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18/08/2015

Réaction à mon mail

Malgré mon entrée en matière "Je suis contente que Bébichon s'est bien amusé chez la famille Machin, malgré mon "Je vous aime, toi et ton petit bout", malgré que je reconnaisse qu'elle fait beaucoup pour son fils et malgré le mal que je me suis donnée pour utiliser les formules les moins blessantes, ma fille a trouvé mon mail froid, jugeant, critique et manquant d'empathie et de bienveillance. Afin d'équilibrer ma critique, j'aurais sans doute dû y ajouter la liste de tout ce qu'elle fait de bien ou dire que je la comprenais et que je savais que c'était difficile. Car critique il y a, bien sûr, mais dans le but de remédier à la situation si possible, non pas pour démolir. Bref !

Elle admet qu'elle abdique parfois par manque d'énergie et que son don d'elle-même dépasse ses possibilités. Ce ne sont pas exactement ses termes, mais je crois pouvoir les traduire de cette façon. Elle se défend en disant qu'elle est seule avec son fils, qu'elle n'a personne pour prendre le relais. Je lui réponds qu'elle n'a pas à se défendre puisque je ne l'attaque pas. Ce ne sont peut-être que des mots, mais je trouve qu'ils ont leur importance. Je suis intervenue pour essayer de lui faire prendre conscience, pour qu'éventuellement elle réagisse, si elle peut, pas pour la descendre en flèche.

En revanche, en ce qui concerne le stage sportif, elle maintient son idée. Il semblerait que son fils était terrorisé par une animatrice qui criait et qui l'avait puni parce qu'il ne mangeait pas tout et qu'il ne participait pas. C'est pas cool, je suis d'accord, mais si c'est vrai, cela met en évidence que Bébichon n'a pas de ressources pour supporter ce genre de personne et le retirer de cet endroit lui enlève l'occasion de faire ses armes.

Donc, cette semaine aussi, elle confiera son fils à cette gentille famille. Elle ne m'a plus demandé de le garder et je ne l'ai pas proposé car je ne suis toujours pas d'accord avec son point de vue. Je me demande ce qu'elle fera aux prochaines vacances ...

Je me demande aussi si moi, dans son éducation à elle, j'ai foiré quelque chose. Sûrement. Mais ça, je ne peux plus rien y changer ...

 

15/08/2015

J'ai lâché le morceau

Vendredi, en fin d'après-midi, j'envoie un petit mail à ma fille, lui demandant ce qu'elle avait fait de son fils, finalement. Ce matin, je découvre qu'en toute fin de soirée, elle m'a répondu qu'il a passé la journée chez des connaissances qui ont 3 enfants. Elle ajoute : "Il s'est vraiment bien amusé. ;o)" J'exagère sûrement, mais je ressens ce smiley clin d'œil comme un pied de nez. L'idée m'avait effleurée qu'elle aurait trouvé une solution pour satisfaire son petit roi, mais je ne croyais pas vraiment qu'elle aurait été jusque là, surtout qu'il a déjà été accueilli par ces gens-là récemment et qu'elle était allée le rechercher à 2 h de l'après-midi parce qu'il ne se plaisait pas. En plein dans ses heures de travail donc. (Rectification : je viens de me souvenir que ce n'est pas chez eux que Bébichon a été accueilli, mais chez la famille de son meilleur copain de classe.)

Je suis scotchée. Je m'énerve. Je tourne un peu en rond avant de décider de lui dire par mail ce que je pense de son attitude de mère poule. Au téléphone, je me laisserais embarquer par sa réaction et je ne dirais pas l'essentiel. J'en ai marre de tenir pour moi mon ressenti par peur de la blesser ou de me mêler de ce qui ne me regarde pas. Après tout, comme dit Chloé, il s'agit de mon petit-fils !

Je m'attelle donc à mon délicat exercice d'écriture, choisissant mes mots avec précautions, évitant les sarcasmes et les mots durs, mais quand même de façon directe, sans ambigüité. Je n'oublie pas de lui rappeler que je les aime, elle et son petit bout. Puis, je laisse décanter avant d'envoyer. Nous allons faire des courses. Je me détends. Quand je reviens, je relis mon message. J'ai retrouvé mon calme. Je veux changer un détail et pfuiiiiit, mon texte disparaît. Je cherche partout (corbeille, messages envoyés, supprimés, etc) Rien ! J'appelle à la rescousse mon spécialiste de mari. Il fait une recherche et ... Nada ! Nous passons à table où je cogite à haute voix sur le sens de cette disparition. "Peut-être que c'est un signe que je ne dois pas l'écrire ce mail ?" Agacé, mon mari me rétorque que c'est bêtement une fausse manœuvre et qu'il ne faut pas y voir autre chose ! Par la suite, il avance l'hypothèse que s'il y a un message de l'univers, c'est peut-être qu'il faut que je m'exprime différemment.

Je recommence donc. Finalement, je ne sais pas si la deuxième version est meilleure que la première. Elle est à peu près dans la même veine et en tout cas dans le même esprit. J'ai cliqué sur "envoyer" à 13h38. Je n'attends pas de réponse avant ce soir, ou même peut-être demain soir, voire lundi, car le W.E. elle ne regarde pas systématiquement ses mails.

Wait and see ! ...

14/08/2015

Je suis dure !

Ce matin, 8h15'. Je suis en train de répondre au commentaire de Chloé lorsque le téléphone sonne. C'est l'heure où je risque d'entendre que Bébichon est malade et que je dois m'en occuper. C'est effectivement ma fille, mais Bébichon n'est pas malade. Elle me demande avec moulte précautions, me disant que si je refuse ce n'est pas grave, si j'accepterais de garder Bébichon aujourd'hui car il ne veut pas aller au stage sportif. Elle ne sait pas ce qu'il y a, mais il ne veut vraiment pas. Elle me fait miroiter le fait que ce ne serait pas un jour en plus pour moi car en échange elle le garderait elle-même un autre jour prévu dans mon "planning Mamy". Ça, c'est de la négociation, comme elle aime bien la pratiquer.

Moi qui hésite toujours beaucoup pour prendre une décision, je lui réponds dans l'instant par la négative. Que ce soit un jour en plus pour moi ou pas, là n'est pas la question. Mais je trouve que sa raison n'est pas valable. Que c'est même contreproductif d'un point de vue éducatif. "M'enfin, je ne vais pas le forcer non plus !? (ah bon ?) Il paraît qu'hier il n'a participé à rien et est resté sur le côté. Je ne sais pas ce qu'il y a, mais il n'aime ni les animatrices, ni rien. D'ailleurs, il y a une animatrice que je n'aime pas non plus." Moi je reste sur ma position : "Non, je ne suis pas d'accord, désolée !" Que fera-t-elle si l'année prochain il n'aime pas son institutrice ? Elle écourte gentiment la conversation (bisous et tout) car elle a un autre appel. Je suis sûre qu'elle est maintenant émotionnellement sens dessus dessous. Je suis curieuse de voir si l'état de bien-être qu'elle a goûté la veille grâce à une séance psy-machin aura perduré. De mon côté, après tout ce que j'ai encore constaté relativement sereinement ces derniers temps, ceci est la goutte qui fait déborder le vase. Maintenant je ressens de la colère contre son attitude ultra-protectrice. Suis-je dure ?