26/01/2012
Mauvaise interprétation
À l’audience du tribunal, XY est arrivé en montrant à son avocat un extrait de compte. J’en avais déduit que, comme la fois précédente, il venait de payer la pension alimentaire à la dernière minute. Il avait dû le faire le matin même, puisque la veille, ma fille n’avait pas vu de versement sur son compte. Mon interprétation était erronée. L’extrait bancaire concernait probablement le paiement qu’il avait fait au centre de rencontre car, dans sa plaidoirie, l’avocat de XY a admis que son client n’avait rien versé à ma fille, mais qu’il fallait le comprendre, puisqu’il ne pouvait pas voir son fils. Je ne suis pas sûre que cette attitude soit à son avantage. Je peux me tromper, mais je crois savoir que le droit de visite est indépendant de la contribution en faveur de l’enfant. D’ailleurs, la formulation « il faut le comprendre » exprime bien, à mon sens, que la légalité n’est pas respectée, mais que XY a des excuses.
16:05 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (7)
24/01/2012
Reconnaissance de paternité
L’audience a eu lieu ce matin. Quand XY est arrivé, en retard de 20 minutes comme de bien entendu, ma fille a gardé la tête baissée, mais moi je me suis tournée vers lui. Il a évité mon regard. Il a remis à l’avocat l’extrait de compte prouvant qu’il avait payé la pension alimentaire, le matin même, y compris les mois de retard, je suppose. À la dernière minute, comme d’hab, mais payé quand même, comme ça on ne peut rien lui reprocher. Dès que le jugement aura eu lieu, ce sera fini. Les magistrats, quant à eux, se sont pointés trois quarts d’heures après l’heure prévue. Soit ! Ma fille était tendue, bien entendu, et mon coeur à moi se mettait par moment à battre la chamade, comme si j’allais passer un examen. Je n’ai pas pu assister à l’audience, malgré ce que m’avait dit l’avocate.
Celle-ci a échangé quelques mots avec l’avocat “de la partie adverse”, comme on dit. Ils ont déploré le manque de place dans les espaces-rencontre. L’avocate de ma fille disait que cette situation était parfois dramatique pour les parents empêchés de voir leur enfant. L’avocat de XY lui a répondu que c’était justement le cas pour son client ! Je trouve cela assez déplacé de parler ainsi devant nous. Par ailleurs, cette déclaration met à mal l’impression de ma fille que ce gars avait peut-être mis à jour la personnalité de XY, car il semblait défendre son client avec beaucoup moins de conviction. Peu importe. Il fait son travail.
Les plaidoiries tournaient autour des mêmes thèmes que les précédentes, qui concernaient le droit de visite. Cette fois, XY n’a pas pu résister à la tentation de noircir ma fille, malgré les tentatives discrètes de son avocat de l’en dissuader. Il a heureusement reconnu qu’elle était une bonne mère, même si par ailleurs, il déclarait qu’elle consommait 500 € de drogue par mois. Il l’a aussi accusée d’être responsable du redoublement du petit xy (le fils aîné de XY), en première année primaire, du fait de l’avoir “abandonné”. Ses résultats scolaires s’élevaient à 34 % ! En entendant cettte accusation, ma fille a fondu en larme. Il a ensuite voulu se mettre en valeur en ajoutant que depuis, l’enfant avait de bons résultats, parce que “maintenant”, il s’en occupait. Il n’a même pas réalisé qu’il admettait ainsi qu’avant il ne s’en occupait pas. Qui alors s’occupait de l’enfant, quand XY l’a repris chez lui, enfin, chez sa nouvelle amie. La dame en question ? Ou personne ? …
La juge lui a demandé s’il travaillait maintenant. Depuis que ma fille le connaît, il a travaillé une seule et unique semaine en près de 6 ans ! Il a répondu qu’il cherchait un emploi. Qu’il était un “homme au foyer”. Oh, la jolie formule ! Et qu’il avait 100 mails d’employeurs qui étaient intéressés par ses services (vantardise), mais qu’il devait soigneusement réfléchir avant de se décider, car il exerçait une profession à risque. Je pense qu’il va encore se tâter quelques années. Jusqu’à la retraite peut-être. L’avocate de ma fille ne s’est pas retenue de ricaner à ces affirmations.
Quand ils sont sortis de la salle, un peu moins d’une heure plus tard, j’ai vu que ma fille n’était pas complètement abattue. J’ai observé XY. Nos regards se sont croisés, mais il a détourné les yeux. Quand nous sommes partis, j’ai encore tourné la tête vers lui. Alors, il m’a regardé et m’a demandé “ça va ?” (Ben oui, pourquoi ça n’irait pas, après tout ?) Il s’est alors dirigé vers moi et m’a fait la bise, sous le regard perplexe de son avocat. Je lui ai signalé que j’avais déjà voulu lui dire bonjour, mais que je n’en avais pas eu la possibilité puisqu'il semblait me fuir. Il m’a dit que c’était parce que j’étais près de ma fille et qu’il ne voulait pas avoir affaire à elle. Vous croyez qu’il m’a demandé des nouvelles de Bébichon ? Pas du tout. Son souci n’est pas l’enfant en tant que petit être auquel il peut apporter quelque chose, mais seulement en tant que possession et faire-valoir.
L’avocate dit que la juge a été très à l’écoute, que les messages étaient bien passés, mais que même si, en tant qu'être humain, elle le souhaitait, elle ne pourrait pas refuser la reconnaissance de la paternité à XY. Ça, nous le savions, même si ma fille continuait à rêver un peu du contraire.
Ceci est un nouveau cap dépassé. Le résultat du jugement sera connu dans un mois environ. Prochaine étape : les rencontres ! …
Petite anecdote que je rajoute après coup :
Lorsque nous nous sommes éloignées du tribunal, à pied, nous avons soudain entendu klaxonner. C’était XY qui nous faisait de grands signes. Etonnant non, pour quelqu’un qui ne voulait pas me saluer sous prétexte que ma fille était près de moi ? Ma fille pense qu’il manifestait ainsi ce qu’il pense être une victoire ou qu’il voulait montrer sa nouvelle voiture. Nous étions perplexe, mais en même temps ça nous a fait rire.
Deuxième anecdote :
J’ai emmené ma fille dans un bon restaurant, pas cher, que je fréquentais quand je travaillais. Alors qu’elle ne mange rien quand elle est tendue, et qu'elle est bien plus sélective que moi, elle a apprécié et dévoré avec appétit le plat du jour. Elle en avait plein la bouche (au propre comme au figuré), quant à la qualité du plat. Ça signifiait que les tensions étaient apaisées et que j'avais bien choisi l'endroit ! Ça fait plaisir !
23:34 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (19)
23/01/2012
Porte et fenêtre (rêve)
On sonne à la porte. Lorsque j’ouvre la fenêtre, je vois le facteur qui s’en va. M’apercevant, il revient avec un petit coli. Il me demande de lui dire d’où il provient (ou ce qu’il contient). Comme je n’en sais rien, il ne veut pas me le remettre. Je m’apprête à téléphoner à mon mari pour savoir s’il a fait une commande…
Je me réveille sous une couverture, couchée sur un matelas posé à terre, au milieu du salon. La tenture a été fermée, mais je constate que derrière, la fenêtre est restée entrouverte. Que de calories envolées ! Ai-je perdu connaissance ? Ai-je eu un blackout ? Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé entre le moment où j’ai voulu téléphoner à mon mari et celui où je me suis réveillée. Cet incident m’inquiète pour ma santé. Je vais ouvrir la porte. Le facteur est toujours là, avec ce coli qu’il ne veut me remettre qu’à condition que je lui en cite la provenance ou le contenu. Le paquet a la dimension et la forme du beurre de baratte bio de chez Delhaize (que je viens de terminer dans la vraie vie, pour faire un cake au pommes). Les bouts sont très arrondis. Je lui demande à qui il est adressé. Il regarde et déchiffre le nom de mon mari…
Je suis assise dans le canapé, à côté du matelas sur lequel je me suis réveillée. La belle-mère de ma fille cadette (mère de mon gendre), aidée d’une autre femme, est occupée à laver la fenêtre (celle que j’avais ouverte pour voir qui avait sonné à la porte). Je me demande pourquoi elle fait ça. Je crois que c’est ma fille qui m’avertit qu’elle a l’intention de venir le faire toutes les 6 semaines. Ça ne me plaît pas du tout. Je projette de laver la fenêtre moi-même, juste avant qu’elle ne vienne, pour qu’elle soit le bec dans l’eau.
Je pense que ce rêve est en relation avec l’audition qui doit avoir lieue demain au tribunal, concernant la reconnaissance de paternité de XY. Nous en avons beaucoup parlé hier, avec ma fille aînée. Le facteur, porteur de nouvelles, de biens mais qui ne veut pas les remettre, représenterait la “surprise” qui m’est destinée. Dont je ne connais pas le contenu, agréable ou désagréable.
La fenêtre, symbole positif d’ouverture visuelle sur le monde, tout en ayant un rôle de protection. Elle peut représenter le désir de voir clair. Toutefois, je la laisse entrouverte, accidentellement, permettant au froid d’entrer. Perte de chaleur. Chaleur humaine ? Bien-être intérieur ? De plus, quelqu’un d’autre s’occupe de la laver, ce qui me contrarie. Peut-être que je laisse les carreaux se salir, pour ne pas voir certaines choses ? Que d’autres se mêlent de vouloir m’ouvrir les yeux ? Heureusement, en décidant de les laver dorénavant moi-même, je fais la démarche de vouloir voir clair par moi-même. Je ne me l’explique pas clairement. C’est à observer pour l’avenir.
Le blackout peut représenter tout ce que je ne sais pas, sur lequel je n’ai pas de contrôle et qui m’inquiète. Plus particulièrement ce qui va exactement se passer lorsque XY pourra voir son fils. (C’est sûrement ça, voilà que je pleure en l’écrivant). Dormir sur un matelas, par terre, dans le salon, c’est dormir dans un endroit moins adapté. Moins traditionnel, moins confortable, mais quand même pas abominable non plus. Une fois couché, on y est bien. La couverture me protège du froid. Le froid qui vient du monde extérieur, de la fenêtre non refermée.
La porte, symbole d’ouverture réelle sur le monde. Elle s’ouvre et se ferme sans problème. C’est un bon signe. Même si ce damné facteur ne veut pas me remettre le coli qui ne m’est d’ailleurs pas directement destiné. Je suis donc quelque part l’intermédiaire. C’est un rôle que je joue souvent dans la vie. J’ai encore proposé hier de le jouer quand XY pourra voir son fils dans un centre.
Que représente la belle-mère de ma fille ? Quelqu’un de curieux de la vie des autres et de critique. Une donneuse de leçon. Une traditionaliste. Donc, la règle (la loi). Je ne sais pas ce qu’elle vient faire dans mon rêve, avec sa “bonne action” qui m’ennuie. Qui ou que symbolise-t-elle ? Ma mauvaise conscience ?
Le rythme de 6 semaines entre les lavages de carreaux me semblent se rapporter à un amalgame entre les 6 mois que dureront les rencontres protégée de XY et de Bébichon, et le rythme de 2 semaines auxquelles ces visites auront lieu. Relié à la fenêtre lavée par une personne extérieure, je me demande s’il ne s’agit pas d’une période où d’autres (assistants sociaux, éducateurs) vont tenter de percevoir le danger potentiel que pourrait représenter XY pour son fils. Ben, finalement, il vaudrait peut-être mieux que je laisse la belle-maman de ma fille (le personnel spécialisé) laver mes carreaux ? Que je surmonte mon agacement et lui fasse confiance ? Je n’ai pas de meilleur choix, de toute façon.
10:47 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (0)