20/11/2017
À la recherche du père (1)
Forcément, quand on fait une psychanalyse, le père, la mère, les frères et sœurs, tout le monde y passe ... Moi, pour le moment, c'est beaucoup mon père. Sous plusieurs formes. Est-il vraiment mon père biologique ? Et puis, que la réponse soit négative ou positive, comment me suis-je construite par rapport à lui. En opposition, apparemment. Quand je nous compare, je suis à 99 % différente de lui. Par réaction. Par révolte. Inconsciemment, bien sûr.
C'est tout cela et bien d'autres choses qui sont remuées depuis plus de 2 ans maintenant. Par moment, j'ai l'impression de tourner en rond. D'avoir déjà tout dit. De me répéter. C'est le cas, mais parfois, quelque chose d'inattendu émerge. Par exemple, est-ce que vraiment je suis bordélique parce que mon père ne l'était pas ?! J'aurais pu au moins m'approprier ses qualités. Ma psy me dit que le sujet est à explorer, puisque je le soulève. Elle ajoute que plutôt qu'essayer de répondre à la question, il est plus intéressant de laisser venir ce qui émerge. C'est ça qui n'est pas simple quand on a eu une éducation cartésienne. Arrêter de chercher la logique. Un fait n'engendre pas un résultat. C'est tout un sac de nœuds qu'on cherche à défaire. On ne saisit pas forcément comment les fils se sont empêtrés. C'est un peu comme en physique quantique. On n'y comprend rien quand on réfléchit sur base de nos connaissances de la physique "classique".
En tout cas, si je ne range pas plus qu'auparavant, si je ne nettoie pas davantage, il y a des choses qui bougent. Ça ne se voit pas, mais ça se sent. Dans la relation avec mon mari, par exemple. Mais aussi, depuis quelque temps, je dirais un mois ou deux, je renoue de plus en plus souvent avec ce sentiment de bien-être qui m'envahit de temps en temps de manière impromptue, sans qu'un événement particulier n'en soit la cause. Nots avait parlé de cette sensation dans une de ses notes. Moi, je venais d'en vivre une de ce type peut de temps auparavant et il y avait longtemps que ce n'était plus arrivé. Depuis, cela m'arrive régulièrement. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Et je trouve que ça vaut de l'or !
11:06 Publié dans Anecdotes et réflexions diverses | Lien permanent | Commentaires (12)
Commentaires
coucou, tiens ça faisait longtemps ! :-D
idem av mon père : il est venu la semaine dernière pr une conférence, j'ai dit ok pr le voir car un peu obligée, puis en sortant de chez ma psy j'ai eu le courage de sms "je n'ai pas envie de te voir finalement" lol! car en réalité ça me faisait royalement chier de le voir ! j'aurais jamais osé si j'étais pas allée chez la psy!
en fait je pensais que c'était grâce à elle, mais en fait elle a rien fait, c moi qui ai pris la décision tte seule..
Écrit par : Chloe | 20/11/2017
Bien sûr, tu as pris la décision toute seule. Mais l'aurais-tu prise il y a un an par exemple ? N'y a-t-il pas un travail de fond qui se fait (non pas "par" elle, mais par toi, grâce à elle) et qui va se répercuter dans tes relations ? Que ce soit avec J ou avec ton père ? En tout cas, c'est comme ça que je le ressens dans mon cas.
Écrit par : quantique | 20/11/2017
Fort probable qu'aller chez la psy ça se répercute ds les relations.. évident, même !
Je parle peu de ma relation avec J par contre.. je crois que je ne veux pas parler sur lui ou dans son dos = trahison !
Écrit par : Chloe | 20/11/2017
Moi je ne me suis pas privée de parler de mon mari. Je ne l'ai pas du tout ressenti comme une trahison, même si je sais que tout ce que j'ai raconté ne lui aurait pas plu. Mais tu sais quoi ? Il y a des choses qui se sont améliorées entre nous. Quand quelqu'un change (du fait d'une thérapie), l'autre change aussi. Parfois cela mène à la cassure, parfois à une meilleure relation ...
Écrit par : quantique | 21/11/2017
" même si je sais que tout ce que j'ai raconté ne lui aurait pas plu"
ben voilà, je n'ose pas à cause de cela.
"Parfois cela mène à la cassure"
ben voilà, c'est un risque, et parler est un risque, faut ê prêt à le prendre...
Écrit par : Chloe | 21/11/2017
C'est vrai, il faut être prête. Chacun son chemin, chacun son rythme ...
Écrit par : quantique | 22/11/2017
Pkoi cette interrogation : ton père ne serait pas ton père biologique ?
Pour moi cette question n'a duré que 5mn lol
Écrit par : Chloé | 22/11/2017
ça n'a pas été simple de parler "du père" lors de ma psychothérapie ....j'étais partagée dans mes sentiments pour lui et je me sentais toujours coupable envers ma mère de l'indulgence que j'éprouvais pour lui...Il faut dire que mon père était très différent de celui que mes soeurs ou ma mère avaient connu...Et j'ai dû subir les longues litanies de toutes les misères qu'il leur avait fait subir....
Mon psy m'a bien aidée la dessus...et quand tu dis à Cloé que lors d'une thérapie les relations changent, je suis bien d'accord avec toi....tu es dans l'amélioration et moi, j'ai été dans la rupture...sans séparation, mais l'amour s'est envolé...
je ne regrette rien, j'ai toujours eu horreur de la dépendance et ça m'a aidée à en sortir !
J'ai d'ailleurs arrêté de le voir...d'une part parce qu'il partait et aussi parce qu'il me semblait que le plus gros problème que j'avais à régler c'était celui là....
bisous !!
Écrit par : chaourcinette | 21/11/2017
C'était quoi comme type de thérapie ? Tu l'as faite pendant combien de temps et à quel rythme ?
Écrit par : quantique | 22/11/2017
Lorsque j'ai fait une dépression le médecin du travail m'a conseillé un psychiatre...avec qui j'ai bossé deux ans...mais pas beaucoup avancé avec lui, car il abondait toujours dans mon sens...quoique je dise, j'avais toujours raison et les autres tort ...Puis j'ai fait une TS et je suis allée en clinique durant un mois...C'est là que j'ai rencontré, celui qui m'a ouvert les yeux sur plein de trucs....j'y suis allée durant plus de 6 mois après ma sortie de clinique...1h par semaine....te dire le type de thérapie??? je ne sais pas...Mais c'était nettement plus efficace que le précédent...J'aurais bien continué un peu plus, mais malheureusement il partait s'installer à Genève !
Mais comme je te le disais dans mon post précédent, j'ai réglé le problème principal lié à mon couple...40 ans de dépendance !! il a semé les graines et j'ai récolté les fruits !! je suis bien plus heureuse et équilibrée depuis !! D'ailleurs après son départ, j'ai commencé le sevrage des anti dépresseurs et des anxiolytiques...J'étais en dose massive avant de le rencontrer et même si ça n'a pas été simple de me passer de ce poison, je le bénis pour ce qu'il m'a fait comprendre.....
Voila! bisous
Écrit par : chaourcinette | 22/11/2017
Merci pour ta réponse. Bisous !
Écrit par : quantique | 22/11/2017
Je confirme : ça vaut de l'or !!Bisous Quantique !
Écrit par : nots | 26/11/2017
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