16/11/2012
Qui est ma fille ?
La dernière note que j'ai écrite à propos de ma fille a suscité quelques commentaires qui m'ont fait réfléchir.
Chaourcinette me demande l'âge de ma fille. Voici sa réaction : "41 ans !! ouh la la la !! je suis à côté de mes pompes!!! je lui donnais entre 21 et 25 ans!! c'est incroyable! pourtant, en général, je suis assez perspicace.... Mince!! se tromper à ce point ?! ya quelque choses qui cloche...chez moi...mais aussi chez elle!!ou dans la manière que tu la vois..."
Il est vrai que ma fille, si elle lisait ce que j'écris, trouverait certainement à y redire, soit en rectifiant, soit en nuançant. Il faudrait donc connaître son point de vue pour savoir si je suis à côté de la plaque ou si j'ai à peu près bon. Mais ça, on ne va pas le faire, sinon, mon blog n'aurait plus de sens pour moi.
Comment je vois ma fille. Dans l'ensemble, c'est une personne débrouillarde et responsable. Elle est réfléchie, loyale, tolérante, conviviale et de bon conseil. Elle n'a jamais de problèmes pour trouver du travail, car elle fait bonne impression. Mais, par ailleurs, elle souffre d'une grande dépendance affective due à la relation qu'elle a eue avec son père. Elle se couperait en 4 pour "sauver" quelqu'un dans la panade, mais n'aura aucun courage pour accomplir des tâches élémentaires et routinières, notamment ménagères. Elle a aussi une tendance dépressive, ou frisant le maniaco-dépressif. Voilà comment je pourrais résumer grossièrement sa personnalité.
Cela fait-il d'elle une personne sans maturité ? Globalement, je dirais que non. Si, en revanche, dans le domaine affectif.
Je me dois de préciser que ma fille cadette a exactement le même problème. Sauf que les conséquences en sont différentes. Au lieu de tomber sur des hommes qui l'oppriment ou qui ne lui conviennent pas, elle a fixé son choix sur quelqu'un qui la protège, l'encourage et la rassure. Mais sa dépendance affective est tout aussi grande que celle de sa sœur. Et sa tendance dépressive est là, elle aussi, à la différence près qu'elle est plus stable. C'est-à-dire qu'elle descend moins bas et n'a pas de pics "maniaques".
Stef, quant à elle, s'exclame : "..., je me dis que c'est toujours pareil. Elle ne fait aucun effort pour aller mieux, passe son temps à se plaindre, à pleurer sur son sort pour des bêtises."
Oui, un déodorant qui ne remplit pas sa fonction, c'est une bêtise. Sentir la transpiration, quand on est en relation professionnelle avec d'autres personnes, c'est quand même fort gênant, surtout quand on n'a pas de solution, d'autres déos ayant été testés. Ajouté à cela des vêtements qui sentent l'égoût, je dois dire que c'est pas top. Mais c'est surtout l'accumulation qui a fait déborder le vase : la situation avec sa sœur qui ne se résoud pas, le stress des rencontres au MIR, les nuits régulièrement perturbées de Bébichon (terreurs nocturnes), la fatigue d'être maman solo et je n'ai pas tout mentionné. Ajouté à cela, il y a le problème de solitude. Et last but not least, la frustration constante de ne pas pouvoir dépenser sans compter. Pour une acheteuse compulsive, voilà qui est dur ! C'est vrai, j'ai oublié de mentionner ci-dessus cet aspect de sa personnalité.
C'est bien de se dire que la situation d'autres personnes est pire. Mais je dois reconnaître que moi-même, quand je me sens mal dans ma peau, l'idée de situations pires que la mienne ne me console pas le moins du monde. Quand j'ai mal à la tête, par exemple, ça ne me sert à rien de penser aux gens qui sont martyrisés ou qui meurent de faim. C'est dommage, mais c'est comme ça. Tant mieux pour ceux qui peuvent améliorer leur bien-être en pensant aux plus mals lotis. Personnellement, c'est seulement après la crise que je peux me dire qu'après tout, ça pourrait être pire.
La question de l'huile et autres produits bio, est une chose à laquelle j'ai déjà souvent pensé. Quand je discute avec ma fille, je fais parfois allusion (très légèrement) à sa façon de consommer. Elle va le plus souvent chez DeliTraiteur. Je n'ai jamais fait le calcul, mais je suis sûre qu'elle épargnerait pas mal d'argent en allant dans des grandes surfaces plus démocratiques. Mais c'est tout près de chez elle. Elle peut y aller à pied. C'est facile, quand on est fatigué après le boulot. Alors que dire ? Suite aux échanges que j'ai eus sur ce blog à ce sujet, j'ai justement eu l'occasion d'y faire allusion, hier. Je lui ai dit que certaines personnes avaient moins d'argent qu'elle pour vivre et devaient se contenter des produits les meilleurs marchés. Elle n'était pas très contente, revenant sur le fait que c'était à cause de XY qu'elle devait se restreindre ainsi, du fait qu'il lui avait laissé ses propres dettes sur le dos. Sa colère contre lui n'est pas tarie. Mais la cause, quelle qu'elle soit, ne change rien à la réalité actuelle de son budget.
Elle jette aussi pas mal de nourriture. En même temps, elle s'en veut, mais elle continue. Pour moi, qui ne jette que rarement, suite à un oubli malencontreu, c'est une aberration. Du pain, des demis pots de confiture, le restant des repas que Bébichon n'a pas voulu manger et que pour ma part je mangerais moi-même. Tout file à la poubelle.
Autre remarque. Ma fille se plaint beaucoup. Oui, ça c'est vrai. Je ne dirai pas le contraire. Il faut quand même signaler que je ne raconte pas quand on parle d'une émission télé, d'une anecdote ou des faits et gestes de Bébichon. Je raconte le plus souvent ce qui ne va pas trop bien. C'est à ça que me sert mon blog. Désolée pour vous, pauvres lecteurs ...
Ceci dit, ma fille ne fait-elle aucun effort pour aller mieux ? Si, je crois qu'elle en fait. Elle lit, s'informe, s'interroge, réfléchit. Elle a notamment lu et apprécié Le pouvoir du moment présent, de Eckart Tolle que je lui ai passé. Elle est persuadée de la pertinence du concept, a tenté d'en appliquer les principes, mais, comme la plupart des gens, s'est laissée rattraper par les schémas de fonctionnement habituels.
Depuis la dispute avec sa sœur, elle a aussi pris conscience (dans la douleur) qu'elle pouvait être ressentie comme envahissante. Même avec moi, elle s'impose moins. Par exemple, elle va chez le médecin avec Bébichon (c'est dans ma rue) sans s'arrêter chez moi. Ça me fait un peu bizarre, mais je la laisse faire. D'autre part, elle essaye de rencontrer d'anciens amis retrouvés sur facebook. C'est pour ça que je m'étonne que sa solitude soit toujours aussi pénible, mais je vois qu'il suffit de n'avoir vu personne pendant quelques jours pour que la question soit à nouveau sensible.
Melle KTS pense que ma fille a un manque quelque part. C'est certain ! Un vide qu'elle tente désespérément de combler. J'espère qu'elle y arrivera. Aujourd'hui, je lui ai demandé si elle se sentirait bien dans l'hypothèse où XY aurait disparu de la circulation et que ses difficultés financières seraient résolues. Elle n'a pas pu me répondre, vu qu'elle n'est pas dans le cas. Elle s'est aussi posé la question.
18:54 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (14)
La*ly et Mi*ka (2)
Laly
Mika
Laly, Mika et le kong !
12:54 Publié dans Mes amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (9)
La*ly et Mi*ka (1)
Je voulais photographier sa truffe rose en gros plan, mais la lumière de l'appareil photo (avant le flash) lui a fait détourner la tête. Comme elle est là, je suis occupée à la câliner de la main gauche. Elle a les pattes avant sur mes genoux. Et de la main droite, je manipule l'appareil photo, posé sur le bureau devant moi. C'est la technique ! lol
Et puis, voilà Mika ! Je trouve qu'elle fait un peu chien-chien à sa mémère. :o)
10:00 Publié dans Mes amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (6)