Quelques déclarations de Bébichon

Selon les circonstances, à sa maman,

     "Je t'aime fort !"
     "Je t'aime un petit peu."   
     "Tu es méchante !"
     "Je vais le dire à mon papa et il va te mettre dans une cage !"
     "Je veux habiter chez mon papa pour toujours !"
     "Je veux aller habiter chez Mamy. Elle est gentille."
     "Je vais chercher une autre maison parce que je fais toujours des bêtises."
     "J'ai décidé d'être méchant" - "Pourquoi ?" - "Parce que mon papa est méchant, alors        moi aussi."

À un petit copain de classe, influencé sans doute par les événements à Charlie Hebdo :

    "J'ai tué mon papa avec un fusil" (la maman de l'enfant en a parlé à ma fille)

À moi :

     "J'aime pas Maman"
     "Je vais attaquer mon papa parce qu'il est méchant avec ma maman !"

Premier grabuge de l'année !

Adieu, bricolages de Bébichon ! Laly s'est encore bien amusée !

Et Mika qui regarde d'un air désolé : "J'ai rien pu faire tu sais ..."

 

Aujourd'hui j'achète un journal !

Depuis hier, les réactions et les commentaires fusent dans tous les médias à propos de la fusillade qui a eu lieu dans les locaux de Charlie Hebdo.

J'ai apprécié la réaction de l'imam de Drancy qui déclare : "On n'est pas d'accord avec Charlie Hebdo ? Le dessin par le dessin, mais pas par le sang, pas par la haine".

Mon mari (admirateur de Cabu) espère qu'on retrouvera très vite les coupables et que les flics leur feront la peau. Il se modère ensuite. Qu'ils finissent leurs jours derrière les barreaux.

À la radio ce matin, j'entendais notamment : "Soyons sans peur et sans haine !" et aussi : "Chacun peut réagir à son niveau. Parlez-en autour de vous. Si vous ne le faites pas d'habitude, achetez un journal ou deux ou trois. Afin de soutenir la presse."

Je voudrais donc moi aussi rendre hommage à Charb, Cabu, Wolinsky et Tignous. Mais aussi aux deux policiers (dont un musulman) qui ont été abattus alors qu'ils essayaient de défendre la place. Et aux autres morts que l'on ne nomme pas parce qu'ils ne sont pas connus du grand public, mais dont la vie n'a pas moins de valeur pour autant. Je pense aussi aux blessés graves et moins graves et aux familles endeuillées pour des idées.

Et tout à l'heure, je vais aller acheter un journal !