04/11/2013
Chaos sans chaos
La seule blogueuse que j'ai rencontrée en vrai et avec laquelle une jolie relation s'est installée, c'est Chaos. Notre rencontre précédente datait du mois de mai à Lille. La dernière s'est produite hier, à Bruxelles. C'est très proche dans le temps, si l'on tient compte qu'elle réside actuellement à des milliers de kilomètres de la Belgique.
Pas d'embouteillage à Bruxelles, comme c'était le cas à Lille. Pas de chaos. Rien que la pluie et le froid. Je n'étais pas dans mon assiette le matin. Mais tout cela n'avait pas d'importance. Nous avons mangé dans un des restaurants que je fréquentais quand je travaillais. Elle l'a apprécié. Moi aussi. Nous avons beaucoup bavardé. Mon malaise du matin avait disparu. Ensuite elle m'a emmenée dans un établissement qu'elle connaissait. Une après-midi très sympa !
Il y a des chances qu'elle revienne en Europe dans quelque temps. On verra ...
08:54 | Lien permanent | Commentaires (26)
01/11/2013
L'intellect, c'est mieux ?
J'ai inscrit mes filles à l'école que j'avais moi-même fréquentée à partir de ma quatrième année primaire jusqu'à ma sortie, à 18 ans, à la fin de ce qu'on appelait les humanités. Ceci m'a donné l'occasion de revoir certains professeurs qui m'avaient donné cours. L'une d'elles, évoquant une autre élève de ma classe, s'était exclamée avec admiration : "Ah oui, cette fille-là, elle était bonne en tout !" C'était effectivement une fille intelligente et travailleuse et c'était une de mes meilleurs copines, mais il n'est pas vrai qu'elle était si bonne en tout. Elle était nulle en gymnastique et en natation. Elle était tout à fait moyenne en chant, en travaux manuels et médiocre en dessin. Toutes ces branches pour lesquelles j'étais bonne. Même parfois la meilleure. Mais vous-même qui me lisez, vous vous dites peut-être que ces choses-là sont d'une importance limitée et c'est ce que j'ai d'ailleurs intégré également. La réflexion de ce professeur me renvoyait donc au fait que personnellement, je n'étais pas bonne à grand-chose.
Et pourtant, j'étais bonne en langues. Français, néerlandais, anglais. Mais à part le français, ces cours-là étaient également peu valorisés par rapport aux cours considérés comme principaux : les mathématiques, les sciences et dans une moindre mesure l'histoire et la géographie. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Même les élèves snobaient certaines matières. La couture, vous imaginez ? Quel chipotage désuet ! Sauf bien sûr, si on devient Karl Lagerfeld ! Ou si on travaille pour lui. Le chant ? Pfff, une plaie ! Exception faite de ceux qui gagnent la Star Ac bien sûr ! Le néerlandais ? Une langue inutile, voire barbare, vu du côté des élèves (francophones).
Un jour, sans en parler à mes parents, j'avais envoyé un coupon-réponse pour une méthode d'apprentissage du dessin à domicile. Je pensais recevoir de la documentation papier. Au lieu de ça, un délégué s'est présenté à la porte pour expliquer en quoi consistait la méthode. Mon père l'a renvoyé comme un malpropre. J'étais très ennuyée pour lui. Bien sûr, ce cours était trop cher, mais on aurait pu envisager de m'inscrire dans une académie. Personne ne s'est arrêté à mon intérêt et vu la réaction de mon père, je n'aurais jamais osé le demander.
Ces souvenirs me sont revenus à l'esprit suite à une réflexion que je m'étais faites en lisant un blog ami. Qu'est-ce qu'on nous a bourré le crâne en essayant d'en faire des têtes bien pleines au lieu de têtes bien faites ! Et je vois bien que tout cela nous dessert. J'ai compris maintenant qu'il fallait revenir à plus d'équilibre. Et ce n'est pas facile, quand on a pris de mauvaises habitudes.
19:06 | Lien permanent | Commentaires (2)
27/10/2013
sauvetages
Samedi dernier.
Un petit yorkshire galope tout seul sur le trottoir. À son attitude, on devine qu'il s'est sauvé. Il tourne au coin de la rue, puis se précipite entre deux villas. Une autre personne regarde aussi, intriguée par son comportement affolé. Nous sommes en voiture, mon mari au volant. Je lui demande de ralentir pour voir ce que fait la petite bête. Elle va de gauche à droite en essayant de passer sans succès soit sous la clôture du jardin, soit sous la haie. Je descends de voiture et m'approche. Le toutou va et vient, tout paniqué et finit par se terrer dans un coin. Je sonne à la porte, espérant qu'il s'agit du chien de la maison. Un monsieur m'ouvre, mais ce n'est pas son animal. Je lui demande d'ouvrir la porte de son jardin puisque le chien semble vouloir se diriger par là. L'idée était de l'enfermer là pour le protéger des voitures et appeler la police. Mais le chien ne bouge plus d'un poil et toute tentative pour l'amadouer en douceur aboutit à des grognements explicites et l'exhibition de sa dentition, pas vraiment engageante. Le monsieur s'arme de gants de travail, mais les petites dents pointues le découragent d'attraper cette petite boule de poils qui ne sait pas qu'on lui veut du bien. La dame de la maison arrive avec des biscuits. Rien n'y fait.
Comme j'ai un rendez-vous, je leur demande d'appeler la police, ce qu'ils font. Je m'en vais à regret. C'est bizarre comme je peux me sentir responsable.
Le lendemain, je repasse par la maison. Un jeune homme me dit qu'ils ont réussi à attraper le petit chien et qu'ils l'ont conduit au commissariat.
S'il est pucé, il retrouvera ses maîtres. Mission accomplie !
À peine deux jours plus tard, lundi donc.
Je me promène avec Laly et Mika. Un labrador se balade en sens inverse. Il est calme et renifle les environs. Il n'a pas l'air perdu et je ne m'en inquiète pas, tout en me posant quand même la question. Il arrive encore que des gens laissent leur animal en liberté. Je traverse la rue car vu qu'il n'est pas tenu en laisse, je ne sais pas comment pourrait se faire la rencontre avec mes chiens. Un peu plus loin, je me retourne. Il a également traversé la rue et une jeune femme aux cheveux partiellement roses vif est près de lui. Elle regarde autour d'elle, comme pour voir si ce chien appartient à quelqu'un. Je reviens sur mes pas, mais je ne m'approche pas trop pour éviter le contact entre ce chien et les miens. La jeune femme me crie qu'elle voudrait bien chercher à qui il appartient, mais elle ne veut pas le perdre de vue. Elle a déjà mis ses bras autour du cou du toutou qui n'a pas de collier, pour l'empêcher d'aller n'importe où. Au moins, celui-là ne montre pas les dents, contrairement petit yorkshire. Je prends l'initiative d'entrer dans une petite fabrique où quelqu'un pense savoir à quelle maison appartient le chien et il me l'indique. Je retourne le dire à la jeune femme qui enlace toujours le chien. Elle me demande de continuer ma promenade pour éloigner mes chiens. Je suis sa suggestion et rentre chez moi, à quelques minutes de là. Je ressors aussitôt sans mes toutous et munie d'une laisse et d'une ceinture qui pourra servir de collier. Mais je ne vois plus ni le chien ni la femme. Peut-être a-t-elle trouvé le propriétaire ?
Je ne saurai sans doute jamais comment s'est terminé l'aventure, mais voilà, affaire classée !
Jamais deux sans 3 trois, dit-on. Y aura-t-il bientôt un autre chien perdu à sauver ?
22:02 Publié dans Mes amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (9)