16/12/2011
Sur les rails du métro (rêve)
Je suis sur le quai du métro. Je tiens un enfant par la main. Il faut que je traverse les voies. Je suis réticente. Je trouve ça dangereux, mais quelqu’un me pousse à le faire. L’enfant je crois. Mais quelqu’un d’autre aussi, ou quelque chose. Arrivée près du quai opposé, j’entends le train qui arrive. Je n’ai plus le temps d’essayer d’escalader le quai qui est d’ailleurs quasi infranchissable. Comme les voies forment une courbe, je ne peux pas voir sur quelle voie circule la rame. J’attends d’en être sûre pour savoir si je dois rester en place ou si je dois retourner sur mes pas. (En réalité, les métros se trouvent toujours à droite, comme les voitures sur les routes. J’ai dû confondre avec les trains qui ne respectent pas forcément ces mêmes règles.) Un moment donné je réalise que je suis sur la voie qu’emprunte la rame. À la dernière limite, je veux me jeter de l’autre côté (comme dans les films à suspens) tenant toujours fermement le bambin par la main. Mais figée, je n’arrive pas à me déplacer. Finalement, ça bouge quand même, mais j’ignore si j’ai réussi à nous sauver. Vous ne connaîtrez pas plus que moi l’épilogue de ce thriller onirique.
Je ne sais pas non plus si c’est dans ce rêve-là que j’ai pensé que ça devenait trop angoissant. Que je n’avais qu’à me réveiller pour échapper à ce stress. Ce que j’ai fait. J’ai aussi un doute sur le fait que je me sois réveillée dans la vraie vie (quoique, c’est quoi la « vraie vie » ?) ou si j’étais dans un autre rêve, dans lequel je rêvais du train. Vous suivez ?
Je n’ai pas analysé ce rêve en profondeur, mais il me dit quand même que des angoisses inconscientes me hantent. Or, ma vie actuelle ne me donne aucune raison d’avoir des craintes. Quoique… Je me suis surprise pendant de nombreux jours à penser à XY alors qu’on n’entend plus parler de lui depuis le jugement d’octobre. Le mois de janvier approche, au cours duquel sa paternité va être reconnue. Je suis aussi inquiète pour ma fille et sa santé. Elle force. Elle a des petits problèmes physiques de tout côté. Elle tient le coup, mais elle est souvent au bord du « craquage ».
Hier, par contre, elle me disait qu’elle se sentait étonnamment positive et optimiste. Hé bien ! Concentrons-nous déjà sur ça. Ça ne fera de mal à personne.
21:56 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (0)
13/12/2011
Les émotions primaires
L’état d’émotivité dans lequel je me suis trouvée après mon accident s’est calmé. Depuis lors, au réveil, je fais de temps en temps le tour des émotions de base, en écoutant lesquelles résonnent en moi.
Six émotions de base sont généralement reconnues : la peur, la tristesse, la colère, le dégoût, la joie et la surprise.
Je constate qu’à l’évocation de la peur, mon corps et mon esprit réagissent. Une sorte de petite anxiété tournicote dans mon ventre. Je pense à ce que je devrais faire, voudrais faire et que je n’arrive pas à réaliser. Et les conséquences désagréables que ça pourrait avoir un jour.
Je réalise par ailleurs que des 5 émotions primaires, il y en a quatre qui sont désagréables (la peur, la tristesse, la colère et le dégoût), une est agréable (la joie), tandis que la sixième est soit l’un, soit l’autre (bonne ou mauvaise surprise). Ce n’est pas très équilibré, non ? Si on ajoute les émotions parfois reprises parmi les primaires que sont la honte et le mépris, cela augmente encore le déséquilibre.
Il y a un auteur qui voit les choses autrement. C’est Neale Donald Walsch. Il évoque seulement deux émotions qui contiennent toutes les autres : la peur et l’amour. Il appelle cela la polarité primale. Cela a du sens, dans un monde dual. Voici comment il en parle :
La peur est l'énergie qui contracte, referme, attire, court, cache, entasse et blesse.
L'amour est l'énergie qui s'étend, s'ouvre, envoie, reste, révèle, partage et guérit.
La peur enveloppe nos corps dans les vêtements, l'amour nous permet de rester nus.
La peur s'accroche et se cramponne à tout ce que nous avons, l'amour donne tout ce que nous avons.
La peur retient, l'amour chérit.
La peur empoigne, l'amour lâche prise.
La peur laisse de la rancœur, l'amour soulage.
La peur attaque, l'amour répare.
22:26 | Lien permanent | Commentaires (5)
11/12/2011
"Déclaration"
Hier, nous avons fêté, chez ma fille cadette, le huitième anniversaire de Tiouane. Beaucoup de monde, beaucoup d’enfants, beaucoup de cadeaux. Un peu de tohu-bohu, mais sans exagération. Pourtant le soir, j’étais très fatiguée.
Ce matin, ma fille me téléphone pour prendre de mes nouvelles. Pour me remercier du t-shirt que j’ai pris la peine d’aller chercher pour Titou parce que le magasin qu’elle avait visité n’en avait plus en stock. De fil en aiguille, elle en arrive au but de son coup de fil. Elle voulait exprimer ses sentiments envers moi. Elle trouve que je suis toujours gentille. Que je m’occupe bien de ses enfants. Elle se rend compte qu’elle a beaucoup de chance de m’avoir comme maman. Glups ! « C’est pour me dire ça que tu me téléphones ? » - « Oui ! » Wouaw ! Les larmes me montent aux yeux. Je suis sans voix. La sienne se met à trembler. Elle me dit encore plein de choses gentilles, mais je ne sais plus quoi. Puis nous parlons de la gratitude, de la vie, de la fête d’hier, de sa sœur, des autres personnes présentes et surtout des enfants.
Avant de terminer la conversation, je lui demande en boutade de me répéter ce qu’elle m’a dit au début, car je risque de ne pas me souvenir de tout. Elle rit et me rétorque que je n’ai qu’à faire un effort de mémoire.
Je sais que mon accident est pour quelque chose dans sa « déclaration ». Elle se rend compte à quel point je lui manquerais s’il m’arrivait quelque chose de plus grave. C’est ce qu’elle a dit à ma fille aînée, qui me l’a rapporté. Mon mari aussi a imaginé à une éventuelle issue fatale. Ma fille aînée n’a pas pensé à ça. Elle n’a pas eu le temps d’imaginer le pire, puisqu’elle a eu la primeur de voir mon visage ensanglanté juste après ma chute.
Ce coup de fil est un beau cadeau ! Merci ma fille ! Merci la vie !
17:15 | Lien permanent | Commentaires (4)