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08/09/2013

Ma fille s'énerve ! Noooon ?!

Mercredi, j'ai repris le cours de yoga. Une heure trente de positions diverses, de contorsions, de respirations profondes. J'ai eu l'impression d'être plus présente que d'habitude. D'avoir été plus centrée. J'ai eu un petit malaise. Une nausée subite. C'est certainement la position qui l'a provoquée. Je n'ai pas fait attention à ce que je faisais exactement à ce moment-là. Il faudra que je m'en souvienne si ça m'arrive encore.

Le soir, j'étais "invitée" à garder Bébichon pendant que ma fille allait à sa réunion des copropriétaires. Elle ferme la porte de son appartement et revient tout aussitôt, traversant son appartement dans tous les sens. Elle a oublié un papier. "Merde ! ... Mais où j'ai foutu ce papelard ? ... Pas ici ! Pfff ! ... Ici alors ? ... Non ! ... Merde ! ... C'est quand même pas possible ! ... Non mon chéri, laisse maman tranquille, elle est très énervée ! ... Je vais arriver en retard alors que c'est moi qui préside ! ... Pas ici non plus ! ... On me fait confiance en me confiant une procuration et je suis pas foutue de l'amener à bon port ! ... Merde ! ... Dernière chance : AAAAAHHH ! JE L'AI ! Merci mon chéri d'avoir laissé maman tranquille pour chercher."

Je rajoute dans un sourire : "Et merci à maman (moi) d'avoir invoqué l'univers pour que tu le retrouves". Elle rit et s'en va en coup de vent. J'aurais pu ajouter : "et merci aussi à maman (toujours moi) d'avoir occupé Bébichon pour qu'il n'ait pas tendance de solliciter son énervée de maman.

Ce qui est génial c'est que je n'ai pas été contaminée par l'énervement de ma fille. Est-ce dû au yoga du matin ? En tout cas, c'est agréable !

17/08/2013

Des vacances pas reposantes (rêve)

Je suis sur une presqu'île artificielle paradisiaque, avec un groupe de personnes. Il fait beau. Chacun de nous va recevoir un ou plusieurs chiens. Nous admirons leur plumage. (Hé oui, dans les rêves, les chiens peuvent devenir des oiseaux sans que cela nous étonne.) Nous sommes installés à une terrasse, près de l'eau. Tout à coup, la mer ou le lac se met à s'agiter. Une grosse vague s'élève et retombe non loin de nous. Je m'inquiète. J'ai l'impression que cette construction artificielle pourrait se désagréger facilement. Je scrute le ciel. La vague suivante se fait encore plus haute et plus rapprochée. Je tente de me persuader qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter et je reste assise, comme tout le monde. La troisième vague nous asperge carrément. Alors, je décide de m'en aller. En chemin, je m'aperçois que je n'ai pas emmené les chiens que j'avais reçus. Je fais donc demi tour pour les sauver, même si je ne les connais pas encore. Ils m'appartiennent. Un homme à la mine patibulaire s'approche de moi et me dit que ça n'a pas d'importance. Il semble vouloir me dissuader d'aller chercher mes chiens. Je lui demande ce qui n'a pas d'importance. Il me répond que rien n'a d'importance. Je lui rétorque que s'il en est ainsi, ça n'a pas d'importance non plus si je vais les chercher.

Entretemps, quelqu'un vient à ma rencontre pour me donner mes chiens. Du coup, il s'agit de La*ly et Mi*ka. La*ly n'a pas de laisse et je dois la tenir par le collier. J'imagine déjà la pénibilité de mon retour, penchée ainsi pour maintenir ma chienne. La laisse de Mi*ka s'est défaite, mais heureusement, elle me suit. Elle geint et semble souffrir. Je la prend dans les bras, mais c'est compliqué d'en porter une et de marcher courbée pour tenir l'autre.

La suite du rêve se passe dans un train. Il n'est cependant plus question de chiens. J'écoute de la musique. Un gars s'approche et, d'un air autoritaire, éteint ma radio. À côté de moi, une dame me prend mon sac. Je le lui reprend et interpelle le type qui a fermé ma radio et qui me semble appartenir au personnel du train : "Ça vous intéresse de savoir que cette dame a voulu me voler mon sac ?"

Je suis maintenant devant une maison où je suis sensée passer la nuit ou bien j'y habite, je ne sais pas. Je suis encombrée, de paquets je crois, et n'arrive pas à ouvrir la porte. Une jeune femme qui entre également dans la maison l'ouvre et me laisse passer. J'entre dans ce qui devrait être mon appartement, mais je ne reconnais pas l'endroit. Peut-être ne suis-je pas au bon étage ?

Je rêve énormément ces temps-ci. Ou du moins, je m'en rappelle. Tellement que je ne pourrais pas tous les analyser. J'y passerais beaucoup trop de temps. Ce rêve-ci m'interpelle parce que ces temps-ci, il y a des petites tensions entre ma fille aînée et moi. De ces petits riens faits de non-dits, de suppositions, de gêne, de remarques presque innocentes, de questions qu'on n'ose pas poser ou de sentiments qu'on n'ose pas exprimer complètement. Rien de tragique, juste des petites choses agaçantes et lancinantes. Et j'imagine que c'est de cela que mon rêve me parle.

L'île paradisiaque (artificielle !) me parle de ma retraite, équivalente à des vacances à vie, et pourtant pas si reposante. En fait, je provoque moi-même ces vagues. Je pense que mon attitude envers ma fille est ambigüe. Ainsi, après qu'elle ait tenu le crachoir pendant une bonne partie du repas que nous partagions ensemble mardi dernier, avec sa sœur et les enfants, elle s'est tout à coup exclamée :"Je vois que je vous emmerde. Si c'est le cas, je vais trouver quelqu'un d'autre pour parler de mes histoires. Une telle par exemple". Je la taquine en souriant et en m'exclamant : "La pauvre !" C'est une façon de dire, sans dire, et qui laisse l'autre sans possibilité de réagir valablement, puisque c'est "pour rire". C'est le genre d'humour que ma fille utilise aussi et qui ne me plaît pas. Et voilà que je l'utilise moi-même. C'est vrai que ma fille parle beaucoup d'elle-même et que je trouve parfois qu'elle pourrait s'intéresser plus aux autres. Mais ça ne "m'emmerde" pas pour moi. Il faudra que je lui explique.

Les chiens représentent à la fois mes instincts, ma nature animale, mes besoins primaires que je cherche à protéger, à ne pas négliger. Je m'éloigne des vagues, càd des émotions trop fortes, des mouvements inconscients qui me poussent à me mettre en danger. Danger réel ou supposé. L'homme qui tente de me dissuader d'aller chercher mes chiens, celui qui éteint ma radio, la femme qui me vole mon sac, ce sont les gens ou les événements qui tentent de brimer ma liberté d'action et de pensée. Et c'est aussi moi-même et les bâtons que je me mets dans les roues, toute seule, comme une grande, à cause de mes blocages psychologiques. Je dois tout le temps être vigilante. Et mon chemin est chaotique. Je suis encombrée. Mais j'arrive chez moi. Ou presque. En tout cas, je suis hors de danger dans cet appartement qui n'est pas le mien. La vie n'est pas un long fleuve tranquille ...

Dans ce rêve plein de contraintes et de dangers, j'arrive quand même à m'en sortir. Et je m'aperçois que j'ai aussi de l'aide. La femme qui m'apporte mes chiens. Et celle qui m'ouvre la porte de l'immeuble où j'essaie d'entrer. Bien sûr, je ne suis pas vraiment "chez moi", mais je suis à l'abri. Et puis, il y a le plumage des oiseaux qui est magnifique. Les oiseaux sont le symbole de la liberté, de la créativité. Bien qu'il faudrait qu'ils volent ...

Finalement, le fleuve de ma vie est assez bien canalisé, malgré les remous ...

29/07/2013

Nul n'est prophète en son pays, mais youpie quand même !

Ma fille aînée éduque son fils de façon ... trrrrès cool, on va dire. Pour certaines choses, elle se rendait bien compte que sa façon de faire n'était pas idéale, mais pour beaucoup d'autres, elle justifiait son attitude. Selon elle, elle imposait des limites qu'il ne fallait pas dépasser, mais ces limites étaient beaucoup plus larges que la moyenne des gens, c'est tout. Ma fille cadette lui a dit qu'elle était laxiste. Moi, je faisais de temps en temps une remarque, mais je n'osais pas trop insister. Je sentais bien que ce n'était pas bienvenu. Cependant, les choses en sont arrivées à un point tel, qu'elle a dû se remettre en question. Car elle n'en pouvait plus. Elle ne supportait plus son fils. Tout en l'adorant, évidemment. C'est son amie la plus proche qui lui a ouvert les yeux. Son amie qui jusque là ne disait jamais rien à ce sujet. Ma fille me disait d'ailleurs régulièrement qu'elle ne se sentait jamais jugée par elle. Devant elle, elle osait être telle qu'elle est. Je suppose que je dois entendre par là que ce n'est pas le cas avec moi ? Elles ont passé une semaine de vacances ensemble et c'est là qu'elles en ont discuté. Ma fille a admis qu'elle disait la même chose que moi. En fait cette amie était, tout comme moi, dans le jugement de l'attitude de ma fille, mais n'osait pas en parler. A-t-elle trouvé les bons mots pour faire passer le message ? Ou est-ce simplement parce qu'elle n'est pas sa mère ? Je n'en sais rien. Ça fait un pincement bien sûr, de ne pas être écoutée alors qu'une autre personne, disant la même chose, obtient toute son attention et même son admiration. Mais je suis vraiment contente que quelqu'un lui ouvre les yeux.

Le premier pas a été d'admettre qu'elle n'avait pas d'autorité sur son fils et qu'elle avait plus d'ascendant sur les enfants des autres que sur le sien. Le deuxième pas fut de mettre des choses en œuvre. Sa sœur lui avait suggéré de commencer par une chose à la fois et de s'attaquer à d'autres points lorsque le précédent serait acquis. La voyant perplexe devant l'immensité de la tâche, je lui ai proposé de faire une liste et de commencer par ce qu'elle trouvait le plus urgent ou le plus important. Elle n'a pas fait de liste à proprement parlé, mais elle a choisit deux points prioritaires.

En une semaine, elle a réussi à limiter la mise au dodo à 3 histoires maximum et à quitter la chambre ensuite sans plus y revenir x fois. Elle a aussi obtenu qu'il se lave chaque soir, vouloir ou pas. Il fallait qu'elle ne transige pas, même s'il faisait sa crise. Et ça marche ! L'enfant a senti que le vent avait tourné et il s'est calmé. Elle n'en revient pas elle-même de la facilité avec laquelle elle a obtenu ce changement.

Lorsque nous avons mangé chez elle, le jour où elle avait eu la coupure de sa connexion télévision/internet, elle était très énervée, comme je l'ai raconté dans ma note précédente. Brusquement, Bébichon quitte la table. Comme elle semble ne pas s'en apercevoir et que dans mon esprit elle allait "reprendre son éducation en main" comme elle disait, je lui demande : "Il a fini de manger ?" Elle le rappelle, prends un ton sévère. "Tu dois manger au moins ça" - "Non" - "Tu préfères aller au lit ?" - "Oui". Elle le met au lit, va le rechercher, le remets devant son assiette. Il se butte, pas du tout impressionné. Elle finit par éclater. "Je m'en veux. Je ne vois pas pourquoi je fais tout ça. Ça ne me correspond pas. Quand tu m'as demandé s'il avait fini de manger, j'ai eu l'impression d'être une mauvais mère. J'aurais dû faire comme je fais d'habitude, lui demander s'il avait fini. Je n'ai rien à prouver !" Elle essaie pourtant encore de le faire manger. Il refuse. Il quitte sa chaise et réclame alors sa viande à elle (qui est la même que sa viande à lui !) Et elle lui donne !!! C'est le style de tournage en bourrique dans lequel elle se laisse régulièrement piéger. Je n'avais pas dit grand-chose, mais ce n'était pas le moment. J'aurais mieux fait de m'abstenir. Elle ne s'est même pas aperçue que j'ai quitté la table pour prendre du recul par rapport à son état nerveux.

Elle me racontera le lendemain qu'après notre départ, les pugilats entre elle et son fils ont continué. Mes yeux "jugeants" n'étaient pourtant plus là ! Elle s'excusera également de s'être emportée à ce point. Elle disait être partie en vrille et ne plus pouvoir se rattraper. Elle était désolée de ne pas même m'avoir remerciée pour la petite jardinière que je lui avais apportée, dans laquelle j'ai rempoté sur place de jolies fleurs rose vif. Tiens, quelle coïncidence ! Ces  fleurs étaient ... des impatiences !