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30/06/2012

5 jours de vacances

Cinq jours avec ma fille et Bébichon pour de courtes vacances dans un bungalow, dans un domaine très bien organisé et équipé. J’appréhendais un peu, mais ça s’est bien mieux passé que l’année dernière. Ma fille était moins stressée et nous n’étions que nous trois, mon mari étant au boulot, ce qui simplifie les choses. Sur le chemin du retour, ma fille regrettait la fin du séjour, alors que l’année dernière elle se réjouissait ouvertement de rentrer chez elle, comme si les vacances avaient été vraiment pénibles.

Nous avons eu beaucoup de chance en ce qui concerne le temps. Il n’a plu qu’une fois, le jour où nous étions à la piscine. Nous avons visité deux parcs animaliers, des plaines de jeux, quelques balades, des siestes et de la glandouille dans le domaine en faisant tranquillement la popote et en surveillant Bébichon qui jouait ou observait les autres enfants.

L’idée n’était pas de s’occuper particulièrement de l’éducation de Bébichon, mais cela s’est quand même présenté, du fait que je lui avais demandé comment nous allions gérer ça, puisque nous avions des façons différentes de pratiquer. Elle trouvait  bien d’avoir un avis extérieur (le mien), quoique mes remarques l’aient parfois désagréablement surprise.

Elle me disait que ses 3 points faibles étaient la gestion du doudou et de la tutte (qu’elle donne à la demande et même avant), la nourriture (elle n’arrive plus à lui faire manger ses légumes) et le dodo (elle met ½ heure ou plus à le câliner, le faire rire, lui chanter des chansons, dans son lit à elle, avant de le « transvaser » dans son lit à lui, quand il est endormi). Nous en avons parlé à plusieurs reprises. C’était assez délicat à discuter et parfois je la sentais sur la défensive, même si j’essayais d’expliquer mes constatations sans que ce soit une critique. Elle passait de l’agacement à l’acceptation, pour finir par expliquer pourquoi elle faisait ci ou ça. J’ai toujours attendu (je crois) qu’elle revienne elle-même sur le sujet. Elle est très consciente de ses difficultés. Je ne sais pas si nos discussions l’aideront, mais je l’espère. Je n’ai pas non plus la solution à tout. Je ne sais pas pourquoi par exemple, il n’arrive plus à s’endormir sans elle alors qu’avant il ne faisait pas de problèmes. Je pense qu’il est stressé et elle aussi et que c’est devenu un cercle vicieux. La solution serait de déstresser, mais ça, tout le monde sait que c’est plus facile à dire qu’à mettre en œuvre.

J’avais apporté le livre de Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent. Elle s’est plongée dedans 2 soirées de suite et elle a apprécié, bien d’accord qu’elle se faisait du mal en pensant, en ruminant, en anticipant négativement de façon quasi compulsive, comme beaucoup de gens font. Tout cela finira-t-il par faire son chemin ?

24/06/2012

Une semaine de vacances

À la suite de la récente prise de tête entre mes filles portant sur le planning d'accueil de Bébichon pendant les vacances, l’aînée m’avait avoué qu’elle aurait bien voulu passer une semaine de vacances avec mon mari et moi, comme l’année dernière, mais qu’elle n’osait pas me le demander, de peur d’être un poids pour nous. C’était un peu la toile de fond de l’altercation. Son état de besoin à l’égard de sa famille, pratiquement et psychologiquement.

L’année dernière, à la demande de ma fille aînée, mon mari et moi avions passé une semaine de vacances à la côte avec elle et son fils. Ce furent des vacances fatigantes et j’avais été peinée par quelques remarques qu’elle avait faites au cours du séjour et par son étonnante satisfaction de retourner chez elle.

À cause de son état émotionnel si instable et fragile, je ne lui avais jamais parlé de mon ressenti, malgré les encouragements de ma fille cadette. Je m’étais cependant promis de le faire si elle réitérait une telle demande. Elle l’a fait il y a quelques semaines. J’ai accepté de partir avec elle, sans mon mari. De cette façon, il n’aura pas l’impression de sacrifier ses congés et ce sera plus facile à gérer à deux. Tant pis si je reviens fatiguée. Je lui ai enfin expliqué mes sentiments. Elle se souvenait avoir été très stressée, mais pas de certaines de ses paroles. Elle pense que cette fois elle sera plus calme, étant donné qu’elle ne sera pas obligée d’être disponible pour son patron. Ce seront de vraies vacances. Moi, je suis plus réservée. Je la sens très stressée, fatiguée, au bord du gouffre parfois. Même physiquement, elle a plein de soucis. On verra. On fera pour le mieux.

22/06/2012

L’après coup de fil

En lisant mon mail par lequel je lui annonçais que XY m’avait téléphoné, ma fille a eu un énorme stress. Je ne lui avais donné aucun détail, sauf qu’il demandait qu’elle ne s’adresse plus à la-femme-qui-n’est-pas-sa-copine en disant du mal de lui.

Le coup que ça lui a fait était d’autant plus violent qu’elle était déjà sous le choc d’une autre mauvaise nouvelle que je préfère ne pas détailler ici. Elle avait entrepris une démarche qui n’avait abouti à rien. Elle s’est mise à pleurer, désespérée de ne pas trouver le moyen de protéger son petit garçon. « Je voudrais être tranquille, ne plus devoir penser à tout ça ! » Je m’en doute bien, mais faire un enfant avec XY, c’était sans conteste prendre une assurance tout risque contre la vie tranquille (même si on ne peut pas faire de projections négatives !).

Je l’écoute d’abord, ne sachant que dire, puis je lui rappelle les mots de mon pessimiste de mari « Ayez confiance, ça va bien se passer ! » En effet, on ne sait pas encore comment les choses vont se poursuivre, puisque son avocat ne le défend plus. A ce propos, l’avocate de ma fille suppose comme moi que XY ne l’a pas payé. Nous parlons alors de la non-copine de XY qui n’a pas pu tenir sa langue. Ma fille est déçue, mais elle ne lui en veut pas. Elle sait la pression que l’homme peut mettre à longueur de journée et se dit qu’elle aurait probablement fait la même chose. J’imagine avec elle comment ça a pu se passer et je me mets à mimer en caricaturant, d’une voix éraillée, la façon dont la compagne de XY aurait pu lâcher le morceau : « Ouéééé, la fille de Quantique avait biiieeen raison. Elle m’a dit que je devais regarder sur internet ce qu’était un pervers narcissique. Je suis allée voir, c’est tooouuuuut à fait ce que tu es ! T’es cooommmplètement malââââde !!! » Ma fille se met à rire doucement, puis de plus en plus fort. « C’est bien, ça te fait rire » - « Oui, parce que tu n’es pas comme ça d’habitude ».

Je me dis qu’une soupape a lâché et que ça va aller mieux maintenant. Mais le soir, elle me retéléphone et me raconte qu’elle a encore beaucoup pleuré l’après-midi. Son collègue marocain a été super gentil. Il lui a cité un tas de versets du Coran pour la rassurer et notamment un qui disait que tout ce qu’on fait de mal, on le paie, un jour où l’autre, même si c’est beaucoup plus tard. La sollicitude de ce monsieur l'a beaucoup réconfortée. Elle lui a quand même répondu en souriant que c’était bel et bien, mais qu’elle avait besoin d’une solution dans l’immédiat.