Laly et Mika (rêves et cauchemar)

J'ai rêvé plusieurs fois de mes chiens ces derniers temps. Un premier rêve désagréable. Un deuxième plutôt sympa. Et un troisième qui s'avère être carrément un cauchemar.

1) Mika traverse la rue pour aller attaquer un petit animal de la grosseur d'un chaton sur le trottoir d'en face. Je l'appelle, mais elle ne revient pas. Au contraire, elle file ensuite vers la droite et disparaît complètement au loin.

2) Laly s'est échappée. À mon grand étonnement, quand je l'appelle, elle revient vers moi au grand galop, elle qui adore les escapades dans la réalité. Elle est visiblement très joyeuse de venir me retrouver.

3) Laly est couchée sur le flanc, morte, je ne sais pas comment. Une sorte de grand chien noir commence à la mordiller aux babines. Il veut la manger. Je ne crois pas que c'est lui qui l'a tuée. Je suis atterrée, mais je n'interviens pas puisqu'elle est quand même morte. Mais voilà qu'elle se réveille. Elle n'a plus de pattes avant et sautille péniblement sur ses moignons. Je m'en veux à mort de ne pas avoir empêché l'animal de la manger. Il y a alors un passage que j'ai oublié. Puis Laly m'accompagne partout. Elle a l'air vraiment mal en point, malade, chétive, la tête pendante et abattue. Je dois la porter pour la mettre dans la voiture.

Le symbolisme du chien est complexe. Dans un bouquin il représente les émotions, dans l'autre notre instinct. Dans un troisième, il s'agit d'amitié, de fidélité. Ou encore il est notre guide (chien renifleur).

Les deux premiers rêves, je ne peux pas trop les analyser parce que je ne sais plus ce qui s'est passé les jours qui les ont précédés. La seule chose que je vois c'est un chien qui s'éloigne. Un autre qui revient à mon appel. Une émotion ou autre chose m'échappe, une autre me revient. Disons que ça fait match nul.

En revanche, je peux essayer de comprendre le troisième, bien qu'au premier abord, ça ne me parle pas du tout. Qu'est-ce qui est estropié chez moi ? Malade ? Plus mort que vif ? Ou du moins plus que d'habitude. Que s'est-il passé la veille ? Ce fut une bonne journée pourtant. En couple. Ma fille m'avait téléphoné pour m'annoncer qu'elle m'avait remboursé une partie du dernier emprunt qu'elle m'avait fait. Elle avait l'air en forme. Positive. Optimiste. Aucun accroc. Aucune ombre.

Et pourtant ce rêve me parle de mort. Je dis même en le racontant que je m'en veux "à mort". Mort symbolique peut-être, mais de quoi bon sang ? Il y a aussi la culpabilité. J'ai laissé le grand chien mordre Laly. Franchement, j'ai beau creuser, je ne vois pas. Bon tant pis ! Je n'ai pas d'explication ...

Bieeeeennnn !

Ma fille est toute fière. Et il y a de quoi ! Elle a fait ce qu'il fallait pour redresser la barre. Depuis la grosse crise de Bébichon qui a duré une heure, elle a changé sa façon d'éduquer. Elle explique encore, mais non plus indéfiniment comme elle le faisait avant. Elle ne négocie plus longuement. Elle lui donne encore le choix, mais 2 ou 3 seulement. Et pas dans tous les cas. Il a encore fait des crises. Je lui avais dit que cette situation étant installée depuis des années, il faudrait encore beaucoup de temps pour rectifier le tir. Mais à la réflexion, j'ai pensé ensuite que ce n'était pas forcément vrai. Tout dépend de sa constance à elle. De sa fermeté. Et surtout de son assurance intérieure. Si elle est convaincue, il le sentira. Tout comme il percevait ses hésitations et le pouvoir qu'il avait sur elle. Et effectivement, depuis une semaine, les choses ont bien évolué.

Bravo ma fille ! C'est mieux pour elle et c'est mieux pour Bébichon. Et c'est même mieux pour moi, car ça me tracassait pas mal.

 

Pour Cunégonde