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02/03/2014

De vagues nouvelles de XY

Dans l'immeuble où ma fille a son appartement habite un couple dont le fils et le petit-fils sont de très bons copains de XY. Ils ont rencontré ce dernier et lui ont parlé. Il leur a demandé de passer le bonjour à Bébichon. Ma fille n'a pas posé de questions. Avec le recul, elle aurait bien aimé obtenir quelques indications. Si XY vit toujours en Belgique, s'il est toujours à la même adresse, avec la même femme et des choses de ce genre. Et prendre des nouvelles du petit xy. Vit-il toujours avec son père ou est-il retourné chez sa mère ? Elle envisageait même d'aller les retrouver pour savoir.

J'ai demandé à ma fille si elle ne craignait pas que ce couple aille répéter à XY les questions qu'elle a posées. Ne valait-il pas mieux ne pas sembler intéressée ? Elle me répond qu'ils ne diraient rien. Ce sont des gens un peu paumés, qui boivent un peu trop, mais ce sont de braves gens qui n'ont pas accepté de témoigner en faveur de XY. Ensuite, je lui ai demandé à quoi lui serviraient les renseignements qu'elle obtiendrait. Elle m'a répondu qu'effectivement ça ne l'avancerait en rien, d'autant plus qu'on n'est pas sûrs que les dires de XY représentent la vérité. C'est un tel affabulateur qu'il pourrait inventer n'importe quoi pour se rendre intéressant. Et pour inquiéter ma fille si possible...

Déjà, on sait qu'il est vivant. Que s'il est parti pour l'Espagne comme il l'envisageait, ce n'est pas "pour toujours". Et qu'il rôde toujours dans le même quartier, non loin de l'immeuble où habite ma fille.

02/02/2014

Comment occuper un enfant

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Passionnant de changer la litière des cobayes. Surtout de viser soigneusement les petits cocos afin de leur envoyer les copeaux sur le dos, plutôt que sur le fond de la cage. Et ensuite de pouvoir piétiner et disperser ce qui est tombé à côté, avant que Mamy ne balaie tout ça.

Sympa aussi de se réveiller à 4 h du mat en déclarant qu'on a fini de dormir. Bizarre d'entendre Mamy dire qu'il n'est pas l'heure de se lever, mais soit ! Se rendormir quand même. Pleurnicher un peu plus tard, histoire que Mamy n'oublie pas qu'il est là. Beaucoup tousser aussi, peut-être pour la même raison. Et se réveiller pour de bon à 7h30, en réclamant Papy qui n'est pas là, mais qui va venir dans la matinée quand il aura fait les courses. Pour lui, quand Papy n'est pas là, c'est qu'il fait les courses.

Le dessin, très apprécié par Bébichon. Voici sa dernière œuvre : la famille des cyclopes souriants. Il sait que les personnes ont deux yeux, mais il ne veut en dessiner qu'un, allez savoir pourquoi.

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À gauche, le grand cyclope monopède.
Au milieu, le tout petit cyclope bipède au grand sourire.
À droite, le  cyclope moyen à huit pattes (comme les arachnides).

Tous les trois sont reliés entre eux.


J'adorerais pouvoir analyser ce dessin. Allons, je me laisse aller à une petite interprétation de comptoir. À gauche, son papa. L'œil est vague. Il n'a qu'une jambe. Handicapé quoi ! Pas facile pour se tenir debout et avancer dans la vie ! Sa forme est déséquilibrée. Elle rappelle la lune. Personnage lunaire ? Comme les rêveurs, les lunatiques, les cyclothymiques, mais aussi les névrosés. À droite, sa maman. Son œil est bien net. Elle a plein de jambes parce qu'elle doit tout faire, courir de tous les côtés à la fois. Sa forme est équilibrée. Elle fait plus penser au soleil. Elle est curieusement entourée d'une coque ou est-ce une aura ? Le haut de l'enveloppe extérieure est en dent de scie, comme son moral, ou comme l'agitation de son mental. Et au milieu, il y a Bébichon qui sourit largement et se tient sur 2 petites jambes bien droites. Il est relié à papa et à maman, qui eux ne sont pas reliés entre eux.

Plus tard, rappeler tout à trac, que son papa s'appelle XY. Et quand on lui demande comment s'appelle son frère, il ne semble pas se souvenir qu'il en a un, ni à fortiori, comment il s'appelle...

Manger du spaghetti chez Maman, avec Papy et Mamy, avant d'aller faire une sieste bien utile...

24/12/2013

Sapin de Noël

Depuis de nombreux jours, Bébichon demandait un sapin de Noël. Il en avait déjà vu partout, notamment un magnifique sapin naturel, décoré avec goût, chez ma fille cadette.

En son absence, ma fille aînée remonte de la cave un petit sapin artificiel que je lui avais refilé l'année dernière, l'ayant moi-même hérité de ma mère. Elle le pose à terre afin que son fils puisse participer à la décoration. L'année dernière, Bébichon l'avait trouvé très bien. Mais cette année, il est déçu. "Mais, j'en voulais un grand !" Ma fille, qui est toujours sans le sou, se met à pleurer comme une enfant. "Moi aussi j'en voulais un grand !" Décontenancé par le chagrin démesuré de sa mère, Bébichon se reprend et tente de la consoler. "Mais regarde maman, il est joli aussi !"

Je raconte l'anecdote à ma fille cadette qui du coup se propose de lui offrir un sapin en guise de cadeau de Noël. Je l'en dissuade, sachant que d'autres cadeaux lui plairaient davantage et supposant que sa sœur a maintenant dépassé sa frustration. Cette dernière supposition était fausse. Quelques jours plus tard, elle m'annonce qu'elle a acheté un grand sapin artificiel sur e-bay pour 50 €. Une affaire bien sûr ! Ça me chiffonne un peu après les plaintes qu'elle a émises au sujet de ses difficultés financières et l'argent qu'elle m'a emprunté pour finir le mois. Elle m'explique que chaque fois qu'elle passe par le hall de son immeuble, Bébichon s'extasie devant le sapin placé à l'entrée et que ça lui fait mal au cœur. Je lui fais valoir qu'il avait pourtant dépassé sa déception. Elle me répond que c'est aussi elle qui en avait envie. Aussi elle ? Je dirais "surtout" elle ! Toutes les frustrations économiques dont elle souffre semblent s'être cristallisées autour de cet arbre de Noël, en tant que symbole.

Lorsque le sapin arrive, en pièces détachées, elle a énormément de mal à le monter. De plus, elle n'avait pas eu conscience qu'un grand sapin est aussi un sapin plus large à la base. Elle a dû déplacer des meubles, au risque de se faire mal au dos, après son lumbago récent. Pour couronner le tout, Bébichon n'était pas du tout coopératif et la stressait encore un peu plus. Elle n'avait pas compté non plus que les décorations qu'elle possède ne seraient plus suffisantes. Et la guirlande lumineuse qu'elle avait ne lui plaisait pas. La lumière en était trop crue. Elle s'est effondrée à bout de force ce soir-là. Bref, le beau sapin qui aurait dû consoler la petite fille en elle, lui a apporté plus de désagréments que de joie. J'espère au moins qu'elle en profitera un peu pendant les jours qui viennent, malgré qu'elle navigue à nouveau au ras de la dépression.

Ce soir, c'est la fête. Nous allons tous chez ma fille cadette. Tout se passera bien, comme chaque année.

 Je souhaite un

Joyeux Noël

à tous ceux et celles qui passent par ici.