Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/04/2015

Re-crises

La nouvelle attitude qu'a adoptée ma fille vis-à-vis de son fils a porté ses fruits. Plus de crises pendant un certain temps. Puis, soudain, une rechute. Un nouveau pugilat qui tourne au drame. Comme avant ! Quand je lui demande si elle a relâché les rennes, ma fille me répond : "Je ne sais pas ... je suppose." Moi, j'imagine que oui. Depuis, tout va de nouveau bien.

Vendredi, ma fille participait à une soirée pour les parents de l'école. Bébichon venait dormir chez nous. Il n'était pas content. Non qu'il n'aime pas venir, mais il voulait accompagner sa maman. Danser avec elle. Il trouvait que ce n'était pas juste d'être exclu. Une fois son ressenti exprimé, il n'a pourtant pas fait d'autres difficultés. Le repas du soir, la soirée, la nuit, tout s'est passé au mieux. Il nous a même dit qu'il aimait bien venir dormir chez nous.

Vers midi, ma fille arrive. Les retrouvailles entre mère et fils sont joyeuses, comme d'habitude. Avant même de passer à table, les difficultés commencent. D'abord il lui parle mal. Ensuite c'est la liste des refus : "Je veux pas manger" - "C'est pas grave, mais viens quand même te mettre à table" - " Non, je veux pas" - "Alors tu restes dans le salon pendant qu'on mange dans la cuisine" - "Non, je veux pas !" - "Tu as le choix, manger ou rester dans le salon" - "Non !" Vient alors l'appel à la raison. Ensuite, l'interrogation : "Pourquoi tu fais ça ?" La tension monte. La menace tombe de ne pas faire l'activité prévue cet après-midi et de rester à l'intérieur à ne rien faire. Bébichon n'en a cure. La punition directe finit par venir. C'est le coin, dont il sort x fois avant de se résigner quand même à peu près à y rester. Pour peu de temps. Ma fille est déjà dans tous ses états. Elle veut qu'il reste encore 2 minutes. Il ne veut pas. Il lui lance son "dégage" qui m'avait tant choquée la première fois. Cette fois, personne ne relève. Je lui annonce que je mets le minuteur et qu'il pourra venir quand ça sonnera. On ne l'entend plus pendant 2 minutes au bout desquelles il arrive tout guilleret, comme si rien ne s'était passé. Ma fille, elle, essaie de faire retomber sa colère. Mais la scène n'est pas finie. Il refuse de faire "tchin-tchin", alors que d'habitude c'est lui qui le demande. Après avoir souri en voyant que je lui ai mis un verre à pied "comme les grands", il n'en veut pas, se souvenant sans doute qu'il avait décidé de faire sa mauvaise tête. Bref, il ne veut rien de ce que nous proposons. Ma fille ne cède pas. Je m'en réjouis. Cela dure encore quelque temps. Je vous épargne le reste. Il finit par manger convenablement, par faire tchin-tchin, et tout rentre dans l'ordre. Il déclare même que mes boulettes végétariennes, qu'il goûte pour la première fois, sont délicieuses. Mais quelle énergie et quelle patience il a fallu déployer !

Ma fille dit qu'il y a longtemps qu'il n'a plus fait ça. Elle suppose qu'il lui fait payer de l'avoir "laissé" pour une soirée et une nuit. Faut-il y voir une crainte d'abandon ? Je ne le crois pas. Je pencherais plutôt pour une grosse frustration de n'avoir pas eu le pouvoir d'empêcher sa maman de prendre un peu de bon temps pour elle-même.

03/03/2015

Bieeeeennnn !

Ma fille est toute fière. Et il y a de quoi ! Elle a fait ce qu'il fallait pour redresser la barre. Depuis la grosse crise de Bébichon qui a duré une heure, elle a changé sa façon d'éduquer. Elle explique encore, mais non plus indéfiniment comme elle le faisait avant. Elle ne négocie plus longuement. Elle lui donne encore le choix, mais 2 ou 3 seulement. Et pas dans tous les cas. Il a encore fait des crises. Je lui avais dit que cette situation étant installée depuis des années, il faudrait encore beaucoup de temps pour rectifier le tir. Mais à la réflexion, j'ai pensé ensuite que ce n'était pas forcément vrai. Tout dépend de sa constance à elle. De sa fermeté. Et surtout de son assurance intérieure. Si elle est convaincue, il le sentira. Tout comme il percevait ses hésitations et le pouvoir qu'il avait sur elle. Et effectivement, depuis une semaine, les choses ont bien évolué.

Bravo ma fille ! C'est mieux pour elle et c'est mieux pour Bébichon. Et c'est même mieux pour moi, car ça me tracassait pas mal.

 

20/02/2015

Bébichon/ma fille

Dimanche, quand nous nous sommes promenés, ma fille me disait que Bébichon était vraiment redevenu cool. Sauf de temps en temps. Mercredi, au téléphone, elle me confirmait que son comportement était maintenant génial, sauf exceptions.

Hier, en début de soirée, elle me téléphone, la voix des mauvais jours. Elle a un gros souci ! Aïe ! En 2 secondes, j'imagine le pire. Bébichon gravement malade, ou bien elle ? Mais ce n'est ni l'un ni l'autre. Bébichon est tout simplement ingérable. Il pleure depuis une heure parce qu'elle lui a demandé de ranger ses jouets et qu'il refuse. Je ne sais pas trop ce qu'elle attend de moi. Va-t-elle me demander de venir ? Je suis sans voiture de toute façon. Je lui demande comment ça s'est passé pendant cette heure où elle a tenté d'obtenir le rangement. Elle a bien sûr essayé de le persuader par mille moyens, sans succès. Elle l'a envoyé dans sa chambre où il a jeté ses affaires contre la porte. Elle l'a entendu dire : "qu'est-ce que je vais jeter pour faire beaucoup de bruit ?" !!! Il sait qu'elle n'aime pas qu'il dérange les voisins. Elle l'a mis dans le coin où il n'est pas resté. Quand elle le met dans un coin, il fait quelques pas de côté en disant : "Non, je me mets ICI !" Elle a probablement dû lui promettre l'une ou l'autre punition, ce qu'elle n'aime pas faire,  je ne sais plus.

Elle ne m'appelle pas spécialement pour que je la conseille, mais pour ne pas péter un câble. Après qu'elle m'ait expliqué toutes ses tentatives, je lui suggère d'ignorer son fils. Elle me répond que c'est impossible. Il est collé à elle. Il ne la lâche pas d'une semelle. De fait, il ne cesse de lui parler pendant que je suis au bout du fil. "Ou alors il va s'endormir dans le canapé", ajoute-t-elle, ce qui lui arrive souvent. Sur ce, Bébichon demande une tartine. Elle lui répond qu'il aura une tartine quand il aura rangé. Il se remet à pleurer. "Viens m'aider Mamaaaan." - "Non, c'est toi qui a mis le bazar, c'est toi qui range !" Je me sens désarmée. Je lui propose alors de me parler d'autre chose que de son fils. "Raconte-moi quelque chose." L'idée est que Bébichon sente qu'il n'est plus le centre d'intérêt unique. Que sa mère peut NE PAS s'occuper de lui. Le bénéfice secondaire auquel je n'avais pas pensé tout de suite est que ma fille se détende, ou plutôt que son esprit se détache momentanément du conflit avec Bébichon, même si elle parle d'un autre problème. Des difficultés qu'elle a avec un collègue et qui se répercutent sur la bonne relation qu'elle a avec son chef. Je n'entends plus Bébichon. Ma fille est concentrée sur ses explications.

Tout à coup, Je l'entends s'adresser au gamin : "Tu as rangé ? C'est Vrai ? Dans le salon ? Et dans ta chambre aussi ?" Elle va voir et constate qu'effectivement, tout est clean ! Ça duré, quoi, 5 minutes ? Moins de 10 en tout cas. Je n'en attendais pas tant. Je pensais seulement qu'elle se calmerait et qu'elle gérerait mieux son fils par la suite. Elle est complètement abasourdie : "Et qu'est-ce que je fais maintenant ?" Moi : "Tu le félicites." Là, j'applique la technique d'éducation douce et positive qu'on utilise avec les chiens, LOL ! Elle s'exécute d'autant plus volontiers qu'elle est super soulagée.

Elle me raconte ensuite qu'en fait elle a regardé Super Nanny la veille. Qu'elle est dégoûtée. Que je dois avoir raison. Qu'elle fait de son fils un enfant-roi. Qu'elle tolère trop de choses et lui laisse trop de choix. Je note au passage qu'elle ne dit pas que "j'ai" raison, mais bien que "je dois" avoir raison, doutant peut-être encore ? Soit ! Du coup, le matin, elle s'était dit que ça ne pouvait plus durer, qu'elle devait reprendre les choses en main. C'est une formule qu'elle n'emploie pas pour la première fois, mais les prises de conscience se diluent parfois. Il y a des choses qui vont et qui viennent. Qui se font et se défont, nous attirant de façon récurrente vers les comportements liés aux 'habitudes, bonnes ou mauvaises ou aux fausses croyances.

La "guéguerre" avait commencé quand elle est allée le chercher à l'école. Dans la voiture, il voulait ci et ça de déraisonnable et n'avait rien obtenu. Elle gagnait la première manche. Alors, arrivé à destination, vengeance, il n'a plus voulu marcher. Il voulait qu'elle le porte. Elle a refusé. Elle a attendu 1/4 d'heure, palabrant, menaçant, sans succès. Elle a fini par le porter. Il gagnait la deuxième manche. Match nul ! Je crois que moi je l'aurais entraîné de force par le bras. À tête de bois, tête de bois et demie ! Ce qui n'est peut-être pas non plus la meilleure solution.

La soirée ne s'arrête pas là. Ma fille, toute contente, va lui préparer une tartine, mais entretemps, il a pris un chocolat. "Non, Bébichon, tu mangeras ton chocolat après la tartine." - "Noooonn maintenant !" - "Non, non, après !" - "Ouiiiiiiinnnnn" Et voilà ! C'est reparti !

Nous abrégeons la conversation. Je saurai aujourd'hui comment cela s'est terminé. Et j'espère ... qu'elle regardera encore Super Nanny ! Je devrais regarder moi aussi, tiens !