Crêpes, bigoudis et bricolage

Mardi, il y 15 jours, j'ai été réquisitionnée pour donner un coup de main à la maison de retraite. Il s'agissait de faire des crêpes pour les résidents et leur famille. 2h30 debout, dans la chaleur de la cuisson ! Une immense casserole à transformer en jolies crêpes fines et appétissantes. J'étais épuisée. J'ai pu en ramener chez moi. Elles étaient bonnes ! Miam !

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Tant qu'à faire, puisqu'on m'avait sous la main, on m'a aussi demandé de venir le lendemain en renfort pour le salon de coiffure. J'ai accepté. Quand je suis arrivée, pile à l'heure, il y avait déjà 2 résidentes qui attendaient. Elles papotaient ensemble et se sont réjouies de me voir arriver, même si elles ne m'ont pas reconnues. Du moment que quelqu'un allait s'occuper d'elles ! Il y avait là ma centenaire, qui prétendait m'avoir déjà vue auparavant ... il y a un an, disait-elle. Je sais que le temps passe de plus en plus vite, quand on vieilli, mais quand même ! Non, en fait, elle ne m'a pas reconnue. Comment l'aurait-elle pu ? Elle n'avait pas ses lunettes et quand je suis arrivée, elle m'a demandé si j'étais Annie, la bénévole qui est là habituellement et qu'elle connaît donc très bien.

J'étais un peu stressée car l'autre bénévole n'arrivait pas. Faire tout toute seule aurait été lourd et en plus, si je pouvais retrouver le matériel, je ne connaissais pas encore bien les produits à utiliser. Heureusement, elle est arrivée et tout s'est bien passé.

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Jeudi dernier, nous avons fait des petits arrangements floraux destinés à garnir les tables pour Pâques. Certaines participantes étaient débrouillardes et motivées. D'autres moins. Quelques-unes n'étaient là que pour profiter de la compagnie et regarder. L'une n'avait pas envie. Après avoir été encouragée, elle a quand même accepté de piquer quelques branches dans un pot qu'elle aurait ensuite absolument voulu emmener dans sa chambre, ce qui n'était pas le but. Il a fallu la convaincre. Le résultat n'était pas mal du tout.

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Hier, c'était après-midi bricolage pour l'étage des résidents plus valides que les précédents. Elles étaient presque toutes en chaise roulante, mais leurs mains avaient gardé une certaine agilité. Je dis "elles", mais il y avait aussi un seul et unique monsieur.

Il s'agissait de peindre des foulards en soie à l'aide de 2 couleurs assorties, parfois trois. Je ne l'avais jamais fait, ni même vu faire, et je dois dire que le résultat était très réussi. Les personnes étaient ravies, et, cerise sur le gâteau, elles  pouvaient emmener leur œuvre.

Je suis contente d'avoir opté pour le bricolage. C'est plus varié que les bigoudis ou les crêpes. Je me demande à quoi on va s'attaquer la semaine prochaine...

Garde-malades

La semaine dernière, Bébichon avait de la fièvre et les ganglions gonflés. Il a donc passé 4 jours chez moi. Le vendredi, surprise, Tifitou était malade aussi. Diarrhée et vomissements. Bébichon était enchanté d'avoir un de ses cousins comme compagnon d'infirmerie.

C'est la première fois que je les ai à eux deux. Je fais remarquer à Tifitou qu'il n'a pas l'air fort malade. Il répond qu'il se sent bien, mais que sa maman croyait qu'il allait encore vomir. Il lève les bras en signe de victoire parce qu'il ne doit pas aller à l'école.

Un moment d'inattention et les voilà tous deux dans le jardin, sans crier gare, mais surtout sans veste ni bonnet ! Vite, les habiller et surveiller un peu. Tifitou fait rouler son 4x4 téléguidé dans la neige et ramène le jouet tout collant et dégoulinant. Il faut le laisser égoutter et le nettoyer. Ben oui, c'est pas un jour où il faut espérer faire autre chose que s'occuper des petits-fils.

Ensuite, on joue à un jeu de carte que Tifitou a amené. Il m'explique les règles, triche un peu pour me permettre de ne pas perdre et nous tentons de jouer malgré Bébichon qui veut participer, mais nous mélange tout le bazar ! Je lui indique quelles cartes il peut déplacer et où les mettre. Mais il fait preuve d'initiative le bougre et n'en fait qu'à sa tête ! Je gère, je sue, je remets les cartes où il faut. Bébichon, brimé, rouspète, puis se croise les bras en boudant. Pragmatique, Tifitou me fait remarquer que pendant qu'il boude, on peut continuer à jouer sans être dérangés. Je gagne la partie, bien malgré moi. Tifitou est un peu déçu !

Puis vient la crise. Tifitou joue à l'ordinateur dans le bureau. Dans la cuisine, Bébichon lève les bras vers moi : "Porte". Je le porte. Ce n'est plus un tout petit bébé. Il commence à peser ! Je le dépose, mais il insiste : "porte". Je le reprends. Il est content. Je m'assieds. Il ne veut pas. "Porte". J'explique qu'il est lourd, que c'est trop fatigant pour moi de rester debout. Je l'assieds sur mes genoux. Il pleure. Je le redépose à terre. Il pleure plus fort. Je le re-reprends et essaye de l'intéresser à un livre, à un jeu. Rien ne marche. "Porte !" Je le re-re-reprends et m'assieds à nouveau. Il pleure à chaudes larmes, raidit les bras en trépignant. "Porte !" Je vais l'asseoir dans le canapé et le laisse seul un moment, histoire de lui montrer que je ne peux rien pour lui. Je ne saisis pas bien quelle émotion l'assaille. Je crois qu'il cherche à me tyranniser, comme il le fait habituellement avec sa mère. Ce cirque dure encore quelque temps. Il revient vers moi, ravagé de larmes. Je le prends sur les genoux, assise à côté de Tifitou et là il se calme brusquement, en regardant les personnages du jeu vidéo. Ouf ! Plus tard, en repensant à ce comportement étrange et en en discutant avec ma fille, elle me rappelle que lorsqu'il était tout bébé, il pleurait aussi souvent, tant qu'on ne se baladait pas avec lui. C'est comme s'il avait fait une régression. Je m'en suis un peu voulu d'avoir sans doute été trop intransigeante. Il était peut-être submergé par l'angoisse, pour une raison que j'ignore. Peut-être la présence de Tifitou qui pourtant à ce moment s'occupait tout seul ? Pas toujours facile de faire la différence entre caprice et émotion réelle !

Pendant la sieste de Bébichon, Tifitou me prépare à manger. Potage aux fraises (Nouvelle cuisine ?!), poulet à la banane, accompagné de baguette. Fruits comme dessert et, à ma demande, une tasse de thé au citron. Remarquâtes-vous le citron dans la tasse de thé ? Hé oui, je n'avais pas précisé "une rondelle de citron". De toute façon, ça n'existait pas dans ses accessoires. D'où le citron entier ...

Ensuite, après avoir chahuté à deux dans le canapé, il s'est endormi devant "Harry Potter". Pas vraiment malade, mais pas au mieux de sa forme quand même !

Voilà mes activités de pré-vacances de Pâques ! Plein de bons moments, mais pas de tout repos !

27ème rencontre

Samedi 30 mars 2013. Rien de spécial pour cette rencontre. XY est arrivé en retard de 10 minutes. Le petit xy n'était pas là. Ma fille a entendu père et fils taper dans les mains en chantant. En espagnol pour le père. XY aime en effet se présenter comme Espagnol, bien qu'il ne le soit qu'à moitié du point de vue de ses origines, et pas du tout du point de vue de sa nationalité. Sa mère est Belge. Lui aussi. Mais il prétend qu'un Belge, c'est rien du tout, ça n'a pas d'histoire. Un Espagnol, si !

La directrice du MIR avait expliqué à ma fille qu'un ultimatum avait été posé à XY. Si au mois d'avril il n'avait fait aucune démarche, ils n'organiseraient plus de rencontres. Ma fille ne savait pas s'il s'agissait du début du mois d'avril ou de la fin. Elle a posé la question, mais la directrice était absente et personne n'a pu lui répondre. Ils lui ont quand même donné un nouveau rendez-vous.

Pour le moment, ma fille est assez calme par rapport à cette situation.