04/10/2017
Picolo a quitté ma fille !
Picolo commence à sortir de son hyper attachement à ma fille. Il va à l'école sans rechigner. Il ne lui demande plus systématiquement de venir le chercher le plus tôt possible. Il n'aime pas trop son institutrice, mais ne s'en plaint plus. Il est inscrit à 2 activités extra-scolaires qui lui plaisent (jusqu'à présent). Il ne pleure plus quand je vais le garder parce qu'elle doit assister à une réunion le soir.
À quoi est dû ce changement ? Je pense que cela vient notamment du fait que ma fille a commencé elle-même une activité scoute au sein de l'unité de Picolo. Elle fait maintenant partie de ce qu'ils appellent "le clan". Il s'agit d'un groupe de parents organisateurs. Elle adore ça. Elle vient d'être nommée chef en plus ! Comme elle est très motivée, Picolo sent qu'elle a une vie en-dehors de lui. Une vie qu'elle choisit et non qu'elle subit, comme l'obligation de travailler pour subvenir à leurs besoins. Je crois que ça va aider à la dé-fusion mère-fils.
Ce WE, d'ailleurs, il y a eu un "drame de rupture" ! Ma fille s'est énervée contre lui. Il s'est fâché, disant qu'il ne voulait plus d'elle comme maman. Qu'il ne voulait plus vivre avec elle. Elle lui a dit que c'était une bonne idée ! Et il a pris la porte !!! Elle était si énervée qu'elle l'a laissé faire. Elle s'est quand même un peu inquiétée se demandant si elle n'allait pas le voir passer dans la rue, devant l'immeuble. Puis elle a entendu la porte d'entrée se rouvrir. Il était resté dans le hall des ascenseurs. Il lui a tendu les bras en disant : "Câlin ?" Ils se sont enlacés. Il lui a assuré qu'il ne voulait pas d'une autre maman. Et elle lui a dit qu'elle ne voulait pas non plus qu'il parte. Qu'elle avait dit ça parce qu'elle était fâchée. Il a ajouté :"Et puis, où est-ce que j'irais dormir ? Dans la poubelle ?" Ils ont ri.
J'imagine déjà comment ça va se passer quand il sera adolescent ...
08:01 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (19)
24/09/2017
Yes !
Comme je le disais dans ma note du 8 juillet, le Tribunal devait se prononcer sur la requête de ma fille, désireuse de détenir la garde exclusive de son fils, Picolo (alias Bébichon). Le jugement est tombé. Sa requête est acceptée. XY n'a plus aucun droit de décision. Il lui reste de droit d'être informé. Il ne l'a pas jugé utile pendant les 5 dernières années. Donc, ...
Ma fille était contente, bien sûr. Picolo aussi. Il a précisé qu'il n'aimait pas son papa. Il a aussi reparlé de son frère. Voilà ! Une bonne chose de faite !
N.B : Je vais devoir m'habituer à ce nouveau pseudo. Ça fait quand même plus de 7 ans que je l'appelle Bébichon.
11:28 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (7)
03/09/2017
La poussière
Au début, quand je parlais de mes compulsions à ma psy, j'utilisais le mot TOC. Elle non. Un jour, elle m'a dit "ce que vous appelez votre TOC". C'est vrai qu'on aime bien donner un nom au choses. Les classer. Les ranger dans des cases. Dans un sens, ça déculpabilise. J'ai un TOC. C'est un peu comme une maladie. On n'est pas responsable d'attraper un rhume n'est-ce pas ? D'un autre côté, est-ce que cela ne risque pas d'enfermer ? De limiter ? De rigidifier les concepts ?
Je crois que les choses sont bien plus complexes, mouvantes et imbriquées que ça. Si la poussière laissée dans un coin derrière le balai ne fait pas partie de mon TOC d'accumulation, c'est donc inexcusable ? Est-ce qu'un TOC est circonscrit sans interférence avec d'autres aspects de ma psychologie ? Ne puis-je, en-dehors de ce TOC connu et reconnu, avoir d'autres difficultés ? Des difficultés secondaires, plus ou moins liées, qui peut-être n'ont pas de nom ?
Ceci dit, objectivement, je ne considère pas que de laisser la poussière dans un coin soit un problème. Qui aurait édicté la règle qu'il faut ramasser immédiatement ? À partir de combien de minutes de différé, combien d'heures, combien de jours est-ce "mal" ? Celui qui fait une fixation sur ce genre de choses est peut-être un peu maniaque, non ? Mais je sais que socialement, la maniaquerie de la propreté est considérée comme une qualité, alors qu'il peut s'agir, dans les cas aigus, d'un processus pathologique dont le sommet est un TOC (se laver les mains au point de les blesser, nettoyer chaque jour chaque recoin, obsession des bactéries, etc). C'est un peu comme les gens qui se déclarent perfectionnistes. Ils en tirent une certaine fierté, même si ça les fait souffrir et qu'il s'agit en fait d'une forme de névrose ou de son début. La perfection n'existe pas. Dans aucun domaine.
Que l'on ne comprenne pas mon mécanisme de fonctionnement ne me surprend pas. Je ne pensais pourtant pas être jugée pour cette anecdote, ici, sur cette plateforme. Or, je constate que je le suis. Je ne crois pas que j'en raconterai d'autres. Pour ma part, je m'autorise à ne pas me juger. À ne plus le faire, devrais-je dire. En tout cas, j'essaie. En thérapie, je découvre que je résiste à tous les "il faut" que la société impose. Même aux '"il faut" ou "il faudrait" que je crois devoir m'infliger à moi-même. C'est dire ! Je ne suis pas sortie de l'auberge. C'est ma façon à moi d'être bizarre.
En fait, c'était assez intéressant de vivre ces échanges. Un peu douloureux quand même. Dans un premier temps, j'ai pensé abréger. Mais cette mise au point avec moi-même ne me semble pas inutile.
14:00 | Lien permanent | Commentaires (46)