Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/04/2020

Ma fille aînée et le confinement

Nots pensait que depuis ma thérapie je n'alimentais plus mon blog. C'était plus ou moins le cas. Je ne publiais plus que rarement. Cependant ces derniers temps, j'ai justement quelques sujets qui me chagrinent, me frustrent ou me choquent. Je me les raconte dans ma tête. J'imagine que je parle à Blanche ou à n'importe quelle personne compatissante. Mais les oreilles neutres et empathiques, ça ne court pas les rues. L'écoute maritale est parfois trop passive, genre "Je t'écoute, mais je pense à autre chose en même temps, ce que je nie farouchement". Ou alors la réaction n'aide pas, genre "Laisse tomber, ça ne sert à rien d'insister." Je viens donc ici en commençant par l'événement le plus ancien.

Ma fille aînée !

Cela faisait plusieurs semaines qu'elle se plaignait d'être prête à craquer. Elle n'arrivait à rien obtenir de la part de son fils. Le peu qu'elle lui demandait, il fallait qu'elle le répète 10 fois ou qu'elle se fâche. Elle avait fait un test sur le burnout parental et son score était de 8/10. En plus, elle en avait marre de son boulot. Elle n'avait aucun plaisir dans la vie, bref, tout allait mal.

Moi, je m'occupais de Picolo le mercredi. Je préparais les devoirs et les leçons pour les 2 jours suivants. On y passait une très grande partie de l'après-midi. J'ai réussi à lui faire honorablement remonter la pente. Je me sentais un peu coupable de ne pas faire plus pour ma fille, mais je n'arrivais pas à l'envisager. J'entendais Blanche me dire que je faisais déjà pas mal.

Puis est arrivé le coronavirus. Les écoles ont fermé. J'ai cru dans un premier temps que Picolo allait se retrouver chez moi. J'aurais trouvé ça lourd de m'occuper de lui tous les jours pendant 15 jours, puis encore pendant les vacances de Pâques, mais j'étais prête à le faire et j'en aurais profité pour faire des révisions. Rapidement, on nous a cependant annoncé que les enfants ne pourraient pas être gardés par les grands-parents. J'étais partagée entre le soulagement et la frustration. Puis est arrivé le confinement. Et avec lui, l'inquiétude. Ma fille allait se retrouver seule avec son fils, jour et nuit. Qu'adviendrait-il de son burnout parental ?! À ma grande surprise, son état psychologique et nerveux s'est amélioré en quelques jours. Elle travaillait de chez elle, mais n'avait pas grand-chose à faire. Son fils s'éclatait sur Tic toc et jouait en ligne avec ses copains de classe et une petite fille de son âge rencontrée sur les jeux. Plus aucune obligation, ni scolaire, ni parentale, puisque ma fille le laisse faire à peu près tout ce qu'il veut et ne lui demande rien, à part se laver, s'habiller et manger, ce qu'elle obtient avec beaucoup de mal. J'étais soulagée !

Mais une nouvelle inquiétude est arrivée. Picolo avait reçu de son instituteur, des exercices à faire et ma fille ne se bougeait pas pour qu'il s'y mette. Au bout de 10 jours, elle avait réussi à le persuader d'en faire quelques-uns en ligne. Je reprenais espoir. Mais après m'avoir annoncé qu'il en ferait tous les jours un peu, au bout de la semaine, il n'avait pas fait grand-chose. La semaine suivante encore moins. Mais il n'allait pas avoir de vacances m'affirma-t-elle. Il travaillerait tous les jours. Ben tiens ! Comment y croire ? Je n'ai jamais fait de remarque. J'ai bien compris que ça ne servait qu'à la contrarier, sans rien changer à la situation. Et Blanche m'a bien ancré dans la tête que cela pourrait être contreproductif. Mais alors, que peux faire une grand-mère ?! Pas grand-chose. Faire sa part et faire confiance, si j'ai bien compris. Mouais. Pas facile.

Comment pourrais-je "aider", de loin ? J'en avais parlé à une amie qui me suggéra de le faire travailler par skype. J'y avais bien pensé, mais je n'étais pas allée au bout de cette idée. Je n'avais pas ses cahiers, comment fallait-il installer skype, plein d'obstacles qui finalement n'étaient pas insurmontables.

Mon mari m'a installé skype et j'ai fait la proposition à ma fille. Elle a acquiescé sans enthousiasme, mais ça ne m'a pas perturbée plus que ça car je sentais que mon initiative était bonne. Elle m'a avoué plus tard que ma suggestion l'avait ramenée à sa propre incapacité, mais qu'elle était très contente que ça se fasse et qu'elle me remerciait.

Ça, ça m'a fait du bien !

 
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mail

21/03/2020

Le coronavirus et moi

Même si je suis dans une tranche dite "vulnérable", le coronavirus ne me fait pas paniquer. Ainsi, je fais mes  courses sans masque ni gants et, contrairement à beaucoup d'autres, je continue mon bénévolat à la maison de retraite. Les mesures prises y sont assez  strictes. Les portes sont verrouillées et ne peuvent entrer que les personnes autorisées, pas les proches. Et chaque entrant doit se laver et se désinfecter les mains. Les résidents peuvent recevoir des colis que le personnel emballe dans des sacs en plastiques et qui sont stockés pendant 4 jours avant d'être remis aux destinataires afin d'être sûr que le virus ne soit plus actif. Ils ne peuvent contenir ni nourriture, ni fleurs. Il y a quand même quelques incohérences. Par exemple, la température des résidents et de tout le personnel est prise 2 fois par jour. Mais pas celle des bénévoles. Pourquoi ? Je comprends bien qu'ils doivent s'adapter à une situation jamais expérimentée à ce jour.

Je ne suis donc pas paniquée, disais-je. Pourtant, par deux fois déjà, j'ai eu des nausées. Et aujourd'hui, je m'offre une migraine. Je suis persuadée que c'est à cause du stress. Toute cette ambiance inédite, toutes ces informations constantes dans les média, la coupure avec les proches, les précautions à prendre, le confinement, finissent par m'atteindre. Ce n'est pas vraiment de la peur, j'ai l'impression que c'est un peu comme dans une meute de chiens, lorsque l'un d'eux s'agitent, tous les autres l'imitent. Je suis un chien de meute ! lol !

Et puis surtout, il y a cette histoire de non-paiement à ma pupille de son revenu du CPAS. Après 3 mois et demie d'attente, de demandes de renseignements, d'absences de réponse, de tournage en rond, la situation se débloque. Son paiement arrive. Enfin ! Trois mois d'arriérés. Mais la pauvre ne peut y toucher qu'à raison de 125 € par semaine parce qu'elle n'a pas 16 ans. Elle me demande de transférer toute la somme à son frère qui lui n'a pas de restriction. Quand je veux le faire, le montant transférable n'est que de 50 € maximum ! Je vire donc 50 €, faute de mieux, en attendant de me renseigner.

Je téléphone à la banque. "Tapez 1, taper 2, taper 3, dites en une phrase la raison de votre appel, etc" Je suis dirigée vers un employé auquel j'explique la situation de ma pupille et mon problème de paiement. Il contrôle en détail mes données (n° de carte, ID, nom, adresse, date et lieu de naissance). Et puis plouf ! plus rien ! La communication est coupée. Je recommence toute l'opération (à partir de "tapez 1, ...") et je dois tout réexpliquer à une autre personne. L'entretien dure 30 minutes ! Résultat : ma carte n'est pas correcte. Elle me donne des droits limités, comme ceux de ma pupille, alors que je devrais avoir des droits bien plus étendus. L'employée me commande une nouvelle carte. Il va falloir attendre une semaine.

J'annonce la nouvelle à ma pupille qui panique un peu. "Mais madame, ce n'est pas possible, est-ce que vous pouvez aller chercher du cash et me l'apporter ?" En temps normal, j'aurais pu. Je l'ai déjà fait. Mais nous ne sommes pas en temps normal. Coronavirus oblige ! Je me renseigne à la banque. Il faut prendre un rendez-vous. Il faut aller à Bruxelles car l'agence de mon village ne délivre pas de cash. Puis je m'inquiète. Puis-je me déplacer sans risque d'être refoulée pour déplacement "non indispensable" ? Ça, c'était hier.

Aujourd'hui, après les courses, je passe au commissariat. C'est à 5 minutes. Les portes sont grandes ouvertes. Je reste à distance du comptoir d'accueil. La dame me demande de passer me laver les mains, bien que je n'aie rien à donner ni à recevoir. Je m'exécute et lui explique la situation. Elle me répond que je ne peux pas faire ce déplacement et qu'elle ne peut pas prendre la responsabilité de me l'autoriser. Une autre dame s'immisce dans la conversation. La première lui répète ma demande. L'autre me fait la même réponse, mais d'une façon beaucoup plus autoritaire. J'explique davantage le problème de ma pupille qui est sans le sou. Elle m'écoute à moitié, rétorque sèchement à tort et à travers, déclare que c'est un déplacement "non indispensable". Je vous épargne les détails de l'échange. Elle n'en a rien à faire de ma carte de banque limitée par erreur. De la détresse de Nadia. Aucune empathie ! Et en plus, tout à la fin, elle me reproche d'être venue alors que j'aurais pu téléphoner. Ah bon ? On peut faire ses courses, aller à la banque, à la pharmacie, se promener, mais pas aller au commissariat, dont les portes sont pourtant grandes ouvertes ? Pfff ! J'ai quand même bien envie de la traiter de pétasse ! Mais je m'éclipse en disant : "Désolée !"

Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais en attendant, je décide aujourd'hui de verser encore 50 € à ma pupille, vu que c'est 50 € par jour. Ce sera toujours ça. Et devinez ce qui se passe ? Ma carte, qui fonctionnait hier, est refusée aujourd'hui ! J'essaie 4 fois, rien à faire ! J'en ai marre !

 
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mai
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mail

09/03/2020

Les problèmes de communication

J'ai eu de nombreux échanges avec le CPAS car ma pupille n'a pas reçu son aide financière depuis 3 mois. Je suis sidérée par le mal que j'ai à obtenir des réponses. Un coup, une réponse partielle, un coup pas de réponse du tout. Des informations de personnes différentes qui disent des choses différentes. Cela fait 3 mois que ça dure. Même l'ombudsman ne m'a pas répondu. Bref, c'est la galère. C'est seulement aujourd'hui qu'on me téléphone pour m'expliquer ce qui se passe et pour s'excuser de la façon dont le dossier a été traité. Et ceci uniquement parce que j'ai enfin trouvé une personne responsable à un autre niveau qui m'a promis de me tenir informée.

Mais la dernière communication qui me laisse perplexe, c'est celle avec la banque où Nadia veut ouvrir un compte. Je dois être présente pour signer les documents. Je demande un rendez-vous par mail, en précisant que je suis disponible le lundi, le mercredi matin et le vendredi. Dans un style télégraphique, l'employée me propose ... jeudi !? Cherchez l'erreur !

Ça me fatigue !