20/10/2015
Un moment pour m'occuper de moi
Il y a, je ne sais plus, un mois peut-être, mon mari a piqué une de ses crises récurrentes par rapport à mon accumulation. Il comprend qu'il s'agit d'un TOC et il sait ce que c'est. Parfois, il est compréhensif, mais il ne peut s'empêcher régulièrement de faire appel à ma raison, alors que si l'intelligence y pouvait quelque chose, il y a longtemps que j'aurais un autre comportement. Il me fait la leçon. Tente de me rééduquer. De me culpabiliser même parfois. Je fais profil bas et réagis le moins possible sous peine d'envenimer les choses. En général, une fois qu'il a vidé son sac, je suis tranquille pour des mois. Cette fois cependant, une deuxième crise s'est produite, il y a à peine une quinzaine de jours. Il était alors moins dans l'accusation, mais quand même dans une certaine exigence. J'ai eu la tentation de me fermer et d'attendre que ça passe. Mais je me suis reprise et j'ai écouté sa souffrance à lui car je sais que c'est difficile aussi pour lui. Une heure plus tard, il parlait toujours, imaginant la réorganisation de tous les endroits encombrés de la maison. J'avais ma dose. J'ai encore attendu 10 minutes. Puis je l'ai interrompu : "On va s'arrêter ici. Ça ne sert à rien de passer en revue le moindre recoin, la moindre armoire. J'ai bien compris." Conciliant, il s'est arrêté et on est passé à autre chose.
Dimanche dernier, on en a reparlé et je me suis engagée à consulter un(e) psy. Il me le suggère depuis un certain temps, sans trop insister. Sauf qu'un jour il m'a dit d'un ton de reproche que je ne "voulais" peut-être pas "guérir". C'est le genre de réflexion qui fait mal. J'avais demandé conseil à mon homéopathe qui m'a donné le nom d'une psychologue. La personne en question n'avait pas de place pour moi, sauf si j'étais d'accord de faire 48 km. Elle m'a donné les coordonnées de 2 consœurs. J'ai téléphoné à la première. Le courant est passé tout de suite, alors qu'avec la précédente c'était moins évident. Première séance mercredi dernier.
J'ai donc vu une psy pour la première fois de ma vie, à 64 ans, pour une thérapie aux séances hebdomadaires. À la fin de l'heure, elle m'a demandé de considérer le temps que je passais chez elle comme un moment privilégié que je consacre à moi-même. Je suis revenue pleine d'espoir et j'ai été accueillie par un mari aux anges. L'espoir qui s'est concrétisé symboliquement par le carton vert sur lequel j'ai noté son adresse.
08:58 Publié dans Accumulation compulsive | Lien permanent | Commentaires (21)
18/10/2015
Ma fille va ... heu ... plus si bien ...
Vendredi midi, ma fille me téléphone. Je lui dis que je suis occupée à préparer à manger pour Titou qui est chez nous pour la journée parce qu'il y a conférence pédagogique pour les profs. Elle me dit : "Bon, ce n'est rien, on en parlera ce soir." Je sens qu'il y a quelque chose de sérieux dans l'air.
Le soir, nous allions à la soirée spaghetti à l'école de Bébichon. Après quelques échanges "pratiques", le barrage a cédé. Une grande colère s'est déversée vers sa sœur. Des reproches violents, des propos quasi haineux. Je ne vais pas entrer dans les détails. En résumé, elle se sent une fois de plus rejetée. Tout le repas s'est passé sur ce thème avec quelques intermèdes dus à l'entourage.
Bébichon s'amusait bien avec ses copains. On ne l'a vu que furtivement. Passé 7 h, des parents avec lesquels ma fille sympathise se sont assis près de nous. Ma fille est alors passée aux grands sourires et au ton enjoué. C'est ce moment que j'ai choisi pour partir. J'étais fatiguée, mon mari aussi.
Près de la sortie, ma fille nous a rattrapés. Elle voulait fumer une cigarette et surtout me dire de ne pas en parler à sa sœur. Puis elle se ravise : "Après tout, tu peux lui dire, fais comme tu veux."
J'ai réfléchi. Dire ou ne pas dire. Depuis pas mal de temps, j'évite d'intervenir dans leurs querelles parce qu'en voulant bien faire, j'envenime parfois les choses. Mais là, je me suis dit que je préviendrais ma cadette qui ne se doutait probablement pas qu'une de ses attitudes était interprétée de cette façon. Elle est effectivement tombée des nues. Par contre, je ne suis pas entrée dans les détails. Demain, je préviendrai l'aînée que j'ai parlé. Mais là non plus, je n'expliquerai rien de plus. Pour le reste, je sens que c'est mal parti, pour toutes les fêtes de famille à venir sans doute. Tant pis, qu'elles se démerdent …
20:06 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (8)
13/10/2015
Ma fille va toujours bien.
Ma fille me téléphone moins souvent. Seulement quand il y a quelque chose à savoir. Avant, elle me contactait à tout bout de champ, plusieurs fois par semaine, parfois plus d'une fois sur la même journée. Souvent juste pour raconter un truc qui lui est arrivé. Particulièrement les ennuis qu'elle a rencontrés. De temps en temps aussi pour raconter une histoire sympa qu'elle vient de vivre.
Lundi dernier, il n'y avait pas école pour Bébichon. Je l'ignorais. Ma fille ne m'a pas demandé de le garder comme d'habitude. Je l'apprends lorsqu'elle me raconte que ça ne s'est pas bien passé à la garderie. Comme je manifestais mon étonnement par un petit "ah bon ?", elle me précise qu'elle a décidé de moins me solliciter. De se débrouiller avec les gens qu'elle a autour d'elle. Je ne me suis pourtant jamais plainte de devoir m'occuper de lui quand il n'y a pas école, qu'il est malade ou qu'elle a une réunion en soirée. Alors pourquoi maintenant ? Je pense qu'elle a dû réfléchir à un tas de choses suite à mon refus de demande de prêt que je raconte ici. J'espère en tout cas que c'est une réaction positive "pour elle" et non "contre moi". Je ne pose pas de questions. Je le ferai peut-être à l'occasion ...
J'oublie de dire que ma fille continue d'aller bien. C'est ce qu'elle déclare et répète depuis son rendez-vous galant dont je ne sais pas s'il a eu lieu ou non. Je suppose que oui. Et elle répète aussi que Bébichon ne lui pose plus aucun problème. Depuis qu'elle va bien, il va bien aussi. Bien, bien !
19:07 Publié dans Ma grande fille/Bébichon, alias Picolo | Lien permanent | Commentaires (13)