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11/12/2015

Elle ne m'en veut pas !

Hier, ma fille a déboulé chez moi vers 10 h du matin. Elle était cool. On a parlé, parlé, parlé ... pendant 3 heures. Enfin, quand je dis "on"... Elle a revisité tous les thèmes habituels, avec un peu plus de XY que d'habitude vu les questions qu'avait posées Bébichon sur son père et son frère. Elle m'a demandé si j'avais remarqué qu'elle ne me racontait plus toute sa vie, au fur et à mesure. Je lui dit oui. Elle considère qu'elle peut elle aussi avoir un jardin secret. Mais bien sûr. Quelle découverte ! Elle a reparlé de mon refus de lui prêter de l'argent pour son rendez-vous galant qu'elle a dès lors annulé. Elle était triste, si triste. Elle a pleuré dans sa voiture ... longtemps ... fort ... Elle se disait : "C'est fou quand même, Maman veut bien me dépanner quand je suis dans la mouise financière, mais pas juste pour me faire plaisir !"  Mais elle assure qu'elle ne m'en a pas voulu. J'interviens : "Ça veut dire que tu considères que tu aurais pu m'en vouloir ?" - "Non, mais il fallait que je remette les choses en place dans ma tête." Je lui précise que je ne suis pas la cause de sa grande tristesse. Je n'ai rien fait ! - "Tu m'as empêchée d'avoir ce plaisir." - "Ah non, c'est toi qui t'es mise dans cette situation (toujours au bord de la faillite financière), pas moi !" Je crois qu'elle a acquiescé. Avec conviction ? Ça, je ne le sais pas ...

09/12/2015

Bébichon pleure pour son frère

À la RTBF, la campagne actuelle contre la violence psychologique impressionne Bébichon. Il demande des explications à sa maman. On y voit une jeune femme faire les boutiques avec des copines. Elle a envie de s'acheter une jolie robe. Mais soudain l'image vire au noir et blanc. Ses traits joyeux se durcissent et sa voix devient plus masculine et menaçante, comme celle de son compagnon qui lui reprochera son achat et le bon temps qu'elle a passé avec ses copines.

Voici la suite de l'histoire. J'ai publié accidentellement le début au lieu de le mettre en brouillon.

Ma fille explique à son fils de quoi il est question. Elle en profite pour faire l'analogie avec le comportement de XY. Bébichon est maintenant capable de comprendre de façon plus nuancée ce qu'est un être "méchant". Il demande si son papa est aussi méchant avec son frère, le petit xy. Elle acquiesce tout en expliquant de quelle façon. Alors, il faut tuer son papa, dit-il. Ce serait simple, mais on ne peut pas tuer les gens. Bébichon dit qu'il faut aller chercher son frère. Qu'il est malheureux. Qu'il doit venir vivre avec eux. Ma fille lui répond qu'elle a essayé, mais qu'elle n'a pas le droit de faire ce qu'elle veut parce qu'elle n'est pas sa maman. Bébichon se met à pleurer d'impuissance et de compassion pour son frère. Ma fille pleure avec lui. Ils se font des câlins pour se consoler mutuellement. Elle lui dit quand même aussi que le petit xy a une maman qui est gentille et qui l'aime beaucoup. Bébichon s'inquiète de savoir si son frère va aussi devenir méchant, comme son papa est devenu méchant parce que le sien de papa a été méchant avec lui quand il était petit. Ça, on ne le sait pas, petit bonhomme. Peut-être que oui, peut-être que non ...

 

19/11/2015

Peut-être ...

Je téléphone à ma fille pour savoir comment s'arranger puisque je dois garder Bébichon mercredi soir pendant qu'elle se rend à une réunion. Elle profite de l'occasion pour me parler de ses cauchemars. Elle n'en peut plus. Elle ne sait pas quoi faire. Et puis il y a aussi toutes ces douleurs musculaires. Elle est toujours tendue, toute la journée et la nuit c'est pire. Elle pense que ça ira mieux à la fin de l'année quand elle aura remboursé toutes ses dettes (sauf l'emprunt qu'elle a fait à un ami de son père qu'elle n'arrive plus à contacter). Elle pense alors s'occuper de son stress par des massages hebdomadaires, saunas ou ce genre de chose. Je ne lui parle plus de méditation. Je lui suggère une thérapie. Mais  elle n'est plus du tout dans ce genre de démarche. "Encore raconter ma vie ?"

Elle m'annonce aussi qu'elle a décroché un gros contrat dans le cadre de son boulot. Elle en est très contente. "Je te l'avais déjà dit ?" - "Oui, c'est même la troisième fois que tu me le dis. :)" - "Oh, moi je ne sais plus, depuis que je ne te raconte presque plus rien." - " C'est vrai, ça ! Comment ça se fait ?" - "Je ne sais pas … Peut-être que j'en éprouve moins le besoin … Peut-être que ça ne sert à rien … Peut-être que j'ai moins envie de t'embêter avec mes histoires négatives … Je ne sais pas …"

Moi non plus je ne sais pas. Et je me demande s'il n'y a pas encore un autre "peut-être" qu'elle ne dit pas, parce qu'elle préfère ne pas le dire, ou bien qu'elle n'en est pas consciente. Parce que moi, je ne connais pas le pourquoi, mais je sais depuis quand. Cela date du jour où je lui ai refusé le dernier prêt qu'elle m'a demandé. Alors, est-ce la raison ? Peut-être. En partie en tout cas. En revanche, j'ai accepté de différer le remboursement du prêt précédent.