04/01/2014
Finies les vacances !
Après ces jours de fêtes et de vacances scolaires, je retrouve ma paisible vie "normale". Car les vacances scolaires, pour moi, ce n'est pas de tout repos. Je me suis occupée de Bébichon qui est adorable, bien sûr, mais c'est quand même assez fatigant. J'ai encore eu la joie de constater combien il fait preuve de sensibilité lorsqu'il voit quelqu'un souffrir ou pleurer. Comme quoi l'absence d'empathie n'est pas héréditaire (Je fais allusion à XY évidemment). Mon mari s'était fait une grande estafilade. Voyant ça, Bébichon s'est précipité vers ma fille, l'air catastrophé. De même, il se montrait affecté par la plaie de Laly et les fils qui sortaient de sa peau. Et puis, il trouve que Mika a parfois l'air triste et ça le désole. Un autre jour, les 2 grands étaient là aussi. Tiouane avait pleuré parce que Mika lui faisait toujours peur. Bébichon l'a regardé d'un air interrogateur et compatissant, posant sa main sur la cuisse de son cousin et cherchant son regard.
En revanche, ce qui est à la fois mignon mais saoûlant à la longue, ce sont les "Kètufait Mamy" qui ont progressivement diminués au profit d'incessants "c'est quoi ça ?". La question peut vouloir dire "c'est quoi le bruit que j'entends" (et il en entend beaucoup) comme "que veut dire le mot que tu viens de prononcer ?" (et il y en a pas mal) ou "comment s'appelle cet objet ?" (il y en a plein aussi) ou encore "Ça sert à quoi ça ?" Et ce n'est pas toujours évident de déterminer le sens de l'interrogation. De plus, il pose parfois la question comme un tic, à tort et à travers, pour tout et n'importe quoi. Et il veut tout voir, intervenir dans toutes les conversations. Lire notre courrier en même temps que nous, voire avant. Il boude parce qu'il ne peut pas. C'est plein de curiosité, plein de vie ces petites choses là ! Quand on est tous ensemble, il fait du bruit pour dominer les autres voix. Des fois qu'on ne le remarquerait plus ! Du calme, bonhomme ! On sait que tu es là ! C'est épuisant ! ;o)
Et puis, j'ai dû retourner chez le véto avec Laly. Il avait dit que je pouvais enlever les fils après 2 semaines. J'ai eu besoin de mon mari pour la tenir car elle remuait dans tous les sens dès que j'essayais d'introduire la pointe des ciseaux sous le fil. Au bout de 3 fils enlevés, épuisée, j'ai remis les 6 autres à plus tard. Ce que j'ai découvert le lendemain me fait dire que j'ai probablement bien fait d'arrêter. Car la plaie qui semblait fermée la veille faisait maintenant place à une ouverture d'un bon centimètre de long. Comme une boutonnière sans bouton. On voyait la chair rouge au fond, comme le jour où elle s'est fait l'entaille. Le véto m'explique qu'une croûte s'est formée d'un côté, mais de l'autre, la peau s'est retournée vers l'intérieur, empêchant les deux parties de se cicatriser l'une contre l'autre. Peut-être qu'il l'a mal recousue, mais il est possible aussi que ce soit Laly elle-même qui ait provoqué ça, car au début, elle léchait très fort et même, elle mordillait, comme si elle voulait arracher les fils. Le véto la désinfecte sans qu'elle ne bouge, applique une pommade désinfectante et cicatrisante, sans qu'elle bronche (impressionnée par la blouse blanche ?). En revanche elle réagit vivement quand il recouvre le tout à l'aide d'un spray d'aluminium. Le soir, elle n'y touche pas, mais le lendemain, elle lèche tout le bazar, faisant "place nette" ! Le véto m'a prêté un cône pour l'empêcher de se lécher, mais je n'ai pas eu le courage de le lui mettre. La petite plaie était propre et elle la léchait maintenant de temps en temps, sans excès. Je me disais que dans la nature, c'est ainsi que les animaux se soignent. Hier, avant d'aller dormir, je lui ai mis de la pommade. Elle a réagit comme si j'allais la battre, queue et oreilles basses, dos arrondi. Puis elle s'est calmée et s'est couchée sans y toucher. Ce matin, la plaie était brune à l'intérieur et sèche. Je crois que ça va guérir maintenant. Les fils restant doivent être enlevés la semaine prochaine. J'espère que là ce ne sera pas pareil.
Mais ce n'est pas tout, question "vacances" ! Ma fille nous a invité le 1er de l'an. Elle était toute contente d'avoir bien réussi son menu et de s'être bien organisée, sans s'énerver. C'était agréable de la voir aussi positive et on aurait dit que son dernier accès dépressif s'était estompé depuis quelques jours. Le lendemain, elle se payait une angine blanche et au lieu d'attendre Bébichon qu'elle devait m'amener vers 9 h, elle m'a téléphoné à 6h30 pour que je vienne le chercher. Idem le lendemain. Heureusement, mon mari, qui avait prévu de partir s'occuper de la maison de sa mère, a changé son programme pour m'aider dans la maison et pour que j'aie la voiture. Aujourd'hui, ma fille se débrouille. Ouf ! Il faut juste que j'aille lui porter ses courses tout à l'heure.
Bref, les vacances, ce n'était pas du repos pour tout le monde !
13:13 | Lien permanent | Commentaires (10)
25/12/2013
Veillée de Noël
Charmante soirée de Noël, hier, chez ma fille cadette.
Quelques moments à retenir.
À table, discussions à bâtons rompus, tous les adultes ensemble, sur le même thème. J'aime bien ça, plutôt que les petits apartés au cours desquels on se sent parfois coincés par quelque bavard impénitent.
Tiouane me montre la BD qu'il a reçue. Il m'explique qu'il y a plein de gros mots dedans. Il me précise par exemple, en toute simplicité, que "chier", ça veut dire "faire caca". Parce qu'une Mamy n'est probablement pas sensé savoir ce genre de choses. J'aime cette candeur qu'il a encore à 10 ans tout juste. J'en profite pour étaler ma science en lui faisant deviner à quoi se rapporte le "les" dans la phrase suivante lue dans sa BD : "Je me "les" gèle !" En voyant l'attitude du personnage et l'endroit où il met ses mains, il devine et ça le fait rire.
Titou regarde avec moi la carte qu'il a cosignée à mon intention et pointe l'endroit où il a écrit son prénom en me faisant remarquer qu'il l'a fait suivre d'un smiley, une étoile, une fleur et deux cœurs. Petit cœur toi-même va !
Se trouver là, avec ses cousins et tous les autres est pour Bébichon le comble du bonheur. Il s'éclate toute la soirée. Sauf quand il fait accidentellement mal à Titou qui réagit vivement. Du coup, Bébichon se met à pleurer à chaudes larmes. Mais ils font rapidement la paix. C'est Noël ou c'est pas Noël ?
Mes filles discutent longuement, de tout et de rien je crois, mais c'est suffisamment rare depuis leur dernière grosse dispute, pour être mis en évidence. Tout à l'heure, ma fille aînée me téléphone d'ailleurs toute contente d'avoir été invitée chez sa sœur pour le petit déjeuner de ce matin. Elle est restée jusqu'à 15 h ! Long petit déjeuner !
Demain, spectacle pour enfants, ici, dans mon village. Jongleurs, ventriloques, clowns et théâtre de marionnettes. Ça devrait leur plaire...
20:31 | Lien permanent | Commentaires (61)
24/12/2013
Sapin de Noël
Depuis de nombreux jours, Bébichon demandait un sapin de Noël. Il en avait déjà vu partout, notamment un magnifique sapin naturel, décoré avec goût, chez ma fille cadette.
En son absence, ma fille aînée remonte de la cave un petit sapin artificiel que je lui avais refilé l'année dernière, l'ayant moi-même hérité de ma mère. Elle le pose à terre afin que son fils puisse participer à la décoration. L'année dernière, Bébichon l'avait trouvé très bien. Mais cette année, il est déçu. "Mais, j'en voulais un grand !" Ma fille, qui est toujours sans le sou, se met à pleurer comme une enfant. "Moi aussi j'en voulais un grand !" Décontenancé par le chagrin démesuré de sa mère, Bébichon se reprend et tente de la consoler. "Mais regarde maman, il est joli aussi !"
Je raconte l'anecdote à ma fille cadette qui du coup se propose de lui offrir un sapin en guise de cadeau de Noël. Je l'en dissuade, sachant que d'autres cadeaux lui plairaient davantage et supposant que sa sœur a maintenant dépassé sa frustration. Cette dernière supposition était fausse. Quelques jours plus tard, elle m'annonce qu'elle a acheté un grand sapin artificiel sur e-bay pour 50 €. Une affaire bien sûr ! Ça me chiffonne un peu après les plaintes qu'elle a émises au sujet de ses difficultés financières et l'argent qu'elle m'a emprunté pour finir le mois. Elle m'explique que chaque fois qu'elle passe par le hall de son immeuble, Bébichon s'extasie devant le sapin placé à l'entrée et que ça lui fait mal au cœur. Je lui fais valoir qu'il avait pourtant dépassé sa déception. Elle me répond que c'est aussi elle qui en avait envie. Aussi elle ? Je dirais "surtout" elle ! Toutes les frustrations économiques dont elle souffre semblent s'être cristallisées autour de cet arbre de Noël, en tant que symbole.
Lorsque le sapin arrive, en pièces détachées, elle a énormément de mal à le monter. De plus, elle n'avait pas eu conscience qu'un grand sapin est aussi un sapin plus large à la base. Elle a dû déplacer des meubles, au risque de se faire mal au dos, après son lumbago récent. Pour couronner le tout, Bébichon n'était pas du tout coopératif et la stressait encore un peu plus. Elle n'avait pas compté non plus que les décorations qu'elle possède ne seraient plus suffisantes. Et la guirlande lumineuse qu'elle avait ne lui plaisait pas. La lumière en était trop crue. Elle s'est effondrée à bout de force ce soir-là. Bref, le beau sapin qui aurait dû consoler la petite fille en elle, lui a apporté plus de désagréments que de joie. J'espère au moins qu'elle en profitera un peu pendant les jours qui viennent, malgré qu'elle navigue à nouveau au ras de la dépression.
Ce soir, c'est la fête. Nous allons tous chez ma fille cadette. Tout se passera bien, comme chaque année.
Je souhaite un
Joyeux Noël
à tous ceux et celles qui passent par ici.
10:36 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (20)