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11/09/2014

Retour au calme

Un matin, il y a 2 ou 3 mois, je me réveille en me disant : "Je me lève toujours automatiquement, sans penser à rien, sans rien ressentir, ni bon ni mauvais. Aujourd'hui, je vais rester au lit et faire le test du ressenti physique". Il s'agit simplement d'être attentif à son corps et de constater les sensations diverses éventuelles. Lorsqu'on remarque quelque chose (châtouillement, tension, picotement ou autre) se concentrer sur cette sensation sans chercher à l'influencer. Au bout d'un temps, elle disparaît.

Normalement, on fait ça pour guérir ou du moins alléger une peur précise. Moi je le faisais sans but. Juste pour sentir "comment je vais". Assez vite, une sensation désagréable est venue se loger dans le creux de mon estomac, remontant vaguement vers la gorge. Je me concentre donc sur cette sensation, longuement, sans qu'elle disparaisse ni même ne diminue. Par moment, je suis distraite et tout revient "à la normale". Mais dès que je me concentre, la sensation revient. Je finis par me lever pour y échapper. Le lendemain et surlendemain, je recommence. Pareil. La sensation disparaît seulement lorsque je pense à autre chose que mon corps. Le quatrième jour, je n'ose plus faire l'exercice. Je crains de faire une erreur avec cette pratique. De provoquer moi-même le malaise.

En fait, je crois que la peur était déjà là, sans que j'en sois consciente. Car quelque temps plus tard, quand les travaux ont commencé dans la maison, je n'ai plus eu besoin d'interroger mon corps. Mon estomac m'indiquait dès le réveil que je n'allais pas vraiment bien. Au fur et à mesure de l'avancement, je me suis mise à avoir des nausées matinales, comme au cours de ma dépression nerveuse, il y a bien longtemps. Là, de mauvais souvenirs sont remontés à la surface. Et je n'avais pas du tout envie de retomber là dedans.

Qu'est-ce qui me faisait donc si peur ? Avec le recul, tout ça me paraît fameusement disproportionné. Et même sur le moment, une part de moi tentait de raisonner l'autre. Tous les contretemps rencontrés, les erreurs de planification, de mesurage, d'estimations, tout pouvait trouver une solution, non ? Les différents corps de métier travaillant séparément, en devant cependant tenir compte les uns des autres, n'étaient pas gérés par un entrepreneur mais par nous. L'ordre le plus rationnel d'entrée en scène (la scène étant notre cuisine) n'était pas toujours idéal. Et il y avait certains défis techniques à relever.

En racontant ça, j'ai presque oublié la pression importante qu'a exercée sur moi mon mari, à cause de mon accumulation compulsive. Trouver de la place pour tout entreposer relevait du véritable exploit. Du moins au départ. Car finalement, nous avons pu tout caser. Mon mari, parfois compréhensif, l'était nettement moins à d'autres moments. Il passait de la compassion à la colère. Essayant de me raisonner. Me disant qu'il fallait quand même finir par "être raisonnable". J'essayais de faire profil bas. Mais les heurts se sont multipliés. Tant et si bien qu'un moment donné j'étais au bord de la crise de ... de je ne sais pas quoi, en fait. Crise de nerf sans doute. J'avais l'impression que quelque chose allait exploser en moi, mais je ne savais pas sous quelle forme.

Mes malaises sont maintenant tout à fait passés. Depuis quelque temps déjà. Ils résultaient du stress uniquement et n'étaient pas un symptôme de dépression. Ma nouvelle cuisine a de petits défauts. Des petites surprises négatives sont apparues. Il a aussi fallu faire des rectifications. Mais dans l'ensemble, elle est réussie. Il reste des finitions (caches, peintures, etc.) Mon ancienne cuisine avait +/- 36 ans. Vu mon âge, on peut considérer que celle-ci tiendra jusqu'à la fin de ma vie ...

07/09/2014

Ce que je ne veux plus voir !

Parfois je regarde des vidéos d'animaux sur YouTube. J'aime bien voir les gags et les comportements étonnants comme un cochon qui lèche avec entrain un chat qui semble adorer ça. Ou un chat qui adopte un lapereau. Ou ce chat qui met en fuite un chien qui attaquait méchamment le petit garçon de la famille. Dans ce dernier cas, il y avait une fin heureuse, mais le début est violent. J'aime bien aussi regarder les sauvetages ou la récupération d'animaux errants. D'abord malades, envahis par les parasites, maigres, parfois blessés et souvent terrorisés. J'adore voir leur transformation après avoir été soignés, nourris et câlinés. Parfois, je tombe sur une vidéo de maltraitance, sans happy end. Ça, je n'aime pas du tout ! J'essaye d'éviter.

Depuis quelque temps, quand je consulte le fil d'actualité sur facebook, j'ai des notifications de Jojobegood. C'est une personne qui s'occupe de défense des animaux. Elle publie des vidéos super mignonnes et sympas. Mais aussi des atrocités. De temps en temps, elle invite à signer des pétitions destinées à mettre fin à la souffrance animale. Je trouve ça très bien, mais moi, ces vidéos m'ont carrément cassé le moral. Les images me poursuivaient dans la journée. Souvent dès le réveil. J'avais envie de pleurer sur ce monde barbare.

Dans un premier temps, j'ai fait attention à ne plus regarder que les trucs sympas. Ils sont signalés par des petits cœurs, ce que je n'avais pas vu au début. Mais parfois la vidéo se déclenche automatiquement, sans avoir à cliquer. Et quand c'est parti, c'est difficile de fermer.

Dans un second temps, j'ai cherché à savoir pourquoi je recevais ces notifications. Comme Jojobegood n'est pas parmi mes amis facebook, j'ai regardé sa page et j'ai vu que j'étais abonnée. Je suppose que j'ai fait une démarche dans ce sens, mais je ne m'en souviens pas. Il m'a fallu du temps pour le comprendre car je ne suis pas du tout facebook. Je me suis donc désabonnée, pour me protéger, car je suis déjà bien assez sur les nerfs ces temps-ci.

Mais moralement je ne suis pas tranquille avec ça. Je ferme les yeux, mais les atrocités continuent d'exister. Il vaudrait mieux que je signe les pétitions, non ? C'est tellement simple et parfois efficace. Je ne sais pas si c'est fiable. Il faudrait un peu investiguer. Pour le moment, je n'en ai pas le courage. Quelqu'un connaît Jojobegood ?

Pour Daisy (mes sandales)

À droite, mes sandales Durea achetées l'année dernière (avec en prime, le museau de Laly !) À gauche, mes vieilles Méphisto. Je les ai adorées. Elle sont complètement défraîchies, mais je les porte toujours, lors de balades avec mes chiens. La semelle n'est pas du tout usée, même pas le talon. Je ne sais pas comment je pourrais un jour avoir le cœur de m'en débarrasser ...

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