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04/02/2018

Les petites caresses de l'ego

Je ne vais pas vous expliquer les détails de l'affaire, mais seulement vous dire que j'avais proposé une solution à un problème technique de nettoyage et de déménagement qui ennuyait mon mari. Il s'était enthousiasmé et extasié devant mon ingéniosité qui me paraissait pourtant, à moi, du simple bon sens ! Ben, ce n'est quand même pas désagréable !

Ça me renvoie au jour où j'avais bricolé avec Picolo, une maisonnette en carton pour le hamster. J'avais d'abord fait un petit plan pour lui montrer l'idée. J'avais prévu un toit à 2 pentes et une petite entrée. Il a regardé le croquis sans sourciller et probablement sans bien comprendre. Mais lorsque tous les morceaux ont été assemblés, il a eu un air émerveillé en me disant : "Mais comment tu sais que c'est comme ça qu'il faut faire ?" Ça m'a fait sourire. Après, en y repensant, je me suis dit que même si ce n'est que dans les yeux d'un gamin de 7 ans et demi, ce n'est pas négligeable d'être regardée de cette façon.

La troisième anecdote, toute récente, est celle du jeune gars qui, dans un magasin de seconde main, était sensé me faire un paquet que je pourrais emmener à vélo. Il me prévient : "Faire des paquets, c'est pas mon fort !" Je vais constater immédiatement qu'il a raison. De fait, il tend une ficelle sur un côté du paquet (genre, je prends la mesure) et le coupe. Sauf qu'il n'a pas pensé à faire le tour du paquet avant de couper et qu'il reste perplexe devant ce petit bout de ficelle trop court. Je propose de le faire moi-même. Soulagé, il me tend la ficelle et reste près de moi à me regarder, se sentant sans doute responsable du suivi. Moi qui suis facilement gênée quand on me regarde faire, j'ai l'impression que le gars est tellement mal à l'aise de sa gaucherie et de son inutilité, que je me sens, moi, parfaitement tranquille. Je ne pouvais de toute façon pas faire pire. J'entoure donc le paquet à gauche, de même à droite, et entre les deux, je fabrique une poignée pour pouvoir le porter. Il constate le résultat et ses yeux disent "wouaw". Je le remercie, lui rend son matériel en souriant et m'en vais le cœur léger. Voilà quelques secondes de gloire pour pas cher !

07/01/2018

Les "remarques" de mon mari

Les remarques critiques de mon mari me font moins mal qu'avant. C'est grâce à ma thérapie. Voici un petit exemple vécu aujourd'hui-même.

Nous nous préparons à partir en promenade. J'attends mon mari dehors, les 2 chiens en laisse. Il arrive en me tendant mon sac :

- Tu ne devais pas prendre ceci, par hasard ?

- Ah oui, mince, merci.

- Ça veut dire que si tu avais été toute seule, tu n'aurais pas eu ta clé ! (ça embêterait qui sinon moi-même ?)

- Oui, mais j'aurais fait le tour de la maison et pris celle que nous avons cachée dans le jardin.

- Oui, mais quand même ! (Il insiste lourdement !)

- Mais enfin, pourquoi tu me fais ces remarques ? (Là, je suis agacée) À quoi ça sert ? (Si c'est pour me culpabiliser, c'est raté !)

- (grimace)

- tu ne peux pas t'en empêcher c'est ça ?

- Ben oui, comme toi, tu m'en fais tout le temps, tu es une donneuse de leçon ! (Ça, ça m'énerve !)

- Ça y est ! Ça commence !

Je m'en vais. Il me rattrape. Il me fait un bisou de réconciliation que j'accueille un peu froidement. Quelques minutes plus tard, je reprends la discussion :

- Au fait, qu'est-ce que je te fais comme remarques, moi ?

- Par exemple, que je laisse la lumière allumée dans la cage d'escalier.

- Mauvais exemple. Cela devient rarissime, alors que ça t'arrive de plus en plus souvent. Simplement, je me suis dit que tu ne le faisais pas exprès et j'ai arrêté.

Il ne rajoute pas d'autre exemple. Je laisse tomber. Plus loin, je me baisse vers le seuil d'une maison. Je me relève. Il me demande ce que j'ai fait. "J'ai redressé une des 3 petites lanternes qui s'était renversée." Et voilà la seconde remarque qui arrive :

- Si je peux te faire une remarque, moi, je ne ferais pas ça. Ce n'est pas ton problème. Si quelqu'un sort de la maison à ce moment-là, il peut croire que tu as voulu voler la lanterne. Tu ne connais pas ces gens. Ils peuvent être agressifs !

- Donc, tu me fais une remarque ? (Je ne suis pas énervée)

- Oui, parce que j'estime que tu n'as pas à te mêler de ça.

- Et bien moi, je suis contente de l'avoir fait. (Je ne me sens pas du tout coupable de ne pas avoir réfléchi)

- Moi, je fais une étude de risques (Monsieur est ingénieur, LOL !)

- Ah ??? (Je souris intérieurement) Alors, dis-moi, combien de chances y a-t-il que quelqu'un sorte juste au moment où je touche à la lanterne (ce qui a duré 1 seconde). Ensuite, combien de chances que justement ce soit un mauvais coucheur ? Et si c'était le cas, il pourrait me regarder de travers, mais combien de chances qu'il m'agresse pour une lanterne que j'aurais peut-être voulu voler, mais qui est toujours là ?

J'ai dû bien me défendre car il n'a plus rien dit dont je me souvienne. LOL ! Et je ne me suis pas du tout énervée, ni sentie mal. Merci Blanche !

22/11/2017

À la recherche du père (2)

Pourquoi j'ai des doutes quant à ma filiation biologique avec mon père ? La question m'est posée par Chloé sur ma note précédente.

Depuis plusieurs dizaines d'années, la pensée que mon père n'est peut-être pas mon père biologique me traversait de temps en temps l'esprit, vu que je ne lui ressemblais pas physiquement et encore moins mentalement.

Quand j'étais ado, ma mère s'est trouvée enceinte et s'est fait avorter, en concertation avec mon père (biologique ou non). Elle m'a dit qu'elle avait fait une fausse couche. Bien plus tard - j'étais déjà maman de deux adolescentes - elle m'a avoué que cet enfant n'était pas de lui. Je connaissais le géniteur. Petit à petit, j'ai commencé à m'imaginer que moi aussi j'avais pu être conçue hors mariage. Il y avait sans doute là un désir. J'aurais pu fantasmer un autre père que celui-là ...

Au cours de ma thérapie, j'ai fait faire un test adn qui n'a malheureusement rien donné. J'ai été déçue, mais pas gravement. Je ne m'étais pas fait trop d'illusions. La question ne me taraude pas, mais reste en suspens dans un coin de ma tête. Elle va et vient sans s'annoncer. Il y a 15 jours encore, je réfléchissais aux hommes de l'entourage de ma mère à l'époque de ma conception et à la façon dont je pourrais les retrouver. J'ai 2 noms, mais pas de prénoms, pas d'adresse. C'est peu. Je ne suis pas assez motivée pour entreprendre de vraies recherches. Par moment, je souhaiterais avoir une réponse. À d'autres moments, je me dis que ça ne changerait pas grand-chose ...