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30/06/2013

A ... comme ...

Samedi dernier, nous fêtions le septième anniversaire de Tifitou, chez ma fille cadette. Ma fille aînée se faisait attendre, mais cela ne nous inquiétait pas, vu que c'est dans ses habitudes. Au bout d'un moment  cependant, je l'ai au bout du fil (même si les portables n'ont pas de fils). Elle me demande de venir chercher Bébichon car elle ne se sent pas bien du tout. Elle a fort mal au ventre et a vomi. Je vais chercher le bonhomme. Nous distribuons les cadeaux et mangeons du gâteau. Peut-être ma fille aînée viendra-t-elle plus tard, si elle se sent mieux. Mais elle ne se sent pas mieux, au contraire. Elle appelle le médecin qui soupçonne une appendicite. Je ramène Bébichon et décide de rester dans l'appartement avec lui, pendant que mon mari conduit ma fille aux urgences de l'hôpital où ma fille cadette ira lui tenir compagnie plus tard, avec une de ses amies, quand ses invités seront partis.

Il s'avère que le diagnostic était exact. Ma fille sera opérée dimanche, vers 3h30 du matin.

Ma fille cadette propose de s'occuper de Bébichon le dimanche. De le garder à dormir chez elle. Et de le conduire à l'école le lundi matin. Le soir, quand toute la famille l'emmène voir sa maman à l'hôpital, il la regarde à peine et lorsqu'il est temps de partir, il ne veut pas l'embrasser. Lui qui se fait souvent prier pour manger, lui qui régulièrement ne veut pas se laver, lui qui plus qu'à son tour refuse d'aller dormir le soir, ce dimanche-là, stimulé par l'exemple de ses cousins, se plie sans problèmes aux règles de la maison.

Le mardi après-midi, j'allais rechercher ma fille à l'hôpital.

17/06/2013

"Autodiagnostic amoureux" - Bénédicte Ann (3)

Voici les derniers extraits de la conversation de Bénédicte Ann avec ma fille qui me paraissent les plus importants :

Ta sœur était plus outillée que toi vis-à-vis de la rudesse de votre père. De temps en temps, elle le recadrait pour lui montrer qu'il n'était pas le roi, inversant les rapports. C'est lui qui devenait demandeur de son affection. C'est ainsi que ta sœur s'en sort. Elle est maintenant dans une situation classique : mari, enfants, maison. Alors que toi, l'aînée, il t'utilisait comme punching ball, reproduisant les abus qu'il avait lui-même subis par rapport à son frère cadet. Il ne se rend pas compte ... tout comme XY ne se rend pas compte.

Se reproduit avec ton fils, la même chose que toi : adorer quelqu'un qui donne des miettes. Ta sœur te regardait comme toi tu regardes ton père, comme ton fils regarde le sien... C'est pour montrer qu'il y a un lien.

Plus tard, toi qui est une hyper sensible, tu es allée chercher le mec le plus puissant, le plus violent possible pour essayer d'exister. Tu en crevais, mais au moins tu vivais. Cette bataille contre XY continue de te faire exister (tribunal, etc).

De cette façon, tu ne peux pas rencontrer un mec, parce que XY occupe tout l'espace.

Alors, soit tu continues à te battre et c'est une lutte sans fin. Soit tu te sers de la loi pour te protéger. Tu le fais reconnaître comme pervers (ndr : facile à dire !). Et tu obtiens un accord avec la loi et avec lui . Si tu continues à lui contester le droit à la paternité, tu vas droit dans le mur. Ne pas réclamer de pension alimentaire sous prétexte que tu ne le reconnais pas comme figure paternelle n'a pas de sens. Il est le père biologique. Personne ne peut rien y changer. C'est en reconnaissant son humanité que tu as le plus de chances d'arranger les choses. Sinon, tu rentres dans son abus, tu nourris son abus. Ton fils va plus facilement se construire en étant protégé d'un père pervers qui est reconnu.

Elle fait aussi un rapport entre la fibromyalgie qui serait le prix que paie ma fille pour rembourser une dette qui ne lui appartient pas. (Une faute de sa grand-mère) Là, je trouve qu'elle va un peu vite car cette soi-disant faute, qui n'est certes pas impossible dans l'absolu, n'est pas du tout avérée. Ce n'est que le fruit d'un fantasme de ma propre sœur. De même, elle s'avance à dire qu'elle croit que j'avais plus de considération pour ma fille cadette que pour ma fille aînée. Je me demande sur quelle base.

Mais à part quelques conclusions hâtives sur base d'affirmations approximatives de ma fille, je trouve que le problème est bien cerné.

La question est maintenant : que faire de tout ça ? Bénédicte Ann lui a conseillé de pratiquer l'EFT, de participer à un groupe de parole... et lui a vendu 2 de ses livres. Moitié prix hein !

Je ne voudrais pas terminer sur ce petit sarcasme car ce n'est pas le centre de la question. Je vais voir maintenant ce qui va se passer. Je lui ai demandé hier ce qu'elle comptait faire quant à notre fusion, elle et moi - voir ma note "Autodiagnostic amoureux" - Bénédicte Ann (1). Elle m'a répondu : "Tu sais, je suis fusionnelle de nature, donc ..." En revanche, elle compte faire quelque chose en rapport avec l'état fusionnel dans lequel elle vit avec son fils. Ah bon ? Lui oui, moi non ?! Comme disait B.A., elle aurait l'intention de continuer à "projeter sur moi son besoin de reconnaissance qu'elle n'a pas eu avec son père" ?

15/06/2013

"Autodiagnostic amoureux" - Bénédicte Ann (2)

J'ai ressenti un pincement à l'écoute du passage où Bénédicte Ann dit à ma fille : "Ta mère n'est pas une mauvaise femme", en rapport avec le fait que je ne serais pas intervenue lorsque le père de ma fille était dur avec elle. Ma fille me dit que je la consolais par après, mais que je ne marquais pas mon désaccord face à mon mari, sauf une fois. C'est terrible, mais je ne sais plus du tout si c'était comme ça que ça se passait. Mémoire sélective destinée à ne pas voir que mon attitude était lâche ? Etait-ce de la lâcheté d'ailleurs ou du respect pour l'autorité du père ? Ça va peut-être me revenir. Il arrive que des souvenirs remontent des jours plus tard, mais pour le moment je suis dans le flou. De toute façon, c'est comme ça que ma fille l'a vécu et c'est ça qui compte pour le moment.

Selon cette dame, je porte la culpabilité de la petite fille dont la sœur a été abusée par notre père. Elle pense que j'étais au courant et que j'ai "fermé ma gueule" (c'est comme ça qu'elle parle). Et qu'ayant appris toute petite à la fermer, pour ne pas faire de vagues, j'ai continué quand ma fille se faisait violenter par son père, en paroles ou en attitude. Il ne s'agit pas ici de relations incestueuses, comme c'était le cas pour ma sœur, seulement de dureté. Le hic, c'est que je n'étais pas au courant du harcèlement sont ma sœur faisait l'objet. Je ne l'ai appris que bien plus tard, alors qu'elle ne vivait plus à la maison. Je ne portais donc pas cette culpabilité-là. Il n'est cependant pas exclu que j'aie senti le malaise, le non-dit, et que cela ait eu des retombées sur ma construction psychologique. La culpabilité que je portais, en revanche, je m'en souviens très bien, c'était d'être la préférée de mon père quand nous étions petites.

Donc, je vous l'annonce, je ne suis pas une mauvaise femme. Merci. On va dire que c'est rassurant. Même si mon attitude a eu un impact négatif sur la construction émotionnelle de ma fille. Ceci dit, le fait que j'aie su ou non ce qui se passait entre mon père et ma sœur n'a peut-être pas d'importance. J'admets que j'étais une enfant soumise, plus que ma sœur. Et sans doute, d'une certaine façon, l'étais-je encore en tant qu'épouse.

Ma prochaine note concernera la raison pour laquelle ma fille n'arrive pas à recommencer une relation avec un autre homme.