13/10/2013
Les magasins de seconde main
Depuis un peu plus de 2 ans maintenant, je fréquente un magasin de seconde main à vocation sociale. Au début, je visitais tous les rayons, passant tout au peigne fin. Tantôt intéressée par un vêtement de bonne facture, tantôt émue par des objets identiques à ceux que j'ai connus dans mon enfance, ou ravie de découvrir un jouet sympa ou une jolie tasse pour bébé. Je faisais deux fois le tour de magasin pour revoir ce que j'avais repéré lors de mon premier passage et décider si je l'achetais ou non. Les articles étaient tellement bon marché que j'étais tentée d'acheter de l'inutile. Et je n'ai pas souvent résisté à la tentation.
Maintenant, je ne passe plus dans toutes les allées, ou alors en vitesse. Et j'arrive depuis peu à me raisonner quand une envie me prend d'acheter n'importe quoi.
L'intérêt pour moi est par ailleurs qu'on peut également y déposer ce dont on ne se sert plus. Cela m'a aidée à me débarrasser un peu de mon brol. Pas assez, mais c'est toujours ça. C'était le cas hier. J'y ai déposé 2 caisses bien remplies. Assiettes et bols (achetés en 1970 quand je me suis mariée pour la première fois), vase en cristal (hérité de ma mère), petites corbeilles en osier et plats divers. J'étais contente de moi et j'ai plus ou moins réussi à imposer le silence à la petite voix sarcastique qui tentait de me parler de tout ce qui encombre encore mon espace de vie. J'ai la chance que mon mari m'encourage et me félicite quand je fais cette démarche.
Hier, en faisant mon tour, je vois arriver en face de moi un monsieur tenant dans la main un bouquet de fleurs artificielles (le petit bouquet jaune au centre du gros bouquet). Ces fleurs, c'est moi qui les avait apportées, quelques semaines auparavant. Je n'ai pas pu m'empêcher de lever les yeux vers son visage, un léger sourire au lèvre. Nos yeux se sont croisés et il a répondu à mon sourire. Que ces fleurs qui ont garni si longtemps le salon de ma maman puissent encore faire plaisir à quelqu'un, ça m'a vraiment touchée !
22:09 Publié dans Accumulation compulsive | Lien permanent | Commentaires (8)
11/10/2013
Du temps avec les plus grands de nos petits-fils
On s'occupe de moins en moins de nos petits-fils aînés. Ce n'est pas un choix, mais plutôt une question de circonstances. Nous étions donc bien contents que l'on nous demande de les garder mardi soir.
J'avais proposé de prendre les chiens, même si Tiouane a maintenant peur de Mika. Il semblerait d'ailleurs qu'il ait de plus en plus peur des chiens en général. Ma fille le constate dans la rue. L'évitement me semble la moins bonne des solutions. Ma fille était d'accord. Tiouane, quand il l'a su a fait :" Ah !!! " Il n'était pas enchanté, mais semble être conscient qu'il doit apprendre à faire face à sa peur, à la gérer.
Quand nous sommes arrivés, son père l'a appelé. De sa chambre, il a demandé si Mika était là. Je l'ai rassuré en disant que je la tenais en laisse. Il est descendu d'un air assez détendu, mais je sais maintenant qu'il masque ses émotions, c'est bien dommage ! Il a caressé Laly qui regardait un chat par la fenêtre. Mais il a sursauté vivement au moment où elle s'est retournée. Même Laly l'inquiète. Plus tard dans la soirée, il me demandera pourquoi elle saute si fort, si haut vers moi. Je lui ai expliqué que comme je me déplaçait, elle s'imaginait que j'allais aller la promener et qu'elle se réjouissait. Le golden qu'il a connu chez lui était trop vieux pour avoir ce genre de comportement. Je trouve que c'est bien qu'il observe et s'interroge sur la raison d'un comportement. Être capable d'interpréter des attitudes pourra l'aider, je pense. En ce qui concerne Mika, il la tenait à l'œil, discrètement, pour vérifier si je ne la lâchais pas. Je la tenais sur mes genoux, ce qui convenait bien à Tiouane, mais aussi à Mika, car elle est très anxieuse dans un milieu qu'elle connaît peu. Quand nous sommes passés à table, j'ai averti que j'allais lâcher Mika pour pouvoir manger. J'ai bien vu l'inquiétude se révéler dans le regard de Tiouane. Je l'ai rassuré sur le fait qu'après un temps d'adaptation, Mika ne risquait pas d'aboyer sur qui que ce soit et comme il était assis, elle n'allait pas lui courir après. Son père, arrivé entretemps, lui a rappelé qu'il avait été convenu qu'il prendrait sur lui et ferait preuve de courage. Tiouane a acquiescé.
Tout s'est bien passé. Les toutous se sont tenus tranquille, près de nous. Plus tard, ils se sont couchés sur leur carpette.
Titou, qui est plutôt remuant, n'a quitté la table qu'une seule fois sans raison. Sans raison pour nous, bien entendu, pas pour lui. Et, à part la bille qui s'est retrouvée dans la poêle, il n'y a pas eu d'incidents.
La soirée a été chouette. On a discuté avec les enfants. C'est intéressant à cet âge. Ils m'ont montré toutes leurs petites affaires dans leur chambre. Et ils ont eu leur moment câlin, devant la télé, collés contre mon mari qui était aux anges. Je leur ai fait prendre leur douche séparément. Ma fille les envoie ensemble et s'énerve chaque jour parce qu'ils se chamaillent et que rien n'avance. Je suis restée avec chacun d'eux pendant qu'ils faisaient leur toilette. Ainsi on a pu continuer à papoter. Et subsidiairement canaliser leur déconcentration. Enfin, je parle surtout de Titou. Il a toujours plein d'idées de choses à faire avant d'exécuter ce qu'on lui demande. C'est le privilège des grand-parents. Ils ne sont là que de temps en temps et sont disponibles car ils n'ont rien d'urgent à faire à ce moment-là. C'est un rôle qui me convient à merveille. Je ne voudrais plus être maman de jeunes enfants !
Bientôt les vacances de Toussaint. On trouvera bien l'une ou l'autre activité à faire avec eux.
17:54 | Lien permanent | Commentaires (4)
09/10/2013
Du temps avec le 3ème petit-fils
Lundi, Bébichon a passé la journée chez moi. Il n'y avait pas école et ma fille aînée voulait s'occuper d'elle-même. C'était un peu bizarre car cela fait des semaines qu'elle ne travaille pas et qu'elle est libre la journée puisque Bébichon va à l'école. Mais je n'ai pas relevé le fait car elle ne le demande pas souvent et il y avait un petit temps que le gamin n'était pas venu. Finalement, pour ma fille, ça tombait mal car elle s'est levée patraque. Elle a quand même "réussi" à faire les magasins, cette motivation étant capable chez elle de soulever des montagnes. Acheter est en effet un de ses grands plaisirs. Or, voilà des années qu'elle doit continuellement se restreindre et qu'elle y arrive avec plus ou moins de bonheur. Mais ces derniers temps, elle se plaint beaucoup de devoir tout le temps calculer et faire attention à la moindre dépense.
Bébichon a été adorable. Il a même mieux mangé que d'habitude. Comme d'habitude en revanche, il a demandé plusieurs fois au cours de la journée où était son papy qu'il adore. Il a dû attendre qu'il soit 16 h pour profiter de lui. Alors, comme d'habitude également, il n'a plus arrêté de lui tourner autour, de l'interpeller et de se faire remarquer pour qu'il s'intéresse à lui. Ce que ledit papy a fait évidemment, malgré sa fatigue d'après une journée de travail.
C'est toujours une joie aussi quand sa maman vient le chercher. Il se jette dans ses bras avec enthousiasme. Pourtant ça tourne souvent très vite à la bagarre parce qu'il devient alors difficile. Dès la fin des câlins de retrouvaille, il demande sa tututte et son doudou. Avec moi, comme à l'école, il n'a pas droit à la tutte en dehors de son lit et il s'y plie maintenant spontanément. Et puis, dès qu'il ne peut pas faire quelque chose, il rouspète, crie qu'il est "très fâché". S'il n'obtient pas gain de cause, il la frappe. Elle commence par le regarder sévèrement, ce qui n'a aucun effet dissuasif. Après plusieurs tapes, elle le gronde. Parfois cela suffit, mais souvent il continue. Cette attitude dure depuis des mois maintenant. Peut-être un an ou plus. Elle a essayé plusieurs méthode : l'ignorer, le gronder, le punir, rien n'y fait. Il fut un temps où elle essayait de tourner ça à la rigolade et ça se terminait en jeu. Je lui avait dit que c'était inadéquat comme attitude. Je le sentais par moi-même, mais j'ai pu lui en expliquer la raison grâce à ce que j'avais lu sur le sujet sur internet. C'est toujours délicat de faire ce genre de remarque. Pourtant, elle a dû être d'accord puisqu'elle ne le fait plus. Malgré tout, il recommence toujours. À l'école, ils sont sidérés par cette attitude qu'ils ont parfois l'occasion de constater, car en classe c'est le plus gentil des petits bambins. Une des surveillantes a même dit à ma fille que c'était un vrai rayon de soleil. Ma fille pense que c'est normal. Il paraît que les enfants réservent leur mauvais côté à leur maman. Ou à leur papa si celui-ci est présent. Bien sûr, l'enfant osera sans doute se permettre plus à la maison, mais quand même ! Je ne sais pas si c'est "normal" et je ne sais même pas si elle s'y prend mal et ce qu'elle pourrait faire. Par le passé, il est arrivé que Bébichon me frappe moi aussi. Mais tout de suite je l'empoignais par le bras en élevant le ton : "Ah non hein, on ne frappe pas !" Ça suffisait. Je crois quand même que ma fille est trop tolérante avec lui en général et qu'il sent le pouvoir qu'il a sur elle. Et comme il n'a pas de papa pour faire preuve d'autorité ...
11:17 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (4)