15/03/2018
Parfois, c'est pénible à la maison de retraite
Tous les 15 jours, les résidentes de la maison de retraite ont droit à une mise en plis. Ce service est assuré exclusivement par des bénévoles. Ce n'est pas mon activité principale, mais j'y fais occasionnellement des remplacements.
Jeudi dernier, on y amène une dame en chaise roulante. Elle se plaint d'être obligée de venir alors qu'elle ne se sent pas bien. L'infirmier qui l'accompagne rigole. (Je trouve ça déplacé) La dame s'exclame : " Eux, ça les amuse, mais pour nous ce n'est pas drôle." Nous lui prêtons l'oreille avec sérieux. Elle se calme, mais garde son air mécontent. Quand vient son tour, elle me dit : "Je n'ai même pas profité de mon bain, tellement je me sens mal." Alors je lui réponds : "Tu sais, si tu ne veux vraiment pas venir, tu n'es pas obligée. Ils ne peuvent pas te forcer." C'est là qu'elle se calme d'un coup. "Bah, une fois que je suis ici, ça va." Et son air revêche disparaît complètement. Et moi, je me dis que c'est extraordinaire ce qu'un peu d'attention, de compassion véritable peuvent avoir comme effet apaisant !
Quand j'ai commencé mon activité bénévole à la maison de retraite, il y a 5 ans, il y avait un autre résident qui participait aux activités manuelles. Quand je dis participer, c'est beaucoup dire. Il fallait presque tout faire à sa place. Mais il avait l'air content d'être là. Par contre, il parlait fort et gênait les autres. Dans la vie quotidienne, il a dès lors été isolé. Aussi parce qu'il criait toujours qu'il voulait rentrer chez lui. Il ne voyait que le personnel qui passait de temps en temps. On lui répondait avec douceur que ce n'était pas possible. Il prétendait que si. "Quand on veut, on peut !" Puis, je ne l'ai plus vu. Par contre, je l'ai encore entendu. Je ne sais pas où ils l'ont caché. Tout ce que je sais, c'est que régulièrement quand je passe devant une certaine fenêtre, je l'entends appeler : "À l'aide, à l'aide, venez m'aider !" Je passe en faisant taire mon cœur ...
Mardi, je faisais à nouveau un remplacement au salon de coiffure. On y amène une petite dame que je n'avais plus vue depuis longtemps car elle ne quitte plus son étage. Son état mental avait visiblement pris un coup dans l'aile. Elle demandait pourquoi on l'amenait là. Elle voulait rentrer chez elle, à la maison (la maison de son enfance). Je lui ai expliqué qu'on allait lui faire une mise en pli. Elle n'en voulait pas. Elle voulait retourner chez sa mère (décédée depuis longtemps). Je l'assurai qu'elle repartirait aussitôt que ses cheveux auraient été coiffés. Elle s'est tue, mais elle essuyait ses larmes qui coulaient abondamment. J'ai encore tenté de lui montrer mon empathie. Elle se plaignait de quelqu'un qui avait été méchant avec elle et qui lui faisait peur. Pleurant toujours comme une vieille petite fille, elle demandait pourquoi elle ne pouvait pas rentrer chez sa maman. Elle n'avait pourtant rien fait de mal ! Moi : "Mais bien sûr que tu n'as rien fait de mal. Personne n'a dit ça !" Elle : "Oh si ! Le méchant l'a dit." Finalement, elle s'est laissé faire sans broncher. Ma collègue qui la connaît bien était même étonnée de son calme inhabituel. Quand le séchoir s'est éteint, j'ai voulu l'emmener vers le siège en face du miroir pour terminer sa coiffure. C'est alors qu'elle a reconnu une résidente de son étage qui était prête à remonter. Mélangeant le présent et le passé, elle s'est exclamée : "Mais je pourrais aller avec elle ! Je la connais. Elle habite dans ma rue, à quelques maisons de la mienne." J'ai alors demandé à l'autre dame si elle était d'accord d'attendre. Au départ, je l'ai sentie un peu réticente, mais comme je l'assurais que ça ne durerait que 5 minutes et que ça permettrait de calmer l'autre personne, elle a accepté. Du coup, finis les pleurs et les récriminations. Ma petite dame avait un visage familier auquel se raccrocher. Avec l'autre bénévole, nous sommes allées les reconduire ensemble. Une fois dans son couloir habituel, elle a un peu retrouvé sa sérénité et s'est dirigée d'elle-même vers son petit monde connu tout rétréci, mais plus ou moins rassurant.
Il y a des jours où c'est vraiment plus éprouvant que d'autres à la maison de retraite ...
20:04 Publié dans Maison de retraite | Lien permanent | Commentaires (10)
14/02/2018
Stef à la rescousse du banni
Les commentaires polémiques sur ma note "Mika m'a échappé" :
Claude : C'est vraiment chiant.
Quantique : Oui, c'est vraiment chiant quand un chien s'échappe ! (Je me doute que c'est ma note qu'il trouve chiante) Ce qui est encore plus chiant, c'est que j'ai banni ton adresse IP et que tu réussis quand même à commenter mes notes. Après vérification, je constate que ton adresse IP change constamment. Je vais donc procéder autrement. Selon mon humeur, j'effacerai ton commentaire ou le laisserai sans réponse. Et je t'annonce officiellement que pour la deuxième fois, je te considère comme persona non grata sur mon blog !
Stef : Mais arrêtez donc de vous chamailler tous les deux !
Je ne trouve pas que la note de Quantique soit chiante, ni que la remarque de Claude mérite un bannissement. Il ne fait que donner son avis, et pourquoi pas ?
Je me souviens d'une époque où Chloé traitait de pute et de salope qui voulait l'entendre, toi y compris Quantique, et tu ne disais rien. D'ailleurs, sur cette note, elle te traite de grabataire et tu ne la bannis pas pour autant.
C'est bizarre que tu ne supportes pas la moindre critique venant de Claude. Est-ce parce que c'est un homme et qu'il ne te brosse pas dans le sens du poil ? Je ne sais pas, mais je te trouve dure avec lui. Et pourtant, il ne t'a pas insultée comme d'autres ont pu le faire et que tu as pourtant laissé faire.
Moi, mais ce n'est que mon humble avis, je trouve que les coms de Claude mettent un peu de piment... Mais il ne mérite pas que tu le bannisses.
Claude: Eh bien voila,j'ai une bonne avocate...Merci Stefanie...
Sur le blog de Stef :
Stef à Claude : J'avoue que je ne comprends pas trop ce que tu lui reproches dans ses notes. Si tu n'apprécies pas, tu n'es pas obligé de commenter, c'est aussi simple que ça. D'un autre côté, tu dis ce que tu penses, et c'est bien aussi.
Claude : T'as du voir que Quantique m'a ejecte a nouveau de son blog...Je ne pouvais pas esperer mieux...Elle m'a gueri de mon addiction a son blog....Je n'ai rien ecrit d'extraordinaire....mais tout de meme le resultat a ete magnifique...je n'en esperais pas tant...En fait je regarde qu'un seul blog...de temps en temps...Et c'est le tien...et je vois le nom de Quantique dans tes commentaires...alors parfois je me dis qu'est-ce qu'elle a encore pu ecrire cette fois-ci...et je ne peux me retenir en lui envoyant un commentaire...qui passe parfois a ma grande surprise,quand la porte n'est pas fermee...Je suis comme un alcoolique qui dit que c'est la derniere fois que je bois,et hop,le lendemain c'est reparti avec ce putain de blog de Quantique qui me fout souvent les boules,surtout quand elle parle des problemes avec sa fille et son Bebichons...ca,c'est vraiment emmerdant...
T'en fais pas stefanie,tout en regle maintenant..Je ne la ferai plus chier avec mais commentaires...Et je ne perdrai plus mon temps a ecrire tant de conneries...Comme elle dit je dois etre maso...c'est doute vrai en ce qui concerne mon attitude envers tous ses recits et mes reponses qui ne m'apportent vraiment rien...Oui,je suis vraiment le roi des cons...
Stef : oui, j'ai lu que Quantique t'avais de nouveau banni de son blog. J'en suis navrée, car je vous apprécie beaucoup tous les deux. C'est compliqué tout ça. Je crois que Quantique, qui n'a pas une once de méchanceté en elle, t'apprécie malgré tout. Mais tu ne cesses de la provoquer ! Que lui reproches-tu vraiment ? Pourquoi l'attaquer sans cesse sur ce qu'elle écrit ?
Tu vois, tu as raison, tu t'intéresses à elle malgré tout. Crois-moi, c'est quelqu'un de bien.
Depuis que j'ai commencé un blog, sur Psycho en juin 2010, elle a toujours été là, même les fois où j'ai pété les plombs. Elle ne m'a jamais jugée, elle a toujours essayé de comprendre, et elle m'a toujours pardonnée.
J'aimerais que tu sois aussi gentil avec elle que tu l'es avec moi. Et je crois que c'est possible. Je crois aussi que Quantique ne devrait pas te fermer sa porte. Vous avez beaucoup à vous apporter mutuellement.
Claude : Pour Quantique,c'est bizarre cette histoire je dois le dire....Il faut savoir tout de meme que nous sommes dans le virtuel ici...Quantique et moi,dans la vie reelle,nous ferions sans doute le meilleure couple du monde...
Ca n'est pas de la haine...C'est plus un jeu de ma part...Un jeu de con,c'est certain...
Alors, voici ma position, moi, Quantique :
Stef trouve que je ne devrais pas virer Claude de mon blog. Elle dit qu'il a un bon fond. Que je suis trop dure. D'autres se demandaient lors du premier bannissement, comment j'avais pu le supporter aussi longtemps. Claude dit lui-même que mon blog ne lui apporte rien. Que mes notes lui foutent les boules. Qu'il y écrit des conneries. N'est-ce pas un cadeau que je lui fais de le bannir ? C'est en tout cas comme ça qu'il le prend, si j'ai bien compris ses commentaires. Il dit que c'est comme un jeu addictif. Et bien, moi, c'est vrai, je n'apprécie pas ce jeu. Il apporte du piment ? Ah bon ? Et bien ça doit être une question de dosage alors car personnellement si je peux apprécier un peu de piment dans un plat, je jetterais sur le compost un plat dont le seul ingrédient serait le piment. Il a le droit de donner son avis ? S'il s'agissait d'un vrai avis, je pourrais l'envisager, mais à quoi bon venir me dire que mes notes sont chiantes, que mon blog ne vaut rien si ce n'est pour m'emmerder. Mon blog a une valeur, tout d'abord pour moi. Celui qui ne l'aime pas n'y revient pas. Ça me semble le bon sens le plus élémentaire.
N'empêche ! C'est beau et courageux de prendre à cœur et de défendre quelqu'un qu'on apprécie et qui ne cesse d'emmerder quelqu'un d'autre qu'on apprécie aussi. Mais tu sais, Stef, les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis. J'ai vécu ça dans la "vraie vie" aussi. Et même si c'est délicat, ça ne me pose pas de problèmes. Ceci dit, émettre l'hypothèse que je le bannis parce qu'il est un homme, je le comprends de sa part à lui (c'est ce qu'il a fait), parce que c'est un moyen de se disculper pour pas cher et de jeter la suspicion sur mes motivations profondes. Mais toi, tu crois vraiment que si c'était une femme je l'accepterais ?! Ne compare donc pas avec Chloé. Certes, il lui arrive d'insulter, mais un lien s'est créé au fil des années et quand on y jette un regard global, il y a beaucoup plus de positif que de négatif, ce qui n'est pas le cas avec Claude. Bien sûr, dans l'absolu, nous pourrions nous enrichir mutuellement, lui et moi. Mais dans le concret, ça ne me semble pas possible et ça ne vient pas de moi. J'ai encore ouvert la porte dernièrement, tu le sais bien. Mais tu as vu le résultat ...
Mon attitude me prouve que j'ai fait un grand pas dans le respect de moi-même. Pourquoi me laisserais-je constamment brosser à rebrousse-poils ? Pour le bien de qui ? Je suis encore un peu agacée par ses attaques et ses sarcasmes, mais beaucoup moins qu'avant. Et jamais touchée, émotionnellement. Je dis bien "attaques" et non "avis". Parfois même ses commentaires me font franchement rire. Et ça, c'est bon pour moi et ça ne fait de tort à personne.
20:39 | Lien permanent | Commentaires (4)
09/02/2018
Mika m'a échappé !
Chenille, si tu me lis, tu peux te réjouir car je vais raconter comment Mika m'a échappé !
Il y a déjà quelques années, en promenade avec mes chiens, j'avais lâché la laisse de Mika. J'ai mis quelques secondes à m'en rendre compte car le port de gants en hiver avait réduit ma sensibilité. Quand je m'en suis aperçue, Mika marchait tranquillement près de moi, un peu en arrière. Je ne sais pas si elle s'est rendue compte qu'elle n'était plus tenue.
Depuis, j'ai fait l'acquisition d'une ceinture à laquelle je peux accrocher mes 2 laisses. Ce n'est pas encore le risque zéro vu qu'un mousqueton s'est déjà ouvert plusieurs fois accidentellement, mais que j'ai heureusement pu récupérer la laisse avant que la bébête à l'autre bout ne réalise l'opportunité d'une petite excursion en toute liberté.
Laly s'est échappée 2 fois accidentellement de la maison et m'a fait bien suer et paniquer avant que je ne réussisse à la récupérer.
Cette fois, je retourne chez moi et discute quelques minutes avec les ouvriers qui font des travaux dans la maison d'à côté. Sur ces entrefaites, un chien, muni de son propriétaire ;), passe de l'autre côté de la rue. Comme d'habitude, Mika se jette vers lui en aboyant férocement. Je la tiens fermement quand soudain le gars avec qui je parle s'exclame : "Attention !" Il se jette sur Mika pour l'attraper. Elle s'était détachée de la laisse et se trouvait sur la rue. Mais elle ne s'est pas laissé attraper. Elle a fait un saut de côté pour échapper à l'homme et était prête à le mordre. Son collier pendouillait au bout de la laisse, intact et fermé, pas assez serré sans doute. J'ai eu la présence d'esprit de ne pas me précipiter vers elle car je pense que de saisissement, elle aurait pu reculer encore plus sur la rue. Je l'ai appelée en me dirigeant rapidement vers ma maison. Elle m'a suivie. J'ai ouvert la porte. Elle est entrée avec moi, naturellement, sans hésiter, en reniflant Laly, comme pour se rassurer. Le petit chien d'en face, elle l'a complètement oublié. Ouf, tout finissait bien ! Et ça me rassure pour la suite. Mika n'est pas fugueuse. Je le pensais, mais je n'osais pas prendre le risque de le tester. La seule chose que je craindrais si on était loin de la maison, c'est qu'elle ne panique et veuille retourner tout de suite chez nous, sans faire attention aux voitures.
Heureusement que c'était Mika car s'il s'était agi de Laly, je n'ose même pas imaginer le périple !
Désolée, Chenille, si l'aventure n'était pas aussi haletante que la précédente, mais ... tant mieux pour moi ! :D
09:59 Publié dans Mes amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (17)
Claude : Me voila enfin soulage...Merci de tout mon coeur,Quantique....Tu m'as sauve enfin de mon addiction a ton blog...je suis gueri....c'est formidable