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29/08/2014

Les semaines avec Bébichon

Première et dernière semaine du mois d'août avec Bébichon.

Début de la première semaine, des travaux dans la maison. Des ouvriers qui circulent. Des portes qui s'ouvrent et parfois ne se referment pas. Il faut surveiller constamment à la fois Bébichon et les toutoutes pour que personne ne se retrouve accidentellement dehors, côté rue. Cuisiner dans le garage où se trouve provisoirement le frigo et le micro-ondes. Heureusement, il fait beau. On passe beaucoup de temps au jardin. C'est plus facile à gérer pour moi et agréable pour tout le monde. Jeudi, on visite aquatopia, le monde sous-marin à Anvers. Bébichon frétille de joie.

Deuxième semaine, il pleut beaucoup. On sort quand il y a moyen. Bébichon adore "travailler" au jardin. C'est-à-dire creuser des trous et ratisser. Il se passionne aussi pour les escargots. Il y en a d'ailleurs un qui s'est fait la malle dans le bureau. Bébichon, ne le voyant plus, prétendait qu'il était mort. Il était simplement sous la table du bureau. Il a fallu de bons arguments pour le persuader de le remettre dans la nature, là où il était heureux, avec ses copains.

Le plus interpellant, depuis lundi, c'est que Bébichon parle constamment de son papa, de son frère et de sa grand-mère. Il les cite tous par leur prénom et me raconte que son papa est en congé à la montagne. Il transpose sans doute une histoire entendue à l'école ou vue à la télé. Il parle aussi d'un bébé, tout petit. À la longue, nous finissons par comprendre que le bébé, c'est lui. Parce que ma fille lui a expliqué que son papa était là quand il est né et encore quelque temps après, quand il était bébé.

La dernière fois que nous étions à la piscine, je l'avais vu observer un long moment un papa qui jouait avec ses 2 enfants. Il souriait en les regardant. Pense-t-il alors à son papa à lui, qu'il ne voit plus jamais et aux jeux qu'ils pourraient faire ensemble ?

Le comble, c'était avant-hier. Il me demande une vidéo de Stromae, "Papaoutai". Je la lui trouve. Il la regarde, fasciné. Il se la passe et la repasse. Il danse sur la musique. Un moment donné, dans le clip, on voit un papa qui a l'air fâché et un petit garçon à la mine penaude. Je dis : "tu vois, le papa se fâche". Il me répond que non. Qu'il joue. À mon avis, il croit qu'un papa ne se fâche jamais. Qu'il est toujours gentil et rigolo. Idéalisation ... Ma fille me dit qu'il a recommencé plusieurs fois la scène d'appeler très fort son papa quand il ne veut pas faire ce qu'elle lui demande. Tout en observant du coin de l'œil si sa maman va encore s'effondrer comme la première fois. Mais ce n'est pas le cas. Maintenant ma fille sait à quoi s'en tenir.

Qu'est-ce qui se passe dans sa petite tête de 4 ans ? On en devine une partie ...

 

10/07/2014

Explications !

Ma fille se plaint beaucoup des rébellions de Bébichon ces temps-ci. Elle pense que l'état de sa propre humeur y est pour quelque chose. Hier, il refusait de prendre son bain. Cela arrive très souvent. Habituellement, elle tente de lui faire entendre raison, négocie longuement et/ou démissionne. Hier, elle décide de l'amener à ce qu'elle veut par la force. Elle le savonne. Il se débat. Elle le rince. Il pleure. Elle le sèche. Il se met à hurler. Et quels sont les mots qui lui viennent ?  Il crie : "Papa ! Papa ! Papaâââ ! Jamais il n'avait fait ça auparavant !

Ma fille est pétrifiée. Elle lui demande pourquoi il appelle Papa. Il répond que Papa est gentil et Maman est méchante ! Elle rétorque que Maman n'est pas méchante, mais que Bébichon ne fait pas ce qu'il doit faire. Elle pleure. Bébichon se calme. Alors, elle lui explique. Papa est parfois gentil, parfois même très gentil. Mais très souvent, il est TRèS méchant ! C'est pour ça qu'elle ne veut pas que Bébichon voie son papa. Le bambin questionne : "Il était méchant avec toi ?" - "Oui, il était méchant avec moi". Alors, Bébichon demande pardon d'avoir jeté ses jouets partout. Il a l'air de comprendre ce qu'elle vient de lui expliquer, pour la première fois, parce qu'avant elle n'avait jamais réussi à en parler.

J'avais remarqué que son esprit était occupé par son papa ces derniers jours. Il m'en avait parlé plusieurs fois vendredi, quand il était chez moi. Il me disait qu'il allait venir le chercher et qu'ils partiraient en vacances à la montagne. Sans doute entendait-il d'autres enfants évoquer ce genre de projet. Il demandait aussi à ma fille de lui téléphoner. Elle lui répondait qu'elle n'avait pas son numéro.

Cette crise est une épreuve pour ma fille, mais pour ma part, j'ai ressenti comme un soulagement. Elle a enfin pu lui expliquer un minimum les raisons de cette situation. Je lui ai dit immédiatement que c'était une bonne chose que ce soit arrivé, même si ce n'est pas évident d'apprendre que son papa n'est pas "que" gentil. Au moins, il ne pensera plus qu'il oublie son petit garçon, ce qui doit être atroce ...

08/07/2014

WE chamboulé

Vendredi, ma fille me demande au téléphone si je peux venir l'aider. Elle a mal au dos et reçoit un ami dans la soirée. Son appartement est dégueulasse. Est-ce que je pourrais un peu le nettoyer ?

Pas de chance pour elle, nous sommes en train de faire de la place dans le garage et charger la voiture pour aller à la déchetterie et au centre de revalidation des oiseaux où ils récupèrent les métaux pour les revendre. Je ne vais pas tout laisser tomber (pour une fois qu'on s'y met !) pour aller nettoyer chez ma fille, surtout pour la raison qu'elle invoque. Il me semble qu'elle peut annuler son rendez-vous ou accueillir son ami malgré tout, quel que soit l'état de son intérieur, non ? Finalement, l'ami n'est pas venu. Ma fille s'était trompée de jour !

Par la suite, je me suis demandée si j'aurais accepté dans le cas où je n'aurais rien eu de spécial à faire ? Aurais-je dû ? Sachant que le nettoyage, ce n'est pas plus que pour elle mon dada !

Samedi, elle me téléphone tôt le matin. Son mal de dos a empiré. Est-ce que je peux venir chercher Bébichon et le garder la journée ? Comme je n'ai pas de voiture, elle doit me l'amener, penchée en avant comme une petite vieille et s'aidant de la canne de ma mère que je lui avais donnée lors d'une précédente crise.

Elle m'explique alors que Bébichon s'est réveillé à 4 h 30' du matin et n'a pas prétendu se rendormir ni la laisser tranquille. Qu'en plus il faisait tout pour la faire enrager et n'écoutait rien de ce qu'elle lui disait. Elle suppose qu'il ne supporte pas son état à elle et le lui fait "payer". Elle est super énervée et avoue même qu'elle a dû se retenir pour ne pas le frapper. Je peux tout à fait comprendre qu'un bambin puisse vous sortir de vos gongs à ce point. Il faut le voir quand il s'oppose. Un vrai XY miniature. Et comme elle est seule avec lui, personne ne peut prendre le relais immédiatement.

Elle reste un bon moment chez moi. Au début, elle ne veut pas parler. Je la laisse. Mais elle finit par le faire et se sent un peu mieux psychologiquement.

L'après-midi, elle me demande si je peux venir dormir chez elle car elle a eu quelques malaises et elle a peur de rester seule, au cas où elle tomberait. J'organise donc le déplacement, bagages pour Bébichon, pour moi et pour mes chiens. C'est ma fille cadette qui vient me chercher. Heureusement qu'elle est en vacances !

Je fais les courses, à manger et nous regardons le match de nos "diables rouges" belges contre l'Argentine. Ma fille se passionne. Moi, je regarde d'un œil. Cela fait du bien au moral de ma fille que je sois là. Elle me demande de lui masser les pieds. Je le fais. Elle dit que d'un côté ça fait beaucoup plus d'effet que de l'autre. Elle le sent dans toute la partie droite de son corps, y compris une partie du côté gauche de sa tête. Elle ne sent plus la douleur. C'est étonnant, non ? Serait-ce tout simplement la détente qui entraîne la décrispation et donc la disparition du mal ?

Bébichon la nargue. Se campe exprès devant la télé pour boucher la vue. Lance des trucs en l'air qui risquent de faire tomber quelque chose. Refuse d'aller dormir. Ressort 3 ou 4 fois de son lit.

Le lendemain matin, Bébichon se/me réveille à 5 h 40'. C'est toujours mieux que 4 h 30' ! Après avoir sorti les toutous et déjeuné, je bavarde avec ma fille. Bébichon sollicite sa mère qui lui explique qu'elle a trop mal au dos pour jouer avec lui, comme elle le fait en temps normal. Il insiste et me demande de partir. Il considère sans doute que je l'empêche d'être le centre d'intérêt unique de sa mère.

Ensuite, tant qu'à faire d'être là, à ne savoir que faire, je me mets à passer l'aspirateur. Ma fille cadette téléphone pour savoir si je veux qu'elle me reconduise chez moi. Je lui demande si elle peut apporter quelque chose à manger. Elle amène du poulet rôti et des pommes de terre préparées. Ma fille aînée prépare quelques légumes. Nous mangeons tous ensemble. Bébichon ne veut rien. Ma fille insiste un peu, puis abandonne.

Ensuite, ma fille cadette me reconduit chez moi. Bébichon rechigne un peu pour faire la sieste. Mais je ne me laisse pas fléchir. Une mamy est sensée être plus tolérante qu'une maman. Dans notre cas, c'est le contraire. Et je peux dire que chez moi, il est bien plus facile à gérer.

Le soir, ma fille aînée vient le rechercher. Elle va un peu mieux, se tient droite, sans que ce soit la gloire pour autant. Ouf, le WE se termine et lundi Bébichon va au sport ...