19/03/2012
Au bord de la folie ?
D’habitude, quand vient le WE, ma fille propose soit de venir chez moi, soit que je vienne chez elle, avec ou sans mon mari (qui n’est pas son père). Souvent c’est l’après-midi. Mais dimanche de la semaine dernière, elle me téléphone le matin pour me proposer de venir. Quand je demande « quand », sa réponse est sans équivoque : « le plus tôt possible et le plus longtemps possible ». C’est clair, quand elle est gourmande comme ça, c’est qu’elle ne va pas bien. C’était le cas. Je fais quelques courses pour manger et débarque chez elle vers 11 heures. Elle me parle de sa paranoïa. Elle est perpétuellement aux aguets. Parfois, en rentrant chez elle, elle entend un bruit. Elle a l'impression que XY s'est introduit chez elle. Elle croit voir sa voiture partout. Elle est même sûre de l’avoir vue un jour, garée près de chez elle et XY regardait vers son appartement. Pourtant, elle ne l’a pas formellement reconnu et n’a pas pu voir la plaque d’immatriculation. Elle s’imagine qu’il complote quelque chose contre elle. Qu’il va inverser les rôles en essayant de la faire passer, elle, pour une manipulatrice et une mauvaise mère. Parfois, elle imagine qu’il envisage de la tuer. Elle craint d’être au bord de la folie. Je lui rappelle que ce sentiment-là, ce n’est pas la première fois qu’elle le ressent, et que c’était avant XY. Elle ne s’en souvient pas. Elle parle de reprendre des antidépresseurs pour ne pas craquer.
Pendant 7 heures, je l’écoute, tente de la rassurer. Même si XY l’épie, elle n’a rien à cacher, C’est embêtant, mais ça ne changera pas grand-chose. Et jusqu’à présent, il a toujours déclaré au tribunal qu’elle était une bonne mère. Il ne va pas tout à coup, dire le contraire, ce ne serait pas crédible. En plus, tout malin qu’il soit, il n’a jamais été capable de préparer un coup bien pensé (en bien ou en mal). Il est futé pour retomber sur ses pattes et trouver des parades à postériori, mais pas pour élaborer des plans bien structurés. Il n’agit que par à-coup. Elle m’écoute - enfin je crois - mais je ne sais pas si mes arguments arrivent à la toucher.
Je rentre chez moi, inquiète. Puis je relativise. Cyclothymique, elle le sera toujours. Si ça tombe, demain, elle ira beaucoup mieux. Ce fut le cas. Ouf !
11:36 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (7)
13/03/2012
Fin de l'hiver ...
Pourquoi je n'arrive pas à redresser mes photos quand je les ai prises à la verticale ?
Faudra vous pencher (gare aux torticolis) pour voir la jolie couverture tricotée avec laquelle les élèves de l'école (je suppose) ont emmitoufflé cet arbre. Il va pouvoir s'en défaire, maintenant que le printemps se pointe.
Ah, j'ai réussi !
13:25 | Lien permanent | Commentaires (15)
12/03/2012
Jalousie (rêve)
Je suis avec mon mari dans une salle de fête. De petites tables séparées accueillent les convives, comme dans un café. Mon mari s’intéresse vivement à une femme assise en face de lui. Moi, je suis plus loin. On ne peut pas dire qu’il me trompe, vu que je suis consentante. Il est tout frétillant et émoustillé. Cela devient même chaud. Je me morfonds dans mon coin. Je sais que c’est un accord entre nous, mais je suis jalouse quand même. Il ne s’occupe plus du tout de moi.
Ce rêve, je l’ai fait la nuit de jeudi à vendredi. Mon mari était parti pour 1 jour et demi, comme il le fait chaque semaine, s’occuper de la maison de sa mère et rendre visite à cette dernière, dans le home où elle vit dorénavant. Avant, il faisait du nettoyage, du tri, du débarrassage, de l’entretien, etc. Maintenant, il commence à y faire faire de petits travaux. Il profite également du feu ouvert, ce qu’il adore, et de l’une ou l’autre petite soirée arrosée, en solitaire. Je crois que ce dernier point est une motivation assez importante. Il évite ainsi de voir ma tête réprobatrice quand il a bu un verre à la maison. « Un verre » étant une façon de parler, bien entendu. Moi aussi d’ailleurs, ça m’arrange de ne pas avoir à constater son état quand il s’octroie ce genre de soirée. Le hic, c’est que je suis sûre que, loin de mes yeux, il se limite moins, tant en quantité qu’en rythme. L’intervalle de quatre semaines entre 2 « séances » a probablement été fort raccourci, sans parler du nombre de verres par séance.
À ce stade de mon récit, certains penseront peut-être que Quantique est peut-être naïve. N’y aurait-il point une autre femme là derrière ? Surtout étant donné le rêve que je raconte plus haut. J’y ai pensé. Je ne suis pas adepte de l’angélisme, pourtant, je ne crois pas qu’il s’agisse de ça. Alors, pourquoi ce rêve ? Je n’ai pas trouvé la réponse tout de suite.
Finalement, au lieu de rentrer le lendemain, comme d’habitude, il est resté un jour de plus, parce que le gars qui fait les travaux n’avait pas fini. À son retour, je lui raconte mon rêve. Il s’apitoie et me rassure, plein de sollicitude. C’est à ce moment que le déclic se fait. Je comprends mon rêve.
Pendant son absence, je pensais à la maison dans laquelle nous vivons, qui m’appartient. Et à lui, s’occupant de celle de sa mère, qui un jour sera la sienne. Je n’ai pas d’objection à ce qu’il s’en soucie et même qu’il en profite pour son plaisir. J’y trouve même mon compte, la solitude occasionnelle étant pour moi plutôt un bienfait. Mais tout ce qu’il fait là-bas, il ne le fait pas chez nous. Tous ces petits travaux d’entretien qui traînent, depuis des années pour certains. C’est ça qui s’est exprimé dans mon rêve. Je suis consentante, mais jalouse quand même. Jalouse de ce qu’il fait pour l’autre maison et qu’il ne fait pas pour celle-ci.
22:08 | Lien permanent | Commentaires (2)