fille console la fillette et l'embrasse sur son bobo. C'est visiblement ce que Bébichon attendait. Les deux enfants s'en retournent jouer dans le salon.

L'empathie, quel beau sentiment, qui s'installe très tôt dans l'enfance ! ... C'est ce qui manque aux PN ... Ils l'avaient peut-être, mais ils l'ont perdue ... XY n'a aucune empathie ...

03/03/2013

25 ème rencontre

J'aimerais d'abord relater l'incident qui s'est passé au MIR il y a quinze jours, lors de la 24ème rencontre.

J'avais eu ma fille au téléphone, le samedi matin, pendant que Bébichon voyait son papa. Elle était hyper nerveuse. Le soir, vers 6h30, je reçois un sms : Bébichon a pleuré très fort en quittant le MIR. "Papaaaa, papaaa !" Il ne voulait pas mettre sa veste. La dame est arrivée et lui a dit : "Oh, tu es triste de quitter ton papa. Mais tu le verras dans 15 jours, tu sais !" Celle-là, elle me rendra folle ! Je lui ai dit bon WE sèchement !"

Je ne réponds pas tout de suite au sms et je m'interroge. L'incident, si on peut l'appeler ainsi, a eu lieu vers midi et c'est maintenant qu'elle m'en informe. Cela signifie-t-il qu'elle s'est rongé les sangs pendant tout l'après-midi à cause de cette dame qu'elle ne supporte plus et qui en l'occurrence n'avait rien fait de mal, selon moi ? Il me semble que ma fille a les nerfs vraiment à fleur de peau.

Quand je la contacte, elle me confirme que ça l'a poursuivie pendant des heures. Je lui fais remarquer que sa réaction est disproportionnée par rapport à l'intervention de la dame. Elle se braque et justifie son attitude. Déjà, en temps normal, elle s'énerve très vite quand Bébichon refuse de s'habiller, qui plus est en public. Et puis, elle imagine la jubilation de XY, derrière la porte. Un bon point pour lui que l'enfant pleure parce qu'il doit partir. Qui sait même s'il n'a pas versé une larme hypocrite pour émouvoir la personne du MIR qui était auprès de lui à ce moment-là. Il en est capable ! Et pour couronner le tout, la dame appuie où ça fait mal chez ma fille, en accentuant le fait que Bébichon est triste de quitter son papa.

Le lendemain, nous en reparlons. Elle admet qu'elle ne se contrôle plus, que c'est dur, et qu'elle ne sait comment y remédier. Comme elle ne se voit pas, une fois de plus, raconter sa vie à un psy pour le moment, je lui conseille d'au moins retourner voir son médecin pour qu'il lui prescrive quelque chose. La dernière fois, le médicament qu'il lui avait prescrit avait eu des effets secondaires fort désagréables et elle avait arrêté de les prendre. Mais il pouvait trouver quelque chose qui lui conviendrait mieux, non ?

Elle m'a écoutée et a même fait plus. Elle est allée faire un examen du cœur qui lui avait été prescrit précédemment et qui n'a rien révélé de spécial. Elle a aussi demandé une semaine de congé de maladie. Le médecin lui a prescrit un médicament contre l'angoisse, mais elle ne le prend pas. Elle a peur de la dépendance. Elle semble un peu plus calme, mais à peine. Quant à ses douleurs musculaires, les examens précédents n'ayant rien révélé, il s'agit probablement de fibromyalgie.

Hier avait donc lieu la 25 ème rencontre. XY est arrivé en retard de quelque 8 minutes. Ma fille a entendu une personne dire à une autre de terminer bien à l'heure. Sous-entendu que XY ne pourrait pas bénéficier d'un rajout de 8 minutes à la fin de la séance. Petit plaisir pour ma fille.

Le petit xy était là. Elle ne reste plus avec lui depuis le gros incident avec la protectrice de XY. Sa discussion avec la directrice l'a amenée à prendre ses distances avec l'enfant et à renoncer à faire quelque chose pour lui. Il lui a apporté 2 photos faites par le photographe, à l'école. Il avait l'air triste.

Quand ma fille récupère Bébichon, il refait sa crise de ne pas vouloir mettre sa veste. Une des dames du centre compatit, mais ne fait aucune allusion à XY. Elle dit simplement : "Il est fatigué !"