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11/02/2015

Energie

Après sa première séance, ma fille disait que sa colère était partie. Quelques jours plus tard, l'effet positif avait disparu. Plus tard encore, elle estimait que sa colère était quand même moins forte qu'avant. Mais le côté positif, c'est qu'elle avait beaucoup d'énergie. Et je dois dire qu'elle s'active. Pendant que Bébichon était chez moi il y a une semaine, elle a recouvert de papier peint la partie du mur à la tête de lit qui gardait la trace de coups de pied donnés par XY au ras de sa tête. Elle a aussi complètement débarrassé sa chambre de toutes les boîtes contenant des effets destinés à être vendus. Ça lui aurait fait du bien au portefeuille, mais elle a finalement bazardé tout ce qui est vestimentaire dans un conteneur à vêtements. Le reste ira dans sa cave pour une prochaine brocante que nous feront ensemble cet été. Elle a par ailleurs enfin mis son nom sur la sonnette de son appartement. Ce n'est pas insignifiant symboliquement. Elle se réapproprie son espace et en efface les souvenirs négatifs.

Sa deuxième séance a eu lieu hier. Comme elle le fait d'habitude, elle m'en parle sans que je la sollicite, mais je remarque qu'elle est beaucoup plus vague cette fois. Peut-être la psy-machin le lui a-t-elle conseillé ? Je ne pose aucune question. Je reviens cependant à cette histoire d'autorité me concernant, puisque j'ai demandé entretemps à ma fille cadette ce qu'elle en pensait. Cette dernière me dit que je ne le suis pas. Elle-même se trouve autoritaire en revanche, ce qui est aussi mon avis. Bref ! Ma fille aînée qui ne me trouvait pas autoritaire jusqu'à cette séance avec la psy, est plus mitigée maintenant. "Quand même, vu que ton jugement a tant d'importance pour moi !" Je lui réponds que l'importance qu'on accorde à un jugement n'est forcément dû à l'autorité de la personne. Elle acquiesce.

Du côté de Bébichon, c'est très bizarre. Quand ma fille est partie à sa réunion, il a pleuré à chaudes larmes, comme il ne le faisait plus depuis longtemps. Il a continué longtemps après son départ en psalmodiant  "Mamaaann ... Mamaaann ... Mamaaann ... Je l'ai réconforté doucement en paroles et en câlin, mais sans succès et finalement je l'ai laissé pleurer. N'est-ce pas bon d'exprimer son chagrin jusqu'au bout ? Il a fait pareil au moment de se coucher. Sauf que quand je lui ai proposé une histoire, il s'est calmé immédiatement, a choisi le livre et s'est endormi dans les minutes qui ont suivi le début de l'histoire.

09/02/2015

Ma fille vs Bébichon

"... ils s'en vont, comme un couple joyeux, chercher leurs frites" C'est ainsi que je terminais ma note du 1er février, en parlant de ma fille et de son fils. Je rappelle aussi que ma fille avait déclaré que Bébichon était redevenu le gentil petit garçon qu'il était avant. Ça n'aura pas duré longtemps ...

En effet, il a recommencé sa mauvaise tête avant même d'arriver à la maison. Il s'est endormi dans la voiture. Quand elle l'a réveillé, non loin de la friterie, il ne voulait pas sortir de la voiture. Une fois extrait malgré tout, il ne prétendait pas avancer. Ma fille l'a prévenu que s'il ne se bougeait pas, il n'aurait pas ses frites bien aimées. Il s'est obstiné. Elle a tenu bon et ils sont rentrés bredouille. Il a fait une crise de colère pas piquée des vers.

Jeudi matin, il se réveille tout pâle avec une envie de vomir. Ma fille me l'amène. À aucun moment de la journée il ne manifestera un quelconque malaise. Tout se passe bien, comme d'habitude.

Quand elle vient le chercher, j'invite ma fille à participer au jeu auquel nous étions occupés à jouer. L'ambiance est bonne. Quand la partie est finie, ma fille veut s'en aller. Bébichon commence son cirque. Il se traîne par terre et refuse de se relever. Je m'apprête à lui mettre ses chaussures. Il dit qu'il va le faire tout seul. Je le laisse faire. Il change d'avis et déclare qu'il n'y arrive pas, sans même avoir commencé. Ma fille hausse le ton. Il s'en contrefiche. Assez rapidement elle s'énerve. Elle me regarde : "Mais qu'est-ce que je dois faire maintenant ?" Je lui réponds que je n'en sais rien. Une fois qu'elle est là je n'ai plus aucun impact. "C'est tout le temps comme ça maintenant, je n'en peux plus, je suis paumée." Je lui dis : "Ecoute, ramasse ses affaires et va attendre dans la voiture."

Cinq minutes plus tard, je lui amène Bébichon, habillé de pied en cap, sourire au lèvres. Je l'installe à l'arrière, dans le siège pour enfant et ils s'en vont, "comme un couple joyeux" (bis).

Le lendemain, ma fille me demande au téléphone comment j'ai fait. Pour une fois qu'elle me questionne, je ne suis pas trop fière d'avouer ma tactique. J'ai déclaré à mon petit-fils que s'il n'était pas prêt dans les 5 minutes, sa maman allait partir en le laissant ici. Il m'a scrutée quelques secondes avant de se dire que c'était peut-être risqué de continuer à résister. Il a enfilé ses chaussures et sa veste sans plus tergiverser. Je ne le manipule jamais comme ça, je n'en ai jamais besoin, mais cette fois je ne trouvais pas de méthode pour obtenir sa collaboration. Il fallait que ce soit assez rapide et je n'avais pas envie de le prendre de force. Dans la voiture, il a regardé sa mère d'un air interrogateur. Elle n'avait plus l'air fâché, mais il lui a quand même demandé spontanément pardon.

Le lendemain il a été moins difficile et le WE il a été très bien, me dit ma fille. Nous avons encore discuté éducation. Je crois que maintenant elle se remet vraiment en question. Mais bien entendu, ce n'est pas facile de changer un système déjà bien installé...

01/02/2015

Bébichon chez la psy-bio-machin

Jeudi, je vais chercher Bébichon à l'école et le ramène chez lui où il faut que je m'en occupe jusqu'au retour de ma fille. Le marchand de glace est garé devant l'école. Je crains la scène. Bien sûr, il demande une glace. Je refuse d'un ton neutre. "S'il te plaît" - "Non, non !" Il n'insiste pas. Je suis toujours étonnée de la facilité avec laquelle il se résigne avec moi, sans même faire la tête. En revanche, pour le faire aller aux toilettes avant le dodo, je dois batailler. Ni cris, ni larmes, beaucoup de patience, un petit passage par "le coin" avec interdiction d'en sortir si ce n'est pour aller faire pipi. Il se plie finalement à mon exigence. Pour aller au lit, un peu de difficultés aussi. Plus que d'habitude. Il a peur des monstres. Je lui laisse une petite lumière, mais ça ne suffit pas. J'accepte de rester près de lui quelques minutes. Tout content, il me fait de la place dans son lit, mais je lui signale que je vais plutôt m'installer dans le fauteuil à côté. Il se couche et s'endort en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Ma fille revient de son travail vers 20 h. Sa mine est extrêmement tendue. Elle n'en peut plus des pugilats avec son fils. Elle a parfois la pulsion, toujours réfrénée bien sûr, de le mettre dehors. Mardi, Bébichon devait aller se faire manipuler par la psycho-bio-analyste découverte par ma fille. Elle l'avait prévenu. Il ne voulait pas y aller. Il avait peur. Elle allait lui faire mal. Malgré les explications rassurantes de ma fille, il n'en démordait pas. Il s'est comporté comme il ne l'avait jamais fait nulle part auparavant. Il ne voulait pas se laisser faire, s'encourait, criait, prétendait qu'elle lui faisait mal, etc. Ma fille était pétrifiée ! Jusqu'au moment où ... il s'est carrément endormi. Je trouve ça tellement étonnant de s'endormir ainsi en pleine rébellion ! Soit ! Il semblerait qu'il ait des nœuds partout. Vis-à-vis de son père, rien d'étonnant, mais aussi vis-à-vis de l'école, de la nourriture, et encore d'autres choses que j'ai oubliées. Elle a prévenu que l'effet de la manipulation ne se ferait peut-être sentir qu'après quelques jours.

Miracle, vendredi, après l'école, ma fille m'amène Bébichon pour passer la nuit et la journée suivante chez moi, afin lui permettre de faire quelques travaux chez elle. Elle est tout sourire et déclare qu'elle a retrouvé son bébé, le vrai Bébichon d'avant. Ah bon ?! Et bien tant mieux ! La thérapie ferait son effet ? Ou bien ma fille était tellement contente d'avoir un peu de temps pour elle qu'elle se comportait autrement vis-à-vis de lui et que du coup ça se passait mieux ?

Chez moi, il est comme d'habitude, collant, envahissant, plein d'énergie, mais aussi joyeux, gentil, collaborant, mignon et câlin. Le soir, ma fille vient le chercher. Elle est très contente de sa nuit sans interruption, de sa grasse matinée et du travail qu'elle a accompli. C'est là que je remarque qu'effectivement le vrai Bébichon est de retour. Il ne cesse de la harceler pour l'empêcher de bavarder avec moi. En riant, il la frappe "pour jouer", lui marche sur les pieds, lui parle fort pour accaparer son attention. Ma fille, dans sa joie, lui promet des frites. D'habitude c'est lui qui demande. Et il le demande tous les jours. Cela n'empêche pas Bébichon de continuer son manège. Elle se bat pour obtenir 5 minutes qu'elle n'aura pas vraiment. Contrairement à son habitude, elle ne s'énerve pas et ils s'en vont, comme un couple joyeux, chercher leurs frites ...