01/08/2017
La déontologie du psy
Suite à l'intervention de Chloé sur ma note précédente, j'ai fait quelques recherches à propos de l'inadéquation de la part d'un psy de parler de sa vie personnelle. En effet, après avoir d'abord éludé ma question à propos du décès qui l'avait empêchée de me recevoir, ma psy avait répondu à ma question.
Voici ce que j'ai trouvé :
1) Le code de déontologie du psychothérapeute psychanalytique indique en son article 9 :
... Il (le psy) évite notamment de donner au patient des informations sur sa situation personnelle et familiale,
2) Dans la mesure où un psychologue le juge utile, pertinent, et en présence de certains patients seulement, il peut de temps en temps faire part d'anecdotes ou d'expériences personnelles. La rencontre reste une rencontre humaine, et un peu de partage ne fait jamais de tort. Mais cela ne doit pas constituer une habitude et doit rester l'exception.
https://www.lepsychologue.org/articles/vie-privee-psychologue.php
3) ... peut-on envisager qu’un psy parle de lui dans l’intérêt de son patient ? À l’heure où les praticiens sont nombreux à publier des ouvrages à forte connotation autobiographique, où se développe aux États- Unis la thérapie humaniste inspirée de l’œuvre et de la pratique psychiatrique d’Irvin D.Yalom, la question passionne et interroge la profession.
http://www.psychologies.com/Therapies/Vivre-sa-therapie/Relation-avec-son-psy/Articles-et-Dossiers/Un-psy-peut-il-parler-de-lui-a-ses-patients
Il me semble donc que les choses ne sont pas forcément si tranchées que ça. Et à mon avis, ma psy n'a pas fait de faute.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (7)
25/07/2017
La vie privée de l'analyste
Lundi, Blanche m'envoie un sms : Je ne pourrai pas vous recevoir cette semaine pour cause de décès. Je vous recevrai lundi prochain si cela vous convient. Bien à vous. Mme Blanche. Toujours par sms, je lui présente mes condoléances.
Hier, je me présente chez elle pour ma séance. Je me demandais si dans cette relation thérapeutique il convenait d'aborder un sujet personnel relatif au thérapeute. Il y a toujours cette distance nécessaire. Mais je ne me voyais pas m'installer sans dire un mot la concernant et me mettre à lui parler de moi comme si elle n'était pas, elle aussi, un être humain sensible. Je lui demande donc si elle a perdu quelqu'un de proche. "Oui", me répond-elle, sans autre précision. Nous nous regardons un moment. Elle ajoute : "... mais je ne vais pas faire peser cela sur vous ..." Je lui réponds que je comprends, vu la relation thérapeute-patient, mais bon ..." C'est alors qu'elle m'annonce qu'il s'agit de son petit-fils !!! "Votre petit-fils ? Celui qui est né il n'y a pas longtemps ?" (Je pense qu'elle en a un autre). "Oui, il avait 6 mois. Il était atteint d'une maladie rare. En fait, il n'avait pas d'immunité. Donc, le premier virus venu l'a emporté." "C'était déjà à cause de ça que vous avez annulé certaines autres séances ?" Elle acquiesce. Je manifeste mon empathie et elle l'accueille avec simplicité. Que la vie est dure ! Je comprends maintenant ses airs "ailleurs" à la fin de certaines séances, entre le moment où je me prépare à partir, le moment où je la paie et le moment où elle me tend la main pour me dire au revoir, avec le sourire.
Il me faut ensuite toute ma concentration pour me remettre dans ma bulle de patiente. Elle m'écoute, comme d'habitude. Intervient de temps en temps, de sa voix douce, comme d'habitude. Je ne sens aucune différence dans son attitude envers moi. Elle est vraiment là pour moi. Je la quitte en lui souhaitant bon courage. Quel métier, analyste !
09:42 | Lien permanent | Commentaires (28)
15/07/2017
Pour Chloé uniquement
Ton com en mauve et mes réponses en vert :
POUR REPONDRE A TON COMM qui était chez moi :
désolée mais si j'exprime des émotion et que mon copain est absent, ailleurs, ds le désintérêt. NAN MAIS A QUOI BON??????
Évidemment, si ton copain est TOUJOURS absent, TOUJOURS ailleurs, TOUJOURS dans le désintérêt, il y a un GROS GROS SOUCIS ! J'espère que ce n'est pas le cas. Je réponds plus bas à ton "NAN MAIS A QUOI BON??????"
d'autant que le copain en question n'attend lui que ça : que ses émotions soient reçues, entendue, partagées!! remarquant dès que sa copine ne rend pas le change !!!
Oui, je comprends bien qu'il y a un déséquilibre entre l'intérêt que vous vous portez. Qu'il veut recevoir plus qu'il ne donne.
Je compte, calcule, c'est mon plan d'action, voilà où ça me mène, ceci est le symptôme que ça ne va pas.
Tout à fait ! Je crois bien que c'est ce que j'exprimais. Il y a quelque chose qui ne va pas. Absence de spontanéité, calcul, etc ...
Vivre mes émotions tte seule alors que mon copain est présent
Pourtant, moi je crois que l'idéal serait de le faire quand même. Pourquoi refouler sa joie sous prétexte qu'elle n'est pas partagée ? Le partage ne peut être qu'un plus, pas une finalité. Ce n'est que mon avis, tout théorique, bien sûr !
et que je veux les partager?????????tu crois pas qu'il y a comme une gros problème, tu ne peux pas me demander d'accepter de me sentir seule ds mes émotions et de les vivre toute seule alors qu'il est présent ! c'est n'importe quoi ! c la fin de tout, excuse-moi !
Si tu VEUX les partager, tu peux lui demander. C'est peut-être con, mais c'est assez simple. Tu dirais, par exemple : "Je suis super contente, mais on dirait que ma joie ne te touche pas. J'aimerais que tu sois content pour moi." Des trucs du genre. Exprimer ton désir, ton besoin. Cela attirerait son attention. Je suis sûre que, pour ce que je sais de lui, il réagirait positivement à ta demande et sortirait de son égocentrisme.
et rien à voir avec l'orgasme "avec"! ne mélangeons pas tout.
Désolée pour la comparaison, c'était une boutade. Et désolée de t'avoir énervée !
11:31 | Lien permanent | Commentaires (11)