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28/09/2012

Éclairage alternatif

Comme elle se plaignait de toutes sortes de choses qui n'allaient pas du point de vue de sa santé, mais aussi d'un point de vue pratique, j'avais proposé à ma fille d'attaquer les difficultés une à une. Nous avions donc convenu de remplacer son lustre qui s'allume et puis s'éteint sans raison apparente, pour se rallumer spontanément 10 minutes plus tard, progressivement. Elle ne pouvait pas le faire seule car il est assez lourd.

Je suis allée chez elle dans ce but hier soir. Entretemps, elle m'avait demandé de garder Bébichon pendant qu'elle allait laver son linge à la laverie, le linge qui sort de sa machine sent mauvais. Elle avait bien 8 à 10 sacs et n'avait plus rien à se mettre. Nous parlons un peu pendant qu'elle prépare ses affaires. J'avais l'intention de mettre les choses au point en ce qui concerne ses reproches. J'attendais le bon moment pour le faire.

Je joue avec Bébichon, je lui donne à manger (il ne mange rien). Je le mets au lit et il s'endort comme un bébé ;o).

Quand ma fille revient, il est tard. Je suis fatiguée et elle n'en peut plus non plus. Je décide de ne pas m'occuper du lustre ce jour-là. Elle me demande de lui laisser le tournevis. Elle demandera peut-être l'aide d'une de ses amies.

Nous parlons encore un peu. Elle est claquée, elle a très mal aux jambes et au bas du dos, mais ne semble pas déprimée. Je suis moi aussi tellement fatiguée que je n'ai même plus le courage d'entamer la conversation que j'avais prévue.

Au moment où il est question pour moi de partir, elle me remercie chaleureusement de l'avoir dépannée pour son linge. Je la regarde en souriant : "Tu vois ? Je ne t'abandonne pas !" L'allusion lui fait hausser les épaules. "Tu sais, me dit-elle, ce sont des trucs qu'on dit quand on est paumé." Elle ajoute qu'elle va s'habituer. Je sursaute. S'habituer à quoi ? À être "abandonnée" ? Non, il s'agit de ne plus aller chez sa sœur constamment comme elle le faisait avant. Celle-ci lui a entre autres dit qu'elle faisait une overdose d'elle. L'espression est dure, c'est vrai. Il faudrait maintenant qu'elle trouve le moyen de voir, de s'occuper de ses neveux.

Ce lustre est quasiment le symbole de notre compréhension de la vie. Parfois, il éclaire normalement. À d'autres moments, nous sommes dans le noir, puis la lumière revient, faiblement d'abord, puis plus clairement, pour s'éteindre à nouveau plus tard ...

Commentaires

Il y a des personnes qui ont un tel besoin (et manque) d'Amour, qu'elles se sentiront perpetuellement abandonnées. Quoique fasse son entourage.

Je crois que dans ce cas il ne faut pas se sentir investi de la mission de combler ce gouffre de "manque d'amour" : ce serait épuisant et peine perdue.

Une thérapie peut (peut être) aider.

Écrit par : Petite Voix | 28/09/2012

C'est vrai qu'elle a couru toute sa vie après l'amour de son père. Elle dit l'avoir obtenu, peu avant le décès de ce dernier. Mais le fossé ne semble pas comblé. Une thérapie, oui, elle en a déjà fait. La dernière qu'elle a commencée, elle a arrêté. Plus envie de parler, de répéter toutes ces choses qui l'ont amenée à toute cette souffrance. Elle aime bien parler pourtant. Parler d'elle. Mais là elle en a eu marre.

Écrit par : quantique | 28/09/2012

c'est étrange cet histoire de lustre et du parallèle que tu en fais...ainsi va la vie !
excuse moi quantique, d'avoir pris ton blog, pour y répondre à Chloé...
je sais d'ailleurs pas pourquoi j'ai cherché à me justifier!!
Certaines expériences devraient rester personnelles...et j'ai encombré ta page pour rien!! lol !
bises!

Écrit par : chaourcinette | 28/09/2012

Ne t'excuse pas. Ça me fait plaisir que mon blog soit une plateforme de discussion. Surtout qu'ici, elle ne se termine pas dans les larmes et le sang ! ;o)

Bises.

Écrit par : quantique | 28/09/2012

c'est bien un bb qui s'endort comme un bb !

Écrit par : chloé | 30/09/2012

Les commentaires sont fermés.