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16/05/2014

Ma fille se sent vivre !

L'état positif de ma fille se maintient. Je m'en étonne et elle aussi. Sa vie est assez bouillonnante ces temps-ci. Organisation de l'anniversaire de Bébichon, réunion des parents, comité de gestion de la crèche, réunions des copropriétaires, bataille contre le syndic de l'immeuble (avocat, paperasses et tutti quanti) et passage à la télé à ce sujet. Elle se dit fatiguée, mais se sent vivre. De plus, elle se sent appréciée pour ce qu'elle fait pour défendre les copropriétaires. Elle reçoit des remerciements et des signes d'admiration. Ça lui fait beaucoup de bien.

Ça ne l'empêche pas d'être souvent énervée. Mais au lieu d'être déprimée, elle est comme en ébullition, surexcitée. Et aussi très centrée sur elle-même. Aujourd'hui par exemple, la moitié de ce qu'elle m'a raconté, elle me l'avait déjà dit la veille. Et elle écoutait à peine ce que moi j'avais à dire.

En ce qui concerne XY, après les voisins qui lui ont relaté leur rencontre avec lui, c'est un de ses ex copains qui lui a donné quelques nouvelles. Et tout récemment, une connaissance commune lui a dit qu'il vivait effectivement en Espagne avec son fils, scolarisé là-bas et qu'il revenait tous les 3 mois. Tout cela ne peut évidemment pas être pris pour argent comptant, vu qu'il raconte tellement de mensonges. Si ça tombe, il est allé rejoindre la pauvre fille qu'il tyrannise maintenant en lieu et place de ma fille et qui s'était enfuie à plusieurs centaines de kilomètres de lui, mais qu'il avait retrouvée ...

05/05/2014

Demander sans demander

Quand ma fille cadette a besoin d'un service, elle me le demande directement. Parfois, elle ajoute même : "Tu peux dire non, hein !"

Mon mari, lui, a l'art de suggérer : "On devrait, il faudrait ...",  ce qui signifie : "Moi j'ai pas envie, ce serait bien si toi tu le faisais". Démasqué, on en rit désormais. Je lui réponds : "Ah, c'est une bonne idée, "on" va le faire. Mais qui est "on" ? C'est toi ou c'est moi ?"

Pendant longtemps, j'ai eu tendance à tomber dans le piège et à faire ce qui était demandé sans être exprimé ouvertement. À partir du moment où j'ai senti que c'était de la manipulation, j'ai freiné mes réactions de "gentille" et j'ai réfléchi d'abord. Est-ce que ce qui était suggéré répondait à une envie de ma part ? À un besoin ? À une nécessité objective ? Est-ce que j'étais trop bonne ? Maintenant, je réponds souvent à mon mari qu'il peut me demander directement de faire telle ou telle chose si lui n'en a pas le courage à cet instant précis. J'ai aussi appris à ne pas faire pour l'autre quand j'entends une phrase du genre : "Oh, zut, j'ai oublié mes chaussettes en haut ! Va encore falloir que je monte !" Ceci dit sans se diriger le moins du monde vers l'escalier. Il est possible que j'interprète mal car mon mari prétend qu'il ne fait pas ça dans l'espoir que je le fasse pour lui. Dans ce cas, c'est tout aussi bien que je me retienne. :o)

Ma fille aînée s'est laissée manipuler de cette façon par la plupart de ses amoureux successifs. Le dernier, XY, n'en parlons pas. Mais le précédent était du même acabit, la violence verbale et la boisson en moins. Ce gars-là, je vais l'appeler "le surfeur". Elle a eu une relation de 4 ans avec lui. Quatre années pendant lesquelles elle l'a quitté 7 fois pour se remettre avec lui tout aussitôt. À chaque fois, ils avaient beaucoup discuté, et selon elle, il avait changé, il avait compris. La huitième fois fut la rupture définitive, XY étant entré en scène. Elle a repris contact avec le surfeur récemment, je ne sais pas exactement pourquoi. Peut-être comme un défi à l'encontre de XY. Pour se prouver qu'elle est libre maintenant ?

Hier, elle me téléphone, toute contente d'avoir drastiquement évolué. Elle ne tombe plus dans les pièges du surfeur, dit-elle. Maintenant, il faut qu'on lui demande clairement, sinon, elle fait celle qui ne comprend pas. (C'est ce qu'il m'arrive de faire avec elle). Elle m'explique qu'un moment donné il a abordé un sujet de manière vague. Elle n'a pas cherché à savoir pourquoi il parlait de ça. Elle pense qu'il avait une idée derrière la tête. Tout comme il s'est plaint de ne pas pouvoir prendre de bain vu qu'il vit dans un camping car. Cela signifiait qu'il aurait bien eu envie que ma fille lui prête sa salle de bain. Elle a refusé. N'empêche qu'elle était prête à le conduire à la mer (vu qu'elle ne paie pas l'essence), alors qu'elle avait des tas de choses à faire chez elle, pour les raisons que j'explique plus bas.

Au cours de cette conversation, ma fille admet qu'il lui arrive, elle aussi, de pratiquer de la sorte. Se plaindre afin d'obtenir de l'aide. Là, elle ne m'apprend rien ! J'y ai résisté pendant des années. Au point que parfois je me demande si je ne suis pas devenue carrément rigide.

Par exemple, la semaine dernière, elle m'annonce qu'elle a fait appel à une émission télévisée de consommateurs et qu'elle a été contactée. Une équipe va venir filmer chez elle mercredi. Elle est super énervée, me parle de ses vitres sales, du désordre de son salon, etc. Je sentais bien que mon aide aurait été la bienvenue. Ce n'était pas exclu, mais je voulais prendre le temps de réfléchir. Voir où elle en serait après le we. Elle finit par dire avec une drôle d'expression : "Enfin, c'est mon problème, hein !" Je me disais : "Wouaw, elle prend ses responsabilités ! Elle ne veut pas me solliciter. Elle va se débrouiller seule". Entretemps, son amie lui propose spontanément un coup de main. Elle me dira par la suite qu'elle avait espéré de l'aide, mais que c'était difficile pour elle de demander, sans parler de moi en particulier. J'en conclus que sa remarque "enfin, c'est mon problème" était du dépit, vu que je ne proposais pas mes services. En fait, comme je le pensais au départ, elle demandait sans demander.

Ce n'est pas toujours facile de demander directement. Ce n'est pas facile non plus de refuser clairement parfois. De se protéger, sans devenir égoïste ...

25/03/2014

Ma fille va bien, je m'inquiète ! ;o)

C'est une boutade bien sûr. Mais je me rends compte à quel point les mal-être successifs et variés de ma fille aînée prennent de la place dans ma tête. Depuis une quinzaine de jour, elle va ... je ne dirais pas "très bien", mais beaucoup mieux quand même. Et ça me fait tout bizarre. Un peu comme la victime d'un PN, lorsqu'elle le quitte, est perdue sans l'adrénaline de la vie avec son bourreau, malgré ce qu'il lui faisait endurer.

Dans un coin de ma tête il y a la question : "combien de temps cela va-t-il durer ?"

Et puis, je pense à Reine qui dit se reconnaître en ma fille, mais qui ne parle pas de ses états d'âme à son père pour ne pas l'inquiéter. Du coup, je me dis que ma fille ne va peut-être pas mieux, mais qu'elle simule pour me préserver.

Est-ce mieux ? Pour elle ? Ou pour moi ?

Un peu tordu tout ça peut-être ?