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08/01/2012

stress, échéance, rupture, solitude ...

Pour le moment, le moral de ma fille est assez bas. Elle avait, depuis quelque temps, une relation assez suivie avec un “copain”, qui aurait pu devenir un ami d’une autre nature, mais tout s’est brusquement arrêté parce que l’homme était amoureux, alors que ma fille ne l’était pas. Il a préféré rompre de façon nette et totale et l’a fait dans une réaction de dépit, en lâchant des propos un rien blessants. Comme elle a déjà très peu de contacts sociaux, ses problèmes de solitude ont refleuri de plus belle.

Pourtant, il fut un temps, ce gars l’intéressait. Parfois, je me demande si ma fille n’est pas attirée pas les relations compliquées, les hommes hors de portée ou qui ne s’intéressent pas à elle, ou alors, les bad boys, comme XY, le père de son enfant.

D'un autre côté, le stress augmente chaque jour à cause d'une échéance qui se pointe. Il s’agit de la décision judiciaire au sujet de la paternité de XY. En principe, il aurait déjà pu voir son fils dans un centre spécialisé, avant ce jugement. Mais il aurait fallu qu’il introduise une demande et qu’il paye le service. Il n’en a apparemment rien fait, puisque ma fille n’a pas été contactée à ce sujet. Tant mieux, bien sûr, c’est du temps gagné, même si ce n’est certainement que partie remise.

Quand on voit à quel point Bébichon est sensible à une voix qui gronde un peu, quel effet cela va-t-il lui faire quand il entendra hurler l’homme qui est son père biologique ? Je préfère ne pas y penser. Et je ne sais pas comment utiliser la pensée positive dans cette situation. Quelqu’un peut-il m’aider ?

Un souci arrivant rarement seul, la boîte va arrêter l'activité dont ma fille s'occupe. Depuis un an qu'elle travaille là, elle a augmenté le chiffre d'affaire, mais ça ne suffit pas. Ils comptent la garder, mais cela impliquera pour elle des déplacements bien plus importants, loin de chez elle, loin de la crèche où Bébichon devra débarquer plus tôt le matin et où il devra rester plus tard le soir. Ça ne lui plaît pas du tout !

 

01/01/2012

Voeux

Vouuuus qui passez sans me vouââââr, sans même me dire bonsouââââr, donnez-mouâââ un peu d'espouâââr ce souâââr, ... je vous souhaite cette année d'avoir le courage d'affronter les situations désagréables que vous êtes en mesure de changer, et d'accepter avec sagesse celles sur lesquelles vous n'avez pas de pouvoir. Et entre les coups, plein de lumière et de beauté.

19/12/2011

La vie de ma p'tite collègue

Quand petite collègue est arrivée dans le service, elle était toute jeunette, mais pas du genre conciliant. Très vite, elle a montré son caractère rigide, son esprit étroit, sa mauvaise foi et son individualisme. Tout doucement, nous avons compris que le souci provenait de l’éducation reçue de son père, pasteur protestant autoritaire. Elle n’avait jamais eu de « petit  ami » et nous nous demandions si elle n’était pas homosexuelle, du fait de son allure masculine et de sa façon abrupte de parler aux quelques garçons qui avaient eu l’air de s’intéresser à elle. Mais elle se défendait farouchement d’avoir un tel penchant. Son idéal de vie était de rencontrer un homme courageux et responsable et d’avoir un enfant.

Elle semblait assez isolée et n’avait qu’une amie. Cependant, un jour, dans le train, elle rencontra une jeune fille de son âge avec laquelle, petit à petit, elle se lia d’amitié. Une jeune fille qu’elle semblait beaucoup admirer et qui était fort différente d’elle. Instruite, cultivée, ouverte d’esprit, l’amie semblait avoir une bonne influence sur petite collègue qui se mit à changer. Physiquement, elle commença à porter des vêtements plus féminins et laissa pousser ses cheveux. Elle utilisait même parfois des mots nouveaux. C’était très mignon. Elles s’échangeaient des cadeaux et pas seulement aux anniversaires.

Un jour, elle déclara que si elle rencontrait un homme ayant le caractère de son amie, elle l’épouserait. Nous lui suggérions qu’elle était peut-être amoureuse. Mais elle le niait. Pourtant différentes attitudes le laissait supposer.

Brusquement, pour des raisons floues, sa non-amoureuse est venue s’installer chez elle, dans l’appartement qu’elle avait acheté peu de temps auparavant. Une simple cohabitation, bien sûr. Nous pensions que cela apporterait une solution à ses difficultés financières, mais il n’en fut rien. Apparemment, petite collègue ne demandait aucune participation. C’est là que les choses devinrent plus difficiles. Petite collègue se plaignait qu’elle l’envahissait, qu’elle changeait les objets de place, qu’elle la dirigeait. Une grosse crise faillit les séparer.

En même temps, petite collègue fréquentait un garçon qui habitait le même immeuble qu’elle. Sa récente « colocataire » avait, elle aussi, une sorte de fiancé lointain. Elle nous avoua par la suite que tout cela avait été inventé pour masquer la nature de leur relation.

Et puis, coup de théâtre, sans prévenir, nous apprenons qu’elles s’étaient carrément mariées. Elle nous demanda de garder le secret par rapport aux autres collègues de la boîte et de ses parents qui venaient quelquefois au bureau, mais ce genre de nouvelle a tendance à se répandre comme une traînée de poudre. Un document officiel fut porté à la connaissance d’un autre service et plus personne n’ignora l’événement. Sans être étonnés du fait, nous étions quand même surpris par la soudaineté et par la manière.

Nous espérions qu’elle trouverait dans cette relation un peu de bonheur, malgré le secret. Mais nous n’avons rien constaté de tel, au contraire. Vis-à-vis de nous, les choses s’étaient simplifiées pour elle. Elle ne devait plus se cacher. Mais ses parents, ainsi que ceux de son amie, ne devaient rien savoir. Cela ne les aidait pas à vivre sereinement. De plus, la relation s’est dégradée avec sa première amie, jalouse et un peu délaissée, il faut bien le dire. Et que dire de son idéal de vie, l’ épousée ne désirant pas d’enfants.

Par contre, elle obtint un emploi dans nos bureaux. La relation du couple était dès lors plus visible. Il semblerait qu’elle la traite régulièrement avec mépris devant tout le monde. Et bien sûr, leurs violentes querelles d’amoureuses continuèrent à la maison. Petite collègue se mit à maigrir. Elle s’absenta pendant une semaine pour dépression et se retrouva sous antidépresseurs.

Pauvre petite collègue, dans quel guêpier tu es tombée ! S’il faut en passer par la souffrance, j’espère qu’au moins, cela te servira, au bout du compte, à guérir tes blessures d’enfance.