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16/02/2013

24ème rencontre

Hier soir, ma fille est venue chercher Bébichon, comme tous les jours de cette semaine, puisque c'était les vacances de carnaval. Je lui demande comment elle se sent par rapport à la rencontre qui doit avoir lieu le lendemain (aujourd'hui donc). Tendue, elle me dit qu'elle évite d'y penser. Je lui demande alors si elle se sentirait capable de regarder XY dans les yeux, au lieu d'éviter son regard et même de se cacher, comme elle l'avait fait il y a 15 jours. Elle me dit "non, impossible". Je lui fais remarquer à quel point il a encore du pouvoir sur elle. Elle semble étonnée : "Tu trouves qu'il a du pouvoir sur moi ?" - "Tu le vois bien !"

Ce matin,  je lui envoie un sms pour lui demander comment ça s'était passé. Au bout d'un moment, elle me téléphone après avoir conduit Bébichon au MIR pour la 24 ème rencontre. Elle pensait d'abord me répondre par sms, mais ses doigts tremblaient tellement qu'elle a préféré me parler directement. Elle a été reçue très gentiment par la responsable qui lui avait précédemment tapé sur les doigts et qui s'étonnait de la venue de ma fille en personne puisqu'elle avait dit qu'elle allait prendre du recul. Ma fille lui a répondu que vu l'événement qui s'est produit justement alors qu'elle n'était pas là (la visite impromptue d'un inconnu qui accompagnait XY), elle préférait venir elle-même. La dame a compris sa réaction et l'a assurée que cela ne se reproduirait plus et que cela n'avait rien à voir avec le fait qu'elle n'était pas là. La personne ayant assuré l'accueil ce jour-là était nouvelle et n'était pas au courant que le contrat prévoyait la nécessité d'une demande d'autorisation, mais elle le sait maintenant. Sur le conseil de son avocate, ma fille a demandé l'identité du visiteur. Il lui a été répondu que XY l'a présenté comme un ami et qu'on lui demanderait des précisions. Ce "collègue-psychologue" est donc passé au statut d' "ami" en 15 jours de temps ! Il faudrait savoir !

Après la rencontre, une discussion était prévue entre XY et la responsable du MIR. Nous sommes en effet arrivés à la fin de la 2ème série de rencontres (2X6 mois). Personne n'a dit à ma fille en quoi consisterait cet entrevue, mais sur base des remarques diverses, elle pense qu'ils vont demander à XY d'agir plus concrètement pour montrer son désir de prendre ses responsabilité de père. Entreprendre une démarche en justice, sans doute. Cela contrarie ma fille, mais elle sait que c'est logique, dans l'esprit d'un centre qui est sensé encourager les relations parentales. Peut-être que s'il s'y engage, il accepteront encore des rencontres au mêmes conditions qu'elles ont lieu depuis maintenant une année entière, en attendant un nouveau jugement. Mais s'ils voient que rien ne bouge ... que feront-ils ?

Nous en sommes là. La situation est la même qu'il y a 6 mois. Il faut attendre pour savoir. Sauf que maintenant XY a fait quelques faux pas et n'a plus autant de crédit auprès du MIR.

Ma fille m'avoue par ailleurs que ma remarque à propos du pouvoir que XY continue à avoir sur elle l'a perturbée. Elle y a réfléchi et en a parlé à une de ses amies, pour en arriver à la conclusion que j'avais raison. Elle ne sait pas comment se dépêtrer de cette main-mise. Se faire aider peut-être ? Sans doute. Je lui ai suggéré d'y réfléchir tranquillement, maintenant qu'elle en a pris conscience, ce qui est quand même un grand pas. En fait, j'étais très étonnée qu'elle ne voie pas le pouvoir que cet homme continue à avoir sur elle. Je suis bien contente d'avoir fait cette remarque. Je dois dire que c'est suite aux réflexions *  qui m'ont été faites par des blogueuses que je remercie de me laisser des commentaires qui enrichissent ma réflexion *.

* Correction faite à postériori. Initialement j'avais écrit "réflection".

04/02/2013

Réponse à Capitaine lili

Voici un commentaire de Capitaine lili sur ma note précédente :

Est-ce que je peux me permettre de dire que vu de ma lucarne, le comportement de ta fille - se cacher de la dame qu'elle n'aime pas, épier XY (et ensuite râler auprès de l'institution - certes à juste titre - alors qu'elle n'était pas censée être là puisque c'est toi qui amenais Bébichon), faire semblant de chercher quelque chose pour ne pas croiser le regard de XY (ça peut se comprendre mais ça montre qu'il a encore du pouvoir sur elle...) - me surprend et ressemble plus au comportement d'un enfant que d'un adulte ? (surtout "se cacher de la dame qu'elle n'aime pas"...)

Oui, tu peux certainement te le permettre. Je t'en remercie même. Voici ma réponse :

Tu emploies le terme "se cacher de la dame qu'elle n'aime pas", ce qui fait très puéril, en effet. Je dirais "éviter la confrontation après le clash", ce qui est une attitude d'évitement que l'on peut regretter et qu'elle va devoir surmonter car je n'ai pas l'intention de prendre la relève définitive pour les rencontres à venir. Je le lui ai dit. Et le MIR sait très bien pourquoi c'est moi qui suis venue. Elle pouvait donc se permettre de se montrer puisque je lui avais dit que "la dame qu'elle n'aime pas", comme tu la nommes, n'était pas là.

Oui, tu as raison, se baisser pour ne pas rencontrer le regard de XY montre qu'il a toujours du pouvoir sur elle. Je le déplore, mais c'est encore comme ça pour le moment. Ces rencontres au MIR sont pour elle une source de stress important. Elle a été traumatisée par les 4 ans qu'elle a vécus avec cet homme et elle en garde des séquelles. La preuve la plus évidente en est la méfiance qu'elle a développée envers tous les hommes.

"Épier XY" est un concours de circonstance. Elle m'avait servi de chauffeur car j'étais sans voiture. Elle a donc vu accidentellement cette personne qui accompagnait XY et a voulu savoir de qui il s'agissait. Ça me paraît normal. Elle a changé de place pour être sûre de voir son visage, sans être confrontée directement à XY.

Il faut quand même savoir que si le juge décide que les enfants rencontreront l'un de leurs parents au MIR, c'est que le parent visiteur est tout sauf un papa (ou une maman) de rêve et que l'ambiance entre les parents est par la force des choses vraiment déplorable. C'est la raison pour laquelle ce centre s'organise pour que les parents ne se rencontrent pas lorsqu'ils amènent leur(s) enfant(s). Moi-même, alors que je n'ai aucun problème à rencontrer XY, j'ai été dirigée vers une salle d'attente et XY a été introduit dans une autre pièce. Ensuite, ils sont venus chercher Bébichon et j'ai pu quitter l'endroit.

J'espère avoir éclairci et nuancé la situation. Je reste ouverte à d'autres remarques. Qu'en penses-tu Capitaine lili ?

03/02/2013

23ème rencontre

Etant donné les sévères remontrances qu'elle a reçues de la part de la directrice du MIR (dont son avocate doute que cela puisse lui occasionner le moindre souci) , ma fille ne voulait pas avoir à faire à la personne qui a monté l'affaire en épingle, avec laquelle le courant ne passe décidément pas. C'est donc moi qui ai accompagné Bébichon hier.

Ma fille nous a déposé 10 minutes à l'avance et est restée dans sa voiture avec Laly et Mika. XY est arrivé avec une dizaine de minutes de retard avec le petit xy et un autre gars dont ma fille n'a pas vu le visage. Lorsqu'ils sont passés juste devant sa voiture, elle s'est baissée, l'air de s'intéresser à quelque chose sur le siège, pour ne pas avoir à croiser son regard. Il ne l'a donc pas vue tout de suite et s'est exclamé d'un ton méprisant : "Tiens, elle a un chien maintenant, celle-là !  Deux même !"

Le MIR avait suggéré qu'il apporte à manger pour avoir un autre type d'activité avec Bébichon. J'ai parié qu'il apporterait du spaghetti. J'ai gagné mon pari.

Quand je suis venue récupérer mon petit-fils, j'ai entendu une dame prévenir que j'étais là et qu'il fallait aller chercher Bébichon. Il n'est apparemment plus jamais question d'octroyer à XY, à la fin de la séance, la compensation de temps équivalente à son retard.

La dame que ma fille voulait éviter n'était pas là. Elle aurait donc pu entrer sans problème. Elle a voulu déplacer sa voiture pour se positionner face à l'entrée du centre, afin de voir la tête du type qui accompagnait XY. Il s'est avéré qu'elle ne le connaissait pas. À fortiori, Bébichon ne le connaissait pas non plus. Il ne pouvait donc se prévaloir d'un lien avec l'enfant. De plus, le règlement du centre prévoit que lorsqu'une personne autre que le parent désire rencontrer un enfant, il faut demander l'accord de l'autre. De ma fille en l'occurrence.

Ma fille a immédiatement voulu aller dire sa façon de penser au centre. J'ai suggéré de ne pas le faire à chaud, mais elle ne m'a pas écoutée. Elle leur a reproché de ne pas respecter leur propre règlement et que si on lui faisait des remarques à elle, elle était en droit de leur en faire également. Ils semblaient la regarder comme l'emmerdeuse de service et tout le personnel était en émoi. Après avoir un peu tergiversé, ils ont cependant reconnu leur erreur, mais ont prétendu que ce n'était pas la même chose que ce qu'elle avait fait, elle.

Quand elle a demandé qui était le monsieur qui accompagnait XY, il lui a répondu que c'était un "collègue-psychologue". Nous ne savons que penser de cette appelation. Ma fille cadette s'est esclaffée quand je lui ai raconté cette anecdote. Surtout quand on sait que XY est bûcheron, c'est assez étrange d'avoir un collègue-psychologue. À quel titre ce monsieur était-il là ? En temps que collègue ou que psychologue ? Est-ce pour prouver que XY s'occupe (enfin) des difficultés de son fils aîné ? Est-ce pour observer Bébichon ?

Ce que l'on peut noter c'est que XY dit ne pas travailler, ce qui expliquerait qu'il n'a pas de quoi payer une procédure en justice. Comment expliquer alors qu'il a un collègue ?! Ma fille leur en fera certainement la remarque, s'ils ne se posent pas par eux-même de question à propos de cette incohérence.

Pour ma part, je lui ai suggéré de demander l'identité exacte de cette personne et éventuellement la preuve de son titre. Juste de quoi leur montrer que XY raconte, une fois de plus, des bobards.