19/10/2013
stratégie émotionnelle
Dans les magasins, ce que j'ai du mal à supporter, ce sont les enfants qui pleurent longuement parce qu'ils ne reçoivent pas ce qu'ils demandent. S'ils s'arrêtent rapidement, c'est généralement parce qu'ils savent que ça ne sert à rien étant donné la fermeté des parents. En revanche quand ça se prolonge, c'est parce qu'ils savent qu'ils ont une chance de gagner, même si ça dure longtemps. Dans ces cas-là, j'ai parfois envie d'encourager l'adulte à tenir bon, mais je m'abstiens bien sûr, ce serait un peu déplacé. Et quand l'adulte craque, je lui en veux, je râle sur le laxisme que je constate si souvent et qui a pour conséquence de rendre les enfants difficiles.
Aujourd'hui, c'est un petit bout d'un an et demi deux ans qui se faisait entendre. Il ne pleurait pas vraiment, mais poussait constamment de petits cris perçants et mécontents que j'essayais de ne pas entendre. Au bout d'un moment, j'ai senti l'énervement me gagner, m'empêcher de me concentrer et me gâcher mes courses. Je suis consciente que je suis exagérément sensible à de telles choses. J'ai même failli m'en aller pour échapper à cet état de stress. Mais c'était trop bête. Alors, j'ai soudain eu envie - je dirais presque besoin - d'aller voir pourquoi cet enfant rouscaillait ainsi. J'avais l'impression qu'en comprenant ce qui se passait, j'allais pouvoir l'accepter. Le petit garçon, assis dans le caddie criait en désignant son frère, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être voulait-il le suivre ? Les parents ne s'en inquiétaient pas. Ça ne m'aidait pas beaucoup. Plus tard, je le vis dans les bras de sa mère, se tortillant comme pour lui échapper. Cela confirmait ma première idée. L'enfant avait envie de marcher. Je crois que cette famille n'était pas laxiste. La mère n'a jamais lâché l'enfant et un moment donné le père a envoyé une tape bien sèche à l'arrière de la tête de l'aîné parce qu'il ne lui obéissait pas.
Je me suis alors remise à essayer péniblement de me concentrer sur mes achats. Tout à coup, j'ai repensé à une technique dont j'avais lu les bienfaits. Il s'agit de s'arrêter, de ne plus rien faire et de se concentrer sur son ressenti physique. C'est ce que j'ai fait pendant quelques instants.
Un bon moment plus tard, j'ai réalisé que j'avais oublié l'enfant. En fait, je venais de l'entendre à nouveau. Soit, il s'est tu pendant tout ce temps, soit je ne l'entendais tout simplement plus. Je ne connais pas la réponse, mais en tout cas, c'est un truc à réessayer. Il paraît que ça marche dans toutes les circonstances où les émotions désagréables vous envahissent, par exemple quand on veut arrêter de fumer, au moment ou l'envie monte. On s'arrête, on se concentre sur son corps, et on attend, tout simplement ...
22:36 | Lien permanent | Commentaires (6)
18/10/2013
Mensonge et relativité
Le père de Léonarda, Resat Dibrani, est kosovar. Il a quitté le Kosovo au début des années 70 et s'est marié en Italie. Sa femme et ses enfants n'ont rien à voir avec le Kosovo. Il a cependant tenté de faire croire qu'ils venaient tous du Kosovo, afin d'obtenir plus facilement des papiers en France.
Le reporter lui fait remarquer qu'il a menti. L'homme se récrie : "Je n'ai pas menti, c'était pour avoir les papiers." !
Je ne vais pas ici juger l'acte de cet homme. Je veux simplement faire remarquer la relativité du mensonge, ou plutôt de sa justification. La notion de bien ou de mal dans le mensonge a des limites élastiques. Même Dieu ne reprochera pas aux religieux d'avoir caché des enfants juifs et d'avoir menti à la Gestapo. Il y a aussi le mensonge diplomatique, et toute la panoplie des avis contradictoires pour le réprouver ou au contraire le tolérer, voire l'encourager.
Il fut un temps ou j'étais intransigeante dans ce domaine. Je ne supportais pas le mensonge et m'efforçais d'extirper des aveux aux gens qui le pratiquaient. Mon attitude a changé depuis. Je laisse aux gens leur responsabilité, sauf si cela met en cause quelque chose d'important ou quelqu'un. Car je pense qu'ils masquent la vérité pour se protéger. Je ne suis pas dupe, je ne fais pas semblant d'y croire, mais j'évite de mettre leur mensonge en évidence.
C'est bien plus reposant pour tout le monde !
12:27 | Lien permanent | Commentaires (13)
15/10/2013
Jeux-tests de l'intelligence
En remuant mon bazar, j'ai retrouvé un bouquin de Franco Agostini et Nicola De Carlo, acheté jadis chez France Loisirs. Pour varier un peu les sudokus et exercices de mémoire, que j'avais d'ailleurs abandonnés depuis la visite de ma sœur, je me suis penchée sur ce livre qui alterne textes et exercices. Heureusement qu'il n'y a pas de conclusion du genre :
entre 8 et 10 bonnes réponses vous êtes très intelligent.
entre 6 et 8 bonnes réponses vous êtes intelligent.
4 ou 5 bonnes réponses : vous êtes sous le seuil d'intelligence moyenne.
3 bonnes réponses : vous êtes un imbécile
1 ou 2 bonnes réponses : pas de commentaire ! :o(
Certains de ces exercices m'amusent (parce que j'y arrive).
D'autres m'agacent - voire me désespèrent - (devinez pourquoi ?)
Les pires sont ceux dont je ne comprends même pas la réponse.
Un exemple des plus fastoches :
RENARD est à TANIÈRE, ce que OISEAU est à : a) ARBRE, b) VOLER, c) NID
Un exemple que j'ai pu solutionner :
Quel nombre poursuit la série : 13 / 7 / 10 / 5 / 7 / 3 / 4 / ?
Un exemple que je n'ai pas résolu :
Quel nombre poursuit la série : 1 / 2 / 1 / 3 / 2 / 4 / 3 / 9 / 8 / ?
Un exemple dont je ne comprends même pas la question, à fortiori pas la réponse non plus :
11:07 | Lien permanent | Commentaires (39)