Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/03/2012

Reconnu !

Pour que XY n’obtienne pas la reconnaissance de sa paternité, il aurait fallu que sa nocivité puisse être prouvée de façon patente, ce qui n’a pas été possible. Je n’avais donc aucun doute sur l’issue du procès. Pourtant, dernièrement, ma fille me disait qu’elle nourrissait parfois encore l’espoir que le jugement conclurait à un refus. Par capillarité, cet espoir me titillait donc aussi par moment, même si ma raison me disait qu’il ne fallait pas s’attendre à ça. Ma raison avait raison ! La reconnaissance a été prononcée.  Je trouve que c’est normal, mais j’en ai été plus bouleversée que je ne m’y attendais.

J’ai lu le jugement et n’ai pu m’empêcher  de ressentir de la colère à certains passages, notamment celui-ci : « Attendu qu’il n’est pas anodin d’observer que Mme * qui se plaint de son ancien compagnon a pourtant partagé relativement longtemps son quotidien et celui de son premier enfant. » À croire qu’ils n’ont jamais entendu parler de la violence psychologique et même physique qui peut durer encore bien plus longtemps que dans le cas de ma fille.

Ce qui a aussi plaidé en faveur de XY, c’est le fait que ma fille ait accepté les choses suivantes :

- que son fils porte en deuxième prénom le prénom du père,

- que l’enfant voie son père, au cours des premiers mois après la naissance

- la médiation

Ainsi donc, si elle avait tout refusé en bloc dès la naissance, XY aurait eu moins de chances d’obtenir la paternité ? D’un côté, je comprends le principe, mais en même temps, c’est un peu aberrant, vu qu’elle était toujours sous influence. Elle pensait encore que cette naissance allait le pousser à changer. Ce n’est qu’au bout d’un moment, après que l’agressivité de XY se soit manifestée par deux fois devant le bébé, qu’elle a complètement fait marche arrière.

Heureusement, malgré les allégations de XY qui a essayé de faire croire au tribunal que tout allait bien entre eux et que ma fille a pris cette décision « comme ça, sans raison »,  le jugement souligne que « selon toute vraisemblance, il y eut de grosses difficultés au sein de couple ».

Heureusement surtout que cette reconnaissance n’implique rien concernant l’exercice de l’autorité parentale, le droit d’hébergement etc. La seule chose que ça change, c’est qu’on sait maintenant qu’il va falloir se battre sans cesse.

25/02/2012

L’oubli vient vite, parfois

Début janvier, j’envoie un mail à tous mes collègues proches. En annexe, un fichier word, composé d’une photo (leur cadeau d’au revoir) sur lequel j’écrivais mes vœux.

Dans un premier temps, une seule personne me répond sur les huit : la dernière arrivée, que je ne connais que depuis quelques mois. Quelques semaines plus tard, Cheffounet me répond, se confondant en excuses de n’avoir pas répondu tout de suite.

Le 2 février, je suis invitée à un repas au cours duquel je dois recevoir une médaille, comme d’autres membres du personnel. J’en profite pour aller dire bonjour à mes collègues. Pas de chance, les unes sont absentes pour temps partiel, d’autres sont malades. Il n’y a que Cheffounet, encore plus débordé qu’avant et petite collègue, qui, soit dit en passant, n’a pas l’air plus en forme que par le passé, mais je ne peux pas discuter avec elle car sa mère est là et elle n’est pas au courant de la situation de sa fille. J’apprendrai plus tard que ça ne se passe toujours pas bien avec son « épouse ». D’aucun affirment qu’elle a été abusée par une soi-disant lesbienne dont le seul but serait d'obtenir la nationalité belge.

Je lui demande si elle a reçu mon mail dont je parle plus haut. Elle l’a bien reçu, mais n’a pas pu ouvrir le fichier. Elle l’a cependant vu sur l’ordinateur de collègue moyenne qui, elle, a pu l’ouvrir. Cette dernière, lors du verre d’adieu, avait pleuré à chaudes larmes en me demandant de donner de mes nouvelles. Et voilà qu’elle ne répond même pas à mes vœux. Bizarre !

Je n’espérais pas laisser un souvenir impérissable derrière moi, mais quand même. Je suis étonnée de cette absence de simple savoir-vivre. Je ne crois pas non plus qu’on ne m’aimait pas à ce point, même si je n’étais probablement pas la star du service. J’avais quand même de bonnes relations avec tout le monde, sauf les quelques clashes avec petite collègue, qui ont abouti à la longue à des relations bien plus équilibrées.

Bref, on est peu de chose… La seule collègue qui est devenue une amie et qui a pris sa retraite en même temps que moi, je l’ai déjà revue. Les autres, je crois que c’est fini. Je ne pensais déjà pas répondre à l’invitation pour le repas annuel des pensionnés. J’ai maintenant encore moins de raisons d’hésiter.

Je retiendrai cependant les petits mots qu’ils ont écrit sur ma carte, et surtout celui de Cheffounet, qui m’a mis la larme à l’œil : « Tu resteras toujours à mes yeux, la personne de valeur, attachée à ses principes de justice et de respect. Profite de ta retraite avec tes enfants et petits-enfants et n’hésite pas à leur faire passer quelques petits messages de vie. À bientôt » .

22/02/2012

Je suis malade

Depuis plus d’une semaine, je traîne une toux sèche qui me fait mal aux muscles abdominaux et cogne dans ma tête. C’est épuisant. Samedi, j’ai tellement toussé que j’ai vomi tout mon spaghetti. Au téléphone, le docteur Granule m’a dit que c’était certainement encore du reflux. J’ai donc supprimé tout ce qui était acide et repris mes comprimés de carbonalgue après les repas. Et aussi après les non-repas, car je ne mange presque pas. Depuis lundi, j’ai un mal de tête persistant. La toux a diminué.

Lundi, ma fille aurait bien voulu que j’emmmène Bébichon chez le médecin car, malgré les antibiotiques, il avait toujours un peu de fièvre, des ganglions gonflés et mangeait mal. J’ai déclaré forfait. Elle pensait prendre congé, mais finalement elle l’a mis à la crèche malgré tout et il y a bien mangé,  bien dormi et n’a plus montré aucun signe de mauvaise santé. Ouf !

Ma fille me demande si mon état n’est pas psychosomatique. S’il n’y a pas un lien avec les histoires de XY. J’y ai pensé, mais depuis 20 ans que j’ai des maux de tête de type migraineux, sans avoir jamais réussi à établir un lien de cause à effet clair, sans avoir pu améliorer les choses, j’en ai un peu marre de me poser ce genre de questions. Un autre médecin (classique devenu magnétiseur) avait passé en revue toutes les causes de stress possibles, de l’alimentation au circonstances de travail, en passant par le cycle hormonal, lunaire et tutti quanti. Au bout de 9 mois, malgré le régime, les médicaments variés et ses impositions de mains, rien n’avait changé. Je dois dire que j’ai assez bien douté de son “don”. De toute façon, s’il s’agit de stress (ce qui est probable), il n’y a qu’une solution à long terme selon moi : pratiquer régulièrement l’une ou l’autre technique de relaxation. Je le sais, mais je n’arrive pas à m’y tenir.

Ce matin, après avoir encore beaucoup toussé la nuit (plus que la veille), je décide d’aller voir le docteur Ifô. Il pense que c’est un virus et me prescrit des médicaments “de confort”.  Alors que j’oublie de lui signaler que j’ai mal à la tête, car aujourd’hui ça s’était calmé, il me pose la question et demande des nouvelles de mes migraines en général. Je lui explique qu’au début de ma retraite, j’ai eu une période de rémission, mais que tout est revenu “à la normale” depuis. C’est symptomatique de dire qu’avoir des maux de tête est l’état “normal”, non ? Comme si je ne méritais pas mieux. Il me demande ce qui a changé et ma réponse est invariablement, depuis vingt ans : “Je ne sais pas”. Avant il me demandait régulièrement si j’avais des signes avant-coureurs. Il semblait croire qu’il devait forcément y en avoir. Je n’en avais pas. Qu’aurais-je pu faire de toute façon, si j'en avais constatés ? Aujourd’hui, il s’interroge sur le stress que pourraient me causer l’un ou l’autre de mes petits-enfants. Il me rappelle que la plupart des maux de tête sont d’origine nerveuse. Ben tiens ! Après ma fille, c’est lui qui revient avec ça ! Je lui dis qu’effectivement j’ai des inquiétudes par rapport Bébichon. Etrangement, il n’investigue pas plus loin. Bizarrement aussi, en examinant mes oreilles, il me demande si j’entends bien. Ma réponse est : “Oui, mais plus comme à 20 ans” – “Mais vous savez toujours écouter”, me dit-il ? “J’essaie”, réponds-je. Et là, il y va de sa petite leçon en me parlant de la différence entre écouter et entendre et que s’il était prof, il ferait faire une dissertation de 4 pages sur le sujet. C’est marrant car je ne me suis justement jamais sentie vraiment écoutée par lui, ou devrais-je dire “entendue” ? Il pose peu de questions. J’ai l’impression qu’il écoute uniquement pour capter le moment où il pourra me donner une petite leçon de vie. Et si je lui disais que ses discours m’emmerdent ? Il me répondrait avec un certain humour qu’il “faut” remercier les emmerdeurs, je ne sais plus pourquoi d’ailleurs, c’est une de ses formules favorites, il me l’a encore sortie aujourd’hui.

Voilà, mes vieux démons qui refont surface. Je crois que je vais au moins faire une séance de EFT sur le sujet.

Bah, j’ai toute la vie pour régler ce problème ! C’est ça, TOUTE la vie ;o)