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01/11/2013

L'intellect, c'est mieux ?

J'ai inscrit mes filles à l'école que j'avais moi-même fréquentée à partir de ma quatrième année primaire jusqu'à ma sortie, à 18 ans, à la fin de ce qu'on appelait les humanités. Ceci m'a donné l'occasion de revoir certains professeurs qui m'avaient donné cours. L'une d'elles, évoquant une autre élève de ma classe, s'était exclamée avec admiration : "Ah oui, cette fille-là, elle était bonne en tout !" C'était effectivement une fille intelligente et travailleuse et c'était une de mes meilleurs copines, mais il n'est pas vrai qu'elle était si bonne en tout. Elle était nulle en gymnastique et en natation. Elle était tout à fait moyenne en chant, en travaux manuels et médiocre en dessin. Toutes ces branches pour lesquelles j'étais bonne. Même parfois la meilleure. Mais vous-même qui me lisez, vous vous dites peut-être que ces choses-là sont d'une importance limitée et c'est ce que j'ai d'ailleurs intégré également. La réflexion de ce professeur me renvoyait donc au fait que personnellement, je n'étais pas bonne à grand-chose.

Et pourtant, j'étais bonne en langues. Français, néerlandais, anglais. Mais à part le français, ces cours-là étaient également peu valorisés par rapport aux cours considérés comme principaux : les mathématiques, les sciences et dans une moindre mesure l'histoire et la géographie. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti.

Même les élèves snobaient certaines matières. La couture, vous imaginez ? Quel chipotage désuet ! Sauf bien sûr, si on devient Karl Lagerfeld ! Ou si on travaille pour lui. Le chant ? Pfff, une plaie ! Exception faite de ceux qui gagnent la Star Ac bien sûr ! Le néerlandais ? Une langue inutile, voire barbare, vu du côté des élèves (francophones).

Un jour, sans en parler à mes parents, j'avais envoyé un coupon-réponse pour une méthode d'apprentissage du dessin à domicile. Je pensais recevoir de la documentation papier. Au lieu de ça, un délégué s'est présenté à la porte pour expliquer en quoi consistait la méthode. Mon père l'a renvoyé comme un malpropre. J'étais très ennuyée pour lui. Bien sûr, ce cours était trop cher, mais on aurait pu envisager de m'inscrire dans une académie. Personne ne s'est arrêté à mon intérêt et vu la réaction de mon père, je n'aurais jamais osé le demander.

Ces souvenirs me sont revenus à l'esprit suite à une réflexion que je m'étais faites en lisant un blog ami. Qu'est-ce qu'on nous a bourré le crâne en essayant d'en faire des têtes bien pleines au lieu de têtes bien faites ! Et je vois bien que tout cela nous dessert. J'ai compris maintenant qu'il fallait revenir à plus d'équilibre. Et ce n'est pas facile, quand on a pris de mauvaises habitudes.

Commentaires

Ta note me fait penser à un truc que m'a dit Vincent cet aprèm : que par exemple au boulot, on a tendance à juger quelqu'un qui se débrouille mieux que nous comme quelqu'un qui est "mieux" que nous.. Alors que cette personne n'est pas mieux que nous : elle a juste acquis des choses que nous n'avons pas nous-même acquises mais cela ne fait pas de cette personne, quelqu'un de mieux que nous.. En bref, on fait trop souvent maladroitement un rapport qui n'a pas lieu d'être entre qui nous sommes réellement et nos compétences..

Écrit par : Van | 02/11/2013

Oui, c'est vrai, mais en plus, on a tendance à l'école, à ignorer les capacités autres qu'intellectuelles.

Écrit par : quantique | 02/11/2013

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