19/11/2015
Peut-être ...
Je téléphone à ma fille pour savoir comment s'arranger puisque je dois garder Bébichon mercredi soir pendant qu'elle se rend à une réunion. Elle profite de l'occasion pour me parler de ses cauchemars. Elle n'en peut plus. Elle ne sait pas quoi faire. Et puis il y a aussi toutes ces douleurs musculaires. Elle est toujours tendue, toute la journée et la nuit c'est pire. Elle pense que ça ira mieux à la fin de l'année quand elle aura remboursé toutes ses dettes (sauf l'emprunt qu'elle a fait à un ami de son père qu'elle n'arrive plus à contacter). Elle pense alors s'occuper de son stress par des massages hebdomadaires, saunas ou ce genre de chose. Je ne lui parle plus de méditation. Je lui suggère une thérapie. Mais elle n'est plus du tout dans ce genre de démarche. "Encore raconter ma vie ?"
Elle m'annonce aussi qu'elle a décroché un gros contrat dans le cadre de son boulot. Elle en est très contente. "Je te l'avais déjà dit ?" - "Oui, c'est même la troisième fois que tu me le dis. :)" - "Oh, moi je ne sais plus, depuis que je ne te raconte presque plus rien." - " C'est vrai, ça ! Comment ça se fait ?" - "Je ne sais pas … Peut-être que j'en éprouve moins le besoin … Peut-être que ça ne sert à rien … Peut-être que j'ai moins envie de t'embêter avec mes histoires négatives … Je ne sais pas …"
Moi non plus je ne sais pas. Et je me demande s'il n'y a pas encore un autre "peut-être" qu'elle ne dit pas, parce qu'elle préfère ne pas le dire, ou bien qu'elle n'en est pas consciente. Parce que moi, je ne connais pas le pourquoi, mais je sais depuis quand. Cela date du jour où je lui ai refusé le dernier prêt qu'elle m'a demandé. Alors, est-ce la raison ? Peut-être. En partie en tout cas. En revanche, j'ai accepté de différer le remboursement du prêt précédent.
19:13 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (26)
31/10/2015
Un petit signe
Cela fait plus d'un mois maintenant que ma fille me contacte nettement moins. Depuis que je lui ai refusé un prêt, comme je le raconte ici. C'est probablement dû en partie au fait qu'un ami à elle, habitant en France, est de passage en Belgique pour quelque temps et qu'ils se voient pas mal.
Sinon, grosso modo, je trouve qu'elle n'a pas l'air d'aller trop mal.
Sa colère contre sa sœur s'est un peu apaisée sans avoir disparu tout à fait. Cette dernière l'a invitée pour la fête d'Halloween qu'elle organise ce soir. Elle a répondu dans un premier temps qu'elle se tâtait et ne lui a répondu positivement qu'hier en fin d'après-midi.
Un autre événement l'a assez perturbée. Elle a reçu sur facebook une invitation du petit xy. Vous vous souvenez, le petit garçon dont elle s'est occupée comme une maman pendant les 4 années qu'elle a vécu avec son père, XY. Elle aurait bien voulu lui répondre, avoir de ses nouvelles, lui dire qu'elle l'aimait beaucoup. Et en même temps, elle savait les dangers qu'elle courait. XY aurait accès à sa page facebook et cela pouvait réveiller de vieilles animosités et l'inciter à reprendre ses harcèlements. Après réflexion, elle a décidé de ne pas réagir. C'est vrai que c'est dommage pour cet enfant qui est une victime dans cette affaire, mais c'est sans doute la voie la plus raisonnable.
13:19 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (27)
18/10/2015
Ma fille va ... heu ... plus si bien ...
Vendredi midi, ma fille me téléphone. Je lui dis que je suis occupée à préparer à manger pour Titou qui est chez nous pour la journée parce qu'il y a conférence pédagogique pour les profs. Elle me dit : "Bon, ce n'est rien, on en parlera ce soir." Je sens qu'il y a quelque chose de sérieux dans l'air.
Le soir, nous allions à la soirée spaghetti à l'école de Bébichon. Après quelques échanges "pratiques", le barrage a cédé. Une grande colère s'est déversée vers sa sœur. Des reproches violents, des propos quasi haineux. Je ne vais pas entrer dans les détails. En résumé, elle se sent une fois de plus rejetée. Tout le repas s'est passé sur ce thème avec quelques intermèdes dus à l'entourage.
Bébichon s'amusait bien avec ses copains. On ne l'a vu que furtivement. Passé 7 h, des parents avec lesquels ma fille sympathise se sont assis près de nous. Ma fille est alors passée aux grands sourires et au ton enjoué. C'est ce moment que j'ai choisi pour partir. J'étais fatiguée, mon mari aussi.
Près de la sortie, ma fille nous a rattrapés. Elle voulait fumer une cigarette et surtout me dire de ne pas en parler à sa sœur. Puis elle se ravise : "Après tout, tu peux lui dire, fais comme tu veux."
J'ai réfléchi. Dire ou ne pas dire. Depuis pas mal de temps, j'évite d'intervenir dans leurs querelles parce qu'en voulant bien faire, j'envenime parfois les choses. Mais là, je me suis dit que je préviendrais ma cadette qui ne se doutait probablement pas qu'une de ses attitudes était interprétée de cette façon. Elle est effectivement tombée des nues. Par contre, je ne suis pas entrée dans les détails. Demain, je préviendrai l'aînée que j'ai parlé. Mais là non plus, je n'expliquerai rien de plus. Pour le reste, je sens que c'est mal parti, pour toutes les fêtes de famille à venir sans doute. Tant pis, qu'elles se démerdent …
20:06 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (8)