05/01/2013
Le changement d'année
Ma fille cadette m'avait demandé de garder ses enfants pour lui permettre de fêter la Saint Sylvestre avec son mari et des amis dont les enfants seraient également gardés par leur famille.
De fil en aiguille, j'ai proposé à ma fille aînée de garder aussi Bébichon, si elle avait la possibilité d'inviter quelqu'un ou d'être invitée. Ou de se joindre à nous si ça lui bottait. Elle avait d'abord hésité et avait ensuite opté pour ne pas passer le réveillon chez nous, sans savoir ce qu'elle ferait de son côté. Quand elle a déposé son fils, elle parlait d'aller au cinéma, seule. Mais finalement, elle s'est acheté un bon petit repas chez le traiteur et a passé la soirée devant la télé. Elle a pu se lever à son rythme le lendemain et profiter de sa journée jusqu'après la sieste.
C'était la première fois que Bébichon passait une nuit sans sa mère et ça s'est très bien passé. Ma fille était tellement contente qu'elle m'a encore remerciée le lendemain, disant le bien que ça lui avait fait. Il y avait du soleil et elle projetait d'en profiter pour aller se promener avec son fils.
Jeudi, en revanche, elle me dépose Bébichon avant de se rendre à son travail. Elle est super énervée. Elle s'était "disputée" avec le gamin. Il est pafois difficile et non-coopératif. C'était le cas ce jour-là.
Le surlendemain, c'est pire. Au moment de partir, elle ne trouve plus le doudou de Bébichon. Ceci s'ajoute à l'énervement habituel des préparatifs du matin. Interrogé, Bébichon répondait : "Sais pas." Elle me raconte qu'elle a crié, qu'elle ne pouvait plus se contenir. Elle est effrayée par elle-même. Elle croit qu'elle est bipolaire. Ce n'est pas la première fois qu'elle en parle.
Bébichon, lui, essaye d'attirer mon attention pour que je lui donne les croquettes de chien pour commencer le nourrissage (c'est sa passion depuis les vacances de Noël). Je lui demande d'attendre que sa maman soit partie, après avoir vidé son sac (le sac de son trop-plein émotionnel). Il patiente. Quand elle décide de s'en aller, il se réjouit et lui fait rapidement au revoir de la main, l'air de dire "Enfin, tu t'en vas, je vais pouvoir vaquer à mes occupations". Ma fille rit :"Il a raison, je suis imbuvable aujourd'hui".
Elle rit plus encore quand je lui téléphone pour lui raconter que j'ai retrouvé le doudou. Comment il est arrivé là, personne ne le sait. Je l'ai découvert en mettant le gamin dans sa chaise haute. Le doudou pointait sa petite tête hors du bas d'une jambe de son pantalon. J'imagine que c'est Bébichon qui l'a fourré là avant d'être habillé et que ma fille n'a rien remarqué en lui enfilant son pantalon.
Tout est bien qui finit bien ! On commence une nouvelle année dans l'agitation du côté fille aînée. Bébichon va faire ses débuts à l'école, la vraie ! Finie la crèche. Maintenant il ira chez les "grands".
Quelques réflexions anecdotiques :
Moi qui suis toujours gênée d'avoir des choses qui traînent, je vois que ça a du bon quand Tifiouane (9 ans), jouant sous la table avec les 2 autres, me dit : "C'est bien chez toi, Mamy, il y a beaucoup de choses autour desquelles et sous-lesquelles on peut ramper."
Autre réflexion, à table, le lendemain. Tifitou (6 ans et demi) me demande : "Pourquoi tu fais toujours à manger des trucs qui sont bons pour la santé ?" Glups ! Je ne sais pas si c'est un compliment. S'en suit une conversation sur la diététique, l'abus de certains aliments, le plaisir, etc.
Troisième "compliment", si on n'y regarde pas de trop près. Tifiouane, en arrivant, se réjouit de passer le réveillon avec nous. Plus tard, à table, il récidive :"Je suis content d'être avec vous. Ça aurait pu être pire !" Re-glups ! Je lui demande ce qu'il entend par "pire". Il me dit :"Par exemple, rester à la maison avec quelqu'un pour nous garder". Je verrai plus tard qu'il doit vraiment y avoir pire, quand il déclare qu'il aurait aimer rester plus longtemps.
09:31 | Lien permanent | Commentaires (5)
27/12/2012
Mon véto, mes toutounes, Bébichon
J'ai déjà parlé des faibles montants que me coûtaient mes visites chez le véto, quand j'y étais allée avec l'un de mes cobayes. Et bien, cela empire, si je puis dire. Mon mari se demande s'il a un bountche pour moi, (un penchant, en bruxellois) ce que je ne crois pas du tout.
Je suis déjà allée 5 ou 6 fois pour Mika. Elle a une allergie au fil chirurgical de la cicatrice de sa stérilisation. La première fois, j'ai payé un peu plus de 50 €. Il y avait le vaccin et l'enregistrement de la puce électronique. Ensuite, c'est retombé aux alentours de 10 €. Puis, 5 €. L'avant-dernière fois, il ne m'a fait payer que 2,5 €. C'était chaque fois le prix des médicaments. Il fournit lui-même la dose nécessaire, évitant ainsi le gaspillage. Je lui ai demandé ce que je devais pour la visite. Il m'a répondu : "ça va comme ça". Je lui ai demandé pourquoi il faisait ça. Il m'a dit que j'en faisais déjà assez en sauvant 2 petits chiens. Cela m'a émue. Je l'ai remercié, bien entendu. Et la dernière fois - c'était juste un contrôle - il ne m'a rien demandé du tout. C'est cool, non ? Pour lui montrer sa gratitude, Mika lui a laissé un joli caca de sa confection ! Gratuit, lui aussi ! "Le stress", m'a dit le véto. Il faut dire que c'est la panique quand elle est là. Un moment donné, elle avait grimpé quasi sur mon épaule !
D'habitude, j'emmène les 2 chiens quand j'y vais. Laly était très excitée de voir que je mettais la laisse à Mika et pensait y avoir droit aussi, mais j'avais décidé de n'aller qu'avec Mika. Elle a donc gémi quand je l'ai laissée à la maison, mais s'est vite consolée grâce la friandise que mon mari lui a donnée.
Quand je suis revenue, je croyais qu'elle allait me faire la fête, comme elle le fait d'habitude, après un temps d'absence (5 minutes suffisent parfois), mais c'est Mika qui a eu cet honneur. Elle s'est précipitée à sa rencontre, lui a tourné autour en battant de la queue et en la reniflant un peu partout. C'était adorable ! Ça m'a fait un réel plaisir car ça montre l'attachement qu'elle a déjà pour sa petite compagne. C'est un plaisir de voir comme elles s'entendent, galopent dans le jardin, jouent ensemble et dorment dans le même panier.
En plus, elles sont une excellente compagnie pour Bébichon qui est venu cette semaine parce que la crèche était fermée. Il les caresse peu, mais en revanche, il leur parle, les nourrit à tout bout de champ. Laly surtout est toujours autour de lui, attendant les croquettes, alors qu'il y en a dans sa gamelle. C'est marrant ! Quand je le déshabille, Mika vient le renifler. Il rit parce que ça le chatouille. Dans la voiture, il montre à Laly ce qu'il voit dehors. Et elle regarde ! C'est très mignon !
22:39 Publié dans Mes amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (9)
22/12/2012
20ème rencontre
Il y a 15 jours, la personne qui avait accueilli ma fille au MIR avait encore fait des remarques inadéquates. En plus, ma fille croit qu'elle n'était pas dans son état normal. Elle riait bêtement et quand elle lui a donné l'heure du rendez-vous suivant, elle avait l'air vague et pas trop sûre d'elle. Cette attitude avait amené ma fille a demander confirmation par mail. Une autre personne lui répond que c'était bien prévu pour le 22, mais non à 10h30', comme elle le croyait, mais à midi. Surmontant son énervement, ma fille a répondu que ce n'était pas possible pour Bébichon. Ils le savent pourtant. Il a 2 ans et demi. Il se réveille aux environs de 6 h du matin. Elle le fait manger vers midi ou même plus tôt et puis il fait une longue sieste. Elle reçoit une réponse positive à sa demande de changement d'horaire. Ils ont prévenu XY, mais comme il ne répondait pas à son portable, ils ont laissé un message vocal.
Ma fille se met à espérer qu'il ne sera pas là à l'heure dite, parce qu'il n'aura pas écouté le message. Quand elle vivait avec lui, il ne les écoutait jamais. Elle ne se fait quand même pas trop d'illusions et se rend au centre de rencontre, comme d'habitude. Elle y attend une demie heure, puis on vient lui dire qu'ils ont essayé de téléphoner à XY, mais qu'il n'a jamais répondu. Ma fille fait remarquer que si depuis mercredi, il n'a pas écouté ses messages, que se passerait-il s'il arrivait quelque chose à son fils aîné alors qu'il est à l'école ?
Puis, elle ne peut se retenir de rappeler à la protectrice de XY qu'elle lui avait demandé de ne pas faire l'éloge de ce dernier devant elle. Qu'elle ne pouvait pas le supporter. La dame lui répond une phrase bateau, sans doute apprise en formation : "Je comprends votre colère", ce qui a le don d'énerver davantage ma fille. En revanche, elle rectifie son intervention de l'autre fois, que ma fille avait mal comprise. Elle n'a pas voulu dire que les choses allaient prendre un tour favorable pour Bébichon, mais bien pour le petit xy. Elle précise que lorsqu'elle a évoqué avec lui l'état de l'enfant, qui lui semblait de plus en plus renfermé, il a répondu qu'il s'en était rendu compte et qu'il allait y faire quelque chose. Elle rajoute :" C'est quand même bien quand un parent prend conscience qu'il n'est pas un si bon parent que ça !" Ma fille ricane intérieurement, mais ne se prononce pas. Que XY prenne conscience de quoi que ce soit lui semble improbable, surtout si c'est lui qui est en cause. Normalement, ce qu'il ferait, en bon pervers narcissique, c'est accuser la mère du petit xy, ou n'importe qui d'autre d'ailleurs.
Il est tout à fait possible que ma fille, sur les nerfs, ait mal compris l'intervention de cette dame. Dans ce cas, elle s'est fait du mouron pour rien, imaginant que XY avait relancé la procédure en justice.
Elle s'apprête à retourner à la maison, énervée contre la dame, mais quand même contente que XY ne soit pas venu. Bébichon ne veut pas rentrer dans la voiture, ce qui n'est pas rare. Elle finit par arriver à l'installer dans son siège. Il pleure. Elle lui demande ce qu'il veut. Il crie : "Là-bas, là-bas !" C'est alors qu'elle comprend son désarroi. Il pensait passer un bon moment, "là-bas", avec son rigolo de père. Et voilà qu'il doit s'en aller bredouille. Ma fille lui demande : "Mais, mon chéri, tu es triste ?" Il ne répond pas, mais cesse de pleurer. Peut-être parce qu'il a enfin été entendu. Ma fille est toute déboussolée. Pendant 4 ans, elle a passé son temps à ne pas savoir si XY ferait ce qu'il avait prévu, rentrerait à l'heure qu'il avait dite, tiendrait ses promesses, etc. C'est de ce manque de fiabilité aussi qu'elle aimerait protéger Bébichon.
22:03 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (12)