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01/04/2012

Une note pour Stef

Je reprends ici un commentaire explicatif de Stef (en lila) qu'elle a fait en réponse à un commentaire de Sympho2, sur ma note "Troisième rencontre" du 24 mars. J’y intercale mes réactions.

Compliqué tout ça...

Oui, la communication est une chose complexe et délicate. Mais essayons quand même.

Alors Sympho2, pour te répondre, j'ai parlé de "tueur psychopathe" en référence à une note de Quantique, au sujet d'un reportage vu par sa fille sur un père qui avait tué son enfant. Et si je me rappelle bien, le rapprochement avait été fait avec la personalité de XY. Et sans avoir vu ce reportage, Quantique semblait tout de même extrèmement inquiète.

Je n’avais pas voulu regarder ce reportage, parce que je craignais qu’il m’impressionne trop. J’ai préféré ne pas alimenter des pensées négatives. Ma fille l’a vu et m’en a parlé, sous l’effet de l’émotion. Je te rappelle cependant que cette note se termine par «  Ne pas alimenter ces pensées…Respirer… Invoquer l’univers… Faire confiance… Visualiser un avenir positif pour Bébichon… » Tu ne trouves pas que c’est positif ? Je pense que c’est naturel de faire des parallèles. C’est ainsi qu’après l’accident de bus survenu en Suisse, j’ai vu que les parents d’enfants qui devaient se rendre au sport d’hiver en bus avaient eu la tentation d’annuler les classes de neige de leur enfant. Ils se sont ensuite raisonnés. C’est ce qu’a fait ma fille également.

Et comme je le dis, je ne connais la situation que de très loin, à travers les notes écrites sur ce blog. Alors si Quantique s'inquiète autant au sujet de Bébichon, j'imagine qu'elle a de bonnes raisons, et je ne peux que partager ses appréhensions.

C’est là que tes commentaires étaient ambigus. D’abord, tu t’échines à me faire voir que la réalité est probablement moins noire que je le crois,  tu t’étonnes que je m’inquiète puisque tout  va bien « maintenant », tu suggères que je ne suis pas bien placée pour juger XY, puis brusquement, tu changes ton fusil d’épaule et tu démolis XY, plus que je ne l’ai jamais fait moi-même. Ne connaissant pas la technique que tu expliques seulement maintenant, plus loin dans ton commentaire, admets que c’est déroutant !

Oui, que se passera-t-il lorsque XY, à force de bien se comporter avec son fils, gagnera davantage de droits ? Et que se passera-t-il lorsque Bébichon découvrira qui il est ? Du positif ? Ce n'est pas ce que semble envisager Quantique.

Pour moi, ce qui se passera quand XY aura davantage de droits, c’est couru d’avance. Manipulation, perversité, chaos seront le maître mot (à moins d’un miracle bien sûr !) La seule chose qui puisse arriver de positif, c’est que Bébichon parvienne à le vivre sans être détruit. Peut-être même en ressortir plus fort. C’est là-dessus que je travaille intérieurement. J’en parle dans ma note « Invocation » du 3 mars, mais pas aussi explicitement que je ne le fais ici. C’est aussi la raison pour laquelle ma fille se prépare à soutenir son fils, à expliquer, sans casser l’image de son père. C’est de la simple prévoyance. Est-ce négatif ?

Je reconnais que mon com était très négatif et très noir, mais surtout pas moqueur ou ironique. J'aurais dû mieux en expliquer la raison. C'est une technique de lutte contre l'angoisse que j'ai lue dans un bouquin. Quand on s'inquiète d'une situation, il faut pousser le scénario catastrophe jusqu'à son extrème limite. Imaginer le pire, la raison pour laquelle on s'inquiète autant. Et une fois que l'on a fait cet exercice, on s'aperçoit que notre peur est souvent déraisonnable, qu'on va trop loin dans l'inquiétude. Et on peut alors se concentrer sur des solutions, sur un scénario plus pondéré.

C’est vrai que tu aurais pu me suggérer d’appliquer la technique au lieu de le faire à ma place, à mon insu. Tu constateras que je ne suis pas la seule à avoir été ahurie par ton intervention. J’ai, en revanche, apprécié ta suggestion d’exercice positif.

En partageant l'inquiétude de Quantique au sujet de Bébichon, de façon exagérée, j'espérais la faire réagir sur le fait que justement, elle s'inquiète systématiquement pour cet enfant. Elle s'inquiète pour des situations qui ne sont pas encore produites, et ne se produiront peut-être pas. Et en effet, rares sont les moments où elle évoque quelque chose de positif à son sujet.

Je m’inquiète pour cet enfant uniquement quand il s’agit des relations avec XY. C’est aussi à cela que me sert mon blog. Un dépôt. Cela m’aide. Il est vrai que j’ai moins besoin de raconter ici ce qui va bien. Je vais y réfléchir.

Mais en voilà, du positif ! Toi, Sympho2, tu dis que ton fils va bien. Moi aussi, malgré la maltraitance de mes parents, je vais bien, même si j'ai des difficultés, je suis heureuse. Je suis sûre qu'il en sera de même pour Bébichon, qui, je le redis, construira sa propre histoire. Et qui, je le redis encore, a de la chance.

Oui, je sais que le fils de Sympho2 va bien. Je sais aussi que c’est grâce à la compagne de son père. Je ne peux pas exclure que XY rencontre un jour une femme qui le remette sur le droit chemin, mais ce n’est pas le cas pour le moment. Je ne peux donc pas me réjouir (je vais utiliser ta formule) « d’un avenir qui n’est même pas encore arrivé et qui n’arrivera peut-être pas ». Ceci est une boutade, sans méchanceté, crois-moi. Quant à la chance qu’il a, j’en conviens. Il est bien entouré jusqu’à présent et cela portera certainement ses fruits pour le futur, quel qu’il soit.

Et même quand Bébichon va bien et que sa fille est contente, Quantique s'inquiète !!

Je suppose que tu fais allusion à ma note « Troisième rencontre » du 24 mars dans laquelle je dis effectivement que ma fille est contente que Bébichon connaisse son père et que les échanges se passent bien. Pas qu’elle est contente tout court. Elle ne complètera son ressenti que par la suite, je l’explique. Il était le même que le mien. C’est-à-dire que si tout se passe bien au centre, il aura des droits plus importants.

Quand j'ai essayé d'être positive et de dédiaboliser XY, Quantique m'a répondu que je ne savais pas qui il était, ni de quoi il était capable, etc... Et si je vais dans le sens de ses inquiétudes, ça ne va pas non plus.

Je t’ai répondu à ça dans un commentaire du 3 mars sur ma note « Rencontre n°2 du 3 mars. En résumé, selon moi « dédiaboliser » n’est pas forcément positif. Cela reviendrait dans le cas présent à minimiser une situation grave. En revanche, « relativiser », « prendre du recul », ça oui et peut-être que je n’y arrive pas à tout moment, mais je m’y attelle. Cela ne doit toutefois pas empêcher de se battre.

Je dois dire que dans cette partie de ton commentaire, je me vois comme quelqu’un qui n’est jamais contente, quoi qu’on lui dise. Mais réalises-tu que tu passes d’un extrême à l’autre, du blanc au noir, brusquement, en oubliant toute la palette des gris qui existe dans chaque situation.

Bon, je vais arrêter là cette longue réponse que l'on attendait de moi. Je ne crois pas être en mesure de donner un avis juste sur une situation que je ne connais qu'à travers quelques notes de blog. Et si quelqu'un se trompe, c'est sûrement moi.

Personne ne peut prétendre donner un avis juste sur une situation. Pas toi, pas moi, pas ma fille. Seul l’avenir pourra nous éclairer, peut-être …

Mais à travers ces notes, ce que je ressens, c'est que cet enfant est surinvestit et surprotégé. Peut-être que si Bébichon pouvait parler, il vous hurlerait de le laisser tranquille, au lieu de vous perdre en hypothèses négatives à son sujet.

Surinvesti et surprotégé ? C'est ton ressenti et donc je l'accepte. Ce n'est pas le mien. En ce qui concerne ce que Bébichon dirait s'il pouvait parler, heureusement que tu dis « peut-être ». On peut donc aussi penser « peut-être pas ». L’avenir nous le dira. Ceci dit, je te pose à nouveau la question, à laquelle tu n’as pas répondu dans les commentaires. Je la formule autrement. Que ferais-tu si ton enfant à toi, de moins de 2 ans, allait être livré à un pervers qui t’a fait souffrir pendant 4 ans, qui se dédouane de tout en culpabilisant systématiquement les autres, y compris son fils aîné, qui te menace de faire payer l’enfant pour ce que tu lui as soi-disant fait, qui pratique quotidiennement la manipulation, y compris sur son fils aîné, qui boit, qui menace, qui insulte, méprise, rabaisse, est imprévisible et incohérent, qui ment, qui trompe, qui ne fait rien de ses journées… Il faudrait que je relise mon blog pour me souvenir de tout… J’ai une autre idée. Que ferais-tu si un tribunal décidait de te retirer le droit de garde de ton enfant et de le confier à tes propres parents. Même si tu es heureuse maintenant, tu ne ferais pas tout ce qui est en ton pouvoir pour que ton enfant ne vive pas ce que tu as vécu ?

Je ne crois pas que cette réponse sera bien accueillie, je n'ai jamais été douée en communication, aussi, je m'éclipse.

Merci d’avoir expliqué ton point de vue. Je sais maintenant ce que tu penses vraiment et tu as le droit de le penser. Ce n’est pas grave de ne pas être d’accord. Je trouve ça plus sain et plus authentique que la situation ambiguë qui l'a précédée.

27/03/2012

Pareil et pas pareil

Hier, j’ai refait l’expérience qu’on me demande, à la caisse, d’ouvrir mon sac à dos. Deux fois de suite sur un si court laps de temps ! C’est marrant, parce que, si je me souviens bien, de toute ma vie, ça ne m’est arrivé qu’une seule fois, il y a au moins 35 ans ! Ici, cependant, le caissier me l’a demandé tout gentiment, un peu gêné, justifiant qu’il était obligé de le faire, me conseillant un entrebâillement discret, pour que les autres clients ne se doutent de rien. Dès que j’ai défait les lanières, il m’a pressé de les refermer. Je me demande même s’il a vraiment regardé et si oui, ce qu’il a pu voir. Je l'ai rassuré sur le fait que je ne le prenais pas mal.

Du coup, je remets en question l’expérience identique que j’avais faite précédemment, dans une autre grande surface, et que je raconte ici. Mon « look » n’a sans doute pas grand-chose à voir avec l’affaire. Seul le fait que j’avais un sac à dos et pas de caddie a dû jouer. Un grand cabas quelconque, autre qu’un sac à main, aurait probablement entraîné le même effet.

Ma  petite parano peut dormir tranquille… Quoique, se pourrait-il que je sois fichée, à mon insu, comme personne louche, sur la liste noire de toutes les polices magasinières du pays ? ;o)

24/03/2012

Troisième rencontre

Bébichon connaît son père maintenant. Samedi de la semaine dernière, quand ma fille l’a conduit au centre MIR, il a accompagné sans rechigner une bénévole qu’il n’avait jamais vue auparavant. Il savait très bien où il allait et qui il allait voir. Et apparemment, il s'en réjouissait. Il a même fait un câlin à son papa. Ma fille se disait satisfaite. Tout se passait bien. J’étais un peu étonnée de sa réaction positive. Pour ma part, j’étais mitigée car si XY arrive à ne montrer que son beau côté, il obtiendra des droits plus étendus et sera alors hors contrôle. Elle précisera plus tard qu’effectivement, elle était contente que Bébichon sache maintenant qu’il a un papa, comme les autres enfants, qu’il le connaisse et que les échanges soient positifs. C’est une belle façon de vivre le moment présent. Mais elle craint bien sûr le choc et la déception, plus tard, quand il découvrira qui il est. Elle réfléchit beaucoup à la façon de gérer cet « après », qu’elle souhaite voir arriver le plus tard possible. Et à ce qu’elle expliquera alors à Bébichon, avec des mots qu’il puisse comprendre.

Pendant une partie de cette rencontre, ma fille a joué à un jeu de société avec le petit xy.  C’était une bonne idée, étant donné que l’enfant parle peu. Elle a pu constater qu’à près de 8 ans, alors qu’il recommence sa première année primaire, il lit très mal des mots assez simple,  comme « Maria ».  Ma fille lui a soufflé : « Mmmm… ». Il a dit alors « Marie », non « Maria ». Elle croit qu’il sait, mais qu’il n’ose pas, de peur d’être rabroué, comme il en l’a l’habitude. Elle le trouve complètement renfermé. Elle envisage de demander un droit aux relations personnelles, comme peuvent l’obtenir les grands-parents, par exemple. Mais son avocate lui a formellement conseillé d’attendre.