13/12/2011
Les émotions primaires
L’état d’émotivité dans lequel je me suis trouvée après mon accident s’est calmé. Depuis lors, au réveil, je fais de temps en temps le tour des émotions de base, en écoutant lesquelles résonnent en moi.
Six émotions de base sont généralement reconnues : la peur, la tristesse, la colère, le dégoût, la joie et la surprise.
Je constate qu’à l’évocation de la peur, mon corps et mon esprit réagissent. Une sorte de petite anxiété tournicote dans mon ventre. Je pense à ce que je devrais faire, voudrais faire et que je n’arrive pas à réaliser. Et les conséquences désagréables que ça pourrait avoir un jour.
Je réalise par ailleurs que des 5 émotions primaires, il y en a quatre qui sont désagréables (la peur, la tristesse, la colère et le dégoût), une est agréable (la joie), tandis que la sixième est soit l’un, soit l’autre (bonne ou mauvaise surprise). Ce n’est pas très équilibré, non ? Si on ajoute les émotions parfois reprises parmi les primaires que sont la honte et le mépris, cela augmente encore le déséquilibre.
Il y a un auteur qui voit les choses autrement. C’est Neale Donald Walsch. Il évoque seulement deux émotions qui contiennent toutes les autres : la peur et l’amour. Il appelle cela la polarité primale. Cela a du sens, dans un monde dual. Voici comment il en parle :
La peur est l'énergie qui contracte, referme, attire, court, cache, entasse et blesse.
L'amour est l'énergie qui s'étend, s'ouvre, envoie, reste, révèle, partage et guérit.
La peur enveloppe nos corps dans les vêtements, l'amour nous permet de rester nus.
La peur s'accroche et se cramponne à tout ce que nous avons, l'amour donne tout ce que nous avons.
La peur retient, l'amour chérit.
La peur empoigne, l'amour lâche prise.
La peur laisse de la rancœur, l'amour soulage.
La peur attaque, l'amour répare.
22:26 | Lien permanent | Commentaires (5)
11/12/2011
"Déclaration"
Hier, nous avons fêté, chez ma fille cadette, le huitième anniversaire de Tiouane. Beaucoup de monde, beaucoup d’enfants, beaucoup de cadeaux. Un peu de tohu-bohu, mais sans exagération. Pourtant le soir, j’étais très fatiguée.
Ce matin, ma fille me téléphone pour prendre de mes nouvelles. Pour me remercier du t-shirt que j’ai pris la peine d’aller chercher pour Titou parce que le magasin qu’elle avait visité n’en avait plus en stock. De fil en aiguille, elle en arrive au but de son coup de fil. Elle voulait exprimer ses sentiments envers moi. Elle trouve que je suis toujours gentille. Que je m’occupe bien de ses enfants. Elle se rend compte qu’elle a beaucoup de chance de m’avoir comme maman. Glups ! « C’est pour me dire ça que tu me téléphones ? » - « Oui ! » Wouaw ! Les larmes me montent aux yeux. Je suis sans voix. La sienne se met à trembler. Elle me dit encore plein de choses gentilles, mais je ne sais plus quoi. Puis nous parlons de la gratitude, de la vie, de la fête d’hier, de sa sœur, des autres personnes présentes et surtout des enfants.
Avant de terminer la conversation, je lui demande en boutade de me répéter ce qu’elle m’a dit au début, car je risque de ne pas me souvenir de tout. Elle rit et me rétorque que je n’ai qu’à faire un effort de mémoire.
Je sais que mon accident est pour quelque chose dans sa « déclaration ». Elle se rend compte à quel point je lui manquerais s’il m’arrivait quelque chose de plus grave. C’est ce qu’elle a dit à ma fille aînée, qui me l’a rapporté. Mon mari aussi a imaginé à une éventuelle issue fatale. Ma fille aînée n’a pas pensé à ça. Elle n’a pas eu le temps d’imaginer le pire, puisqu’elle a eu la primeur de voir mon visage ensanglanté juste après ma chute.
Ce coup de fil est un beau cadeau ! Merci ma fille ! Merci la vie !
17:15 | Lien permanent | Commentaires (4)
10/12/2011
spéciale ?
J’étais toute contente du nouveau titre que j’avais trouvé pour mon blog. Pendant quelques minutes, je me suis sentie originale, spéciale. Puis, je me suis penchée sur ce qu’on disait à ce sujet sur la toile. J’ai découvert des « poussières d’étoiles » à toutes les sauces. Cela allait du restaurant vietnamien au funérarium (!), en passant par le titre d’une chanson, un pseudo sur un forum, un atelier d’activités pour enfants, le titre d’un film et autre mission spatiale. J’ai aussi trouvé quelques blog intitulés comme le mien. Finalement, le premier titre choisi, « Présence », était peut-être plus personnel ? Je me suis alors souvenue d’un texte pêché je ne sais plus où – je crois que c’est dans « Le pouvoir du moment présent » de Eckart Tolle.
Quelle liberté lorsque vous n’avez plus besoin d’être spécial pour avoir une idée de qui vous êtes.
Quelle liberté lorsque vous êtes en contact avec le trésor qu’est l’essence de celui que vous êtes.
Quand vous écoutez un oiseau, il y a un instant d’écoute pure avant que le mental ne se mette à faire ses commentaires.
Si vous arrivez à vous prendre sur le fait à chaque fois que quelque chose de nouveau pénètre votre conscience, vous pouvez vous rendre compte de ce premier moment. Vous y trouverez la quiétude, la vie, la conscience elle-même.
Lorsque vous en devenez conscient, il se peut que l’intervalle se prolonge.
La quiétude qui forme l’arrière-plan des perceptions sensorielles prend de l’ampleur.
18:56 | Lien permanent | Commentaires (1)